Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Elodie Notre Amie :: Histoire et Découvertes - Aviation - Navires - Contes et Légendes :: Il était une fois des navires
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Cent ans après le naufrage du Titanic, les événements en Nouvelle-Écosse abondent
Des expositions, une croisière anniversaire… La taille de l’espace d’exposition du musée maritime d’Halifax a triplé depuis 1997.
Par Kathryn Harley Haynes 5 février 2010
Le Titanic était déjà probablement l’épave la plus célèbre de tous les temps, et ce, avant même que la superproduction de 1997 (le film au revenu brut le plus élevé de l’histoire, avec 1,8 milliard) ne réveille toute une industrie du tourisme autour du célèbre paquebot. Pendant l’année qui a suivi la sortie du film par exemple, le musée maritime de l'Atlantique, situé à Halifax, en Nouvelle-Écosse, a vu passer le nombre de visiteurs de 113 000 à 250 000, l’une de ses expositions intitulée « Titanic : l'insubmersible et Halifax » étant consacrée au navire.
À l’approche du 15 avril 2012, centième anniversaire commémorant la date à laquelle le paquebot « insubmersible » coula dans les eaux de l’Atlantique Nord, emportant avec lui quelque 1 500 vies sur les 2 200 passagers à bord, on constate un regain d’intérêt pour le Titanic. Même si la plupart d’entre nous ne nous joindrons pas à la croisière anniversaire qui suivra le même itinéraire que celui du paquebot marqué par le sort, d’autres options restent disponibles.
Au musée maritime, où l’on peut déjà s’asseoir dans une chaise longue pour se faire une idée de ce que se prélasser sur l’un des ponts du Titanic voulait dire, la taille de l’espace d’exposition consacré au Titanic a triplé depuis 1997. Parmi les projets prévus par le musée pour le centenaire figure une exposition sur des câbliers, notamment les navires Mackay-Bennett et Minia basés à Halifax, qui furent engagés par les propriétaires du Titanic, la White Star Line, pour retrouver les corps des naufragés.
Sur les 209 cadavres du Titanic qui arrivèrent à Halifax (sur les 328 retrouvés), 150 sont enterrés dans la ville : 19 au cimetière catholique Mont Oliver, 10 au cimetière juif du Baron de Hirsch et 121 au cimetière Fairview. Les amateurs du film Titanic déposent souvent des fleurs, des cœurs ou des poèmes sur la tombe du héros de fiction, Jack Dawson, enterré à Fairview et simplement identifié sous le numéro 227 : « J. Dawson/ mort/ 15 avril 1912/ 227».
http://nouvelle-ecosse.com/fr/home/default.aspx
Des expositions, une croisière anniversaire… La taille de l’espace d’exposition du musée maritime d’Halifax a triplé depuis 1997.
Par Kathryn Harley Haynes 5 février 2010
Le Titanic était déjà probablement l’épave la plus célèbre de tous les temps, et ce, avant même que la superproduction de 1997 (le film au revenu brut le plus élevé de l’histoire, avec 1,8 milliard) ne réveille toute une industrie du tourisme autour du célèbre paquebot. Pendant l’année qui a suivi la sortie du film par exemple, le musée maritime de l'Atlantique, situé à Halifax, en Nouvelle-Écosse, a vu passer le nombre de visiteurs de 113 000 à 250 000, l’une de ses expositions intitulée « Titanic : l'insubmersible et Halifax » étant consacrée au navire.
À l’approche du 15 avril 2012, centième anniversaire commémorant la date à laquelle le paquebot « insubmersible » coula dans les eaux de l’Atlantique Nord, emportant avec lui quelque 1 500 vies sur les 2 200 passagers à bord, on constate un regain d’intérêt pour le Titanic. Même si la plupart d’entre nous ne nous joindrons pas à la croisière anniversaire qui suivra le même itinéraire que celui du paquebot marqué par le sort, d’autres options restent disponibles.
Au musée maritime, où l’on peut déjà s’asseoir dans une chaise longue pour se faire une idée de ce que se prélasser sur l’un des ponts du Titanic voulait dire, la taille de l’espace d’exposition consacré au Titanic a triplé depuis 1997. Parmi les projets prévus par le musée pour le centenaire figure une exposition sur des câbliers, notamment les navires Mackay-Bennett et Minia basés à Halifax, qui furent engagés par les propriétaires du Titanic, la White Star Line, pour retrouver les corps des naufragés.
Sur les 209 cadavres du Titanic qui arrivèrent à Halifax (sur les 328 retrouvés), 150 sont enterrés dans la ville : 19 au cimetière catholique Mont Oliver, 10 au cimetière juif du Baron de Hirsch et 121 au cimetière Fairview. Les amateurs du film Titanic déposent souvent des fleurs, des cœurs ou des poèmes sur la tombe du héros de fiction, Jack Dawson, enterré à Fairview et simplement identifié sous le numéro 227 : « J. Dawson/ mort/ 15 avril 1912/ 227».
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
La glace
Le naufrage du Titanic, 14 avril 1912
Pendant la plus grande partie de sa courte vie, le Titanic faisait la fierté de la compagnie maritime White Star Line. Lorsqu'il a appareillé de Southampton, en Angleterre, pour entreprendre son voyage inaugural, le 10 avril 1912, le Titanic était le plus grand paquebot au monde. En fait, c'était le plus gigantesque engin mobile jamais construit de main d'homme. Il mesurait 264,6 mètres de long et pesait 52 310 tonnes à la ligne de flottaison. Le navire pouvait accueillir 2 566 passagers, en plus des 892 membres de l'équipage. Pourtant, dans les 20 canots de sauvetage du Titanic, même remplis à capacité, il n'y avait que 1 178 places.
L'écart entre le nombre de places disponibles dans les canots de sauvetage du Titanic (1 178) et le nombre de personnes à bord du paquebot (2 227) est devenu une question de vie et de mort le soir du 14 avril 1912. Cette nuit-là, en dépit des nombreux avertissements qu'il avait reçus, le Titanic est entré dans un champ massif d'icebergs à environ 590 kilomètres au large de Terre-Neuve.
À 22 h 35, heure normale de l'Est, les hommes qui étaient en devoir au poste de radiotélégraphie de la Marconi Company, à Cape Race (Terre-Neuve), ont reçu un appel de détresse. Il provenait du Titanic et se résumait à une annonce simple et consternante : « Avons frappé iceberg ». S'ensuivit un échange d'appels affolés entre le Titanic et d'autres navires qui se trouvaient aux alentours. À 12 h 27, il n'y avait plus aucun contact avec ce navire, que l'on avait prétendu « insubmersible ».
Le Carpathia, un navire de la flotte Cunard (une rivale de la White Star Line) a été le premier à venir porter secours au Titanic. Il a recueilli 705 survivants qui étaient à bord des canots de sauvetage. Personne d'autre n'a été retrouvé vivant
De Halifax, en Nouvelle-Écosse, on a envoyé, pour repêcher les corps, des bateaux qui servaient habituellement à réparer les lignes télégraphiques sous l'eau. Bien que plus de 1 500 personnes aient perdu la vie, les navires canadiens n'ont retrouvé que 328 corps. Toutes les autres victimes ont été ensevelies avec le paquebot ou ont flotté à la dérive, emportées par les courants.
Des 328 cadavres retrouvés, 116 ont reçu des funérailles maritimes et 59 ont été envoyés chez eux pour y être enterrés; les 150 autres victimes ont été enterrées dans trois cimetières de Halifax.
Après la catastrophe du Titanic, on a apporté des modifications aux règlements sur les canots de sauvetage et la surveillance des signaux de détresse sans fil, et l'on a mis sur pied des patrouilles internationales chargées de la surveillance des glaces. Le naufrage du Titanic a été la source d'inspiration pour des livres, de la musique, des peintures et de nombreux films. De nos jours encore, ce naufrage est considéré comme la catastrophe maritime la plus célèbre de tous les temps.
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
UN DRAME EN PLEINE MER
[left-side headings]
LE « TITANIC » EST SUR UN ABÎME
À 10 hrs 25, la nuit dernière, le nouveau paquebot de la ligne White-Star, était signalé comme étant dans la plus grande détresse. – Il sombrait de l’avant à 11 heures.
LA NOUVELLE FUT CONNUE TOUT D’ABORD À MONTRÉAL
[right-side headings]
L’ESPOIR RENAÎT DANS LES ÂMES
Car, ce matin, on annonce que tous les passagers ont été sauvés, à 3 hrs 30. – On espère que le vaisseau qui portait pour $5,000,000 de diamants, ne périra pas corps et biens.
IL AVAIT À SON BORD AU-DELÀ DE 1,300 PASSAGERS
On peut s’imaginer… l’angoisse profonde qui s’est emparée du monde maritime, la nuit dernière, lorsqu’on [apprit ?] que le « Titanic », le gigantesque paquebot dernier modèle de la ligne White Star, sorti ce printemps des chantiers de Belfast, et parti de Southampton le 11 avril, était signalé de Cap Race, Terre-Neuve dans la plus grande détresse, à 10 heures et 25 minutes.
On [ ?] de l’angoisse à l’horreur, lorsqu’un nouveau message, une demi-heure après, signalait que le « Titanic » [ … ? ] de l’avant et qu’en toute hâte on embarquait les femmes dans les chaloupes de sauvetage.
Une seule chose venait : mettre quelqu’espoir dans les cœurs : c’est que le temps était clair et calme. On escomptait aussi le secours qu’apportait à toute vitesse la « Virginian » de la ligne Allan, qui se trouvait 150 milles du théâtre du sinistre.
Quel instant épouvantable que celui où on annonçait, à minuit et 27 minutes, que le télégraphiste avait envoyé au « Virginian » son dernier marconigramme conçu ainsi : « La proue s’enfonce » et que l’appareil avait soudainement cessé de fonctionner.
Ce fut une nuit terrible pour tous, surtout pour les victimes du sinistre, et pour tous ceux qui s’intéressaient le plus directement à leur sort : les parents et les amis.
Un immense soupir de soulagement accueillit la courte dépêche suivante, venue de New York, ce matin :
(Spécial à la PRESSE)
New York, 15 – Une dépêche reçue ici d’Halifax, N. E., ce matin, annonce que tous les passagers du « Titanic » ont quitté le paquebot, à 3 heures 30, ce matin.
C’était un rayon de soleil dans le ciel sombre, et cette consolonte nouvelle était confirmée par la dépêche suivante de Londres :
(Spécial à la PRESSE)
Londres, 15 – Tous les passagers du « Titanic » ont été sauvés du paquebot à 3 heures 30 ce matin, d’après un marconigramme d’Halifax, N. E., adressé à une agence d’ici.
Tout est donc à l’espoir !
DÉPÊCHES DE LA PREMIÈRE HEURE
(Dépêche spéciale à la PRESSE)
Cap Race, 15 – A 10.25 heures, hier soir, le paquebot « Titanic » annonça qu’il avait frappé un iceberg et qu’il avait besoin d’être secouru immédiatement.
L’appel était le suivant : « C. Q. D. », c'est-à-dire : « Come Quick, Danger », ou « Venez vite : nous sommes en péril ».
Une demi-heure plus tard, un autre message annonça que l’avant du « Titanic » s’enfonçait et que les femmes étaient placées dans les chaloupes de sauvetage. Le télégraphiste du « Titanic » disait que le temps était calme et clair, et que la position du navire était celle-ci : 41,46 latitude-nord et 59,14 longitude-ouest. Le télégraphiste de la station de marconigraphie du Cap Race apprit la sinistre nouvelle au paquebot « Virginian » de la ligne Allan. Le capitaine du « Virginian » était à 150 milles du « Titanic », qu’il devait atteindre pendant la matinée, aujourd’hui, vers 10 heures.
L’« Olympic », ce matin, était dans la position suivante : latitutude-nord 40,32, longitude-ouest, 61-18. Il était en communication avec le « Titanic » vers lequel il se dirigeait à toute vitesse.
Le steamer « Baltic » était, ce matin, à 200 milles à l’est du « Titanic », qu’il essayait d’atteindre le plus tôt possible. Vers minuit et demi, le « Titanic » a signalé au « Virginian ». Le télégraphiste du « Virginian » dit alors que le message du « Titanic » était défiguré et qu’il se terminait sans exprimer de sens.
HEURES D’ANGOISSES
Halifax, 15 – Le « Titanic » a frappé un icebert, et il demande par marconigramme d’être secouru. Le « Virginian » va à l’aide du « Titanic ». Tel est le marconigramme qui a été envoyé par le « Virginian » via Cap Race, hier soir, et qui a été reçu à Halifax, vers dix heures et demie. La nouvelle [fue ?] envoyé de Halifax à M. George Hannah, à Montréal, gérant du service des passagers de la ligne Allan. Comme le « Virginian » est parti de Halifax pour Liverpool, à huit heures, hier matin. Il ne devait pas étre éloigné du « Titanic », quand il a reçu la dépêche demandant du secours. Il était difficile d’établir la distance qui séparait les deux navires, quand le marconigramme a été reçu. Le « Virginian » devait être à deux ou trois cents milles du « Titanic ».
On a demandé à M. Hannah combien de passagers pourrait recevoir le « Virginian », au cas où il atteindrait le « Titanic ». M. Hannah a répondu que le « Virginian », au besoin, pourrait recueillir tous les passagers du « Titanic ». Le nombre des passagers du « Titanic » est de 1,300. Les passagers du « Virginian » sont peu nombreux, soit 47 en première, 75 en seconde et 500 en troisième, c’est-à-dire [ ?00] en tout. Le « Virginian » pourra donner place à tous les passagers et à l’équipage du « Titanic », si cela est nécessaire.
L’appel du « Titanic » a peut-être été entendu par d’autres navires. Le « Virginian » et le « Victorian » sont les navires les plus rapides de la compagnie Allan. Ils peuvent filer plus de 20 nœuds.
1,300 PASSAGERS
Le « Titanic », qui a quitté Southampton le 10 avril, pour entreprendre son premier voyage à New York, appartient à la compagnie White Star. Il a 1,300 passagers, dont 300 en première. Parmi les passagers de première, on compte M. F.D. Miller, Artiste, président de la « Consolidated American Academy, à Rome » ; le major Archibald Butt, Aide-de-camp du Président Taft ; M. C.M. Hays, président de la Compagnie du Grand Tronc ; J. Bruce [… ?], président et directeur-gérant de la compagnie White Star ; Henry B. Harris, gérant du théâtre ; W.T. Stead, Mme Isador Strauss ; M. et Mme John Jacob Astor ; M. et Mme George D. Widener, Benjamin Guggenheim et M. et Mme Harry Widener.
www.collectionscanada.gc.ca
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LE « TITANIC » EST SUR UN ABÎME
À 10 hrs 25, la nuit dernière, le nouveau paquebot de la ligne White-Star, était signalé comme étant dans la plus grande détresse. – Il sombrait de l’avant à 11 heures.
LA NOUVELLE FUT CONNUE TOUT D’ABORD À MONTRÉAL
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L’ESPOIR RENAÎT DANS LES ÂMES
Car, ce matin, on annonce que tous les passagers ont été sauvés, à 3 hrs 30. – On espère que le vaisseau qui portait pour $5,000,000 de diamants, ne périra pas corps et biens.
IL AVAIT À SON BORD AU-DELÀ DE 1,300 PASSAGERS
On peut s’imaginer… l’angoisse profonde qui s’est emparée du monde maritime, la nuit dernière, lorsqu’on [apprit ?] que le « Titanic », le gigantesque paquebot dernier modèle de la ligne White Star, sorti ce printemps des chantiers de Belfast, et parti de Southampton le 11 avril, était signalé de Cap Race, Terre-Neuve dans la plus grande détresse, à 10 heures et 25 minutes.
On [ ?] de l’angoisse à l’horreur, lorsqu’un nouveau message, une demi-heure après, signalait que le « Titanic » [ … ? ] de l’avant et qu’en toute hâte on embarquait les femmes dans les chaloupes de sauvetage.
Une seule chose venait : mettre quelqu’espoir dans les cœurs : c’est que le temps était clair et calme. On escomptait aussi le secours qu’apportait à toute vitesse la « Virginian » de la ligne Allan, qui se trouvait 150 milles du théâtre du sinistre.
Quel instant épouvantable que celui où on annonçait, à minuit et 27 minutes, que le télégraphiste avait envoyé au « Virginian » son dernier marconigramme conçu ainsi : « La proue s’enfonce » et que l’appareil avait soudainement cessé de fonctionner.
Ce fut une nuit terrible pour tous, surtout pour les victimes du sinistre, et pour tous ceux qui s’intéressaient le plus directement à leur sort : les parents et les amis.
Un immense soupir de soulagement accueillit la courte dépêche suivante, venue de New York, ce matin :
(Spécial à la PRESSE)
New York, 15 – Une dépêche reçue ici d’Halifax, N. E., ce matin, annonce que tous les passagers du « Titanic » ont quitté le paquebot, à 3 heures 30, ce matin.
C’était un rayon de soleil dans le ciel sombre, et cette consolonte nouvelle était confirmée par la dépêche suivante de Londres :
(Spécial à la PRESSE)
Londres, 15 – Tous les passagers du « Titanic » ont été sauvés du paquebot à 3 heures 30 ce matin, d’après un marconigramme d’Halifax, N. E., adressé à une agence d’ici.
Tout est donc à l’espoir !
DÉPÊCHES DE LA PREMIÈRE HEURE
(Dépêche spéciale à la PRESSE)
Cap Race, 15 – A 10.25 heures, hier soir, le paquebot « Titanic » annonça qu’il avait frappé un iceberg et qu’il avait besoin d’être secouru immédiatement.
L’appel était le suivant : « C. Q. D. », c'est-à-dire : « Come Quick, Danger », ou « Venez vite : nous sommes en péril ».
Une demi-heure plus tard, un autre message annonça que l’avant du « Titanic » s’enfonçait et que les femmes étaient placées dans les chaloupes de sauvetage. Le télégraphiste du « Titanic » disait que le temps était calme et clair, et que la position du navire était celle-ci : 41,46 latitude-nord et 59,14 longitude-ouest. Le télégraphiste de la station de marconigraphie du Cap Race apprit la sinistre nouvelle au paquebot « Virginian » de la ligne Allan. Le capitaine du « Virginian » était à 150 milles du « Titanic », qu’il devait atteindre pendant la matinée, aujourd’hui, vers 10 heures.
L’« Olympic », ce matin, était dans la position suivante : latitutude-nord 40,32, longitude-ouest, 61-18. Il était en communication avec le « Titanic » vers lequel il se dirigeait à toute vitesse.
Le steamer « Baltic » était, ce matin, à 200 milles à l’est du « Titanic », qu’il essayait d’atteindre le plus tôt possible. Vers minuit et demi, le « Titanic » a signalé au « Virginian ». Le télégraphiste du « Virginian » dit alors que le message du « Titanic » était défiguré et qu’il se terminait sans exprimer de sens.
HEURES D’ANGOISSES
Halifax, 15 – Le « Titanic » a frappé un icebert, et il demande par marconigramme d’être secouru. Le « Virginian » va à l’aide du « Titanic ». Tel est le marconigramme qui a été envoyé par le « Virginian » via Cap Race, hier soir, et qui a été reçu à Halifax, vers dix heures et demie. La nouvelle [fue ?] envoyé de Halifax à M. George Hannah, à Montréal, gérant du service des passagers de la ligne Allan. Comme le « Virginian » est parti de Halifax pour Liverpool, à huit heures, hier matin. Il ne devait pas étre éloigné du « Titanic », quand il a reçu la dépêche demandant du secours. Il était difficile d’établir la distance qui séparait les deux navires, quand le marconigramme a été reçu. Le « Virginian » devait être à deux ou trois cents milles du « Titanic ».
On a demandé à M. Hannah combien de passagers pourrait recevoir le « Virginian », au cas où il atteindrait le « Titanic ». M. Hannah a répondu que le « Virginian », au besoin, pourrait recueillir tous les passagers du « Titanic ». Le nombre des passagers du « Titanic » est de 1,300. Les passagers du « Virginian » sont peu nombreux, soit 47 en première, 75 en seconde et 500 en troisième, c’est-à-dire [ ?00] en tout. Le « Virginian » pourra donner place à tous les passagers et à l’équipage du « Titanic », si cela est nécessaire.
L’appel du « Titanic » a peut-être été entendu par d’autres navires. Le « Virginian » et le « Victorian » sont les navires les plus rapides de la compagnie Allan. Ils peuvent filer plus de 20 nœuds.
1,300 PASSAGERS
Le « Titanic », qui a quitté Southampton le 10 avril, pour entreprendre son premier voyage à New York, appartient à la compagnie White Star. Il a 1,300 passagers, dont 300 en première. Parmi les passagers de première, on compte M. F.D. Miller, Artiste, président de la « Consolidated American Academy, à Rome » ; le major Archibald Butt, Aide-de-camp du Président Taft ; M. C.M. Hays, président de la Compagnie du Grand Tronc ; J. Bruce [… ?], président et directeur-gérant de la compagnie White Star ; Henry B. Harris, gérant du théâtre ; W.T. Stead, Mme Isador Strauss ; M. et Mme John Jacob Astor ; M. et Mme George D. Widener, Benjamin Guggenheim et M. et Mme Harry Widener.
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
LE PLUS TERRIBLE SINISTRE MARITIME DES TEMPS MODERNES
1234 personnes ont été inglouties avec le Titanic vers 2 h. 20 hier matin. – Telle est la stupéfiante nouvelle lancée par le capitaine de l’Olympic hier soir.
675 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été recueillis par le « Carpathia » qui se dirige vers New-York.
PLUSIEURS CANADIENS ET DES MILLIONNAIRES AMÉRICAINS AU NOMBRE DES VICTIMES – PERTES MATÉRIELLES FANTASTIQUES – INCIDENTS.
