Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Elodie Notre Amie :: Histoire et Découvertes - Aviation - Navires - Contes et Légendes :: Il était une fois des navires
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
On a retrouvé le mythique « diamant bleu de la couronne »
C’était un beau mystère, qui mêlait histoire, enquête policière, et diamant maudit : cela fait deux siècles que le mythique « diamant bleu de la couronne », volé en 1792, passionnait les amateurs du genre. La récente découverte d’une bête réplique en plomb de la fameuse pierre, dans les sous-sols du musée d’histoire naturelle de Paris, a permis de faire progresser l’enquête bicentenaire.
Désormais, il n’y a en effet plus guère de doute : le diamant bleu et le diamant Hope, qui scintille dans un musée du Smithsonian, à Washington, ne font bien qu’un : le second a été retaillé à partir du premier.
Lorsqu’il prend la tête du département « minéralogie » du Musée d’histoire naturelle, en 2006, le gémologue François Farge engage un inventaire des collections : c’est un gros boulot, plus de 10 000 échantillons à inscrire dans un fichier numérique. Son équipe se met au travail.
Un jour, fin 2007, son technicien Jean-Marc Fourcault lui signale que la réplique en plomb d’un diamant a été trouvée au milieu de morceaux de plomb naturel, une erreur de classification, donc. Farge descend dans le sous-sol et examine la pièce :
Le plomb trouvé par François Farge, (Farges/MNHN)
« J’ai été submergé lorsque j’ai retourné la réplique et que j’ai reconnu la fameuse ’rose de Paris’, les sept facettes de la taille de Pitau [Jean Pitau, le joailler de Louis XIV, ndlr].
J’ai aussitôt pensé à la gravure connue du diamant bleu, mais je n’osais y croire. J’en ai pas dormi pendant une semaine, je me réveillais toutes les trois heures pour regarder les photos que j’avais prises. C’était trop beau pour être vrai. »
Pour comprendre l’excitation du chercheur, il faut connaître l’histoire extraordinaire de ce diamant.
En 1668, un grand voyageur, le marchand Jean-Baptiste Tavernier, rapporte d’Inde l’énorme diamant qui est présenté à Louis XIV. Il fait environ 115 carats, il impressionne le roi, qui l’achète. En 1671, Pitau le taille pour en extraire une pierre magnifique de 69 carats, avec des reflets bleu foncé exceptionnels.
Le bijou obtenu est plus gros encore que le « Sancy », jusque là le plus beau diamant de la couronne. Il sera le clou du grand insigne de l’ordre de la Toison d’Or de Louis XV :
Grande toison d’or (MNHN)
En septembre 1792, pendant que Louis XVI et sa famille croupissent à la prison du Temple, une bande de bandits s’introduit dans le Garde-Meuble (devenu aujourd’hui l’Hôtel de la Marine, place de la Concorde, à Paris), et dérobent les bijoux de la couronne. La plupart seront retrouvés, à quelques exceptions près, notamment le fameux « diamant bleu ». Fin du premier acte.
A noter que de multiples légendes absurdes se sont greffées à l’affaire : le prêtre hindou qui aurait dérobé la pierre à la statue de la déesse Sitâ aurait péri sous la torture, le marchand lui même aurait fini dévoré par des chiens sauvages lors d’un de ses voyages en Inde.
C’est pour avoir osé l’emprunter que Fouquet fut lui aussi maudit et termina au cachot (sans parler de Louis XVI et Marie-Antoinette, qui ont également eu quelques pépins).
Acte 2 : apparition du « Hope »
Le Hope (Smithsonian Institution)
Un autre beau diamant bleu réapparaît quelques années plus tard, en 1812, à Londres. Il atterrit quelques années plus tard dans la collection du banquier londonien Henry Philip Hope. Personne alors ne le soupçonne d’être le receleur indirect du diamant français volé. Le premier soupçon ne viendra que vers 1850.
Problème de cette théorie : la gravure représentant le diamant bleu, réalisée en 1787, colle mal avec la forme du diamant Hope. En 1988, l’historien Bernard Morel part de l’hypothèse que le dessinateur du diamant n’est pas précis, redessine un peu la gravure de l’époque, et constate que le Hope peut alors « entrer » dans le diamant de la couronne.
Lorsqu’il découvre la réplique en plomb, Farge la pèse, et recalcule son poids « en diamant », et tombe sur 68,3 carats. Ca colle, à un chouïa près. Puis il le fait scanner au laser à Anvers, pour obtenir une image en 3D :
Le Hope dans le Bleu (Farges/MNHN)
Enfin, il rapproche cette image de celle du Hope : « Cela rentrait parfaitement. Même les asymétries correspondent ! »
Farge fait enfin fabriquer une réplique en zircone du chef d’œuvre disparu.
« Le diamant Hope provient du diamant bleu, c’est désormais certain à 99,9% », conclut Farge. Si gémologue ne dit pas « 100% », c’est parce que c’est un scientifique sérieux.
Une enquête policière
Restait à comprendre ce qui s’était passé entre 1792 et 1812, entre la disparition du « Bleu de la couronne » et l’apparition du « Hope ».
François Farges et son équipe se font détectives. Ils retrouvent l’étiquette originale du plomb -qui avait été intervertie avec une autre. Elle les dirige vers l’homme qui l’a donné au musée, un certain Charles Achard, joaillier à Paris. Achard a laissé l’indication que le diamant français aurait été possédé par son client, « Mr Hoppe de Londres ».
Hoppe, Hope... nouvel indice.
Visiblement, Henry Philip Hope a acheté le diamant après 1792. Charles Achard l’a vu (puisqu’il parle de ses propriétés physiques dans la note retrouvée par Farge) et en a fait une réplique en plomb, comme c’était d’usage à l’époque. Puis Hope a probablement fait retailler la pierre pour éviter que la France ne la réclame (jusque là, on pensait que le banquier l’avait acheté déjà retaillé).
Un beau gâchis : le diamant ne fait plus que 45,5 carats et il a perdu ce qui faisait l’admiration de la cour de Louis XIV : sa taille en « rose de Paris », en sept facettes. Un nombre impair de facettes, tout joaillier vous le dira, c’est la marque d’un travail magistral. Si vous vous vous demandez pourquoi, essayez donc de couper une pizza en sept.
La suite est plus connue, mais pas moins rocambolesque. Le petit neveu du banquier de Londres, Henry Francis Hope Pelham-Clinton-Hope, hérite du diamant puis fait faillite. Sa femme, l’actrice May Yohe file avec un autre homme. Elle expliquera ses déboires futurs par la malédiction du diamant Hope, et écrira même un livre : « The Mystery of the Hope Diamond ».
Au XXe siècle, la pierre passe d’une main à l’autre, négociants ou joailliers : Adolf Weil (Londres), Simon Frankel (New York), Salomon Habib (paris), C.H. Rosenau (Paris), Pierre Cartier (Paris, soupçonné d’avoir inventé les légendes sur la malédiction du diamant), Evalyn Walsh McLean, Harry Winston.
Ce dernier en fait don au Smithsonian Institute de Washington. Pour rendre ce don le plus discret possible, Winston l’envoya par la poste, dans une enveloppe kraft. Très bonne publicité pour les services postaux.
Le « Hope » peut-être admiré au Smithonian, dans une pièce réservée. Il sera rejoint dans les jours qui viennent par la réplique en zircone du « diamant bleu de la couronne ».
C’était un beau mystère, qui mêlait histoire, enquête policière, et diamant maudit : cela fait deux siècles que le mythique « diamant bleu de la couronne », volé en 1792, passionnait les amateurs du genre. La récente découverte d’une bête réplique en plomb de la fameuse pierre, dans les sous-sols du musée d’histoire naturelle de Paris, a permis de faire progresser l’enquête bicentenaire.
Désormais, il n’y a en effet plus guère de doute : le diamant bleu et le diamant Hope, qui scintille dans un musée du Smithsonian, à Washington, ne font bien qu’un : le second a été retaillé à partir du premier.
Lorsqu’il prend la tête du département « minéralogie » du Musée d’histoire naturelle, en 2006, le gémologue François Farge engage un inventaire des collections : c’est un gros boulot, plus de 10 000 échantillons à inscrire dans un fichier numérique. Son équipe se met au travail.
Un jour, fin 2007, son technicien Jean-Marc Fourcault lui signale que la réplique en plomb d’un diamant a été trouvée au milieu de morceaux de plomb naturel, une erreur de classification, donc. Farge descend dans le sous-sol et examine la pièce :
Le plomb trouvé par François Farge, (Farges/MNHN)
« J’ai été submergé lorsque j’ai retourné la réplique et que j’ai reconnu la fameuse ’rose de Paris’, les sept facettes de la taille de Pitau [Jean Pitau, le joailler de Louis XIV, ndlr].
J’ai aussitôt pensé à la gravure connue du diamant bleu, mais je n’osais y croire. J’en ai pas dormi pendant une semaine, je me réveillais toutes les trois heures pour regarder les photos que j’avais prises. C’était trop beau pour être vrai. »
Pour comprendre l’excitation du chercheur, il faut connaître l’histoire extraordinaire de ce diamant.
En 1668, un grand voyageur, le marchand Jean-Baptiste Tavernier, rapporte d’Inde l’énorme diamant qui est présenté à Louis XIV. Il fait environ 115 carats, il impressionne le roi, qui l’achète. En 1671, Pitau le taille pour en extraire une pierre magnifique de 69 carats, avec des reflets bleu foncé exceptionnels.
Le bijou obtenu est plus gros encore que le « Sancy », jusque là le plus beau diamant de la couronne. Il sera le clou du grand insigne de l’ordre de la Toison d’Or de Louis XV :
Grande toison d’or (MNHN)
En septembre 1792, pendant que Louis XVI et sa famille croupissent à la prison du Temple, une bande de bandits s’introduit dans le Garde-Meuble (devenu aujourd’hui l’Hôtel de la Marine, place de la Concorde, à Paris), et dérobent les bijoux de la couronne. La plupart seront retrouvés, à quelques exceptions près, notamment le fameux « diamant bleu ». Fin du premier acte.
A noter que de multiples légendes absurdes se sont greffées à l’affaire : le prêtre hindou qui aurait dérobé la pierre à la statue de la déesse Sitâ aurait péri sous la torture, le marchand lui même aurait fini dévoré par des chiens sauvages lors d’un de ses voyages en Inde.
C’est pour avoir osé l’emprunter que Fouquet fut lui aussi maudit et termina au cachot (sans parler de Louis XVI et Marie-Antoinette, qui ont également eu quelques pépins).
Acte 2 : apparition du « Hope »
Le Hope (Smithsonian Institution)
Un autre beau diamant bleu réapparaît quelques années plus tard, en 1812, à Londres. Il atterrit quelques années plus tard dans la collection du banquier londonien Henry Philip Hope. Personne alors ne le soupçonne d’être le receleur indirect du diamant français volé. Le premier soupçon ne viendra que vers 1850.