Le Titanic est au fond de l’océan avec 1,300 passagers et matelots ; le Carpathia a sauvé 866 personnes, presque toutes des femmes et des enfants.
Telle est dans sa brève horreur, la nouvelle qui arrive ce matin.
Il ne semble malheureusement pas y avoir de doute possible sur la catastrophe ell-même, mais on a encore l’espoir, bien mince ; il est vrai, que le Virginian et le Parisian soient arrivés à temps pour en sauver quelques personnes.
D’après un message reçu du capitaine de l’Olympic, le Carpathia n’avait pu sauver que 675 passagers.
Le capitaine Maddock a télégraphié hier soir :
«Le Carpathia a atteint l’emplacement du Titanic au jour levant. Il n’a trouvé que des canots et des débris. Le Titanic a sombré vers 2 h. 20 du matin par 41.18 de latitude nord et 50.14 de longitude ouest. Tous les canots retrouvés portaient à peu-près 675 personnes, passagers et équipage. Presque tous ceux qu’on a sauvés sont des femmes et des enfants. Le paquebot Californian de la ligne [Beyland ?] est resté pour cherche la poisition exacte du désastre. Les pertes seront probablement de 1,800 personnes. »
Les message reçus subséquemment indiquent que les directeurs de la ligne White Star croient ce chiffre de pertes excessif, car la liste des passages et de l’équipage comprend 2,170 noms et le Carpathia a pris 866 passagers à bord.
Àprès les premiers appels du Titanic, un mur de silence semble s’être élevé entre l’infortuné paquebot et le monde. On ne saura peut-être jamais quelles scènes d’horreur se sont déroulées à bord.
Après le premier message qui disait que 675 naufrages avaient été recueillis par le Carpathia, il s’est écoulé plus de six heures avant qu’on ait su le sort de ceux qui étaient restés.
Tout le long des côtes de l’Atlantique, les postes de T. S. F. avaient mis leurs antennes au diapason nécessaire pour saisir les ondes transmises par la centaine de bateaux qui auraient pu arriver à temps, mais rien n’est venu soulager la terrible anxiété du monde tout entier, jusqu’à ce qu’on apprit que le Carpathia avait sauvé 200 personnes de plus qu le nombre précédemment donné.
Le Titanic a coulé avant 3 heures et comme le Virginian ne pouvait arriver avant 10 heures du matin, que le Parisian était encore plus éloigné, la White Star elle-même ne peut entretenir d’espoir.
On a eu des nouvelles du Virginian à 2 h. 15 ce matin. Le paquebot ne dit pas s’il a des naufrages à bord, mais seulement qu’il ramènera à Saint-Jean, Terreneuve, les survivants qu’il pourra sauver. Comme le Virginian se trouve ainsi obligé d’abandonner son voyage à Liverpool, on espère que’il apporte des bonnes nouvelles.
Le Titanic est à deux milles sous la surface de l’océan, à mi-chemin entre Cap Race et l’Île au Sable. Quand il a frappé l’iceberg, il se trouvait par 41.46 de latitude nord et 50.14 de longitude ouest. D’après le Carpathia, le paquebot, qui a frappé l’iceberg à 10 h. 25 dimanche soir, a sombré à 2 h. 20 lundi matin, par 41.16 de latitude nord et 50.14 de longitude ouest, soit à un demi-dégré au sud.
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
LA CATASTROPHE DU "TITANIC"
1302 passagers manquent à l’appel. --- Les seuls rescapés du naufrage au nombre de 868, sont sur le “Carpathia”
Le capitaine du navire français la “Touraine” avait signalé au “Titanic” la présence d’icebergs
LE MONDE ENTIER EST DANS L’ANGOISSE
1302 passagers manquent à l’appel
ON N’ENTRETIENT QU’UN FAIBLE ESPOIR SUR LEUR SURETE
(11 heures du soir)
New York, 16 – On n’entretient plus qu’un faible espoir sur la sûreté le quelques-uns des 1302 passagers qui manquent encore à l’appel. Les 868 passagers recueillis par le « Carpathia » sont donc les seuls survivants.
Les messages laconiques et maigres de la télégraphie sans fil qui sont arrivés aujourd’hui ont fait disparaître au espoir que quelques-uns des infortunés passagers aient été recueillis par le «Virginian » et le « Parisian » de la ligne Allen. Ces deux navires ont télégraphié qu’ils n’avaient aucun des [illegible] à bord.
Des 868 personnes secourues par le « Carpathia », on a reçu jusqu’à d. h., des noms de 326. La « Carpathia » était sans doute hors de la zone de la télégraphie sans fil à midi, aujourd’hui, car les messages répétés que l’on a envoyés sont restés sans réponse.
DECLARATIONS DE M. FRANKLIN
A 5 heures cet après midi, M. Franklin, vice président de la ligne White Star, a dit qu’il croyait que l’ « Olympic » se tenait dans les environs du « Carpathia » pour transmittre les messages télégraphiques. Il a ajouté qu’il n’avait pas reçu de nouvelles du l’ « Olympic » depuis neuf heures ce matin et qu’il n’avait pu atteindre ni l’ « Olympic » ni le « Carpathia » par la télégraphie sans fil.
M. Franklin a aussi déclaré que les compagnies transatlantiques ont décidé d’abandonner la ligne du nord pour la ligne du sud aussi longtemps qu’il aura du danger provenant des icebergs.
PERTE DE 3 MILLIONS SUR LE NAVIRE
Le « Titanic » était assuré pour $3,000,000 a déclaré M. Franklin. La compagnie White Star perdra environ $3,000,000 sur la navire. « C’est la plus petite partie de notre perte, » a-t-il ajouté.
DES ECLAIREURS A LA RENCONTRE DU « CARPATHIA »
Le capitaine Rostron, dans sou dernier marconigramme à la compagnie Cunard a dit que le « Carpathia » s’avançait lentement, dans une mer de glace, vers le port du New York. Tard et cet après-midi, le président Taft a donné instruction au secrétaire de la guerre d’envoyer les croisures éclaireurs « Salem » et « Chester » dans la direction du théâtre du sinistre pour rencontrer le « Carpathia » et donner ensuite par marconigramme une liste complète des survivants. Le « Chester » a été atteint par la télégraphie sans fil à 40 milles au large de Cap de Chesapeake et à quatre heures il se dirigeait, à une vitesse de 20 nœuds a l’heure dans la direction des navires possédant des nouvelles du sinistre.
Au cas où le « Salem » n’aurait pas assez de charbon pour entreprendre le voyage on a donné instruction au croiseur North Carolina de se diriger sur les lieux.
Le capitaine Rostron du « Carpathia » a été requis d’envoyer tous les détails de l’épouvantable catastrophe.
Toute la journée des foules en larmes ont envahi les bureaux de la ligne White Star et ont encombré le Broadway, arrêtant le trafic et des [illegible] de police ont été nécessaires pour maintenir l’ordre.
MILLIONNAIRES DISPARUS
On croit que le colonel Jean Jacob Astor est au nombre des noyés. Sa femme et sa servante sont sur la « Carpathia », Isidor Straus, le marchand millionnaire, Benjamin Guggenheim, magnat de cuivre et président de l’International Pump Co. et Edgar J. Meyer, manquent encore à l’appel, et leurs noms ne figurent pas sur la liste des survivants.
LE SORT DE M. HAYS
On ne sait pas encore si M. Charles M. Hays, président de la compagnie du Grand-Trone est sauvé. Son nom ne figuré pas sur la liste des personnes secourues par le Carpathia. Une dépêche canadienne a annoncé aujourd’hui que M. Hays était sain et sauf. Sa femme et sa filles on été secourues.
SAGES MESURES DU SERVICE DES DOUANES
Le département du trésor, par l’intermédiaire du service des douanes a donné des ordres pour faciliter de toutes les façons l’atterrissement des survivants et pour les aider à rencontrer leurs amis à l’arrivée du « Carpathia ». Les lois de la douane ont été suspendues et les officiers de la douane aideront les survivants à retrouver leurs parents et leurs amis. Toutes les personnes qui viendront à la rencontre d’un survivant auront un espace désigné à ses initiales sur les quais et les survivants y seront envoyés pour les rencontrer. Cela évitera la confusion.
LES SURVIVANTS
Le vice-président Franklin a dit hier soir que la liste des survivants comprenait 202 des 325 passagers de première et 114 des 285 passagers de seconde.
M. Charles P. Summer, agent général de la ligne Cunard en ce pays, a déclaré ce soir qu’il croyait que le « Carpathia » était à environ 60 à 70 milles du « Titanic » quand celui-ci frappa la banquise. Le « Carpathia », dit-il, n’arriva sur les lieux que deux heures après.
OU EST LE « CARPATHIA »?
M. Summer a essayé d’atteindre le « Carpathia » par télégraphie sans fil, mais ne peut dire où se trouve exactement le navire en ce moment, tout en croyant, cependant, qu’il se dirige vers New York. La « Carpathia » arrivera peut-être ce soir ou demain matin dans la zone de télégraphie sans fil et sera peut-être capable d’envoyer un message.
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1302 passagers manquent à l’appel. --- Les seuls rescapés du naufrage au nombre de 868, sont sur le “Carpathia”
Le capitaine du navire français la “Touraine” avait signalé au “Titanic” la présence d’icebergs
LE MONDE ENTIER EST DANS L’ANGOISSE
1302 passagers manquent à l’appel
ON N’ENTRETIENT QU’UN FAIBLE ESPOIR SUR LEUR SURETE
(11 heures du soir)
New York, 16 – On n’entretient plus qu’un faible espoir sur la sûreté le quelques-uns des 1302 passagers qui manquent encore à l’appel. Les 868 passagers recueillis par le « Carpathia » sont donc les seuls survivants.
Les messages laconiques et maigres de la télégraphie sans fil qui sont arrivés aujourd’hui ont fait disparaître au espoir que quelques-uns des infortunés passagers aient été recueillis par le «Virginian » et le « Parisian » de la ligne Allen. Ces deux navires ont télégraphié qu’ils n’avaient aucun des [illegible] à bord.
Des 868 personnes secourues par le « Carpathia », on a reçu jusqu’à d. h., des noms de 326. La « Carpathia » était sans doute hors de la zone de la télégraphie sans fil à midi, aujourd’hui, car les messages répétés que l’on a envoyés sont restés sans réponse.
DECLARATIONS DE M. FRANKLIN
A 5 heures cet après midi, M. Franklin, vice président de la ligne White Star, a dit qu’il croyait que l’ « Olympic » se tenait dans les environs du « Carpathia » pour transmittre les messages télégraphiques. Il a ajouté qu’il n’avait pas reçu de nouvelles du l’ « Olympic » depuis neuf heures ce matin et qu’il n’avait pu atteindre ni l’ « Olympic » ni le « Carpathia » par la télégraphie sans fil.
M. Franklin a aussi déclaré que les compagnies transatlantiques ont décidé d’abandonner la ligne du nord pour la ligne du sud aussi longtemps qu’il aura du danger provenant des icebergs.
PERTE DE 3 MILLIONS SUR LE NAVIRE
Le « Titanic » était assuré pour $3,000,000 a déclaré M. Franklin. La compagnie White Star perdra environ $3,000,000 sur la navire. « C’est la plus petite partie de notre perte, » a-t-il ajouté.
DES ECLAIREURS A LA RENCONTRE DU « CARPATHIA »
Le capitaine Rostron, dans sou dernier marconigramme à la compagnie Cunard a dit que le « Carpathia » s’avançait lentement, dans une mer de glace, vers le port du New York. Tard et cet après-midi, le président Taft a donné instruction au secrétaire de la guerre d’envoyer les croisures éclaireurs « Salem » et « Chester » dans la direction du théâtre du sinistre pour rencontrer le « Carpathia » et donner ensuite par marconigramme une liste complète des survivants. Le « Chester » a été atteint par la télégraphie sans fil à 40 milles au large de Cap de Chesapeake et à quatre heures il se dirigeait, à une vitesse de 20 nœuds a l’heure dans la direction des navires possédant des nouvelles du sinistre.
Au cas où le « Salem » n’aurait pas assez de charbon pour entreprendre le voyage on a donné instruction au croiseur North Carolina de se diriger sur les lieux.
Le capitaine Rostron du « Carpathia » a été requis d’envoyer tous les détails de l’épouvantable catastrophe.
Toute la journée des foules en larmes ont envahi les bureaux de la ligne White Star et ont encombré le Broadway, arrêtant le trafic et des [illegible] de police ont été nécessaires pour maintenir l’ordre.
MILLIONNAIRES DISPARUS
On croit que le colonel Jean Jacob Astor est au nombre des noyés. Sa femme et sa servante sont sur la « Carpathia », Isidor Straus, le marchand millionnaire, Benjamin Guggenheim, magnat de cuivre et président de l’International Pump Co. et Edgar J. Meyer, manquent encore à l’appel, et leurs noms ne figurent pas sur la liste des survivants.
LE SORT DE M. HAYS
On ne sait pas encore si M. Charles M. Hays, président de la compagnie du Grand-Trone est sauvé. Son nom ne figuré pas sur la liste des personnes secourues par le Carpathia. Une dépêche canadienne a annoncé aujourd’hui que M. Hays était sain et sauf. Sa femme et sa filles on été secourues.
SAGES MESURES DU SERVICE DES DOUANES
Le département du trésor, par l’intermédiaire du service des douanes a donné des ordres pour faciliter de toutes les façons l’atterrissement des survivants et pour les aider à rencontrer leurs amis à l’arrivée du « Carpathia ». Les lois de la douane ont été suspendues et les officiers de la douane aideront les survivants à retrouver leurs parents et leurs amis. Toutes les personnes qui viendront à la rencontre d’un survivant auront un espace désigné à ses initiales sur les quais et les survivants y seront envoyés pour les rencontrer. Cela évitera la confusion.
LES SURVIVANTS
Le vice-président Franklin a dit hier soir que la liste des survivants comprenait 202 des 325 passagers de première et 114 des 285 passagers de seconde.
M. Charles P. Summer, agent général de la ligne Cunard en ce pays, a déclaré ce soir qu’il croyait que le « Carpathia » était à environ 60 à 70 milles du « Titanic » quand celui-ci frappa la banquise. Le « Carpathia », dit-il, n’arriva sur les lieux que deux heures après.
OU EST LE « CARPATHIA »?
M. Summer a essayé d’atteindre le « Carpathia » par télégraphie sans fil, mais ne peut dire où se trouve exactement le navire en ce moment, tout en croyant, cependant, qu’il se dirige vers New York. La « Carpathia » arrivera peut-être ce soir ou demain matin dans la zone de télégraphie sans fil et sera peut-être capable d’envoyer un message.
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
LE MONDE ENTIER ATTEND ANXIEUSEMENT LA LENTE ARRIVEE DU "CARPATHIA" A NEW YORK
Si les informations sont exactes, le vaisseau de la ligne Cunard, portant à son bord les 868 rescapés du « Titanic », arriverait dans le port de la métropole américaine, jeudi après-midi, demain.---Il était à 596 milles de New York, hier soir, à 11 heures.
ON SAURA A QUOI S’EN TENIR BIENTOT
Quels sont ceux qui on péri ? Quels sont ceux qui sont sauvés ? A peine, jusqu’ici, connaît-on les noms de 300 des rescapés sur les 868 à bord du « Carpathia ».
LE DOUTE REGNE ENCORE AUTOUR DU SORT DE M. HAYS
C’est avec une angoisse profonde que tous ceux qui avaient des parents, des proches ou des amis à bord du malheureux « Titanic » attendent les nouvelles que le télégraphie transmet trop lentement et cherchent avec anxiété sur la liste des passagers sauvés le nom de celui ou de ceux qui leur étaient chers. Encore aujourd’hui, les détails qui nous sont transmis sont maigres.
Nous donnons ci-dessous une version du désastre, version venue de Saint-Jean de Terreneuve et transmise par le « Bruce », un navire postal qui fait le service entre la Nouvelle-Ecosse et Terreneuve. On croit qu’il a été fondé sur des dépêches interceptées par ce navire au moyen de son appareil de télégraphie sans fil. Il faudra attendre encore pour en vérifier l’exactitude.
Le désastre du « Titanic » a déjà provoqué une nouvelle politique de la part des compagnies maritimes. Celles-ci ont décidé d’abandonner au printemps la route du nord pour s’en tenir à la route du sud. On comprend pourquoi les navires passent si près des bancs de Terreneuve, qui ne sont pas en ligne droite entre New York et l’Angleterre, quand on réfléchit que la courbe de la terre raccourcit de beaucoup une route qui fait un arc de cercle vers le nord. Cette décision aura l’avantage d’empêcher les capitaines de se risquer dans la région des glaces flottantes.
La liste des passagers sauvés se grossit peu à peu et on croit qu’elle sera complète aujourd’hui, mais il ne reste maintenant aucun espoir pour ceux qui ne sont pas à bord du « Carpathia ». Le « Virginian » et le « Parisian » ont télégraphié qu’ils ne portaient aucun naufragé.
Il reste encore une grave question qu’un ingénieur anglais vient de placer devant le public en déclarant que les vaisseaux modernes, tout en se conformant au règlement du Board of Trade, ne portaient pas un nombre de chaloupes de sauvetage suffisant. Une dépêche disait hier que toutes les chaloupes du « Titanic » avaient été retrouvés et cependant elles ne contenaient, remplies, que le tiers des passagers et de l’équipage. On a droit de se demander : « Le « Titanic » avait-il assez de chaloupes ? »
Quant à la manière dont l’accident s’est produit, on l’ignore encore. Il est maintenant prouvé que le capitaine du « Titanic » connaissait parfaitement la présence des icebergs dans les eaux qu’il traversait. Il en avait été prévenu par plusieurs capitaines entre autres par celui de la « Touraine » arrivée au Havre lundi et qui s’est trouvé en communication avec le « Titanic » vendredi de la semaine passée. « L’Amerika », de la ligne allemande, lui avait même signalé la présence des icebergs juste à l’endroit oû le « Titanic » a sombré, et cette dépêche a été communiquée au service hydrographique de Washington.
Que s’est-il passé le soir du dernier jour pour expliquer cette apparente négligence ?
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Si les informations sont exactes, le vaisseau de la ligne Cunard, portant à son bord les 868 rescapés du « Titanic », arriverait dans le port de la métropole américaine, jeudi après-midi, demain.---Il était à 596 milles de New York, hier soir, à 11 heures.
ON SAURA A QUOI S’EN TENIR BIENTOT
Quels sont ceux qui on péri ? Quels sont ceux qui sont sauvés ? A peine, jusqu’ici, connaît-on les noms de 300 des rescapés sur les 868 à bord du « Carpathia ».
LE DOUTE REGNE ENCORE AUTOUR DU SORT DE M. HAYS
C’est avec une angoisse profonde que tous ceux qui avaient des parents, des proches ou des amis à bord du malheureux « Titanic » attendent les nouvelles que le télégraphie transmet trop lentement et cherchent avec anxiété sur la liste des passagers sauvés le nom de celui ou de ceux qui leur étaient chers. Encore aujourd’hui, les détails qui nous sont transmis sont maigres.
Nous donnons ci-dessous une version du désastre, version venue de Saint-Jean de Terreneuve et transmise par le « Bruce », un navire postal qui fait le service entre la Nouvelle-Ecosse et Terreneuve. On croit qu’il a été fondé sur des dépêches interceptées par ce navire au moyen de son appareil de télégraphie sans fil. Il faudra attendre encore pour en vérifier l’exactitude.
Le désastre du « Titanic » a déjà provoqué une nouvelle politique de la part des compagnies maritimes. Celles-ci ont décidé d’abandonner au printemps la route du nord pour s’en tenir à la route du sud. On comprend pourquoi les navires passent si près des bancs de Terreneuve, qui ne sont pas en ligne droite entre New York et l’Angleterre, quand on réfléchit que la courbe de la terre raccourcit de beaucoup une route qui fait un arc de cercle vers le nord. Cette décision aura l’avantage d’empêcher les capitaines de se risquer dans la région des glaces flottantes.
La liste des passagers sauvés se grossit peu à peu et on croit qu’elle sera complète aujourd’hui, mais il ne reste maintenant aucun espoir pour ceux qui ne sont pas à bord du « Carpathia ». Le « Virginian » et le « Parisian » ont télégraphié qu’ils ne portaient aucun naufragé.
Il reste encore une grave question qu’un ingénieur anglais vient de placer devant le public en déclarant que les vaisseaux modernes, tout en se conformant au règlement du Board of Trade, ne portaient pas un nombre de chaloupes de sauvetage suffisant. Une dépêche disait hier que toutes les chaloupes du « Titanic » avaient été retrouvés et cependant elles ne contenaient, remplies, que le tiers des passagers et de l’équipage. On a droit de se demander : « Le « Titanic » avait-il assez de chaloupes ? »
Quant à la manière dont l’accident s’est produit, on l’ignore encore. Il est maintenant prouvé que le capitaine du « Titanic » connaissait parfaitement la présence des icebergs dans les eaux qu’il traversait. Il en avait été prévenu par plusieurs capitaines entre autres par celui de la « Touraine » arrivée au Havre lundi et qui s’est trouvé en communication avec le « Titanic » vendredi de la semaine passée. « L’Amerika », de la ligne allemande, lui avait même signalé la présence des icebergs juste à l’endroit oû le « Titanic » a sombré, et cette dépêche a été communiquée au service hydrographique de Washington.
Que s’est-il passé le soir du dernier jour pour expliquer cette apparente négligence ?