Problème de cette théorie : la gravure représentant le diamant bleu, réalisée en 1787, colle mal avec la forme du diamant Hope. En 1988, l’historien Bernard Morel part de l’hypothèse que le dessinateur du diamant n’est pas précis, redessine un peu la gravure de l’époque, et constate que le Hope peut alors « entrer » dans le diamant de la couronne.
Lorsqu’il découvre la réplique en plomb, Farge la pèse, et recalcule son poids « en diamant », et tombe sur 68,3 carats. Ca colle, à un chouïa près. Puis il le fait scanner au laser à Anvers, pour obtenir une image en 3D :
Le Hope dans le Bleu (Farges/MNHN)
Enfin, il rapproche cette image de celle du Hope : « Cela rentrait parfaitement. Même les asymétries correspondent ! »
Farge fait enfin fabriquer une réplique en zircone du chef d’œuvre disparu.
« Le diamant Hope provient du diamant bleu, c’est désormais certain à 99,9% », conclut Farge. Si gémologue ne dit pas « 100% », c’est parce que c’est un scientifique sérieux.
Une enquête policière
Restait à comprendre ce qui s’était passé entre 1792 et 1812, entre la disparition du « Bleu de la couronne » et l’apparition du « Hope ».
François Farges et son équipe se font détectives. Ils retrouvent l’étiquette originale du plomb -qui avait été intervertie avec une autre. Elle les dirige vers l’homme qui l’a donné au musée, un certain Charles Achard, joaillier à Paris. Achard a laissé l’indication que le diamant français aurait été possédé par son client, « Mr Hoppe de Londres ».
Hoppe, Hope... nouvel indice.
Visiblement, Henry Philip Hope a acheté le diamant après 1792. Charles Achard l’a vu (puisqu’il parle de ses propriétés physiques dans la note retrouvée par Farge) et en a fait une réplique en plomb, comme c’était d’usage à l’époque. Puis Hope a probablement fait retailler la pierre pour éviter que la France ne la réclame (jusque là, on pensait que le banquier l’avait acheté déjà retaillé).
Un beau gâchis : le diamant ne fait plus que 45,5 carats et il a perdu ce qui faisait l’admiration de la cour de Louis XIV : sa taille en « rose de Paris », en sept facettes. Un nombre impair de facettes, tout joaillier vous le dira, c’est la marque d’un travail magistral. Si vous vous vous demandez pourquoi, essayez donc de couper une pizza en sept.
La suite est plus connue, mais pas moins rocambolesque. Le petit neveu du banquier de Londres, Henry Francis Hope Pelham-Clinton-Hope, hérite du diamant puis fait faillite. Sa femme, l’actrice May Yohe file avec un autre homme. Elle expliquera ses déboires futurs par la malédiction du diamant Hope, et écrira même un livre : « The Mystery of the Hope Diamond ».
Au XXe siècle, la pierre passe d’une main à l’autre, négociants ou joailliers : Adolf Weil (Londres), Simon Frankel (New York), Salomon Habib (paris), C.H. Rosenau (Paris), Pierre Cartier (Paris, soupçonné d’avoir inventé les légendes sur la malédiction du diamant), Evalyn Walsh McLean, Harry Winston.
Ce dernier en fait don au Smithsonian Institute de Washington. Pour rendre ce don le plus discret possible, Winston l’envoya par la poste, dans une enveloppe kraft. Très bonne publicité pour les services postaux.
Le « Hope » peut-être admiré au Smithonian, dans une pièce réservée. Il sera rejoint dans les jours qui viennent par la réplique en zircone du « diamant bleu de la couronne ».
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Le diamant bleu des rois de France retrouvé
Le Muséum national d'histoire naturelle vient de résoudre l'énigme de cette pierre, volée sous la Révolution et disparue depuis, qui ornait le grand insigne de l'ordre de la Toison d'or.
C'est bien la perfide Albion qui a longtemps recelé un des plus beaux diamants, volé à la France pendant la Révolution. Le Muséum national d'histoire naturelle vient de le démontrer à la suite d'une enquête digne des meilleurs polars scientifiques. Un travail à dans le dernier numéro de la Revue de gemmologie.
L'histoire commence en 1671 quand Louis XIV ordonne la retaille d'une pierre exceptionnelle ramenée des Indes trois ans plus tôt. De ses 115 carats est extraite une pièce n'en pesant plus que 69, mais qui demeure à ce jour le plus grand et le plus beau diamant bleu jamais produit. Louis XV la fera sertir au coeur de son grand insigne de l'ordre de la Toison d'or dont on ne connaît aujourd'hui que deux gravures imprécises.
En septembre 1792, ce chef-d'oeuvre de la joaillerie baroque disparaît lors du sac de l'Hôtel du Garde-Meuble (actuellement Hôtel de la Marine, place de la Concorde). Les années passent et les chasseurs de trésors se perdent en conjectures.
Au milieu du XIXe siècle, une thèse prédomine : celui qui est désormais appelé le « diamant bleu de la couronne » aurait été grossièrement retaillé. Ce serait, peut-être, celui apparu chez un joaillier londonien en 1812 et acheté par un grand banquier de la City, Henry Philip Hope.
Mais comment prouver que ce joyau rond, désormais conservé à la Smithsonian Institution de Washington, est bien le bon ? Ses feux sont mal équilibrés, il n'a pas la légendaire et magnifique taille du diamant du Roi-Soleil, dite en « rose de Paris », et, surtout, il ne pèse « que » 45,5 carats !
Ce qui a permis à l'équipe emmenée par François Farges, chercheur au département histoire de la Terre du Muséum, de l'affirmer « à 99 % car nous n'avons pas de certificat de la gemme originelle avec tous les éléments de l'analyse moderne » : c'est une découverte.
Au cours de l'inventaire numérique du million de pièces des fonds anciens du département - qui n'est encore effectué qu'à un tiers -, un modèle en plomb du diamant des Bourbons a été retrouvé. Avec une indication du donateur, un joaillier parisien, qui mentionne son client. Un certain : « Mr. Hoppe de Londres » qui posséderait l'original.
François Farges enclenche alors son logiciel de modélisation 3D et compare le plomb avec celui du diamant Hope prêté par la Smithsonian. « L'un rentre dans l'autre au millimètre près. » Cela suffira-t-il à la France pour réclamer son bien ? Le chercheur ne le croit pas. « Depuis que la Convention, le Directoire et la IIIe République ont vendu une large partie des joyaux de la couronne, l'inaliénabilité de ces pièces, décidée par François Ier, est caduque. » Quant au recel, il y a prescription.
Le Muséum national d'histoire naturelle vient de résoudre l'énigme de cette pierre, volée sous la Révolution et disparue depuis, qui ornait le grand insigne de l'ordre de la Toison d'or.
C'est bien la perfide Albion qui a longtemps recelé un des plus beaux diamants, volé à la France pendant la Révolution. Le Muséum national d'histoire naturelle vient de le démontrer à la suite d'une enquête digne des meilleurs polars scientifiques. Un travail à dans le dernier numéro de la Revue de gemmologie.
L'histoire commence en 1671 quand Louis XIV ordonne la retaille d'une pierre exceptionnelle ramenée des Indes trois ans plus tôt. De ses 115 carats est extraite une pièce n'en pesant plus que 69, mais qui demeure à ce jour le plus grand et le plus beau diamant bleu jamais produit. Louis XV la fera sertir au coeur de son grand insigne de l'ordre de la Toison d'or dont on ne connaît aujourd'hui que deux gravures imprécises.
En septembre 1792, ce chef-d'oeuvre de la joaillerie baroque disparaît lors du sac de l'Hôtel du Garde-Meuble (actuellement Hôtel de la Marine, place de la Concorde). Les années passent et les chasseurs de trésors se perdent en conjectures.
Au milieu du XIXe siècle, une thèse prédomine : celui qui est désormais appelé le « diamant bleu de la couronne » aurait été grossièrement retaillé. Ce serait, peut-être, celui apparu chez un joaillier londonien en 1812 et acheté par un grand banquier de la City, Henry Philip Hope.
Mais comment prouver que ce joyau rond, désormais conservé à la Smithsonian Institution de Washington, est bien le bon ? Ses feux sont mal équilibrés, il n'a pas la légendaire et magnifique taille du diamant du Roi-Soleil, dite en « rose de Paris », et, surtout, il ne pèse « que » 45,5 carats !
Ce qui a permis à l'équipe emmenée par François Farges, chercheur au département histoire de la Terre du Muséum, de l'affirmer « à 99 % car nous n'avons pas de certificat de la gemme originelle avec tous les éléments de l'analyse moderne » : c'est une découverte.
Au cours de l'inventaire numérique du million de pièces des fonds anciens du département - qui n'est encore effectué qu'à un tiers -, un modèle en plomb du diamant des Bourbons a été retrouvé. Avec une indication du donateur, un joaillier parisien, qui mentionne son client. Un certain : « Mr. Hoppe de Londres » qui posséderait l'original.
François Farges enclenche alors son logiciel de modélisation 3D et compare le plomb avec celui du diamant Hope prêté par la Smithsonian. « L'un rentre dans l'autre au millimètre près. » Cela suffira-t-il à la France pour réclamer son bien ? Le chercheur ne le croit pas. « Depuis que la Convention, le Directoire et la IIIe République ont vendu une large partie des joyaux de la couronne, l'inaliénabilité de ces pièces, décidée par François Ier, est caduque. » Quant au recel, il y a prescription.
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Un diamant extraordinaire
Le diamant Hope est une pierre exceptionnelle à plus d’un titre. Non seulement il est le plus gros et le plus cher diamant bleu du monde, mais son histoire est, elle aussi, extraordinaire.
Ancien joyau de la Couronne de France, il a appartenu à Louis XIV sous le nom de diamant bleu de la Couronne, avant de devenir le trésor de la Smithsonian Institution de Washington.
Ce diamant, qui a traversé les siècles, a été retaillé trois fois au cours de son histoire tumultueuse. C’est aujourd’hui une pierre de 45,52 carats. Ce joyau inestimable est le deuxième objet d'art le plus visité dans le monde, juste après la Joconde exposée au Louvre à Paris.
L'histoire du diamant Hope
L’histoire mouvementée du diamant Hope est entourée de légendes et d’une part de mystère.
Cette pierre de plus de 100 carats à l'origine est issue d'une mine d'Inde.
Ce grand diamant bleu a été acheté par Louis XIV à Jean-Baptiste Tavernier, un aventurier qui l'avait rapporté d’Inde en 1668. Le Roi Soleil le fait retailler par Jean Pittan en 1672 : il passe alors de 112,5 carats à 67,5 carats. Par la suite, Louis XV l'inclut dans l’insigne de l’Ordre de la Toison d'or.