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
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L'HORRIBLE DOUTE CESSERA CE SOIR
Il y aura, ce soir, quatre jours que la désastre du « Titanic » s’est produit et on a maintenant perdu tout espoir de retrouver ceux dont les noms n’ont pas été publiés sur la liste du paquebot de secours, le « Carpathia ». Sans avoir entendu de vive voix le récit du naufrage, on peut se convaincre par un coup d’œil sur cette liste que les hommes du bord comme les passagers se sont conduits en gentilshommes. Ils ont donné leur chance de vivre aux faibles : les femmes et les enfants. Montréal est affligé en proportion autant que New York, car au nombre des disparus on compte jusqu’ici le président du Grand Tronc, M. C.M. Hays ; le financier Thornton Davidson, fils de Juge Davidson et gendre de M. Hays ; le banquier Markland Molson, de la banque de ce nom ; M. H.J. Allison, M. Q. Baxter et M. V. Payne, secrétaire de M. Chas, M. Hays. Tous étaient avantageusement connus dans le monde des affaires et certains laissent des vides difficiles, pour ne pas dire impossibles à combler.
Hier encore, on se faisait illusion sur le sort de bien des passagers. On comptait sur la présence dans les parages du naufrage de bateaux de pêche de la flottille de Terre-Neuve, mais ces bateaux ont été rencontrés pour la plupart depuis et aucun n’apporte de nouvelles des naufragés, neuf un miracle aurait permis que d’autres passagers se fussent échappés du désastre qui met en deuil deux continents.
Aux bureau de la White Star de New York, les demandes de renseignements de la part des parents et des amis continuent d’affluer. Les malheureux qui cherchent un parent espèrent contre toute espérance et se raccrochent au moindre mot d’espoir qu’on leur fait entendre. Ici, les familles affligées sont dans les même état d’âme car il est impossible de croire qu’une catastrophe puisse soudain nous ravir ceux que nous aimons sans laisser seulement un souvenir d’eaux.
Les compagnies de navigation font une enquête et les experts en construction navale étudient les nouveaux problèmes que le naufrage du « Titanic » vient de susciter, mais tous se butent devant ce mur de l’imprévu et de l’inconnu, car il est tout probable qu’aucun des officiers supérieurs du bâtiment n’est sauvé et personne ne saura jamais ce qui s’est passé sur la dunette du « Titanic » avant son choc avec l’iceberg. L’excuse ou la critique sont inutiles devant l’inconnu et la mort.
On sait maintenant que la nombre des passagers de troisième classe, des immigrants, sauvés, a été aussi nombreux que celui des passagers qui occupaient les luxueuses cabines du pont supérieur. Tous, riches et pauvres, ont trouvé l’égalité devant la mort et, seules les femmes ont bénéficié du favoritisme que leur accordait la bravoure des hommes.
Le service des postes ne sait pas encore quel sera le montant de ses pertes. Comme tous les grands navires de ligne, le « Titanic » portait une énorme cargaison postale et toutes les lettres ou colis sont au fond de la mer. Montréal, à elle seule, perd deux cents sacs postaux bien que M. L.J Gaboury, directeur de la poste, ne connaisse pas encore le chiffre exact des sacs qui lui sont destinés.
Les pertes seront énormes pour les expéditeurs de lettres recommandées, car celles-ci devaient être nombreuses, va que le service postal anglais a été passablement désorganisé durant la grève des [illegible] et [illegible] les lettres chargées n’étaient accumulées avant le départ du « Titanic ».
Le « Carpathie » est attendu ce soir, dans le port de New-York avec son contingent de passagers sauvés, pour la plupart pleurant la mort d’un proche donc ils ont été séparés. C’est donc demain que l’univers saura – en partie du moins – les circonstances qui ont accompagné le plus terrible drame de l’océan donc l’histoire [illegible] mention.
New York, 18, le steamer « Carpathia » appartenant à la compagnie Cunard, doit arriver à son quai, avec les 868 survivants du naufrage, ce soir, à onze heures. Ce matin à 5h 55 ce navire était au large du phare de Nantucket, c’est-à-dire à 196 milles de la métropole américaine. Les rapports marconigraphiques annonçant que seulement 705 personnes ont échappé à la mort, n’ont pas été démentis, ce matin, mais d’après les renseignements venus de toutes parts, aucun mot, depuis vingt-quatre heures, n’a été envoyé par le « Carpathia » pour donner le nombre exact des victimes.
D’après les chiffres obtenus aux bureaux de la compagnie White Star, il est probable que 1,312 personnes ont péri.
On dit que la « Carpathia » est maintenant dans la zone marconigraphique car de nombreuses dépêches de survivants et des marconigrammes adressés à la compagnie White Star, ont été constamment reçus, ce matin. Mais les multiples demandes de renseignements sur la catastrophe sont demeurées sans réponse.
Les croiseurs-éclaireurs « Chester » et « Salem » et le poste de télégraphe sans fil du gouvernement ont cessé d’envoyer des dépêches afin de laisser le champ libre aux télégraphistes du « Carpathia ». Le « Carpathia » a donné les noms de 125 passagers de troisième et a demandé à la compagnie White Star d’envoyer un officier et quatorze marins sur deux remorquers pour prendre soin, à la Quarantaine, des treize chaloupes de sauvetage de « Titanic », il semble donc que treize chaloupes seulement, au lieu d’une vingtaine, comme ou le croyait ont pu être utilisées pour le sauvetage.
L’ESPOIR S’EVANOUIT
On a perdu tout espoir de revoir vivants M. Charles M. Hays, président du Grande Tronc, le col. John Jacob Astor, M. Isidor Straus, marchand millionaire, M. Benjamin Guggenheim, M. George D. Widener et le major Archibald Butt, l’aide-de-camp du président Taft.
Le télégraphiste du « Carpathia » a envoyé une dépêche disant que le colonel Astor n’était pas sur le « Carpathia » et disant aussi qu’il ne savait pas si M. Benjamin Guggenheim et le major Archibald Butt étaient sur ce navire. Le croiseur « Salem » a demandé des informations au sujet du major Butt, mais le « Carpathia » n’a pas répondu. Le « Salem » a envoyé le message suivant : « Je peux dépêches du « Carpathia », mais ce navire ne veut pas prendre ce que je lui envoie.
MONTREALAIS A NEW YORK
New York, 17. – Les Montréalais qui sont arrivés ici, ce soir, en quête de nouveaux renseignements sur le désastre n’ont pas été peu surpris de ne pouvoir rien apprendre.
On ne saurait dire, aux bureaux de la ligne White Star, No 9 Broadway, si sont, oui ou non, au nombre des morts : M. Chs. M. Hays, président du Grand Tronc, M. T. Davidson, fils du juge Davidson et gendre de M. Hays, M. H.J Allison et M. Mark Molson, de la banque Molson.
On craint aussi que M.Vivian Payne, secrétaire de M. Hays, et sa femme, de Montréal, aient péri. M. Payne demeure rue Victoria, avec sa mère.
Une parente, qui a refusé de donner son nom, est allée au bureau de la ligne White Star hier après-midi et n’a pas trouvé sur la liste des survivants le nom de celui qu’elle cherchait. C’est un jeune homme dont la mère est malade, et que la mort de son fils peut tuer.
La liste révisée des rescapés ne mentionne pas le nom de Mme Allison et de sa petite fille, de Montréal. Comment il se fait qu’elles n’aient pu se sauver, ne peut s’expliquer, à moins que Mme Allison ait refusé de laisser son mari, qui, de même que les autres passagers, est demeuré sur le navire, restant en cela fidèle à la vielle tradition britannique. La bonne de Mme Allison, ainsi que le de cette dernière, ont été sauvés.
Les officiers suivants du Grand Tronc : M. Howard Kelley, le docteur Hutchison et M. Scott, gendre de M. et Mme Hays, sont arrivés à New-York hier, et sont allés voir M. Franklin, vice-président de la ligne White Star. Tous ensemble, ils ont examiné avec soin la liste des survivants, mais ils n’ont pu trouver les noms de M. Chs M. Hays ou de M. Thorton Davidson. M. Fitzhugh, président du Vermont Central, autrefois de Montréal, et ami intime de M. Hays depuis un grand nombre d’années, est aussi allé voir M. Franklin ; tous sont très affectés, cependant, ils conservent encore l’espoir que M. Hays est à bord du « Carpathia ». Mlle Margaret Hays, sœur de M. Hays est à bord du « Carpathia » [illegible] de croire que les Montréalaises qui étaient à bord du « Titanic » ont été sauvées excepté peut-être Mme Allison. Les noms de Mme James Baxter et sa fille, Mme F.C. Douglas, épouse du docteur Douglas ; Mme C. M. Hays et sa fille, Mme Thorton Davidson, sont toujours sur la liste des rescapés. Les noms de M. et Mme Quigg Baxter sont sur la liste des passagers, mais non sur celle des survivants.
L'HORRIBLE DOUTE CESSERA CE SOIR
Il y aura, ce soir, quatre jours que la désastre du « Titanic » s’est produit et on a maintenant perdu tout espoir de retrouver ceux dont les noms n’ont pas été publiés sur la liste du paquebot de secours, le « Carpathia ». Sans avoir entendu de vive voix le récit du naufrage, on peut se convaincre par un coup d’œil sur cette liste que les hommes du bord comme les passagers se sont conduits en gentilshommes. Ils ont donné leur chance de vivre aux faibles : les femmes et les enfants. Montréal est affligé en proportion autant que New York, car au nombre des disparus on compte jusqu’ici le président du Grand Tronc, M. C.M. Hays ; le financier Thornton Davidson, fils de Juge Davidson et gendre de M. Hays ; le banquier Markland Molson, de la banque de ce nom ; M. H.J. Allison, M. Q. Baxter et M. V. Payne, secrétaire de M. Chas, M. Hays. Tous étaient avantageusement connus dans le monde des affaires et certains laissent des vides difficiles, pour ne pas dire impossibles à combler.
Hier encore, on se faisait illusion sur le sort de bien des passagers. On comptait sur la présence dans les parages du naufrage de bateaux de pêche de la flottille de Terre-Neuve, mais ces bateaux ont été rencontrés pour la plupart depuis et aucun n’apporte de nouvelles des naufragés, neuf un miracle aurait permis que d’autres passagers se fussent échappés du désastre qui met en deuil deux continents.
Aux bureau de la White Star de New York, les demandes de renseignements de la part des parents et des amis continuent d’affluer. Les malheureux qui cherchent un parent espèrent contre toute espérance et se raccrochent au moindre mot d’espoir qu’on leur fait entendre. Ici, les familles affligées sont dans les même état d’âme car il est impossible de croire qu’une catastrophe puisse soudain nous ravir ceux que nous aimons sans laisser seulement un souvenir d’eaux.
Les compagnies de navigation font une enquête et les experts en construction navale étudient les nouveaux problèmes que le naufrage du « Titanic » vient de susciter, mais tous se butent devant ce mur de l’imprévu et de l’inconnu, car il est tout probable qu’aucun des officiers supérieurs du bâtiment n’est sauvé et personne ne saura jamais ce qui s’est passé sur la dunette du « Titanic » avant son choc avec l’iceberg. L’excuse ou la critique sont inutiles devant l’inconnu et la mort.
On sait maintenant que la nombre des passagers de troisième classe, des immigrants, sauvés, a été aussi nombreux que celui des passagers qui occupaient les luxueuses cabines du pont supérieur. Tous, riches et pauvres, ont trouvé l’égalité devant la mort et, seules les femmes ont bénéficié du favoritisme que leur accordait la bravoure des hommes.
Le service des postes ne sait pas encore quel sera le montant de ses pertes. Comme tous les grands navires de ligne, le « Titanic » portait une énorme cargaison postale et toutes les lettres ou colis sont au fond de la mer. Montréal, à elle seule, perd deux cents sacs postaux bien que M. L.J Gaboury, directeur de la poste, ne connaisse pas encore le chiffre exact des sacs qui lui sont destinés.
Les pertes seront énormes pour les expéditeurs de lettres recommandées, car celles-ci devaient être nombreuses, va que le service postal anglais a été passablement désorganisé durant la grève des [illegible] et [illegible] les lettres chargées n’étaient accumulées avant le départ du « Titanic ».
Le « Carpathie » est attendu ce soir, dans le port de New-York avec son contingent de passagers sauvés, pour la plupart pleurant la mort d’un proche donc ils ont été séparés. C’est donc demain que l’univers saura – en partie du moins – les circonstances qui ont accompagné le plus terrible drame de l’océan donc l’histoire [illegible] mention.
New York, 18, le steamer « Carpathia » appartenant à la compagnie Cunard, doit arriver à son quai, avec les 868 survivants du naufrage, ce soir, à onze heures. Ce matin à 5h 55 ce navire était au large du phare de Nantucket, c’est-à-dire à 196 milles de la métropole américaine. Les rapports marconigraphiques annonçant que seulement 705 personnes ont échappé à la mort, n’ont pas été démentis, ce matin, mais d’après les renseignements venus de toutes parts, aucun mot, depuis vingt-quatre heures, n’a été envoyé par le « Carpathia » pour donner le nombre exact des victimes.
D’après les chiffres obtenus aux bureaux de la compagnie White Star, il est probable que 1,312 personnes ont péri.
On dit que la « Carpathia » est maintenant dans la zone marconigraphique car de nombreuses dépêches de survivants et des marconigrammes adressés à la compagnie White Star, ont été constamment reçus, ce matin. Mais les multiples demandes de renseignements sur la catastrophe sont demeurées sans réponse.
Les croiseurs-éclaireurs « Chester » et « Salem » et le poste de télégraphe sans fil du gouvernement ont cessé d’envoyer des dépêches afin de laisser le champ libre aux télégraphistes du « Carpathia ». Le « Carpathia » a donné les noms de 125 passagers de troisième et a demandé à la compagnie White Star d’envoyer un officier et quatorze marins sur deux remorquers pour prendre soin, à la Quarantaine, des treize chaloupes de sauvetage de « Titanic », il semble donc que treize chaloupes seulement, au lieu d’une vingtaine, comme ou le croyait ont pu être utilisées pour le sauvetage.
L’ESPOIR S’EVANOUIT
On a perdu tout espoir de revoir vivants M. Charles M. Hays, président du Grande Tronc, le col. John Jacob Astor, M. Isidor Straus, marchand millionaire, M. Benjamin Guggenheim, M. George D. Widener et le major Archibald Butt, l’aide-de-camp du président Taft.
Le télégraphiste du « Carpathia » a envoyé une dépêche disant que le colonel Astor n’était pas sur le « Carpathia » et disant aussi qu’il ne savait pas si M. Benjamin Guggenheim et le major Archibald Butt étaient sur ce navire. Le croiseur « Salem » a demandé des informations au sujet du major Butt, mais le « Carpathia » n’a pas répondu. Le « Salem » a envoyé le message suivant : « Je peux dépêches du « Carpathia », mais ce navire ne veut pas prendre ce que je lui envoie.
MONTREALAIS A NEW YORK
New York, 17. – Les Montréalais qui sont arrivés ici, ce soir, en quête de nouveaux renseignements sur le désastre n’ont pas été peu surpris de ne pouvoir rien apprendre.
On ne saurait dire, aux bureaux de la ligne White Star, No 9 Broadway, si sont, oui ou non, au nombre des morts : M. Chs. M. Hays, président du Grand Tronc, M. T. Davidson, fils du juge Davidson et gendre de M. Hays, M. H.J Allison et M. Mark Molson, de la banque Molson.
On craint aussi que M.Vivian Payne, secrétaire de M. Hays, et sa femme, de Montréal, aient péri. M. Payne demeure rue Victoria, avec sa mère.
Une parente, qui a refusé de donner son nom, est allée au bureau de la ligne White Star hier après-midi et n’a pas trouvé sur la liste des survivants le nom de celui qu’elle cherchait. C’est un jeune homme dont la mère est malade, et que la mort de son fils peut tuer.
La liste révisée des rescapés ne mentionne pas le nom de Mme Allison et de sa petite fille, de Montréal. Comment il se fait qu’elles n’aient pu se sauver, ne peut s’expliquer, à moins que Mme Allison ait refusé de laisser son mari, qui, de même que les autres passagers, est demeuré sur le navire, restant en cela fidèle à la vielle tradition britannique. La bonne de Mme Allison, ainsi que le de cette dernière, ont été sauvés.
Les officiers suivants du Grand Tronc : M. Howard Kelley, le docteur Hutchison et M. Scott, gendre de M. et Mme Hays, sont arrivés à New-York hier, et sont allés voir M. Franklin, vice-président de la ligne White Star. Tous ensemble, ils ont examiné avec soin la liste des survivants, mais ils n’ont pu trouver les noms de M. Chs M. Hays ou de M. Thorton Davidson. M. Fitzhugh, président du Vermont Central, autrefois de Montréal, et ami intime de M. Hays depuis un grand nombre d’années, est aussi allé voir M. Franklin ; tous sont très affectés, cependant, ils conservent encore l’espoir que M. Hays est à bord du « Carpathia ». Mlle Margaret Hays, sœur de M. Hays est à bord du « Carpathia » [illegible] de croire que les Montréalaises qui étaient à bord du « Titanic » ont été sauvées excepté peut-être Mme Allison. Les noms de Mme James Baxter et sa fille, Mme F.C. Douglas, épouse du docteur Douglas ; Mme C. M. Hays et sa fille, Mme Thorton Davidson, sont toujours sur la liste des rescapés. Les noms de M. et Mme Quigg Baxter sont sur la liste des passagers, mais non sur celle des survivants.
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Je dis vous aux cons, car ils ne sont pas de mes amis !!!(Jycé)
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
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LA FIN TRAGIQUE DU GÉANT DES MERS - 1601 MORTS
Le Drame Apparaît dans toute son Horreur
Maintenant que le Rideau du Doute est Levé
Effroyables Récits des Survivants du « Titanic » Conduite Héroique des Passagers et de l’Equipage.
C’est avec angoisse que le monde entier attendait des détails sur l’épouvantable désastre du « Titanic », et c’est avec horreur [illegible] les a appris, car ces détails dépassent tout ce que l’imagination avait pu rêver de plus poignant et de plus dramatique. La [liste?] des morts atteint maintenant le chiffre énorme de 1,601 personnes, car le « Carpathia » n’a ramené à New York que 745 survivants, sur les 2,346 personnes qui étaient les passagers et l’équipage du plus gros navire du monde. Le récit du naufrage en [illegible] nuit, par un froid glacial et sur une mer houleuse, forme une des pages les plus noires de l’histoire de la navigation, et en [illegible] saisi d’effroi en lisant les narrations de ceux qui ont échappé au désastre. Le « Titanic » lancé à toute la vitesse de ses [illegible] machines, voulait dépasser tous les records du monde. Il n’a réussi qu’a dépasser celui des désastres. On aurait pu [illegible] tous les passagers et tout l’équipage si le nombre des canots de sauvetage eût été suffisant, mais ceux qui croyaient le « Titanic » à l’épreuve de tous les dangers des mers constatent aujourd’hui leur fatale erreur, et comprennent comment ils ont [illegible] à la mort plus de la moitie des passagers et de l’équipage du vaisseau géant. Tout l’héroisme dont ont fait preuve les [officiers ?] supérieurs et certains des passagers ne pourra effacer cette terrible responsabilité qui pèse sur les autorités permettant au « Titanic » de quitter son quai sans avoir à bord les moyens de secourir les passager en cas de détresse.
Toute l’ignominie de ce sacrifice humain s’adresse à elles et c’est elles qui devront trouver les moyens d’en empêcher la pétition. Les membres de l’équipage semblent avoir fait leur devoir à bord du navire, si on en excepte certaines des chauffeurs et maîtres-d’hôtel qui ont pris dans les chaloupes des places appartenant aux passagers. Toutes les femmes ont été sauvées, sauf elles qui ont refusé d’être et on croit aussi que tous les enfants ont été épargnés. D’autres scènes, hélas ! sont [illegible] autres.
Il est clair, d’après les récits des survivants, que le navire n’a pas frappé l’iceberg da sa proue, mais a seulement effleuré montagne de glace qui a déchiré ses flancs de l’avant à l’arrière, éventrant ses tôles d’acier et y ouvrant une voie d’eau impossible à aveugler. Alors que les passagers, croyant que le navire ne pouvait couler, attendaient avec confiance l’arrivée des secours, les officiers savaient que le mal était irréparable, et ils ont attendu la mort de pied ferme.
Les passagers sauvés, réunis en comité, ont déploré surtout l’absence de moyens de sauvetage, et ont demandé une intervention des gouvernements de tous les pays pour mettre fin à un état de choses qui semble régner sur tous les paquebots du monde.
LE RECIT PALPITANT DE LA CATASTROPHE
Par un des passagers du « Titanic », M. Beasley, de Londres
« Le voyage à partir de Queenstown s’est passé sans incidents ; le temps était très beau et la mer très calme. Le vent qui soufflait du sud-ouest était très froid, surtout les derniers jours. Dimanche soir, j’étais couché depuis dix minutes, quand vers 11.15 heures je sentis une légère secousse et quelques instants après une secousse plus forte, mais cependant pas assez violente pour effrayer personne, même la femme plus nerveuse. Les machines s’étaient arrêtées et ma première pensée a été « on a perdu une hélice ». Je monte sur le pont supérieur après m’être enveloppé d’une robe de chambre et j’y trouvai seulement quelques passagers qui s’y étaient également rendus pour
PAS D’ANXIETE
connaître la raison de l’arrêt subit des machines. Nous n’éprouvions aucune anxiété et nous aperçûmes en regardait par les hublots, un groupe d’hommes qui jouaient aux cartes et paraissaient très peu inquiets, nous entrâmes au fumoir et leur demandâmes s’ils avaient senti quelque chose. Ils nous répondirent qu’ils avaient senti un léger choc et qu’un regardant par la fenêtre, ils avaient vu un immense iceberg qui passait tout près du navire. Ils avaient cru que le bateau avait simplement frôlé la banquise et que les machines avaient été arrêtées pour s’assurer si le « Titanic » avait subi quelques dommages.
Personne ne croyait à cet instant que le fond du transatlantique avait été déchiré par la masse de glace submergée. Les joueurs continuèrent leur partie et je retournai à ma cabine pour y attendre qu’on se remit en marche. Je n’ai plus jamais revu ni les joueurs ni ceux qui se trouvaient avec moi sur le pont. Peu après, je remontai sur le pont et j’y trouvai un grand nombre de passagers qui, ayant été réveillés par l’arrêt des machines après avoir été accoutumés pendant quatre jours aux trépidations et vibrations, voulaient savoir ce qui se passait. Je m’aperçus alors que le vapeur plongeait légèrement de l’avant, mais je crus que quelques-uns des compartiments d’avant s’étaient remplis
LE CRI D’ALARME
d’eau. Je redescendis mettre des habillements plus chauds et pendant que je m’habillais j’entendis quelqu’un criait : « Tous les passagers sur le pont et munissez-vous des ceintures de sauvetage. »
Nous allons et venions tous lentement et sans la moindre excitation.
Nous montâmes tous doucement, avec ces ceintures attachées sur nos vêtements : mais présumions que c’était simplement une précaution prise par le capitaine, et que nous pourrions bientôt aller nous recoucher.
PAS DE PANIQUE
Il n’y avait aucune panique, ni expression d’alarme et je suppose que cela était causé par le calme profond de la nuit et l’absence de tout signe d’accident. Le navire était immobile et n’avait qu’un léger mouvement de descente que pas une personne sur dix ne pouvait remarquer : aucun signe du désastre approchant n’était visible. Puis, quelques moment après, nous vîmes que l’on découvrait les bateaux de sauvetage et les hommes d’équipage attachés à chacun d’eaux, commencer à dérouler les cordes et abaisser les bateaux.
Alors, nous commençâmes à réaliser que c’était plus sérieux, que nous ne l’avions supposé tout d’abord, et ma première pensée fut de descendre pour prendre des vêtements et un peu d’argent : mais voyant les gens montant en foule les escaliers, j’ai résolu de rester pour ne pas créer de confusion. Aussitôt nous entendîmes l’ordre.
« Tous les hommes en arrière pour dégager les bateaux et toutes les femmes sur le pont inférieur, le pont du fumoir ou pont « B’.’
Les hommes se reculèrent et observèrent un silence absolu, les uns accotés è la balustrade, les autres se promenant. Les bateaux furent descendus du pont « A ». Quand ils fureut à la hauteur du pont « B », où toutes les femmes étaient assemblées, celles-ci s’y placèrent lentement, à l’exception de quelques-unes qui refusaient de laisser leurs maris. En certains cas elles furent arrachées des bras de ceux-ci et poussées dans les bateaux, mais en général on ne s’oppose à leur volonté de rester à bord.
EN CHALOUPE
« Regardant sur les côtés, on vit des bateaux déjà sur l’eau, et s’éloignant tranquillement dans l’ombre, et puis les bateaux qui étaient près de moi, furent abaissés, les cordes neuves craquant à mesure qu’ils descendaient la hauteur de 90 pieds qui les séparaient de l’eau. Un officier en uniforme arriva, au moment où un bateau descendait et cria : « Quand vous serez sur l’eau, ramez jusqu’à la grande échelle et attendez avec les autres bateaux pour les ordres. »
« Oui, oui, fut la réponse, mais je ne pense pas qu’aucun bateau était capable, d’obéir à ces ordres. Quand ils touchèrent l’eau et commencèrent à ramer, les personnes se trouvant dans ces bateaux voyant le navire s’enfoncer lentement étaient si alarmées que les marins préférèrent s’éloigner pour sauver au moins quelques vies. Ils savaient sans doute, que la succion d’un vaisseau si énorme était excessivement dangereuse. Pendant tout ce temps, on ne remarque aucun désordre, aucune panique, et pas de femmes tombant dans des cries d’hystérie, comme on pourrait s’y attendre dans de telles circonstances.
SUPERBE SANGFROID
C’est extraordinaire comment tous, réalisant même que nous pouvions être engloutis en un moment dans la mer, nous avons gardé tout notre sang froid.
« Un par un, les bateaux furent remplis de femmes et d’enfants s’abaissèrent et disparurent dans la nuit. Bientôt on annonça que les hommes allaient être embarqués dans les bateaux de sauvetage à tribord.
La plupart des hommes traversèrent de l’autre côté du pont, tandis que je restais où j’étais. Puis, j’entendais l’appel : « Encore des femmes » que l’on répéta une seconde fois. Un homme d’équipage me demanda : « Y a-t-il encore des femmes sur votre pont ? » Je répondis « Non ». Vous ferez mieux de sauter, me dit-il alors.
Je sautai et tombai au fond du bateau au moment où ils criaient « abaissez ». Comme le bateau commençait à descendre, deux femmes furent poussées précipitamment dans le bateau ainsi qu’un de dix mois. Et nous descendîmes, et quand nous touchâmes l’eau, nous éprouvâmes alors une terrible anxiété. Le tuyau d’échappement nous inondait de son jet et la mer nous rejetait sur le flanc du navire. Ni officier, ni homme d’équipage n’était dans notre bateau. Les cordes nous retenaient toujours et le bateau No 14 que l’on venait de remplir descendait rapidement sur nous. Nous eûmes beau crier ainsi que ceux du 14, d’arrêter la descente, rien, le bateau allait s’abattre sur nos têtes et nous écraser, lorsque l’un de nous réussit à couper les cordes qui nous retenaient et nous fûmes vite projetés au loin par la vapeur s’échappant du tuyau.
Il y avait avec nous deux cuisiniers et un chauffeur; comme on discutait quelle direction nous allions prendre, on décida de référer la chose au chauffeur qui tenait le gouvernail et de lui obéir. Il s’approcha le plus possible des autres bateaux, de façon que les navires qui venaient à notre aide puissent nous trouver plus facilement.
UNE IDEALE NUIT
Il était à ce moment environ 1 hr. du matin; une belle nuit étoilée, sans lune et par conséquent pas trop claire. La mer était aussi calme qu’une mare, une nuit idéale si ce n’est le terrible froid que ressentait quelqu’un dans un bateau sur l’immensité de l’écran. C’était bien une chance, cependant, d’avoir une mer aussi calme, alors qu’elle portait des centaines de milles de la terre.
Le chauffeur nous dit que depuis 25 ans qu’il voyageait sur l’océan, il n’avait jamais vu une nuit aussi calm. A mesure que nous nous éloignions du « Titanic », nous regardions de temps en temps, et nous eûmes là un spectacle féerique. Durant le voyage, j’avais dit à quelques compagnons, qu’une fois arrivé à New York, je prendrais l’occasion de regarder l’immense bateau de loin, pour mieux réaliser en grandeur. Nous ne pensions pas que notre désir aurait sitôt exaucé. L’on ne s’apercevait guère qu’il était frappé à mort, si ce n’est qu’il était un peu penché et que l’eau atteignait la dernière rangée des hublots. Nous décidâmes de nous éloigner le plus possible de façon à ne pas nous faire engloutir dans je tourbillon.
LE NAVIRE SOMBRE
Vers les 2 heures, autant que je peux me souvenir, nous vîmes le « Titanic » s’enfoncer rapidement, avec la proue et le pont complètement submergés et nous concluâmes qu’il ne s’agissait plus que d’une question de minutes avant qu’il ne coule, et ce fut vrai. Il piqua du nez lentement et à ce moment les lumières qui s’étaient éteintes depuis un moment se réallumèrent, puis s’éteignirent de nouveau pour toujours.
En même temps, les machines grondèrent dans les entrailles du navire avec un bruit terrible qui aurait pu être entendu à des milles de distance, le bruit le plus affreux sûrement qui puisse être entendu au milieu de l’océan à mille milles de la terre. Mais ceci n’était pas tout à fait la fin. A notre surprise, il demeura dans cette position pendant un temps que j’estimerais à cinq minutes : quelques autres personnes disent que ce fut moins long, mais quoi qu’il en soit, nous vîmes certainement au moins 150 pieds de l’immense longueur du « Titanic » se dressant dans le ciel au-dessus du niveau de la mer. Puis, par une chute lente et inclinée, il disparut sous les eaux, et nos yeux venaient de voir pour la dernière fois le vaisseau gigantesque sur lequel nous avions quitté Southampton, mercredi.
FROID TERRIBLE
Et nous n’avions plus devant nous qu’une chétive embarcation surchargée de gens, vêtus de toutes les façons possibles et inimaginables, le firmament net, sans nuage, étincelant d’étoiles, un froid cruel nous faisait grelotter et nous désirions vivement avoir notre tour de ramer pour trouver un peu de soulagement, dans cet exercice – un froid étrange, meurtrier, comme jamais nous n’en avions ressenti avant.
A LA NAGE
« Et alors, par-dessus tout cela, les cris de centains de nos semblables qui nageaient dans la mer glacée en poussant des lamentations qui ne seraient jamais entendues, nous le savions bien. Nous étions tentés de retourner vers ceux qui nageaient encore, mais nous savions bien que c’était impossible de les sauver et, que nous nous perdrions nous-mêmes dans un sacrifice inutile.
« Nous essayâmes de chauter pour empêcher les femmes d’entendre les cris, et ramions fort pour nous éloigner du théâtre du naufrage.
« Nous regardions constamment au loin dans l’espérance d’apercevoir une lueur. Soudain, vers le lointain, une petite lueur qui bientôt s’approcha nous prouva qu’un navire marchait sur nous.
CHANTAIT LES GARS !
L’espérance renaissait, mais nous avions grande peur que ce ne fut que deux chaloupes de sauvetage. Mais, à notre grande joie, nous constatâmes qu’elles avançaient ensemble : c’étaient les feux de mât et de la proue d’un navire sauveteur. Le timonier cria alors : « Chantes, les gars ! » et nous chantâmes de tout cœur, tandis que des larmes mouillaient nos paupières. Nous sentions que nous étions sauvés. Cependant, on n’était pas joyeux, je vous en assure : le hourrah que nous poussâmes ensuite avait plus de vigueur. Il n’est pas besoin de garder la mesure pour crier un « hurrah ! »
LE SALUT
Notre sauveteur arrivait rapidement, et, comme le bateau tournait lentement, nous vîmes ses cabines toutes éclairées, et nous comprîmes que c’était un très grand navire. Il était maintenant immobile, et nous dûmes nous diriger vers lui à force de rames. Le jour se levait, un lever de soleil aux reflets roses et aux teintes variées à l’horizon lointain, et le croissant argenté de la lune disparaissait au firmament. « Retournez votre argent mes amis cria le marin qui conduisait notre chaloupe, bien entendu, ajouta-t-il, si vous en avez en poche. » Nous ne pûmes nous empêcher de sourire à cette manifestation de superstition à un pareil moment.
LE No. 13
Notre ami continua ! « Je ne croirai plus jamais que le numéro 13 est malchanceux car la chaloupe 13 a été notre meilleur ami. » Le numéro 16 sera certainement à l’avenir un signe de chance plutôt que de malheur pour les passagers du « Titanic » qui se trouvaient à bord de cette chaloupe. Comme nous approchions du « Carpathia », nous pouvions voir ce qui paraissait des voiliers, toutes voiles dehors, qui se trouvaient dans les environs et sous crûmes que c’étaient des barques de pêche des bancs de Terre-Neuve, qui attendaient si elles pourraient être de quelque secours. Quelques instants plus tard, comme la clarté augmentait, nous comprîmes que ce n’étaient que des glaces qui brillaient des premiers feux du jour. Le vapeur que nous venions d’entendre en était tout entouré et nous sûmes faire sa détour pour arriver au « Carpathia », que nous atteignîmes vers 9:30 heures du matin, et sur lequel nous fûmes bientôt hissé.
SUR LE « CARPATHIA »
« Nous fûmes reçus avec chaleur et je veux dire ici que personne ne pourrait exprimer la reconnaissance que doivent les survivants du « Titanic » au capitaine, officiers équipage et passagers du « Carpathia ».. Ils ont dû, en plein océan, sans aucun avis, se préparer à recevoir, croyaient-ils, 3,000 personnes, et ils s’y préparèrent sans un murmure et avec la meilleure grâce du monde. Des repas bien chauds, des couvertures et des lits avaient été préparés et chaque naufragé, en montant à bord, était immédiatement réconforté et soigné.
Les passagers du « Carpathia » fournirent des vêtements et de l’argent. Les hommes abandonnèrent leurs lits et se couchèrent sur le plancher du fumoir ou n’importe où pour permettre de soigner les naufragés.
« Le navire a envoyé des milliers de marconigrammes sans accepter de paiement. On n’aurait pu être mieux nourris si on avait été des passagers réguliers du « Carpathia ».
« Le capitaine n’a permis l’envoi d’aucune dépêche aux journaux, excepté la liste complète des survivants et vingt mots d’explication du désastre, avant que tous les messages privés aient été expédies. »
Cette histoire telle qu’elle parait ci-dessus ; vient de M. L. Beasley, un étudiant de l’Université de Cambridge et qui demeure à Londres, Angleterre. M. Beasley voyageait en seconde mais son nom n’avait pas paru dans les listes des rescapés.
LA FIN TRAGIQUE DU GÉANT DES MERS - 1601 MORTS
Le Drame Apparaît dans toute son Horreur
Maintenant que le Rideau du Doute est Levé
Effroyables Récits des Survivants du « Titanic » Conduite Héroique des Passagers et de l’Equipage.
C’est avec angoisse que le monde entier attendait des détails sur l’épouvantable désastre du « Titanic », et c’est avec horreur [illegible] les a appris, car ces détails dépassent tout ce que l’imagination avait pu rêver de plus poignant et de plus dramatique. La [liste?] des morts atteint maintenant le chiffre énorme de 1,601 personnes, car le « Carpathia » n’a ramené à New York que 745 survivants, sur les 2,346 personnes qui étaient les passagers et l’équipage du plus gros navire du monde. Le récit du naufrage en [illegible] nuit, par un froid glacial et sur une mer houleuse, forme une des pages les plus noires de l’histoire de la navigation, et en [illegible] saisi d’effroi en lisant les narrations de ceux qui ont échappé au désastre. Le « Titanic » lancé à toute la vitesse de ses [illegible] machines, voulait dépasser tous les records du monde. Il n’a réussi qu’a dépasser celui des désastres. On aurait pu [illegible] tous les passagers et tout l’équipage si le nombre des canots de sauvetage eût été suffisant, mais ceux qui croyaient le « Titanic » à l’épreuve de tous les dangers des mers constatent aujourd’hui leur fatale erreur, et comprennent comment ils ont [illegible] à la mort plus de la moitie des passagers et de l’équipage du vaisseau géant. Tout l’héroisme dont ont fait preuve les [officiers ?] supérieurs et certains des passagers ne pourra effacer cette terrible responsabilité qui pèse sur les autorités permettant au « Titanic » de quitter son quai sans avoir à bord les moyens de secourir les passager en cas de détresse.
Toute l’ignominie de ce sacrifice humain s’adresse à elles et c’est elles qui devront trouver les moyens d’en empêcher la pétition. Les membres de l’équipage semblent avoir fait leur devoir à bord du navire, si on en excepte certaines des chauffeurs et maîtres-d’hôtel qui ont pris dans les chaloupes des places appartenant aux passagers. Toutes les femmes ont été sauvées, sauf elles qui ont refusé d’être et on croit aussi que tous les enfants ont été épargnés. D’autres scènes, hélas ! sont [illegible] autres.
Il est clair, d’après les récits des survivants, que le navire n’a pas frappé l’iceberg da sa proue, mais a seulement effleuré montagne de glace qui a déchiré ses flancs de l’avant à l’arrière, éventrant ses tôles d’acier et y ouvrant une voie d’eau impossible à aveugler. Alors que les passagers, croyant que le navire ne pouvait couler, attendaient avec confiance l’arrivée des secours, les officiers savaient que le mal était irréparable, et ils ont attendu la mort de pied ferme.
Les passagers sauvés, réunis en comité, ont déploré surtout l’absence de moyens de sauvetage, et ont demandé une intervention des gouvernements de tous les pays pour mettre fin à un état de choses qui semble régner sur tous les paquebots du monde.
LE RECIT PALPITANT DE LA CATASTROPHE
Par un des passagers du « Titanic », M. Beasley, de Londres
« Le voyage à partir de Queenstown s’est passé sans incidents ; le temps était très beau et la mer très calme. Le vent qui soufflait du sud-ouest était très froid, surtout les derniers jours. Dimanche soir, j’étais couché depuis dix minutes, quand vers 11.15 heures je sentis une légère secousse et quelques instants après une secousse plus forte, mais cependant pas assez violente pour effrayer personne, même la femme plus nerveuse. Les machines s’étaient arrêtées et ma première pensée a été « on a perdu une hélice ». Je monte sur le pont supérieur après m’être enveloppé d’une robe de chambre et j’y trouvai seulement quelques passagers qui s’y étaient également rendus pour
PAS D’ANXIETE
connaître la raison de l’arrêt subit des machines. Nous n’éprouvions aucune anxiété et nous aperçûmes en regardait par les hublots, un groupe d’hommes qui jouaient aux cartes et paraissaient très peu inquiets, nous entrâmes au fumoir et leur demandâmes s’ils avaient senti quelque chose. Ils nous répondirent qu’ils avaient senti un léger choc et qu’un regardant par la fenêtre, ils avaient vu un immense iceberg qui passait tout près du navire. Ils avaient cru que le bateau avait simplement frôlé la banquise et que les machines avaient été arrêtées pour s’assurer si le « Titanic » avait subi quelques dommages.
Personne ne croyait à cet instant que le fond du transatlantique avait été déchiré par la masse de glace submergée. Les joueurs continuèrent leur partie et je retournai à ma cabine pour y attendre qu’on se remit en marche. Je n’ai plus jamais revu ni les joueurs ni ceux qui se trouvaient avec moi sur le pont. Peu après, je remontai sur le pont et j’y trouvai un grand nombre de passagers qui, ayant été réveillés par l’arrêt des machines après avoir été accoutumés pendant quatre jours aux trépidations et vibrations, voulaient savoir ce qui se passait. Je m’aperçus alors que le vapeur plongeait légèrement de l’avant, mais je crus que quelques-uns des compartiments d’avant s’étaient remplis
LE CRI D’ALARME
d’eau. Je redescendis mettre des habillements plus chauds et pendant que je m’habillais j’entendis quelqu’un criait : « Tous les passagers sur le pont et munissez-vous des ceintures de sauvetage. »
Nous allons et venions tous lentement et sans la moindre excitation.
Nous montâmes tous doucement, avec ces ceintures attachées sur nos vêtements : mais présumions que c’était simplement une précaution prise par le capitaine, et que nous pourrions bientôt aller nous recoucher.
PAS DE PANIQUE
Il n’y avait aucune panique, ni expression d’alarme et je suppose que cela était causé par le calme profond de la nuit et l’absence de tout signe d’accident. Le navire était immobile et n’avait qu’un léger mouvement de descente que pas une personne sur dix ne pouvait remarquer : aucun signe du désastre approchant n’était visible. Puis, quelques moment après, nous vîmes que l’on découvrait les bateaux de sauvetage et les hommes d’équipage attachés à chacun d’eaux, commencer à dérouler les cordes et abaisser les bateaux.
Alors, nous commençâmes à réaliser que c’était plus sérieux, que nous ne l’avions supposé tout d’abord, et ma première pensée fut de descendre pour prendre des vêtements et un peu d’argent : mais voyant les gens montant en foule les escaliers, j’ai résolu de rester pour ne pas créer de confusion. Aussitôt nous entendîmes l’ordre.
« Tous les hommes en arrière pour dégager les bateaux et toutes les femmes sur le pont inférieur, le pont du fumoir ou pont « B’.’
Les hommes se reculèrent et observèrent un silence absolu, les uns accotés è la balustrade, les autres se promenant. Les bateaux furent descendus du pont « A ». Quand ils fureut à la hauteur du pont « B », où toutes les femmes étaient assemblées, celles-ci s’y placèrent lentement, à l’exception de quelques-unes qui refusaient de laisser leurs maris. En certains cas elles furent arrachées des bras de ceux-ci et poussées dans les bateaux, mais en général on ne s’oppose à leur volonté de rester à bord.
EN CHALOUPE
« Regardant sur les côtés, on vit des bateaux déjà sur l’eau, et s’éloignant tranquillement dans l’ombre, et puis les bateaux qui étaient près de moi, furent abaissés, les cordes neuves craquant à mesure qu’ils descendaient la hauteur de 90 pieds qui les séparaient de l’eau. Un officier en uniforme arriva, au moment où un bateau descendait et cria : « Quand vous serez sur l’eau, ramez jusqu’à la grande échelle et attendez avec les autres bateaux pour les ordres. »
« Oui, oui, fut la réponse, mais je ne pense pas qu’aucun bateau était capable, d’obéir à ces ordres. Quand ils touchèrent l’eau et commencèrent à ramer, les personnes se trouvant dans ces bateaux voyant le navire s’enfoncer lentement étaient si alarmées que les marins préférèrent s’éloigner pour sauver au moins quelques vies. Ils savaient sans doute, que la succion d’un vaisseau si énorme était excessivement dangereuse. Pendant tout ce temps, on ne remarque aucun désordre, aucune panique, et pas de femmes tombant dans des cries d’hystérie, comme on pourrait s’y attendre dans de telles circonstances.
SUPERBE SANGFROID
C’est extraordinaire comment tous, réalisant même que nous pouvions être engloutis en un moment dans la mer, nous avons gardé tout notre sang froid.
« Un par un, les bateaux furent remplis de femmes et d’enfants s’abaissèrent et disparurent dans la nuit. Bientôt on annonça que les hommes allaient être embarqués dans les bateaux de sauvetage à tribord.