Ce joyau, alors connu comme "le diamant bleu de la Couronne" ou le "Bleu de France" est dérobé en 1792, pendant la Révolution Française. On perd sa trace jusqu’en 2007, date où François Farges prouve que le diamant Hope n’est autre que cette célèbre pierre retaillée après son vol.
En 1824, la pierre est vendue à Henri Philip Hope, un banquier de Londres qui lui donne son nouveau nom. Au cours du XXe siècle, la pierre passe entre les mains de plusieurs négociants ou joailliers : Adolf Weil (Londres), Simon Frankel (New York), Salomon Habib (Paris), C.H. Rosenau (Paris), Pierre Cartier, Evalyn Walsh McLean et Harry Winston.
Ce dernier en fait don à la Smithsonian Institution de Washington, en l'envoyant par la poste, dans une simple enveloppe kraft !
Une pierre entourée de légendes
Censé avoir été volé sur l'oeil d'une statue hindoue, le diamant Hope a la réputation de porter malheur à ceux et celles qui l’ont porté : une malédiction qui le rend encore plus fascinant…
On prétend notamment qu'il a été porté par la reine Marie-Antoinette et que plusieurs de ses propriétaires successifs ont connu une fin tout aussi tragique.
Même si ce ne sont que des légendes, ce joyau mérite le détour car il reste le plus gros diamant bleu jamais découvert à ce jour.
Le saviez-vous ? : cette pierre exceptionnelle a sans doute inspiré le "Cœur de l'océan" qui apparaît dans le film Titanic et qui ressemble beaucoup au diamant bleu de la Couronne…
Le diamant Hope est une pierre exceptionnelle à plus d’un titre. Non seulement il est le plus gros et le plus cher diamant bleu du monde, mais son histoire est, elle aussi, extraordinaire.
Ancien joyau de la Couronne de France, il a appartenu à Louis XIV sous le nom de diamant bleu de la Couronne, avant de devenir le trésor de la Smithsonian Institution de Washington.
Ce diamant, qui a traversé les siècles, a été retaillé trois fois au cours de son histoire tumultueuse. C’est aujourd’hui une pierre de 45,52 carats. Ce joyau inestimable est le deuxième objet d'art le plus visité dans le monde, juste après la Joconde exposée au Louvre à Paris.
L'histoire du diamant Hope
L’histoire mouvementée du diamant Hope est entourée de légendes et d’une part de mystère.
Cette pierre de plus de 100 carats à l'origine est issue d'une mine d'Inde.
Ce grand diamant bleu a été acheté par Louis XIV à Jean-Baptiste Tavernier, un aventurier qui l'avait rapporté d’Inde en 1668. Le Roi Soleil le fait retailler par Jean Pittan en 1672 : il passe alors de 112,5 carats à 67,5 carats. Par la suite, Louis XV l'inclut dans l’insigne de l’Ordre de la Toison d'or.
Ce joyau, alors connu comme "le diamant bleu de la Couronne" ou le "Bleu de France" est dérobé en 1792, pendant la Révolution Française. On perd sa trace jusqu’en 2007, date où François Farges prouve que le diamant Hope n’est autre que cette célèbre pierre retaillée après son vol.
En 1824, la pierre est vendue à Henri Philip Hope, un banquier de Londres qui lui donne son nouveau nom. Au cours du XXe siècle, la pierre passe entre les mains de plusieurs négociants ou joailliers : Adolf Weil (Londres), Simon Frankel (New York), Salomon Habib (Paris), C.H. Rosenau (Paris), Pierre Cartier, Evalyn Walsh McLean et Harry Winston.
Ce dernier en fait don à la Smithsonian Institution de Washington, en l'envoyant par la poste, dans une simple enveloppe kraft !
Une pierre entourée de légendes
Censé avoir été volé sur l'oeil d'une statue hindoue, le diamant Hope a la réputation de porter malheur à ceux et celles qui l’ont porté : une malédiction qui le rend encore plus fascinant…
On prétend notamment qu'il a été porté par la reine Marie-Antoinette et que plusieurs de ses propriétaires successifs ont connu une fin tout aussi tragique.
Même si ce ne sont que des légendes, ce joyau mérite le détour car il reste le plus gros diamant bleu jamais découvert à ce jour.
Le saviez-vous ? : cette pierre exceptionnelle a sans doute inspiré le "Cœur de l'océan" qui apparaît dans le film Titanic et qui ressemble beaucoup au diamant bleu de la Couronne…
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
TItanic : une photo de l'iceberg responsable du naufrage mise aux enchères ( 27/11/2012 )
Une photo exceptionnelle de l'iceberg qui a coulé le Titanic en 1912, prise deux jours avant le drame, sera proposée aux enchères le mois prochain aux États-Unis, avec une estimation de 8.000 à 10.000 dollars.
Plus de 1500 morts
RRAuction de Amherst dans le New Hampshire, qui vend à partir du 13 décembre des centaines d'objets liés au Titanic, indique sur son site internet que l'image en noir et blanc de l'iceberg est "sinistrement identique" aux dessins réalisés ensuite par des membres d'équipage du paquebot.
La photo prise par W.F. Wood, le capitaine du bateau Etonian, deux jours avant le célèbre naufrage, montre "un iceberg massif d'une forme elliptique caractéristique", précise la maison d'enchères qui met en vente ses pièces du 13 au 16 décembre.
Le Titanic, parti de Southampton (sud de l'Angleterre) pour rallier New York, a coulé le 14 avril 1912, deux heures et demie après avoir heurté un iceberg lors de sa traversée inaugurale de l'Atlantique. Plus de 1.500 personnes sont mortes lors de ce naufrage.