La plupart des hommes traversèrent de l’autre côté du pont, tandis que je restais où j’étais. Puis, j’entendais l’appel : « Encore des femmes » que l’on répéta une seconde fois. Un homme d’équipage me demanda : « Y a-t-il encore des femmes sur votre pont ? » Je répondis « Non ». Vous ferez mieux de sauter, me dit-il alors.
Je sautai et tombai au fond du bateau au moment où ils criaient « abaissez ». Comme le bateau commençait à descendre, deux femmes furent poussées précipitamment dans le bateau ainsi qu’un de dix mois. Et nous descendîmes, et quand nous touchâmes l’eau, nous éprouvâmes alors une terrible anxiété. Le tuyau d’échappement nous inondait de son jet et la mer nous rejetait sur le flanc du navire. Ni officier, ni homme d’équipage n’était dans notre bateau. Les cordes nous retenaient toujours et le bateau No 14 que l’on venait de remplir descendait rapidement sur nous. Nous eûmes beau crier ainsi que ceux du 14, d’arrêter la descente, rien, le bateau allait s’abattre sur nos têtes et nous écraser, lorsque l’un de nous réussit à couper les cordes qui nous retenaient et nous fûmes vite projetés au loin par la vapeur s’échappant du tuyau.
Il y avait avec nous deux cuisiniers et un chauffeur; comme on discutait quelle direction nous allions prendre, on décida de référer la chose au chauffeur qui tenait le gouvernail et de lui obéir. Il s’approcha le plus possible des autres bateaux, de façon que les navires qui venaient à notre aide puissent nous trouver plus facilement.
UNE IDEALE NUIT
Il était à ce moment environ 1 hr. du matin; une belle nuit étoilée, sans lune et par conséquent pas trop claire. La mer était aussi calme qu’une mare, une nuit idéale si ce n’est le terrible froid que ressentait quelqu’un dans un bateau sur l’immensité de l’écran. C’était bien une chance, cependant, d’avoir une mer aussi calme, alors qu’elle portait des centaines de milles de la terre.
Le chauffeur nous dit que depuis 25 ans qu’il voyageait sur l’océan, il n’avait jamais vu une nuit aussi calm. A mesure que nous nous éloignions du « Titanic », nous regardions de temps en temps, et nous eûmes là un spectacle féerique. Durant le voyage, j’avais dit à quelques compagnons, qu’une fois arrivé à New York, je prendrais l’occasion de regarder l’immense bateau de loin, pour mieux réaliser en grandeur. Nous ne pensions pas que notre désir aurait sitôt exaucé. L’on ne s’apercevait guère qu’il était frappé à mort, si ce n’est qu’il était un peu penché et que l’eau atteignait la dernière rangée des hublots. Nous décidâmes de nous éloigner le plus possible de façon à ne pas nous faire engloutir dans je tourbillon.
LE NAVIRE SOMBRE
Vers les 2 heures, autant que je peux me souvenir, nous vîmes le « Titanic » s’enfoncer rapidement, avec la proue et le pont complètement submergés et nous concluâmes qu’il ne s’agissait plus que d’une question de minutes avant qu’il ne coule, et ce fut vrai. Il piqua du nez lentement et à ce moment les lumières qui s’étaient éteintes depuis un moment se réallumèrent, puis s’éteignirent de nouveau pour toujours.
En même temps, les machines grondèrent dans les entrailles du navire avec un bruit terrible qui aurait pu être entendu à des milles de distance, le bruit le plus affreux sûrement qui puisse être entendu au milieu de l’océan à mille milles de la terre. Mais ceci n’était pas tout à fait la fin. A notre surprise, il demeura dans cette position pendant un temps que j’estimerais à cinq minutes : quelques autres personnes disent que ce fut moins long, mais quoi qu’il en soit, nous vîmes certainement au moins 150 pieds de l’immense longueur du « Titanic » se dressant dans le ciel au-dessus du niveau de la mer. Puis, par une chute lente et inclinée, il disparut sous les eaux, et nos yeux venaient de voir pour la dernière fois le vaisseau gigantesque sur lequel nous avions quitté Southampton, mercredi.
FROID TERRIBLE
Et nous n’avions plus devant nous qu’une chétive embarcation surchargée de gens, vêtus de toutes les façons possibles et inimaginables, le firmament net, sans nuage, étincelant d’étoiles, un froid cruel nous faisait grelotter et nous désirions vivement avoir notre tour de ramer pour trouver un peu de soulagement, dans cet exercice – un froid étrange, meurtrier, comme jamais nous n’en avions ressenti avant.
A LA NAGE
« Et alors, par-dessus tout cela, les cris de centains de nos semblables qui nageaient dans la mer glacée en poussant des lamentations qui ne seraient jamais entendues, nous le savions bien. Nous étions tentés de retourner vers ceux qui nageaient encore, mais nous savions bien que c’était impossible de les sauver et, que nous nous perdrions nous-mêmes dans un sacrifice inutile.
« Nous essayâmes de chauter pour empêcher les femmes d’entendre les cris, et ramions fort pour nous éloigner du théâtre du naufrage.
« Nous regardions constamment au loin dans l’espérance d’apercevoir une lueur. Soudain, vers le lointain, une petite lueur qui bientôt s’approcha nous prouva qu’un navire marchait sur nous.
CHANTAIT LES GARS !
L’espérance renaissait, mais nous avions grande peur que ce ne fut que deux chaloupes de sauvetage. Mais, à notre grande joie, nous constatâmes qu’elles avançaient ensemble : c’étaient les feux de mât et de la proue d’un navire sauveteur. Le timonier cria alors : « Chantes, les gars ! » et nous chantâmes de tout cœur, tandis que des larmes mouillaient nos paupières. Nous sentions que nous étions sauvés. Cependant, on n’était pas joyeux, je vous en assure : le hourrah que nous poussâmes ensuite avait plus de vigueur. Il n’est pas besoin de garder la mesure pour crier un « hurrah ! »
LE SALUT
Notre sauveteur arrivait rapidement, et, comme le bateau tournait lentement, nous vîmes ses cabines toutes éclairées, et nous comprîmes que c’était un très grand navire. Il était maintenant immobile, et nous dûmes nous diriger vers lui à force de rames. Le jour se levait, un lever de soleil aux reflets roses et aux teintes variées à l’horizon lointain, et le croissant argenté de la lune disparaissait au firmament. « Retournez votre argent mes amis cria le marin qui conduisait notre chaloupe, bien entendu, ajouta-t-il, si vous en avez en poche. » Nous ne pûmes nous empêcher de sourire à cette manifestation de superstition à un pareil moment.
LE No. 13
Notre ami continua ! « Je ne croirai plus jamais que le numéro 13 est malchanceux car la chaloupe 13 a été notre meilleur ami. » Le numéro 16 sera certainement à l’avenir un signe de chance plutôt que de malheur pour les passagers du « Titanic » qui se trouvaient à bord de cette chaloupe. Comme nous approchions du « Carpathia », nous pouvions voir ce qui paraissait des voiliers, toutes voiles dehors, qui se trouvaient dans les environs et sous crûmes que c’étaient des barques de pêche des bancs de Terre-Neuve, qui attendaient si elles pourraient être de quelque secours. Quelques instants plus tard, comme la clarté augmentait, nous comprîmes que ce n’étaient que des glaces qui brillaient des premiers feux du jour. Le vapeur que nous venions d’entendre en était tout entouré et nous sûmes faire sa détour pour arriver au « Carpathia », que nous atteignîmes vers 9:30 heures du matin, et sur lequel nous fûmes bientôt hissé.
SUR LE « CARPATHIA »
« Nous fûmes reçus avec chaleur et je veux dire ici que personne ne pourrait exprimer la reconnaissance que doivent les survivants du « Titanic » au capitaine, officiers équipage et passagers du « Carpathia ».. Ils ont dû, en plein océan, sans aucun avis, se préparer à recevoir, croyaient-ils, 3,000 personnes, et ils s’y préparèrent sans un murmure et avec la meilleure grâce du monde. Des repas bien chauds, des couvertures et des lits avaient été préparés et chaque naufragé, en montant à bord, était immédiatement réconforté et soigné.
Les passagers du « Carpathia » fournirent des vêtements et de l’argent. Les hommes abandonnèrent leurs lits et se couchèrent sur le plancher du fumoir ou n’importe où pour permettre de soigner les naufragés.
« Le navire a envoyé des milliers de marconigrammes sans accepter de paiement. On n’aurait pu être mieux nourris si on avait été des passagers réguliers du « Carpathia ».
« Le capitaine n’a permis l’envoi d’aucune dépêche aux journaux, excepté la liste complète des survivants et vingt mots d’explication du désastre, avant que tous les messages privés aient été expédies. »
Cette histoire telle qu’elle parait ci-dessus ; vient de M. L. Beasley, un étudiant de l’Université de Cambridge et qui demeure à Londres, Angleterre. M. Beasley voyageait en seconde mais son nom n’avait pas paru dans les listes des rescapés.
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
www.collectionscanada
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
HALIFAX - Postes Canada émettra le 5 avril cinq timbres à l'occasion du centième anniversaire du naufrage du Titanic, a annoncé mardi la société.
Les timbres, créés par les artistes de Halifax Dennis Page et Oliver Hill, illustrent différentes parties du Titanic. Le paquebot avait heurté un iceberg et coulé dans l'Atlantique nord le 15 avril 1912, entraînant dans la mort 1500 personnes.
Un feuillet de quatre timbres montre la proue du Titanic, qui s'étend sur une carte de l'océan Atlantique, reliant la ville britannique de Southampton à Halifax. On y voit également des travailleurs se tenant sous les trois hélices du navire.
Un cinquième timbre illustre le célèbre paquebot au large, entre Southampton et Halifax. La ville de Cape Race, en Nouvelle-Écosse, y est mise en évidence parce que sa station de radio avait été le premier récepteur terrestre à capter les signaux de détresse du Titanic.
Halifax a joué un rôle central dans l'histoire du Titanic, les câbliers de la ville ayant été mobilisés pour récupérer les corps des victimes dans l'Atlantique au lendemain de la tragédie.
Trois cimetières de la ville ont par ailleurs accueilli les restes de 150 personnes, dont les dépouilles avaient été repêchées au large.
L'artiste Dennis Page a souligné qu'il avait tenté, en dessinant le timbre, d'évoquer ce qu'un tel désastre avait pu représenter. L'artiste s'est imaginé se tenant à la proue du navire, tentant de recréer toute l'ampleur du Titanic.
Les timbres, créés par les artistes de Halifax Dennis Page et Oliver Hill, illustrent différentes parties du Titanic. Le paquebot avait heurté un iceberg et coulé dans l'Atlantique nord le 15 avril 1912, entraînant dans la mort 1500 personnes.
Un feuillet de quatre timbres montre la proue du Titanic, qui s'étend sur une carte de l'océan Atlantique, reliant la ville britannique de Southampton à Halifax. On y voit également des travailleurs se tenant sous les trois hélices du navire.
Un cinquième timbre illustre le célèbre paquebot au large, entre Southampton et Halifax. La ville de Cape Race, en Nouvelle-Écosse, y est mise en évidence parce que sa station de radio avait été le premier récepteur terrestre à capter les signaux de détresse du Titanic.
Halifax a joué un rôle central dans l'histoire du Titanic, les câbliers de la ville ayant été mobilisés pour récupérer les corps des victimes dans l'Atlantique au lendemain de la tragédie.
Trois cimetières de la ville ont par ailleurs accueilli les restes de 150 personnes, dont les dépouilles avaient été repêchées au large.
L'artiste Dennis Page a souligné qu'il avait tenté, en dessinant le timbre, d'évoquer ce qu'un tel désastre avait pu représenter. L'artiste s'est imaginé se tenant à la proue du navire, tentant de recréer toute l'ampleur du Titanic.
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
James Cameron est l'auteur des dessins de Jack. C'est d'ailleurs ses mains que l'on voit dans la scène où Jack dessine un portrait de Rose. Il s'est inspiré pour le personnage de Rose, du manuscrit de Helen Churchill Candee, une journaliste et écrivain américain, qui y relate le naufrage, ainsi que sa romance avec un passager du paquebot. Après le film, une tombe dans un cimetière de Halifax a particulièrement attiré l'attention, celle d'un certain « J. Dawson » dans la section « Titanic » du cimetière de Fairview Lawn. Il ne s'agit pas de Jack Dawson, mais de Joseph Dawson, un soutier mort dans la catastrophe.
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Centenaire du naufrage du TITANIC
Le 15 avril 1912 restera une date mémorable : le TITANIC, paquebot de la compagnie White Star Line coulera après avoir heurté un iceberg au cours de son voyage inaugural.
bloc irlandais émis à l’occasion du centenaire du naufrage
Le Salon de Printemps et notre Printemps Philatélique Sparnacien seront le prétexte à mettre en avant le centenaire de cet évènement en présentant une pièce exceptionnelle : un bordereau de tri de courrier retrouvé parmi quelques autres documents sur un agent postal O.S. Woody, décédé pendant le naufrage. Seuls, 23 documents sont répertoriés à ce jour. Celui présenté est remarquable par sa rareté et la qualité de sa conservation.
Bordereau de tri du courrier ("facing slip" en anglais)
D’autres documents viendront entourer cette pièce philatélique exceptionnelle et présentée pour la première fois au public.
Le 15 avril 1912 restera une date mémorable : le TITANIC, paquebot de la compagnie White Star Line coulera après avoir heurté un iceberg au cours de son voyage inaugural.
bloc irlandais émis à l’occasion du centenaire du naufrage
Le Salon de Printemps et notre Printemps Philatélique Sparnacien seront le prétexte à mettre en avant le centenaire de cet évènement en présentant une pièce exceptionnelle : un bordereau de tri de courrier retrouvé parmi quelques autres documents sur un agent postal O.S. Woody, décédé pendant le naufrage. Seuls, 23 documents sont répertoriés à ce jour. Celui présenté est remarquable par sa rareté et la qualité de sa conservation.
Bordereau de tri du courrier ("facing slip" en anglais)
D’autres documents viendront entourer cette pièce philatélique exceptionnelle et présentée pour la première fois au public.
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
L'année 2012 marque le centenaire du naufrage du Titanic. De nombreuses manifestations commémoreront, à travers le monde, ce tragique événement. Henri Jaillet était chef pâtissier sur le luxueux paquebot de la White Star Line. Il a péri avec presque tous ses confrères des cuisines. Seuls trois membres de la brigade du restaurant « A la carte » survécurent à la catastrophe. Nous suivons le parcours professionnel de ce Lyonnais, et nous nous aventurons dans l'univers des cuisines et des restaurants à bord du paquebot. Puis il y a un « après-naufrage » avec la recherche du corps, l'inhumation en Nouvelle-Écosse et le soutien financier de la famille qu'il a laissée.
cegra.fr
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Une rafale de documentaires et une mini-série historique sur le drame du Titanic sont présentés cette année au MIPTV de Cannes, surfant sur la vague du centenaire du naufrage du paquebot qui fit environ 1.500 morts le 15 avril 1912.
Dimanche, le premier épisode de la mini-série "Titanic" a été présenté lors d'une soirée de gala en présence des interprètes et de l'équipe technique. Distribuée par le Britannique ITV Studios, la série a été écrite par le scénariste Julian Fellowes, déjà auteur de succès à costumes comme "Downtown Abbey" ou "Victoria, les jeunes années d'une Reine".
ITV a pris un angle de narration original: en ouverture de chaque épisode, le bateau coule à nouveau.
"Ce qui est intéressant dans cette catastrophe, c'est comment les gens se comportent, quels sont leurs défis émotionnels. Et puis aussi vous vous demandez: aurais-je été courageux ou lâche ?", a expliqué à la presse Julian Fellowes. Celle-ci a aussi écrit et produit au cinéma en 2001 "Gosford Park", de Robert Altman, pour lequel il reçut l'oscar du meilleur scénario original.
"En faisant couler le bateau chaque semaine, on a pu charger chaque épisode de drame, de tension et de terreur plutôt que de raconter pendant trois heures des déboires conjugaux avant le choc de l'iceberg", a-t-il ajouté.
Contrairement au succès planétaire de James Cameron, qui consacra Kate Winslet et Leonardo DiCaprio, la série n'est pas centrée sur une histoire d'amour mais plutôt sur les oppositions de classes, et sur les réactions des passagers devant le manque de canots de sauvetage.
"Dans ce film, nous avons suivi beaucoup de personnes qui ont réellement existé, et nous avons écrit des histoires véridiques", a dit le scénariste, citant l'exemple des Wideners, un couple et leur fils qui étaient à bord du paquebot.
La série a déjà été diffusée pour moitié en Grande-Bretagne. Les critiques mitigées n'ont pas empêché un réel succès d'audience, avec 7,4 millions de téléspectateurs au premier épisode.
"Titanic", qui a coûté 11 millions de livres (13,2 millions d'euros), a déjà été vendu dans 95 pays, dont la Chine et le Mexique, selon ITV.
A Cannes, ITV est loin d'être la seule chaîne à proposer sa production sur le Titanic.
"The Aftermath" (la conséquence en français), un docu-fiction de Discovery Channel, est centré sur les descendants des familles qui ont perdu des proches dans le naufrage et dont les vies ont été bouleversées par ce drame.
National Geographic doit diffuser pas moins de trois documentaires sur la catastrophe, dont ce mois-ci "Titanic: The Final Word" (le dernier mot), dans lequel James Cameron a réuni une équipe d'ingénieurs, d'architectes navals, d'artistes et d'historiens pour résoudre les énigmes du naufrage.
Mais le documentaire le plus ambitieux et le plus coûteux est probablement "Titanic: Blood and Steel" (sang et acier), une série en 12 épisodes qui retrace tout le processus de construction du navire, et la vie de ceux qui l'ont fait naître.
La coproduction, qui réunit des télévisions italienne, américaine, canadienne, allemande, espagnole et irlandaise, a un coût estimé à 30 millions de dollars
Jeanmarcmorandi
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
1er janvier, entre passé et avenir. Il faut avoir été en Égypte pour comprendre que le désert est partout, sauf sur les bords du Nil, qui sont d'une fertilité luxuriante. C'est pourquoi en Égypte, le 1er jour de la crue du Nil déposant ses limons était fêté comme la promesse des bonnes récoltes futures…
Le passé : quels sont les faits marquants pour la commune d'Hermonville en janvier ? Le 11 janvier 1811, Nicaise Bouché, soldat de Napoléon, fusilier au 58e RI est décédé à l'hôpital de Tolède, Espagne, à l'âge de 22 ans. En janvier 1915, René Morin, du 39e RI, en repos à Hermonville, allait partir pour les tranchées de Villers-Franqueux. Georges Lallemand (1878-1970), après 58 ans passés chez Clicquot-Ponsardin, passionné d'Histoire, prit sa retraite à Hermonville le 1er janvier 1952. Sa fille était religieuse au couvent de la Visitation.
L'année 2012 connaîtra un événement marquant pour la commune. Le centenaire du naufrage du Titanic sera commémoré les 14 et 15 avril 2012 à Cherbourg. Une personne née à Hermonville était au nombre des rescapés : Élise Lurette. Son arrière-petit-neveu Claude Roulet sera associé à cette manifestation.
Hermonville Elise Lurette ramait sans relâche
Elise Lurette a vu le jour le 16 novembre 1852 à Hermonville. Elle est une des rescapées du Titanic, dont le centenaire du naufrage sera commémoré les 14 et 15 avril à Cherbourg.
Dans ce 2e volet (voir l'union de dimanche dernier), l'arrière-petit-neveu d'Elise, Claude Roulet, raconte le naufrage et ses suites. Pour reprendre le fil de la semaine dernière : «Elle se reposait dans sa cabine lorsqu'un steward a frappé à la porte en disant : Il faut évacuer !»
Le Titanic venait de heurter un iceberg. Elise a vite enfilé une veste par-dessus son pyjama, puis elle a été chercher Mrs Spencer pour monter sur le pont. Dans sa poche, il y avait le plan de la 1re classe, le menu du 12 avril, et une pièce de 5 dollars. A minuit 02, le capitaine E.J. Smith a ordonné au chef officier Wilde de préparer les canots de sauvetage. A minuit 14 le signal de détresse a été tiré : « Come quick danger ». Elise et Mrs Spencer ont réussi à monter dans le canot numéro 6, mis à l'eau à bâbord du Titanic. «Les femmes et les enfants d'abord ! » Elise a vu des gens qui gelaient très rapidement. Les visages de ceux qui tentaient vainement de grimper dans les canots sont restés gravés dans sa mémoire.
Une nuit d'épouvante
Elise ramait sans relâche pour ne pas geler. A 2 h 30, le Titanic sombra . A 3 h 30, les fusées lancées d'un navire proche du lieu de la catastrophe furent aperçues.
Après une nuit d'épouvante le Carpathia commandé par Arthur Rostron a recueilli les survivants transis et épuisés. Le 17 avril, Elise a télégraphié à M. Woolcott à New-York : « Pas de nouvelles de M. Spencer». Le lendemain, Mrs Spencer a regagné son domicile de la 86e rue à New-York tandis qu'Elise très affectée par la disparition de son employeur partait pour Halifax, dans la province de Nouvelle-Ecosse, au Canada, point de terminus des lignes transatlantiques, où elle tenta en vain d'identifier son corps. Elise est retournée en France où elle a eu beaucoup de difficultés pour obtenir de nouveaux papiers d'identité.
Pendant la Première Guerre mondiale, elle vécut à Lucerne en Suisse dans la maison de sa sœur Eulalie veuve depuis 1902 et trois de ses enfants étaient morts peu après leur naissance. Son fils cadet habitait avec elle dans cette grande demeure devenue le musée de Lucerne. Afin de payer son hébergement, Elise l'a fait agrandir à ses frais en 1917.