Une photo exceptionnelle de l'iceberg qui a coulé le Titanic en 1912, prise deux jours avant le drame, sera proposée aux enchères le mois prochain aux États-Unis, avec une estimation de 8.000 à 10.000 dollars.
Plus de 1500 morts
RRAuction de Amherst dans le New Hampshire, qui vend à partir du 13 décembre des centaines d'objets liés au Titanic, indique sur son site internet que l'image en noir et blanc de l'iceberg est "sinistrement identique" aux dessins réalisés ensuite par des membres d'équipage du paquebot.
La photo prise par W.F. Wood, le capitaine du bateau Etonian, deux jours avant le célèbre naufrage, montre "un iceberg massif d'une forme elliptique caractéristique", précise la maison d'enchères qui met en vente ses pièces du 13 au 16 décembre.
Le Titanic, parti de Southampton (sud de l'Angleterre) pour rallier New York, a coulé le 14 avril 1912, deux heures et demie après avoir heurté un iceberg lors de sa traversée inaugurale de l'Atlantique. Plus de 1.500 personnes sont mortes lors de ce naufrage.
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Le "Titanic 2" sera prêt en 2016 (25/05/2013)
104 ans après le naufrage du Titanic dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, son petit frère le Titanic 2 prendra les flots. Le rêve fou de Clive Palmer prendra vie en 2016, si tout va bien. Depuis des années, ce milliardaire australien, fasciné par le destin tragique du paquebot anglais, veut le reconstruire à l'identique. Ce sera donc bientôt chose faite.
Avec ses 269 mètres de long et ses 54 mètres de haut, le bateau sera un peu moins grand que le Queen Mary II. La réplique du paquebot réputé insubmersible est actuellement fabriquée en Chine. Le Titanic 2 reprendra les éléments de luxe qui avait fait le succès du premier opus. Les passagers de première classe pourront traverser le grand escalier, goûter aux bains turcs et se balader le long du pont supérieur. Ceux de troisième classe pourront apprécier des concerts de groupes irlandais. La télé sera bannie du bateau. Seul l'air conditionné, inexistant en 1912, sera installé.
Pour éviter de connaître le même destin funeste que le Titanic, le nouveau bateau embarquera tous les systèmes de sécurité disponibles. Des radars de détection d'obstacle seront cachés dans les cheminées, des gouvernails adaptés à la taille du paquebot et pivotables à 360° seront installées. Dix-huit canots de sauvetage pouvant accueillir 4.500 personnes – alors que le bateau n'accueillera "que" 3.400 passagers – sont prévus.
Les leçons du naufrage de 1912 ont semble-t-il été retenues. Le Titanic avait sombré après avoir heurté un iceberg dans l'Atlantique Nord. 1.500 personnes avaient péri faute de canots de sauvetage suffisamment nombreux.
Le premier voyage officiel se déroulera, comme en 1912, entre Southampton (Angleterre) et New York (Etats-Unis). Le billet de troisième classe pourrait coûter jusqu'à 7.800 euros.
En attendant de retraverser l'Atlantique, les amoureux du Titanic pourront découvrir l'exposition sur le célèbre paquebot, du 1 au 30, porte de Versailles à Paris.
Merci à RTL
104 ans après le naufrage du Titanic dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, son petit frère le Titanic 2 prendra les flots. Le rêve fou de Clive Palmer prendra vie en 2016, si tout va bien. Depuis des années, ce milliardaire australien, fasciné par le destin tragique du paquebot anglais, veut le reconstruire à l'identique. Ce sera donc bientôt chose faite.
Avec ses 269 mètres de long et ses 54 mètres de haut, le bateau sera un peu moins grand que le Queen Mary II. La réplique du paquebot réputé insubmersible est actuellement fabriquée en Chine. Le Titanic 2 reprendra les éléments de luxe qui avait fait le succès du premier opus. Les passagers de première classe pourront traverser le grand escalier, goûter aux bains turcs et se balader le long du pont supérieur. Ceux de troisième classe pourront apprécier des concerts de groupes irlandais. La télé sera bannie du bateau. Seul l'air conditionné, inexistant en 1912, sera installé.
Pour éviter de connaître le même destin funeste que le Titanic, le nouveau bateau embarquera tous les systèmes de sécurité disponibles. Des radars de détection d'obstacle seront cachés dans les cheminées, des gouvernails adaptés à la taille du paquebot et pivotables à 360° seront installées. Dix-huit canots de sauvetage pouvant accueillir 4.500 personnes – alors que le bateau n'accueillera "que" 3.400 passagers – sont prévus.
Les leçons du naufrage de 1912 ont semble-t-il été retenues. Le Titanic avait sombré après avoir heurté un iceberg dans l'Atlantique Nord. 1.500 personnes avaient péri faute de canots de sauvetage suffisamment nombreux.
Le premier voyage officiel se déroulera, comme en 1912, entre Southampton (Angleterre) et New York (Etats-Unis). Le billet de troisième classe pourrait coûter jusqu'à 7.800 euros.
En attendant de retraverser l'Atlantique, les amoureux du Titanic pourront découvrir l'exposition sur le célèbre paquebot, du 1 au 30, porte de Versailles à Paris.
Merci à RTL
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Digilap' a écrit: Jycé,
J'ai vu à la télé qu'il y avait une expo sur le Titanic à Paris en ce moment.
Compte tu y aller ?
http://titanic-expo.com/lexposition/
A bientôt
Digilap' / Rémy
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Je sais, merci de me le rappeler, mais c'est prévu......