Après la guerre, elle a continué à vivre comme elle le faisait avec les Spencer : elle séjournait à Paris et à Lucerne . Curieusement, elle se déplaçait avec la plupart de ses meubles et de ses bibelots.
Selon les dernières volontés de M. Lorillard Spencer 2, elle a reçu pendant tout le reste de sa vie une pension de 200 dollars américains payés par Barr, Robin & Palmer de New-York. Mais elle n'a plus jamais entendu parler de la famille Spencer.
En été 1938, elle est devenue sérieusement atteinte de la maladie d' Alzheimer. Son neveu l'a placée dans une famille de Fontenay-aux-Roses, près de Paris. Ces personnes l'ont soignée jusqu'à sa mort en janvier 1940. L'arrière petit-neveu d'Elise, Claude Roulet, ajoute : « Ma famille garde précieusement beaucoup d'objets marqués au monogramme des Spencer, quelques photos des dames Spencer, et bien entendu le menu et le plan qu'elle avait dans son manteau au moment de quitter le Titanic. Ces souvenirs se transmettent de génération en génération ! »
Le passé : quels sont les faits marquants pour la commune d'Hermonville en janvier ? Le 11 janvier 1811, Nicaise Bouché, soldat de Napoléon, fusilier au 58e RI est décédé à l'hôpital de Tolède, Espagne, à l'âge de 22 ans. En janvier 1915, René Morin, du 39e RI, en repos à Hermonville, allait partir pour les tranchées de Villers-Franqueux. Georges Lallemand (1878-1970), après 58 ans passés chez Clicquot-Ponsardin, passionné d'Histoire, prit sa retraite à Hermonville le 1er janvier 1952. Sa fille était religieuse au couvent de la Visitation.
L'année 2012 connaîtra un événement marquant pour la commune. Le centenaire du naufrage du Titanic sera commémoré les 14 et 15 avril 2012 à Cherbourg. Une personne née à Hermonville était au nombre des rescapés : Élise Lurette. Son arrière-petit-neveu Claude Roulet sera associé à cette manifestation.
Hermonville Elise Lurette ramait sans relâche
Elise Lurette a vu le jour le 16 novembre 1852 à Hermonville. Elle est une des rescapées du Titanic, dont le centenaire du naufrage sera commémoré les 14 et 15 avril à Cherbourg.
Dans ce 2e volet (voir l'union de dimanche dernier), l'arrière-petit-neveu d'Elise, Claude Roulet, raconte le naufrage et ses suites. Pour reprendre le fil de la semaine dernière : «Elle se reposait dans sa cabine lorsqu'un steward a frappé à la porte en disant : Il faut évacuer !»
Le Titanic venait de heurter un iceberg. Elise a vite enfilé une veste par-dessus son pyjama, puis elle a été chercher Mrs Spencer pour monter sur le pont. Dans sa poche, il y avait le plan de la 1re classe, le menu du 12 avril, et une pièce de 5 dollars. A minuit 02, le capitaine E.J. Smith a ordonné au chef officier Wilde de préparer les canots de sauvetage. A minuit 14 le signal de détresse a été tiré : « Come quick danger ». Elise et Mrs Spencer ont réussi à monter dans le canot numéro 6, mis à l'eau à bâbord du Titanic. «Les femmes et les enfants d'abord ! » Elise a vu des gens qui gelaient très rapidement. Les visages de ceux qui tentaient vainement de grimper dans les canots sont restés gravés dans sa mémoire.
Une nuit d'épouvante
Elise ramait sans relâche pour ne pas geler. A 2 h 30, le Titanic sombra . A 3 h 30, les fusées lancées d'un navire proche du lieu de la catastrophe furent aperçues.
Après une nuit d'épouvante le Carpathia commandé par Arthur Rostron a recueilli les survivants transis et épuisés. Le 17 avril, Elise a télégraphié à M. Woolcott à New-York : « Pas de nouvelles de M. Spencer». Le lendemain, Mrs Spencer a regagné son domicile de la 86e rue à New-York tandis qu'Elise très affectée par la disparition de son employeur partait pour Halifax, dans la province de Nouvelle-Ecosse, au Canada, point de terminus des lignes transatlantiques, où elle tenta en vain d'identifier son corps. Elise est retournée en France où elle a eu beaucoup de difficultés pour obtenir de nouveaux papiers d'identité.
Pendant la Première Guerre mondiale, elle vécut à Lucerne en Suisse dans la maison de sa sœur Eulalie veuve depuis 1902 et trois de ses enfants étaient morts peu après leur naissance. Son fils cadet habitait avec elle dans cette grande demeure devenue le musée de Lucerne. Afin de payer son hébergement, Elise l'a fait agrandir à ses frais en 1917.
Après la guerre, elle a continué à vivre comme elle le faisait avec les Spencer : elle séjournait à Paris et à Lucerne . Curieusement, elle se déplaçait avec la plupart de ses meubles et de ses bibelots.
Selon les dernières volontés de M. Lorillard Spencer 2, elle a reçu pendant tout le reste de sa vie une pension de 200 dollars américains payés par Barr, Robin & Palmer de New-York. Mais elle n'a plus jamais entendu parler de la famille Spencer.
En été 1938, elle est devenue sérieusement atteinte de la maladie d' Alzheimer. Son neveu l'a placée dans une famille de Fontenay-aux-Roses, près de Paris. Ces personnes l'ont soignée jusqu'à sa mort en janvier 1940. L'arrière petit-neveu d'Elise, Claude Roulet, ajoute : « Ma famille garde précieusement beaucoup d'objets marqués au monogramme des Spencer, quelques photos des dames Spencer, et bien entendu le menu et le plan qu'elle avait dans son manteau au moment de quitter le Titanic. Ces souvenirs se transmettent de génération en génération ! »
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
L’Irlande du Nord en pleine «Titanic-mania»
Pour ceux qui ne le sauraient pas, Belfast «célèbre» le centenaire de la traversée inaugurale du Titanic cette année... soit donc son naufrage. C’est effectivement le 14 avril 1912 que le gigantesque paquebot heurta un iceberg, coupant court à un périple qui avait commencé à Southampton et devait théoriquement se terminer de manière triomphale à New York. Plus des deux tiers des personnes se trouvant à bord devaient périr (1.514 personnes sur un total d’environ 2.200), et au premier chef les membres d’équipage et les passagers de 3e classe.
Le Titanic ayant été construit à Belfast, la ville a naturellement décidé de miser sur cet anniversaire pour doper son industrie touristique, les visiteurs étrangers visitant l’Éire n’étant habituellement que très peu à s’aventurer en Irlande du Nord.
La municipalité de Belfast a donc initié un «titanesque» projet de musée interactif dans les quartiers des docks de la ville. Un bâtiment si gigantesque, en fait, qu’il est de même hauteur que la coque du Titanic (32 mètres), imitant d’ailleurs la forme de sa proue. Ce musée a donc une allure extrêmement impressionnante en plus d’être de graphisme très avant-gardiste. Mais il n’est "pas que beau" (désolé, je n’ai pas pu résister à ce jeu de mots!) puisque les passagers (pardon, les visiteurs) pourront se «plonger» dans l’ambiance qui régnait à bord, avant et pendant ce tragique naufrage. Le musée ouvre ses portes aujourd’hui samedi, et il semblerait que les touristes aient effectivement prévu de le prendre d’assaut cet été.
Le projet a même l’insigne honneur d’avoir été désigné attraction mondiale de l’année par le National Geographic! Ce musée aura d'ailleurs bien besoin de touristes, car le projet est si colossal qu’il lui faudra 290.000 visiteurs par an pour renflouer la mise de fond initiale. Espérons donc que cet impressionnant musée ne sombrera pas corps et bien, lui aussi, faute de visiteurs… Un sort qui a déjà scellé le destin d'autres projets touristiques prestigieux en Irlande du Nord, faute de fréquentation, tels que le magnifique History Park (reconstituant des monuments celtiques) ou le Navan Centre (retraçant l’histoire du plus important site celtique d’Ulster, qui a fini malgré tout par réouvrir après une fermeture de plusieurs années).
Comme chacun le sait, le naufrage de ce vaisseau aura avant tout constitué un drame humain effroyable. Et puisque ce sont les plus pauvres qui ont payé le plus lourd tribut (les passagers de première classe ayant eu un accès prioritaire aux chaloupes), cette tragédie a également valeur d’allégorie illustrant le poids de la classe sociale sur la destinée des hommes.
Les Irlandais en savent quelque chose, puisque la plupart de ceux qui embarquèrent à bord de ce cercueil flottant, fuyant le destin misérable que leur réservait leur île pour tenter leur chance en Amérique du Nord, étaient des passagers de troisième classe. Des passagers irlandais d’autant plus nombreux que le Titanic ne se contenta pas de quitter Southampton pour appareiller vers New York: il fit tout d’abord escale au large de Cherbourg, puis au large de Cork, en Éire, pour faire le plein de passagers. Et pas n’importe quels passagers, puisqu’il s’agissait de personnes de condition modeste. Ainsi, sur les 120 passagers qui embarquèrent à Cork, 113 avaient prévu d’effectuer la traversée en troisième classe, et seulement sept en deuxième classe… Personne n’embarqua en première classe.
De plus, nombreux étaient les membres d’équipage – la catégorie la plus touchée par le naufrage – qui étaient Irlandais, et pour beaucoup originaires de Belfast ou de ses environs. Le naufrage du Titanic constitua donc, à Belfast, une catastrophe qui décima de nombreuses familles. Une dimension que ce musée s’attachera à mettre en avant.
Bien sûr, nombreux sont les «marchands du temple» qui s’apprêtent à prendre le train en marche et à miser sur ce nouvel engouement pour le Titanic… On se croirait revenu 15 ans en arrière, du temps de Céline Dion et de la «Leo-mania» qui avaient porté un mélo interminable (même pas en 3D à l'époque) au cinéma!
Ballybán étant très renommé pour ses fabriques de lin qui fournissent en nappes et serviettes les palais des Émirats arabes et la Maison blanche - entre autres clients prestigieux - la compagnie White Star Line, propriétaire du Titanic, avait naturellement fait appel à ces maisons de renom, en 1912, pour fournir en linge de maison les appartements et restaurants de première classe.
En toute logique, donc, les établissements de lin William Liddell ont décidé de rééditer l'assortiment de serviettes et de nappes aux emblèmes de la compagnie White Star Line qu’ils avaient fourni à l’époque. Très bien, donc. Mais d’autres se sont engouffrés dans la brèche (pardon, cette nouvelle métaphore me fait honte…) en copiant des articles de lin qui ne viennent même pas de chez eux! Allez, je balance un nom: la prestigieuse manufacture Thomas Ferguson & Co. qui s’est inspiré de linge de cabine qu’elle n’avait pas créé pour le Titanic; des articles d’apparence très authentique, ceci dit, puisque le sigle de la White Star Line y a été brodé… Un sigle reproduit fidèlement: il a fallu plusieurs semaines aux techniciens de cette manufacture pour informatiser toutes les données nécessaires à la confection de ce linge, en se basant apparemment sur des fiches techniques de l’époque.
Pour un vaisseau pas si insubmersible que cela, on peut d’ailleurs dire que le Titanic a rapporté gros à tous ceux qui furent impliqués de près ou de loin dans sa conception. C’est notamment le cas de Lord William James Pirrie, grand manitou des chantiers navals Harland & Wolff de Belfast au début du XXe siècle. Qu’on en juge: ce dernier était déjà suffisamment fortuné, peu de temps avant la traversée inaugurale du Titanic, pour se payer une Rolls Royce Silver Ghost customisée, baptisée «Titanic Ghost» («le fantôme du Titanic»)… Un nom un peu prémonitoire, ne trouvez-vous pas? C’est à vous donner froid dans le dos…
Ce magnifique modèle de voiture (unique, évidemment) a été exposé à quelques kilomètres de Ballybán il y a quelques mois, en amont des commémorations du centenaire du Titanic. Lord Pirrie étant décédé 12 ans après le naufrage du Titanic, sa magnifique automobile connut une longue disgrâce puisqu’elle fut reconvertie tout d’abord en ambulance, puis en dépanneuse! Ce n’est que dans les années 80 qu’un acheteur américain, ayant sans doute flairé l’affaire du siècle, racheta le véhicule pour lui redonner son allure originelle.
Toujours dans le cadre du centenaire, les écoles primaires sont de la partie elles aussi, avec un grand concours de maquette, sur le thème du Titanic, mettant les écoliers au défi de réaliser leur ouvrage avec uniquement des matériaux de récupération… Une manière sympathique de faire passer un message écologique. Une école des environs a gagné l’un des premiers prix (une visite en avant-première du musée, avant tout le monde!), prix remis par Webster, le «monstre des mers» mascotte des organisateurs du concours (ci-dessous)!
Mais comme je le rappelais un peu plus haut, le naufrage du Titanic est avant tout un drame humain. Une dimension que notre gazette n’a pas perdu de vue, rendant il y a quelques semaines un hommage en première page à Thomas Rowan Morrow, la seule personne des environs immédiats de Ballybán à avoir vogué à bord de ce navire… voyage dont il ne revint jamais. Il faut dire qu’étant passager masculin de troisième classe, il n’avait que 16% de chances de survie...
Les registres d’état-civil indiquent que Thomas était épicier en 1901. Son frère Waddell (absent sur la photo en haut de note) ayant émigré trois ans auparavant pour s’installer à Vancouver, au Canada, Thomas espérait l’y rejoindre et, sans doute, améliorer sa condition sociale. Il avait payé son droit de passage £7 et 15 shillings, soit £7 «trois quarts», conformément au système monétaire abracadabrant qui était en vigueur à l’époque. Ce qui nous donne, pour la petite histoire, une somme de 9,27€!
La municipalité de Ballybán, qui ne perd pas le nord, souhaite organiser à la hâte une manifestation de souvenir qui viendrait honorer la mémoire de ce malheureux passager… ce qui permettrait, au passage, de capter une petite partie des 40.000 touristes attendus à Belfast, comme le rappelait récemment un élu de la ville souhaitant visiblement donner un petit coup de pouce à l’industrie touristique moribonde de la région!
Mais si la démarche peut sembler un peu opportuniste, elle n’en est pas moins sincère, puisqu’un mémorial permanent, rendant hommage à ce passager de troisième classe, devrait être inauguré par la suite. Les descendants canadiens de Waddell, le frère de Thomas, y seront conviés, ainsi que les écoliers et collégiens du village dont ce dernier était originaire.
Une manière de rendre un juste hommage à un humble émigré rempli d’espoir, à l’image de tant d’autres, et dont la dépouille repose depuis 100 ans par 4.000 mètres de fond, au large d’un banc de Terre-Neuve…
Pour ceux qui ne le sauraient pas, Belfast «célèbre» le centenaire de la traversée inaugurale du Titanic cette année... soit donc son naufrage. C’est effectivement le 14 avril 1912 que le gigantesque paquebot heurta un iceberg, coupant court à un périple qui avait commencé à Southampton et devait théoriquement se terminer de manière triomphale à New York. Plus des deux tiers des personnes se trouvant à bord devaient périr (1.514 personnes sur un total d’environ 2.200), et au premier chef les membres d’équipage et les passagers de 3e classe.
Le Titanic ayant été construit à Belfast, la ville a naturellement décidé de miser sur cet anniversaire pour doper son industrie touristique, les visiteurs étrangers visitant l’Éire n’étant habituellement que très peu à s’aventurer en Irlande du Nord.
La municipalité de Belfast a donc initié un «titanesque» projet de musée interactif dans les quartiers des docks de la ville. Un bâtiment si gigantesque, en fait, qu’il est de même hauteur que la coque du Titanic (32 mètres), imitant d’ailleurs la forme de sa proue. Ce musée a donc une allure extrêmement impressionnante en plus d’être de graphisme très avant-gardiste. Mais il n’est "pas que beau" (désolé, je n’ai pas pu résister à ce jeu de mots!) puisque les passagers (pardon, les visiteurs) pourront se «plonger» dans l’ambiance qui régnait à bord, avant et pendant ce tragique naufrage. Le musée ouvre ses portes aujourd’hui samedi, et il semblerait que les touristes aient effectivement prévu de le prendre d’assaut cet été.
Le projet a même l’insigne honneur d’avoir été désigné attraction mondiale de l’année par le National Geographic! Ce musée aura d'ailleurs bien besoin de touristes, car le projet est si colossal qu’il lui faudra 290.000 visiteurs par an pour renflouer la mise de fond initiale. Espérons donc que cet impressionnant musée ne sombrera pas corps et bien, lui aussi, faute de visiteurs… Un sort qui a déjà scellé le destin d'autres projets touristiques prestigieux en Irlande du Nord, faute de fréquentation, tels que le magnifique History Park (reconstituant des monuments celtiques) ou le Navan Centre (retraçant l’histoire du plus important site celtique d’Ulster, qui a fini malgré tout par réouvrir après une fermeture de plusieurs années).
Comme chacun le sait, le naufrage de ce vaisseau aura avant tout constitué un drame humain effroyable. Et puisque ce sont les plus pauvres qui ont payé le plus lourd tribut (les passagers de première classe ayant eu un accès prioritaire aux chaloupes), cette tragédie a également valeur d’allégorie illustrant le poids de la classe sociale sur la destinée des hommes.
Les Irlandais en savent quelque chose, puisque la plupart de ceux qui embarquèrent à bord de ce cercueil flottant, fuyant le destin misérable que leur réservait leur île pour tenter leur chance en Amérique du Nord, étaient des passagers de troisième classe. Des passagers irlandais d’autant plus nombreux que le Titanic ne se contenta pas de quitter Southampton pour appareiller vers New York: il fit tout d’abord escale au large de Cherbourg, puis au large de Cork, en Éire, pour faire le plein de passagers. Et pas n’importe quels passagers, puisqu’il s’agissait de personnes de condition modeste. Ainsi, sur les 120 passagers qui embarquèrent à Cork, 113 avaient prévu d’effectuer la traversée en troisième classe, et seulement sept en deuxième classe… Personne n’embarqua en première classe.
De plus, nombreux étaient les membres d’équipage – la catégorie la plus touchée par le naufrage – qui étaient Irlandais, et pour beaucoup originaires de Belfast ou de ses environs. Le naufrage du Titanic constitua donc, à Belfast, une catastrophe qui décima de nombreuses familles. Une dimension que ce musée s’attachera à mettre en avant.
Bien sûr, nombreux sont les «marchands du temple» qui s’apprêtent à prendre le train en marche et à miser sur ce nouvel engouement pour le Titanic… On se croirait revenu 15 ans en arrière, du temps de Céline Dion et de la «Leo-mania» qui avaient porté un mélo interminable (même pas en 3D à l'époque) au cinéma!
Ballybán étant très renommé pour ses fabriques de lin qui fournissent en nappes et serviettes les palais des Émirats arabes et la Maison blanche - entre autres clients prestigieux - la compagnie White Star Line, propriétaire du Titanic, avait naturellement fait appel à ces maisons de renom, en 1912, pour fournir en linge de maison les appartements et restaurants de première classe.
En toute logique, donc, les établissements de lin William Liddell ont décidé de rééditer l'assortiment de serviettes et de nappes aux emblèmes de la compagnie White Star Line qu’ils avaient fourni à l’époque. Très bien, donc. Mais d’autres se sont engouffrés dans la brèche (pardon, cette nouvelle métaphore me fait honte…) en copiant des articles de lin qui ne viennent même pas de chez eux! Allez, je balance un nom: la prestigieuse manufacture Thomas Ferguson & Co. qui s’est inspiré de linge de cabine qu’elle n’avait pas créé pour le Titanic; des articles d’apparence très authentique, ceci dit, puisque le sigle de la White Star Line y a été brodé… Un sigle reproduit fidèlement: il a fallu plusieurs semaines aux techniciens de cette manufacture pour informatiser toutes les données nécessaires à la confection de ce linge, en se basant apparemment sur des fiches techniques de l’époque.
Pour un vaisseau pas si insubmersible que cela, on peut d’ailleurs dire que le Titanic a rapporté gros à tous ceux qui furent impliqués de près ou de loin dans sa conception. C’est notamment le cas de Lord William James Pirrie, grand manitou des chantiers navals Harland & Wolff de Belfast au début du XXe siècle. Qu’on en juge: ce dernier était déjà suffisamment fortuné, peu de temps avant la traversée inaugurale du Titanic, pour se payer une Rolls Royce Silver Ghost customisée, baptisée «Titanic Ghost» («le fantôme du Titanic»)… Un nom un peu prémonitoire, ne trouvez-vous pas? C’est à vous donner froid dans le dos…
Ce magnifique modèle de voiture (unique, évidemment) a été exposé à quelques kilomètres de Ballybán il y a quelques mois, en amont des commémorations du centenaire du Titanic. Lord Pirrie étant décédé 12 ans après le naufrage du Titanic, sa magnifique automobile connut une longue disgrâce puisqu’elle fut reconvertie tout d’abord en ambulance, puis en dépanneuse! Ce n’est que dans les années 80 qu’un acheteur américain, ayant sans doute flairé l’affaire du siècle, racheta le véhicule pour lui redonner son allure originelle.
Toujours dans le cadre du centenaire, les écoles primaires sont de la partie elles aussi, avec un grand concours de maquette, sur le thème du Titanic, mettant les écoliers au défi de réaliser leur ouvrage avec uniquement des matériaux de récupération… Une manière sympathique de faire passer un message écologique. Une école des environs a gagné l’un des premiers prix (une visite en avant-première du musée, avant tout le monde!), prix remis par Webster, le «monstre des mers» mascotte des organisateurs du concours (ci-dessous)!
Mais comme je le rappelais un peu plus haut, le naufrage du Titanic est avant tout un drame humain. Une dimension que notre gazette n’a pas perdu de vue, rendant il y a quelques semaines un hommage en première page à Thomas Rowan Morrow, la seule personne des environs immédiats de Ballybán à avoir vogué à bord de ce navire… voyage dont il ne revint jamais. Il faut dire qu’étant passager masculin de troisième classe, il n’avait que 16% de chances de survie...
Les registres d’état-civil indiquent que Thomas était épicier en 1901. Son frère Waddell (absent sur la photo en haut de note) ayant émigré trois ans auparavant pour s’installer à Vancouver, au Canada, Thomas espérait l’y rejoindre et, sans doute, améliorer sa condition sociale. Il avait payé son droit de passage £7 et 15 shillings, soit £7 «trois quarts», conformément au système monétaire abracadabrant qui était en vigueur à l’époque. Ce qui nous donne, pour la petite histoire, une somme de 9,27€!
La municipalité de Ballybán, qui ne perd pas le nord, souhaite organiser à la hâte une manifestation de souvenir qui viendrait honorer la mémoire de ce malheureux passager… ce qui permettrait, au passage, de capter une petite partie des 40.000 touristes attendus à Belfast, comme le rappelait récemment un élu de la ville souhaitant visiblement donner un petit coup de pouce à l’industrie touristique moribonde de la région!
Mais si la démarche peut sembler un peu opportuniste, elle n’en est pas moins sincère, puisqu’un mémorial permanent, rendant hommage à ce passager de troisième classe, devrait être inauguré par la suite. Les descendants canadiens de Waddell, le frère de Thomas, y seront conviés, ainsi que les écoliers et collégiens du village dont ce dernier était originaire.
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Titanic: une croisière pour le centenaire du naufrage
Une croisière sera organisée l'année prochaine pour commémorer le centenaire du naufrage du Titanic, célèbre paquebot qui a coulé dans l'Atlantique après avoir heurté un iceberg, ont annoncé mardi les médias internationaux.
Le bateau de croisière Balmoral refera le voyage du Titanic pour se retrouver les 14 et 15 avril 2010 à l'endroit précis où le célèbre paquebot, qualifié "d'insubmersible", a fini ses jours 100 ans plus tôt. Une cérémonie sera organisée en l'honneur des victimes.
Le Balmoral fera route de Southampton à New York avec 1309 passagers, le nombre exact de passagers enregistrés avant le départ du Titanic pour sa première et dernière traversée de l'Atlantique. Le prix maximum du billet s'élève à 8.000 livres sterling, somme qu'il fallait payer il y a 100 ans pour retenir une place dans l'une des cabines les plus luxueuses du Titanic.
Un autre navire appareillera de New York pour Halifax (Canada). Selon le scénario, le Balmoral doit le rencontrer à l'endroit de la catastrophe. Ensuite, le second bateau reviendra à New York, faisant ainsi la partie du trajet que le Titanic n'avait jamais fait.
Plus grand paquebot du monde au moment de sa construction, le Titanic a coulé le 15 avril 1912 dans l'Atlantique après avoir heurté un iceberg. Sur les 2.200 passagers et membres d'équipage qui se trouvaient à bord, 1.400 à 1517 ont péri. Près de 700 personnes ont été sauvées.
RIA Novosti
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Naufrage du Titanic: l'épave située avec précision
Des chercheurs ont situé avec précision l'emplacement des fragments de l'épave du Titanic dans l'espoir de découvrir la cause de cette grande tragédie du début du 20e siècle, ont annoncé vendredi les médias américains.
Les fragments de l'épave sont éparpillés au fond de l'Atlantique dans un secteur de 5x8 km.
Selon l'agence AP, on ne connaît toujours pas les raisons pour lesquelles au moment de sombrer, la poupe du navire géant tournait autour de son axe comme une hélice d'hélicoptère.
Le plus grand paquebot du monde au moment de sa construction, le Titanic a coulé le 15 avril 1912 dans l'Atlantique après avoir heurté un iceberg. Sur les 2.200 passagers et membres d'équipage qui se trouvaient à bord, 1.400 à 1.517 ont péri. Près de 700 personnes ont été sauvées.
Des chercheurs ont situé avec précision l'emplacement des fragments de l'épave du Titanic dans l'espoir de découvrir la cause de cette grande tragédie du début du 20e siècle, ont annoncé vendredi les médias américains.
Les fragments de l'épave sont éparpillés au fond de l'Atlantique dans un secteur de 5x8 km.
Selon l'agence AP, on ne connaît toujours pas les raisons pour lesquelles au moment de sombrer, la poupe du navire géant tournait autour de son axe comme une hélice d'hélicoptère.
Le plus grand paquebot du monde au moment de sa construction, le Titanic a coulé le 15 avril 1912 dans l'Atlantique après avoir heurté un iceberg. Sur les 2.200 passagers et membres d'équipage qui se trouvaient à bord, 1.400 à 1.517 ont péri. Près de 700 personnes ont été sauvées.
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
ITW des quelques survivants
https://youtu.be/w26_CG8BPGI
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
La musique de Titanic jouée sur le Costa Concordia
Pendant que le Costa Concordia prenait à l'eau, le restaurant du navire italien diffusait "My heat will go on" de Céline Dion. Pas sûr que les témoins de la scène aient apprécié l'ironie du sort.
Et si la scène mythique du restautrant dans Titanic était prophétique ? C'est en tout cas l'impression qu'ont dû avoir Yannick et Kevin Sgaga, deux rescapés suisses du Costa Condordia. Alors qu'ils étaient dans la salle de restauration du navire italien en train de s'échouer, les paroles de la chanson "My heart will go on" de Céline Dion ont retenti dans les enceintes. De quoi largement céder à la panique. «Les images du film Titanic sont plus réalistes qu'on ne l'imagine. Elles me venaient sans arrêt en tête», raconte ainsi Yannick. Les deux hommes n'ont toutefois pas connu un funeste destin ! Comme Kate Winslet dans le film mondialement célèbre de James Cameron, les deux Suisses ont trouvé sans difficulté une embarcation de secours. Une chance que n'ont pas eu les 11 victimes du naufrage.
Source : Entrevue.fr
Pendant que le Costa Concordia prenait à l'eau, le restaurant du navire italien diffusait "My heat will go on" de Céline Dion. Pas sûr que les témoins de la scène aient apprécié l'ironie du sort.
Et si la scène mythique du restautrant dans Titanic était prophétique ? C'est en tout cas l'impression qu'ont dû avoir Yannick et Kevin Sgaga, deux rescapés suisses du Costa Condordia. Alors qu'ils étaient dans la salle de restauration du navire italien en train de s'échouer, les paroles de la chanson "My heart will go on" de Céline Dion ont retenti dans les enceintes. De quoi largement céder à la panique. «Les images du film Titanic sont plus réalistes qu'on ne l'imagine. Elles me venaient sans arrêt en tête», raconte ainsi Yannick. Les deux hommes n'ont toutefois pas connu un funeste destin ! Comme Kate Winslet dans le film mondialement célèbre de James Cameron, les deux Suisses ont trouvé sans difficulté une embarcation de secours. Une chance que n'ont pas eu les 11 victimes du naufrage.
Source : Entrevue.fr
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Radio Canada
Le vendredi 6 avril à 21 h (1ère partie) et à 22 h 30 (2e partie)
Rediffusions à RDI aux Grands reportages, les 11 et 12 avril à 20 h
Aussi à Explora le 15 avril à 23 h 30; le 17 avril à 9 h, le 18 avril à 3 h et le 20 avril à 15 h
Titanic, l'héritage canadien
Saviez-vous que 130 Canadiens se trouvaient à bord du Titanic? Ce documentaire retrace la vie de ces passagers canadiens grâce à des lettres, des journaux personnels, des photos d'époque et des témoignages de leurs descendants.
Le vendredi 13 avril à 21 h
Rediffusion à RDI, aux Grands reportages, le lundi 16 avril à 20 h
Halifax, mémoire vivante du Titanic
La sortie du film Titanic de James Cameron, en 1997, a eu des répercussions importantes pour Halifax alors que des milliers de visiteurs, fanatiques ou simples curieux, se sont mis à affluer à la Mecque du Titanic.
Ce documentaire s'inscrit dans le prolongement de ce pèlerinage commémoratif afin de cerner le rôle qu'a joué et que continue à jouer cent ans plus tard la magnifique ville portuaire d'Halifax, dernier et seul sanctuaire qui nous relie au célèbre paquebot qui repose au fond de l'Atlantique.
Maison de production : Production de Bellefeuille
Réalisation : Charles Domingue et Jacques Hamelin
Scénario : Jacques Hamelin
DÉCOUVERTE
Le dimanche 8 avril à 18 h 30
Rediffusion à RDI le 14 avril à 20 h
L'iceberg qui a coulé le Titanic
Le 14 avril 1912, deux géants sont entrés en collision dans l'Atlantique Nord : un colosse que la nature avait mis 15 000 ans à façonner et un luxueux paquebot dont le nom même symbolisait l'audace et la confiance de l'époque, le Titanic.
Pour la première fois, nous allons refaire le parcours de 6000 km de cet iceberg, voir quelles forces monumentales l'ont façonné et reconstituer les derniers moments de ce destroyer naturel, l'un des plus meurtriers de la haute mer.
Réalisateur : Cluny South
Production : BBC
Réalisateur à l'adaptation : Pascal Gélinas
--------------------------------------------------------------------------------
PREMIÈRE CHAÎNE RADIO
DÉSAUTELS
Le mardi 3 avril, entre 15 h et 18 h 30
Il était une fois le Titanic
Une entrevue en direct de la Suisse avec Gerard Jaeger, auteur du livre Il était une fois le Titanic.
Le mardi 10 avril, entre 15 h et 18 h 30
Des souvenirs convoités
Un reportage du journaliste Julien Lafille sur la controverse entourant les artéfacts du Titanic.
Animation : Michel Désautel
Réalisatieur-coordonnateur : Sébastien Perron
DIMANCHE MAGAZINE
Le dimanche 15 avril, entre 10 h et midi
Paul-Henri Nargeolet, chasseur d'épaves
Depuis la localisation de l'épave du Titanic en 1985 par une équipe de chercheurs franco-américaine, une dizaine d'expéditions ont été menées afin d'en récupérer des artéfacts, mais aussi pour mieux comprendre ce qui s'est passé. Paul-Henri Nargeolet est celui qui a passé le plus de temps sur l'épave du Titanic. Julien Lafille nous présente ce chasseur d'épaves.
Animation : Joane Arcand
Réalisatieur-coordonnateur : Daniel Martineau
--------------------------------------------------------------------------------
ESPACE MUSIQUE
SOIRÉES CLASSIQUES
Le jeudi 12 avril, de 20 h à 22 h
Disponible pour réécoute sur le web durant une semaine.
Toutes les tragédies ont leurs héros...
Pendant cette nuit tragique du 14 avril 1912, les huit musiciens qui formaient l'orchestre du Titanic ont joué sans répit afin de calmer l'agitation des passagers. Soirées Classiques racontera en histoires, mais surtout en musiques, l'une des pires catastrophes maritimes de tous les temps. Parmi les oeuvres au programme : les musiques qui ont été jouées sur le Titanic et un aperçu de l'oeuvre de Gavin Bryars à la mémoire de cette tragédie : The Sinking of the Titanic. Enfin, nous entendrons la Symphonie du Nouveau Monde, d'Anton Dvorak, symbole de l'espoir que de nombreux passagers nourrissaient à l'idée de se retrouver en Amérique.
Réalisation : Lorraine Chalifoux
Le vendredi 6 avril à 21 h (1ère partie) et à 22 h 30 (2e partie)
Rediffusions à RDI aux Grands reportages, les 11 et 12 avril à 20 h
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Titanic, l'héritage canadien
Saviez-vous que 130 Canadiens se trouvaient à bord du Titanic? Ce documentaire retrace la vie de ces passagers canadiens grâce à des lettres, des journaux personnels, des photos d'époque et des témoignages de leurs descendants.
Le vendredi 13 avril à 21 h
Rediffusion à RDI, aux Grands reportages, le lundi 16 avril à 20 h
Halifax, mémoire vivante du Titanic
La sortie du film Titanic de James Cameron, en 1997, a eu des répercussions importantes pour Halifax alors que des milliers de visiteurs, fanatiques ou simples curieux, se sont mis à affluer à la Mecque du Titanic.
Ce documentaire s'inscrit dans le prolongement de ce pèlerinage commémoratif afin de cerner le rôle qu'a joué et que continue à jouer cent ans plus tard la magnifique ville portuaire d'Halifax, dernier et seul sanctuaire qui nous relie au célèbre paquebot qui repose au fond de l'Atlantique.
Maison de production : Production de Bellefeuille
Réalisation : Charles Domingue et Jacques Hamelin
Scénario : Jacques Hamelin
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Le dimanche 8 avril à 18 h 30
Rediffusion à RDI le 14 avril à 20 h
L'iceberg qui a coulé le Titanic
Le 14 avril 1912, deux géants sont entrés en collision dans l'Atlantique Nord : un colosse que la nature avait mis 15 000 ans à façonner et un luxueux paquebot dont le nom même symbolisait l'audace et la confiance de l'époque, le Titanic.
Pour la première fois, nous allons refaire le parcours de 6000 km de cet iceberg, voir quelles forces monumentales l'ont façonné et reconstituer les derniers moments de ce destroyer naturel, l'un des plus meurtriers de la haute mer.
Réalisateur : Cluny South
Production : BBC
Réalisateur à l'adaptation : Pascal Gélinas
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Il était une fois le Titanic
Une entrevue en direct de la Suisse avec Gerard Jaeger, auteur du livre Il était une fois le Titanic.
Le mardi 10 avril, entre 15 h et 18 h 30
Des souvenirs convoités
Un reportage du journaliste Julien Lafille sur la controverse entourant les artéfacts du Titanic.
Animation : Michel Désautel
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DIMANCHE MAGAZINE
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Paul-Henri Nargeolet, chasseur d'épaves
Depuis la localisation de l'épave du Titanic en 1985 par une équipe de chercheurs franco-américaine, une dizaine d'expéditions ont été menées afin d'en récupérer des artéfacts, mais aussi pour mieux comprendre ce qui s'est passé. Paul-Henri Nargeolet est celui qui a passé le plus de temps sur l'épave du Titanic. Julien Lafille nous présente ce chasseur d'épaves.
Animation : Joane Arcand
Réalisatieur-coordonnateur : Daniel Martineau
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ESPACE MUSIQUE
SOIRÉES CLASSIQUES
Le jeudi 12 avril, de 20 h à 22 h
Disponible pour réécoute sur le web durant une semaine.
Toutes les tragédies ont leurs héros...
Pendant cette nuit tragique du 14 avril 1912, les huit musiciens qui formaient l'orchestre du Titanic ont joué sans répit afin de calmer l'agitation des passagers. Soirées Classiques racontera en histoires, mais surtout en musiques, l'une des pires catastrophes maritimes de tous les temps. Parmi les oeuvres au programme : les musiques qui ont été jouées sur le Titanic et un aperçu de l'oeuvre de Gavin Bryars à la mémoire de cette tragédie : The Sinking of the Titanic. Enfin, nous entendrons la Symphonie du Nouveau Monde, d'Anton Dvorak, symbole de l'espoir que de nombreux passagers nourrissaient à l'idée de se retrouver en Amérique.
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
http://www.abeillemusique.com
Le Dimanche 14/04/2012 ‘’Iceberg droit devant’’…. Ce sera la fin du TITANiC ! A l’occasion du 100ème anniversare de cet événement tragique, Marianne Mélodie éditera en exclusivité un superbe coffret de 3CD remasterisés de la musique d’époque qui a été jouée à bord du TITANIC. Un remarquable livret de 36 pages de textes, de photos et d’ illustrations N/B et couleurs : la composition du White Star Orchestra, la biographie du chef d’Orchestre, la fin légendaire des musiciens, la chronologie de la vie du Titanic, et la fin tragique du Titanic minute par minute
DESCRIPTIVE BAND
1 - 1 Launching of Titanic (2mn 37s )
BEROLINA-ORCHESTER
1 - 2 Gold und Silber (2mn 54s )
ALMAINE Charles d'
1 - 3 Sailor’s Hornpipe Medley (3mn 49s )
GILLE
1 - 4 El Capitan (2mn 56s )
MURAY Billy
1 - 5 Sit down, you are rocking the boat (3mn 12s )
BONUS
1 - 6 Sirènes du Titanic (31s )
SCALA DE LUXE ORCHESTRA
1 - 7 Destiny Waltz (3mn 01s )
MUSIQUE DE LA GARDE REPUBLICAINE
1 - 8 Cherbourg (2mn 57s )
MCCORMACK John
1 - 9 The Irish Emigrant (3mn 12s )
PRINCE'S BAND
1 - 10 The Stars and Stripes Forever March (2mn 10s )
DE LUXE ORCHESTRA
1 - 11 Ballroom Memories (5mn 47s )
RENARD Jacques
1 - 12 Ballroom Memories (3mn 30s )
BENEDETTO A.
1 - 13 Aurore (mazurka de concert) (2mn 25s )
ORCHESTRE TZIGANE
1 - 14 Alexander Rag (Tango) (3mn 03s )
RUDENYI Jan
1 - 15 Souvenir (3mn 06s )
NOCETTI Jean
1 - 16 Sérénata (3mn 17s )
KREISLER Fritz
1 - 17 HUmoresque, Op. 101 No. 7 (3mn 42s )
THE ACKROYD TRIO
1 - 18 Sérénade (2mn 40s )
MARNEFF J.
1 - 19 Samson et Dalila : Mon cœur s'ouvre à ta voix (2mn 59s )
RUDENYI Jan
1 - 20 Cavatina (3mn 12s )
ORCHESTRE GRAND GALA
1 - 21 Sphinx-Walzer (3mn 27s )
VICTOR CONCERT ORCHESTRA
1 - 22 Spring Song No. 30 (2mn 47s )
ORCHESTRE TZIGANE HENRI FALK
1 - 23 Prince de Pilsen (2mn 59s )
FRADKIN Fred
1 - 24 d'amour (2mn 32s )
MORGAN William H.
2 - 1 St Mark 4 : 35 to 41 and peace ! Be still (4mn 26s )
VIGNEAU Daniel
2 - 2 Célébrons le Seigneur (3mn 01s )
KREISLER Fritz
2 - 3 The Rosary (1mn 51s )
LIEGEOIS Cornetis
2 - 4 Manon: Menuet (2mn 38s )
SALON-ORCHESTER VADESCO
2 - 5 Der Rosenkavalier: Walzer (6mn 08s )
ORCHESTRE TZIGANE HENRI FALK
2 - 6 Princesse Dollar: Valse (2mn 41s )
VAGUET Albert
2 - 7 Haydée: Ah ! Que la nuit est belle (2mn 36s )
BIELING John
2 - 8 Captain a Ship (2mn 44s )
THE ACKROYD TRIO
2 - 9 Tales of Hoffmann: Barcarolle (2mn 49s )
BONUS
2 - 10 Témoignage : l’abordage de l’iceberg (2mn 57s )
HERBAKOFF Alexander
2 - 11 Der Untergang der Titanic (6mn 31s )
ORCHESTRE TZIGANE
2 - 12 La Catrera (2mn 46s )
BONUS
2 - 13 Morse : C. Q. D. Come Quick Distress Appel à tous. Cessez d’émettre et écoutez. Détresse (19s )
BARBEZAT
2 - 14 Werther: Solo du Clair de lune (2mn 55s )
BONUS
2 - 15 Morse : S. O. S. Signal de détresse : Save Our Souls Sauvez nos âmes (19s )
CHARMAN Jack
2 - 16 The Wreck of Ship (2mn 41s )
MOLINARI August
2 - 17 Street Piano Medley (2mn 19s )
FRADKIN Fred
2 - 18 Chanson sans paroles (2mn 21s )
HUNGARIAN GIPSY ORCHESTRA
2 - 19 Merry Widow: Waltz (2mn 41s )
NOCETTI Jean
2 - 20 Nocturne (2mn 59s )
CARR Robert
2 - 21 In Lasting Memory of the Titanic: Be British (3mn 02s )
ORCHESTRE TZIGANE DU PAVILLON ROYAL
2 - 22 Popularity (3mn 24s )
THE LONDON ORCHESTRA
2 - 23 Songe d’automne (3mn 34s )
VAGUET Albert
2 - 24 Plus près de toi mon Dieu (3mn 17s )
BEYLE Leon
2 - 25 Plus près de toi mon Dieu (2mn 52s )
BEDETTI Jean
3 - 1 Printemps qui commence (2mn 49s )
EVANS Robert
3 - 2 My Dreams (3mn )
GRAY Ernerst
3 - 3 In Remembrance of the Titanic: Stand to your post (3mn 08s )
RENARD Jacques
3 - 4 Le dernier sommeil de la Vierge (3mn 49s )
HIMMELREICH Ferdinand
3 - 5 Nearer, my God, to thee (4mn 13s )
THE EARL OF LONSDALE'S PRIVATE BAND
3 - 6 Pomp and Circumstance (3mn 15s )
EDISON CONCERT BAND
3 - 7 Belle of New-York March (2mn 03s )
ROSENBLATT Josef
3 - 8 El Mole Rachim (für Titanic) (3mn 31s )
VOCAL QUARTETTE MALE VOICES
3 - 9 Hymns and prayer from Funeral service (2mn 41s )
THE WINCHESTER QUARTETTE
3 - 10 Nearer my god to thee (3mn 31s )
ORGAN AND KNICKERBOKER QUARTET
3 - 11 Nearer my god to thee (1mn 50s )
VOCAL QUARTETTE MALE VOICES
3 - 12 Nearer my god to thee (3mn 07s )
CORNELIUS Peter
3 - 13 Nærmere Gud Til Dig (4mn 10s )
BRAGIN Alexander Michailovitch
3 - 14 "Naufrage du Titanic" (Plus près de toi, mon Dieu) (3mn 14s )
MCCORMACK John
3 - 15 Nearer my god to thee (3mn 14s )
SCHUMANN-HEINK Ernestine
3 - 16 Nearer my god to thee (3mn 02s )
ALBION MILITARY BAND
3 - 17 Nearer my god to thee (3mn 06s )
BEKA-ORCHESTER
3 - 18 Näher, Mein Gott, Zu Dir (2mn 35s )
BALL Clifford E.