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
http://titanic-expo.com/
Jusqu'au 15 Septembre 2013
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Vidéo du Titanic de 1912
https://youtu.be/YgEFEhHB_YE
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Vidéos de photos de disparus....
https://youtu.be/FKWcJGz-4fU
https://youtu.be/tYXDzDrlqKg
https://youtu.be/6uo2VDyoeS0
https://youtu.be/YAF9ored5Ew
https://youtu.be/e8VZVtJvm_M
https://youtu.be/yuMNWt6S0ZA
https://youtu.be/SqGediD9nBI
https://youtu.be/FKWcJGz-4fU
https://youtu.be/tYXDzDrlqKg
https://youtu.be/6uo2VDyoeS0
https://youtu.be/YAF9ored5Ew
https://youtu.be/e8VZVtJvm_M
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https://youtu.be/SqGediD9nBI
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Digilap' a écrit:
Jycé pour tout ces magnifiques documents.
A bientôt
Digilap' / Rémy
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=TrM5B6WsHII
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Samedi 11 à 20:50 sur
Le 14 avril 1912, quatre jours après son départ de Southampton, le Titanic, géant des mers long de 269 mètres, heurte un iceberg et fait naufrage, causant la mort de plus de 1500 personnes. Cent ans après, des scientifiques poursuivent leurs investigations. Paul-Henri Nargeolet qui a fait partie de l'une des premières équipes à explorer l'épave du navire, qui repose à 3 800 mètres de profondeur, estime que seule la partie de la coque ayant subi le choc et qui est encore enfouie dans le sédiment pourra fournir les paramètres manquants pour une explication fiable.
http://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/r236294-titanic-l-ultime-scenario/videos/#serie-header
Le 14 avril 1912, quatre jours après son départ de Southampton, le Titanic, géant des mers long de 269 mètres, heurte un iceberg et fait naufrage, causant la mort de plus de 1500 personnes. Cent ans après, des scientifiques poursuivent leurs investigations. Paul-Henri Nargeolet qui a fait partie de l'une des premières équipes à explorer l'épave du navire, qui repose à 3 800 mètres de profondeur, estime que seule la partie de la coque ayant subi le choc et qui est encore enfouie dans le sédiment pourra fournir les paramètres manquants pour une explication fiable.
http://www.programme-tv.net/programme/culture-infos/r236294-titanic-l-ultime-scenario/videos/#serie-header
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Nomadic : L’histoire mouvementée du « petit frère » du Titanic
Le 31 mai dernier a eu lieu l’inauguration d’un navire vieux de plus d’un siècle. Construit à Belfast en 1910 par les chantiers Harland & Wolff, le Nomadic a été lancé le 25 avril de l’année suivante. Après son achèvement à flot, il a rejoint Cherbourg où il a assuré les transbordements des passagers de première et de deuxième classe entre le quai et les grands liners mouillés sur rade. Un second transbordeur, le Traffic, prenait à son bord les passagers de la troisième classe, les bagages et la poste.
Conçus comme des « vitrines » de la compagnie britannique White Star Line, ces deux navires étaient aménagés luxueusement et dès l’embarquement les passagers avaient l’impression de commencer leur voyage transatlantique. Extérieurement, les deux transbordeurs sont des navires de la classe Olympic (à laquelle appartenait le Titanic) en réduction sur lesquels on retrouve la même étrave presque droite et l’arrière à voûte. Les superstructures sont, certes, différentes. Ils n’ont qu’une seule cheminée, mais leurs couleurs sont celles de la White Star Line ; coque noire et blanche avec un mince liseré jaune entre les deux, cheminée chamois avec manchette noire. Au mâtereau de poupe, flotte le pavillon tricolore cependant qu’en tête du mât unique, on reconnaît le guidon fendu rouge avec l’étoile blanche de la compagnie.
Le 10 avril 1912 à Cherbourg, 148 passagers de première et 30 passagers de deuxième classe, prennent place à bord du Nomadic pour rejoindre le Titanic, alors que le Traffic embarque 103 passagers de troisième classe. À 18 h 30, les deux transbordeurs accostent le grand liner de la White Star qui vient de prendre son mouillage.
À 20 h 10, le grand paquebot relève son ancre et après avoir salué le port français de trois coups de sifflet, il appareille pour son escale irlandaise de Qeenstown (aujourd’hui Cobh).
Le 15 avril 1912, le monde apprend le naufrage du Titanic. À Cherbourg, l’émotion est grande et quand l’Olympic mouille sur rade le 19, tous les navires présents dans le port ont mis leur pavillon en berne.
Le Nomadic et le Traffic reprennent ensuite leur service, aux côtés des transbordeurs des autres compagnies. Au début de la Première Guerre mondiale, les deux navires sont peu utilisés. Le 25 avril 1917, ils rejoignent Brest où ils transbordent les soldats américains, depuis des transports de troupes jusqu’au débarcadère. Ils sont ensuite convertis en dragueurs de mines, rôle dangereux qu’ils assurent jusqu’au 26 avril 1919, date à laquelle ils sont rendus à la vie civile. En août, ils sont de retour à Cherbourg où ils retrouvent leur mobilier débarqué pendant la guerre et le 1er septembre 1919, ils assurent le transbordement des passagers du Caronia, premier paquebot de la Cunard à faire escale dans le port normand.
A suivre......