3 - 19 Somewhere a voice is calling (2mn 49s )
DALHART Vernon
3 - 20 The Sinking of the Titanic (3mn 12s )
3 - 21 The Great Titanic (3mn 14s )
CALHOUN Jeff
3 - 22 The Wreck of the Titanic (2mn 56s )
ANDERSON Pink
3 - 23 The Ship Titanic (3mn 15s )
PS : Attention : La description de ce disque est une saisie provisoire pouvant comporter des fautes ou des erreurs, en fonction des informations qui nous ont été communiquées par avance. Elle sera portée à nos standards habituels dans les semaines qui viennent. Merci de votre compréhension.
Le Dimanche 14/04/2012 ‘’Iceberg droit devant’’…. Ce sera la fin du TITANiC ! A l’occasion du 100ème anniversare de cet événement tragique, Marianne Mélodie éditera en exclusivité un superbe coffret de 3CD remasterisés de la musique d’époque qui a été jouée à bord du TITANIC. Un remarquable livret de 36 pages de textes, de photos et d’ illustrations N/B et couleurs : la composition du White Star Orchestra, la biographie du chef d’Orchestre, la fin légendaire des musiciens, la chronologie de la vie du Titanic, et la fin tragique du Titanic minute par minute
DESCRIPTIVE BAND
1 - 1 Launching of Titanic (2mn 37s )
BEROLINA-ORCHESTER
1 - 2 Gold und Silber (2mn 54s )
ALMAINE Charles d'
1 - 3 Sailor’s Hornpipe Medley (3mn 49s )
GILLE
1 - 4 El Capitan (2mn 56s )
MURAY Billy
1 - 5 Sit down, you are rocking the boat (3mn 12s )
BONUS
1 - 6 Sirènes du Titanic (31s )
SCALA DE LUXE ORCHESTRA
1 - 7 Destiny Waltz (3mn 01s )
MUSIQUE DE LA GARDE REPUBLICAINE
1 - 8 Cherbourg (2mn 57s )
MCCORMACK John
1 - 9 The Irish Emigrant (3mn 12s )
PRINCE'S BAND
1 - 10 The Stars and Stripes Forever March (2mn 10s )
DE LUXE ORCHESTRA
1 - 11 Ballroom Memories (5mn 47s )
RENARD Jacques
1 - 12 Ballroom Memories (3mn 30s )
BENEDETTO A.
1 - 13 Aurore (mazurka de concert) (2mn 25s )
ORCHESTRE TZIGANE
1 - 14 Alexander Rag (Tango) (3mn 03s )
RUDENYI Jan
1 - 15 Souvenir (3mn 06s )
NOCETTI Jean
1 - 16 Sérénata (3mn 17s )
KREISLER Fritz
1 - 17 HUmoresque, Op. 101 No. 7 (3mn 42s )
THE ACKROYD TRIO
1 - 18 Sérénade (2mn 40s )
MARNEFF J.
1 - 19 Samson et Dalila : Mon cœur s'ouvre à ta voix (2mn 59s )
RUDENYI Jan
1 - 20 Cavatina (3mn 12s )
ORCHESTRE GRAND GALA
1 - 21 Sphinx-Walzer (3mn 27s )
VICTOR CONCERT ORCHESTRA
1 - 22 Spring Song No. 30 (2mn 47s )
ORCHESTRE TZIGANE HENRI FALK
1 - 23 Prince de Pilsen (2mn 59s )
FRADKIN Fred
1 - 24 d'amour (2mn 32s )
MORGAN William H.
2 - 1 St Mark 4 : 35 to 41 and peace ! Be still (4mn 26s )
VIGNEAU Daniel
2 - 2 Célébrons le Seigneur (3mn 01s )
KREISLER Fritz
2 - 3 The Rosary (1mn 51s )
LIEGEOIS Cornetis
2 - 4 Manon: Menuet (2mn 38s )
SALON-ORCHESTER VADESCO
2 - 5 Der Rosenkavalier: Walzer (6mn 08s )
ORCHESTRE TZIGANE HENRI FALK
2 - 6 Princesse Dollar: Valse (2mn 41s )
VAGUET Albert
2 - 7 Haydée: Ah ! Que la nuit est belle (2mn 36s )
BIELING John
2 - 8 Captain a Ship (2mn 44s )
THE ACKROYD TRIO
2 - 9 Tales of Hoffmann: Barcarolle (2mn 49s )
BONUS
2 - 10 Témoignage : l’abordage de l’iceberg (2mn 57s )
HERBAKOFF Alexander
2 - 11 Der Untergang der Titanic (6mn 31s )
ORCHESTRE TZIGANE
2 - 12 La Catrera (2mn 46s )
BONUS
2 - 13 Morse : C. Q. D. Come Quick Distress Appel à tous. Cessez d’émettre et écoutez. Détresse (19s )
BARBEZAT
2 - 14 Werther: Solo du Clair de lune (2mn 55s )
BONUS
2 - 15 Morse : S. O. S. Signal de détresse : Save Our Souls Sauvez nos âmes (19s )
CHARMAN Jack
2 - 16 The Wreck of Ship (2mn 41s )
MOLINARI August
2 - 17 Street Piano Medley (2mn 19s )
FRADKIN Fred
2 - 18 Chanson sans paroles (2mn 21s )
HUNGARIAN GIPSY ORCHESTRA
2 - 19 Merry Widow: Waltz (2mn 41s )
NOCETTI Jean
2 - 20 Nocturne (2mn 59s )
CARR Robert
2 - 21 In Lasting Memory of the Titanic: Be British (3mn 02s )
ORCHESTRE TZIGANE DU PAVILLON ROYAL
2 - 22 Popularity (3mn 24s )
THE LONDON ORCHESTRA
2 - 23 Songe d’automne (3mn 34s )
VAGUET Albert
2 - 24 Plus près de toi mon Dieu (3mn 17s )
BEYLE Leon
2 - 25 Plus près de toi mon Dieu (2mn 52s )
BEDETTI Jean
3 - 1 Printemps qui commence (2mn 49s )
EVANS Robert
3 - 2 My Dreams (3mn )
GRAY Ernerst
3 - 3 In Remembrance of the Titanic: Stand to your post (3mn 08s )
RENARD Jacques
3 - 4 Le dernier sommeil de la Vierge (3mn 49s )
HIMMELREICH Ferdinand
3 - 5 Nearer, my God, to thee (4mn 13s )
THE EARL OF LONSDALE'S PRIVATE BAND
3 - 6 Pomp and Circumstance (3mn 15s )
EDISON CONCERT BAND
3 - 7 Belle of New-York March (2mn 03s )
ROSENBLATT Josef
3 - 8 El Mole Rachim (für Titanic) (3mn 31s )
VOCAL QUARTETTE MALE VOICES
3 - 9 Hymns and prayer from Funeral service (2mn 41s )
THE WINCHESTER QUARTETTE
3 - 10 Nearer my god to thee (3mn 31s )
ORGAN AND KNICKERBOKER QUARTET
3 - 11 Nearer my god to thee (1mn 50s )
VOCAL QUARTETTE MALE VOICES
3 - 12 Nearer my god to thee (3mn 07s )
CORNELIUS Peter
3 - 13 Nærmere Gud Til Dig (4mn 10s )
BRAGIN Alexander Michailovitch
3 - 14 "Naufrage du Titanic" (Plus près de toi, mon Dieu) (3mn 14s )
MCCORMACK John
3 - 15 Nearer my god to thee (3mn 14s )
SCHUMANN-HEINK Ernestine
3 - 16 Nearer my god to thee (3mn 02s )
ALBION MILITARY BAND
3 - 17 Nearer my god to thee (3mn 06s )
BEKA-ORCHESTER
3 - 18 Näher, Mein Gott, Zu Dir (2mn 35s )
BALL Clifford E.
3 - 19 Somewhere a voice is calling (2mn 49s )
DALHART Vernon
3 - 20 The Sinking of the Titanic (3mn 12s )
3 - 21 The Great Titanic (3mn 14s )
CALHOUN Jeff
3 - 22 The Wreck of the Titanic (2mn 56s )
ANDERSON Pink
3 - 23 The Ship Titanic (3mn 15s )
PS : Attention : La description de ce disque est une saisie provisoire pouvant comporter des fautes ou des erreurs, en fonction des informations qui nous ont été communiquées par avance. Elle sera portée à nos standards habituels dans les semaines qui viennent. Merci de votre compréhension.
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Les musiciens du Titanic
Le naufrage le plus célèbre de l'histoire, celui du RMS Titanic en 1912, le plus beau, le plus grand et le plus sûr de tous les paquebots jamais construits jusqu'alors, a toujours passionné les foules, comme en témoignent les innombrables livres et films, fictions ou récits qui lui sont consacrés. Wikipedia nous apprend même qu'un certain Goebbels aurait tenté en 1943 un film sur le Titanic à des fins de propagande, film autocensuré en 1945 pour ne pas démoraliser davantage les populations victimes des bombardements alliés...
Parmi les anecdotes tirées des récits des survivants que les cinéastes ont utilisées, la plus frappante est peut-être celle de l'orchestre et de ses huit musiciens dirigés par Wallace Hartley qui ont continuer à jour jusqu'au naufrage où ils ont tous péri sans exception. Le contraste saisissant entre l'apparente futilité de cette occupation (jouer de la musique) et la perspective d'une mort imminente et certaine a été utilisé par James Cameron et par ses prédécesseurs comme une puissante illustration du drame.
Après un moment de recueillement devant le Mémorial de Southampton consacré à ces héroïques musiciens (photo ci-dessus), il est permis à un musicien du XXIè siècle de se poser la question: sommes-nous en train de jouer sur le pont du Titanic ? N'est-il pas futile et même scandaleux de consacrer son temps à perfectionner son vibrato alors que la maison brûle, le bateau coule, des vies sont en danger ?
La question se pose au niveau individuel (après tout c'est la mort qui attend chacun d'entre nous au bout du chemin) mais aussi au niveau collectif. Si comme le prédisent certains les déséquilibres que nous introduisons dans les fragiles écosystèmes dont nous dépendons menacent la survie même de notre espèce, n'y a-t-il pas plus urgent et plus imporrtant à faire que de jouer du violon ?
Pour y répondre, il faut se mettre dans la peau de Wallace Hartley et de ses amis en cette nuit du 14 avril 1912. Impliqués dans des événements qui les dépassent et dont ils ne peuvent changer l'issue fatale, quelles sont les options dont ils disposent ? Courrir partout en poussant des cris, se brûler la cervelle, dire des Pater et des Ave Maria, écrire des lettres que personne ne recevra ? Autant continuer la musique ensemble et à embellir le peu d'instant qui restent à vivre et à partager.
Ainsi la leçon que les musiciens du Titanic nous ont apprise est celle-ci: on ne maîtrise que rarement son destin, mais on peut tout de même parfois choisir ce qu'on fait du temps qui nous est imparti. Et ce temps qui nous est donné, pourquoi ne pas le consacrer au plus noble de tous les arts, celui qui permet de maîtriser le temps, de le dilater ou de le racourcir, et même de le projeter jusqu'à l'infini ? Et ce corps qui nous est donné pour quelques instants seulement, pourrait-on en faire meilleur usage qu'en transcendant ses limites par l'art ?
Notre monde ressemble au naufrage du Titanic: il y a ceux qui barbotent, ceux qui crient, ceux qui se battent, ceux qui se noient, ceux qui sont à l'abri et au chaud dans les canots, ceux qui jouent du violon sur le pont. Tout cela au même instant. A l'échelle de l'Univers, le naufrage du Titanic, la disparition de l'homo sapiens sapiens, le pet d'une mouche, quelle différence ?
http://www.loiseleur.com
Le naufrage le plus célèbre de l'histoire, celui du RMS Titanic en 1912, le plus beau, le plus grand et le plus sûr de tous les paquebots jamais construits jusqu'alors, a toujours passionné les foules, comme en témoignent les innombrables livres et films, fictions ou récits qui lui sont consacrés. Wikipedia nous apprend même qu'un certain Goebbels aurait tenté en 1943 un film sur le Titanic à des fins de propagande, film autocensuré en 1945 pour ne pas démoraliser davantage les populations victimes des bombardements alliés...
Parmi les anecdotes tirées des récits des survivants que les cinéastes ont utilisées, la plus frappante est peut-être celle de l'orchestre et de ses huit musiciens dirigés par Wallace Hartley qui ont continuer à jour jusqu'au naufrage où ils ont tous péri sans exception. Le contraste saisissant entre l'apparente futilité de cette occupation (jouer de la musique) et la perspective d'une mort imminente et certaine a été utilisé par James Cameron et par ses prédécesseurs comme une puissante illustration du drame.
Après un moment de recueillement devant le Mémorial de Southampton consacré à ces héroïques musiciens (photo ci-dessus), il est permis à un musicien du XXIè siècle de se poser la question: sommes-nous en train de jouer sur le pont du Titanic ? N'est-il pas futile et même scandaleux de consacrer son temps à perfectionner son vibrato alors que la maison brûle, le bateau coule, des vies sont en danger ?
La question se pose au niveau individuel (après tout c'est la mort qui attend chacun d'entre nous au bout du chemin) mais aussi au niveau collectif. Si comme le prédisent certains les déséquilibres que nous introduisons dans les fragiles écosystèmes dont nous dépendons menacent la survie même de notre espèce, n'y a-t-il pas plus urgent et plus imporrtant à faire que de jouer du violon ?
Pour y répondre, il faut se mettre dans la peau de Wallace Hartley et de ses amis en cette nuit du 14 avril 1912. Impliqués dans des événements qui les dépassent et dont ils ne peuvent changer l'issue fatale, quelles sont les options dont ils disposent ? Courrir partout en poussant des cris, se brûler la cervelle, dire des Pater et des Ave Maria, écrire des lettres que personne ne recevra ? Autant continuer la musique ensemble et à embellir le peu d'instant qui restent à vivre et à partager.
Ainsi la leçon que les musiciens du Titanic nous ont apprise est celle-ci: on ne maîtrise que rarement son destin, mais on peut tout de même parfois choisir ce qu'on fait du temps qui nous est imparti. Et ce temps qui nous est donné, pourquoi ne pas le consacrer au plus noble de tous les arts, celui qui permet de maîtriser le temps, de le dilater ou de le racourcir, et même de le projeter jusqu'à l'infini ? Et ce corps qui nous est donné pour quelques instants seulement, pourrait-on en faire meilleur usage qu'en transcendant ses limites par l'art ?
Notre monde ressemble au naufrage du Titanic: il y a ceux qui barbotent, ceux qui crient, ceux qui se battent, ceux qui se noient, ceux qui sont à l'abri et au chaud dans les canots, ceux qui jouent du violon sur le pont. Tout cela au même instant. A l'échelle de l'Univers, le naufrage du Titanic, la disparition de l'homo sapiens sapiens, le pet d'une mouche, quelle différence ?
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Titanic, la croisière maudite ?
Le voyage qui commémore les 100 ans du naufrage a connu plusieurs incidents depuis son départ dimanche.
La croisière devait être une . Mais pour le moment, tout ne se passe pas vraiment comme prévu. Le Balmoral a quitté Southampton dimanche pour commémorer le naufrage du Titanic, il y a 100 ans. Certains des 1.309 passagers - exactement le même nombre que sur le paquebot qui a coulé - sont même des descendants des naufragés. Mais depuis son départ, le Balmoral a connu plusieurs incidents.
Des vents violents et des creux de 10 mètres
La première étape du voyage, entre le port de Southampton au sud de l'Angleterre et celui de Cobh au sud de l'Irlande, n'a pas été de tout repos. Des vents extrêmement violents et des creux de près de 10 mètres ont retardé le bateau de près de deux heures. A bord, certaines animations ont été annulées pour assurer la sécurité des artistes. Le roulis "a ajouté un handicap supplémentaire au practice de golf installé dans le salon Lido mais le cours de Pilates et la course de dauphins gonflables se sont bien passées", écrit un reporter du quotidien anglais The Sun, à bord du Balmoral.
Après l'escale à Cobh, le Balmoral avait entamé la traversée de l'Atlantique vers New York. Le paquebot devait atteindre samedi l'endroit où avait sombré le Titanic, le 14 avril 1912. Mais le capitaine a été forcé de faire demi-tour mardi après-midi, après quelques heures seulement.
Demi-tour pour un passager malade
Un journaliste de la chaîne anglaise BBC qui couvrait l'événement a été pris de fortes douleurs dans la poitrine. Craignant un malaise cardiaque, le médecin de bord a décidé de son évacuation. Mais le Balmoral était déjà trop loin en mer. Il a donc dû rebrousser chemin pour qu'un hélicoptère puisse l'atteindre. "Une fois que le passager aura été évacué du bateau pour recevoir un traitement médical, le croisière reprendra comme prévu", a indiqué un porte-parole du Titanic Memorial Cruise.
Mais après tous ces événements, il n'est pas encore sûr que le Balmoral puisse atteindre dans les temps le lieu du naufrage. Une messe est prévue à bord, à l'heure où le Titanic a coulé.
http://www.europe1
Le voyage qui commémore les 100 ans du naufrage a connu plusieurs incidents depuis son départ dimanche.
La croisière devait être une . Mais pour le moment, tout ne se passe pas vraiment comme prévu. Le Balmoral a quitté Southampton dimanche pour commémorer le naufrage du Titanic, il y a 100 ans. Certains des 1.309 passagers - exactement le même nombre que sur le paquebot qui a coulé - sont même des descendants des naufragés. Mais depuis son départ, le Balmoral a connu plusieurs incidents.
Des vents violents et des creux de 10 mètres
La première étape du voyage, entre le port de Southampton au sud de l'Angleterre et celui de Cobh au sud de l'Irlande, n'a pas été de tout repos. Des vents extrêmement violents et des creux de près de 10 mètres ont retardé le bateau de près de deux heures. A bord, certaines animations ont été annulées pour assurer la sécurité des artistes. Le roulis "a ajouté un handicap supplémentaire au practice de golf installé dans le salon Lido mais le cours de Pilates et la course de dauphins gonflables se sont bien passées", écrit un reporter du quotidien anglais The Sun, à bord du Balmoral.
Après l'escale à Cobh, le Balmoral avait entamé la traversée de l'Atlantique vers New York. Le paquebot devait atteindre samedi l'endroit où avait sombré le Titanic, le 14 avril 1912. Mais le capitaine a été forcé de faire demi-tour mardi après-midi, après quelques heures seulement.
Demi-tour pour un passager malade
Un journaliste de la chaîne anglaise BBC qui couvrait l'événement a été pris de fortes douleurs dans la poitrine. Craignant un malaise cardiaque, le médecin de bord a décidé de son évacuation. Mais le Balmoral était déjà trop loin en mer. Il a donc dû rebrousser chemin pour qu'un hélicoptère puisse l'atteindre. "Une fois que le passager aura été évacué du bateau pour recevoir un traitement médical, le croisière reprendra comme prévu", a indiqué un porte-parole du Titanic Memorial Cruise.
Mais après tous ces événements, il n'est pas encore sûr que le Balmoral puisse atteindre dans les temps le lieu du naufrage. Une messe est prévue à bord, à l'heure où le Titanic a coulé.
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
«Ce ne sont pas des vacances, c'est un voyage du souvenir» confie Philip Littlejohn, le petit-fils d'un steward qui a survécu au naufrage du Titanic. Pour commémorer le centenaire de ce naufrage historique, un bateau de croisière, le Balmoral a levé l'ancre de Southampton (Angleterre) avec 1 309 passagers en costumes d'époque, soit le même nombre que ceux qui avaient pris place à bord du géant réputé insubmersible le 10 avril 1912. Le Titanic a heurté un iceberg le 15 avril 1912 et sombré dans les eaux glacées de l'Atlantique nord, en faisant plus de 1 500 morts.
Une reconstitution historique au détail près
Ces passagers ont embarqué pour 12 jours de croisière.
Deux cérémonies se tiendront dans la nuit du 14 avril au 15 avril. A 23h 40, heure de l'impact avec l'iceberg et à 02h20, heure de l'engloutissement de la coque.
Le menu du jour sera inspiré de l'ultime carte du Titanic et un orchestre a été engagé à l'instar de celui qui jouait sur le célèbre paquebot.
Une cinquantaine de personnes liées aux victimes du naufrage participe à ce pèlerinage. «Je veux pouvoir lancer une fleur à l'endroit où mon arrière grand-père a péri», écrit Sharon Willing, une Américaine, sur le site dédié au voyage.
Un billet de croisière à partir de 3 400 euros
Cette reconstitution grandeur nature a un coût. Pour ces passionnés, venus d'une trentaine de pays, il a fallu débourser entre 3 400 et 7 265 euros pour être du voyage. Toutes les places sont vendues depuis déjà deux ans.
L'arrivée à New-York est prévue pour le 20 avril mais des vents violents au large de l'Irlande ont déjà retardé la progression du Balmoral. Un cadreur de la BBC a du être évacué par hélicoptère. Les passagers, eux, ne souhaitent qu'une chose : arriver à bon port cette fois ci.
http://www.leparisien.fr
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