Le 31 mai dernier a eu lieu l’inauguration d’un navire vieux de plus d’un siècle. Construit à Belfast en 1910 par les chantiers Harland & Wolff, le Nomadic a été lancé le 25 avril de l’année suivante. Après son achèvement à flot, il a rejoint Cherbourg où il a assuré les transbordements des passagers de première et de deuxième classe entre le quai et les grands liners mouillés sur rade. Un second transbordeur, le Traffic, prenait à son bord les passagers de la troisième classe, les bagages et la poste.
Conçus comme des « vitrines » de la compagnie britannique White Star Line, ces deux navires étaient aménagés luxueusement et dès l’embarquement les passagers avaient l’impression de commencer leur voyage transatlantique. Extérieurement, les deux transbordeurs sont des navires de la classe Olympic (à laquelle appartenait le Titanic) en réduction sur lesquels on retrouve la même étrave presque droite et l’arrière à voûte. Les superstructures sont, certes, différentes. Ils n’ont qu’une seule cheminée, mais leurs couleurs sont celles de la White Star Line ; coque noire et blanche avec un mince liseré jaune entre les deux, cheminée chamois avec manchette noire. Au mâtereau de poupe, flotte le pavillon tricolore cependant qu’en tête du mât unique, on reconnaît le guidon fendu rouge avec l’étoile blanche de la compagnie.
Le 10 avril 1912 à Cherbourg, 148 passagers de première et 30 passagers de deuxième classe, prennent place à bord du Nomadic pour rejoindre le Titanic, alors que le Traffic embarque 103 passagers de troisième classe. À 18 h 30, les deux transbordeurs accostent le grand liner de la White Star qui vient de prendre son mouillage.
À 20 h 10, le grand paquebot relève son ancre et après avoir salué le port français de trois coups de sifflet, il appareille pour son escale irlandaise de Qeenstown (aujourd’hui Cobh).
Le 15 avril 1912, le monde apprend le naufrage du Titanic. À Cherbourg, l’émotion est grande et quand l’Olympic mouille sur rade le 19, tous les navires présents dans le port ont mis leur pavillon en berne.
Le Nomadic et le Traffic reprennent ensuite leur service, aux côtés des transbordeurs des autres compagnies. Au début de la Première Guerre mondiale, les deux navires sont peu utilisés. Le 25 avril 1917, ils rejoignent Brest où ils transbordent les soldats américains, depuis des transports de troupes jusqu’au débarcadère. Ils sont ensuite convertis en dragueurs de mines, rôle dangereux qu’ils assurent jusqu’au 26 avril 1919, date à laquelle ils sont rendus à la vie civile. En août, ils sont de retour à Cherbourg où ils retrouvent leur mobilier débarqué pendant la guerre et le 1er septembre 1919, ils assurent le transbordement des passagers du Caronia, premier paquebot de la Cunard à faire escale dans le port normand.
A suivre......
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Une seconde vie française
Dix ans plus tard, les États-Unis sont frappés par une crise financière de grande ampleur qui s’étend rapidement au reste du monde. Les compagnies maritimes subissent elles aussi, les effets de la récession et pour survivre, elles doivent restreindre leurs dépenses. La White Star Line se sépare ainsi du Traffic et du Nomadic qui sont rachetés en 1934, par la Société Cherbourgeoise de Remorquage et de Sauvetage. Le Nomadic est rebaptisé Ingénieur Minard et le Traffic, Ingénieur Reibell.
En 1939, l’Europe est de nouveau en guerre. L’Ingénieur Reibell est converti en mouilleur de mines alors que l’Ingénieur Minard n’est pas réquisitionné. Cela n’empêche pas ce dernier de participer activement à l’évacuation des troupes et du personnel de l’usine de construction aéronautique Amiot. Au tout dernier moment, alors que les Allemands pénètrent dans Cherbourg, l’Ingénieur Minard parvient à appareiller et à rejoindre l’Angleterre. L’Ingénieur Reibell n’a pas cette chance. Saisi par les forces d’occupation, il sera démoli sur place en 1941.
Pendant ce temps, l’ex-Nomadic, qui a rejoint Portsmouth, est utilisé pour le transport des troupes alliées à l’île de Wight. Utilisé intensivement et mal entretenu par la Royal Navy, le pauvre transbordeur est à bout de souffle quand la guerre se termine. Les Anglais décident de le ferrailler, mais à quelques jours près, il échappe au pic des démolisseurs grâce à son armateur français qui parvient à lui faire rejoindre Cherbourg.
De retour à son port d’attache, l’Ingénieur Minard passe en cale sèche pour une remise en état complète. Il reprend ensuite son ancienne activité jusqu’en 1952, année où le port en eau profonde devient accessible aux grands paquebots.
Au cours des années 1960 les avions longs courriers à réaction sonnent le glas des lignes maritimes transatlantiques, tout au moins pour le transport des passagers. Le 4 novembre 1968, l’Ingénieur Minard transfère des passagers à bord du Queen Elizabeth. Ce sera son dernier voyage comme transbordeur.
Du transbordeur à la salle de réception flottante
Vendu à la Société Maritime Industrielle de Récupération, l’Ingénieur Minard échappe à nouveau de justesse à la démolition, grâce à Roland Spinnewyn, un dynamique chef d’entreprise qui l’achète pour le transformer en restaurant flottant à Conflans Sainte-Honorine. Le 26 avril 1969, l’ex-Nomadic est remorqué jusqu’au Havre d’où il rejoint Rouen. On lui retire alors les éléments du pont des embarcations qui ne lui permettraient pas de passer sous les ponts de la Seine, puis le remorquage reprend jusqu’à Conflans Sainte-Honorine. Il y restera quatre ans sans que rien ne soit fait. Faute d’argent, Roland Spinnewyn a abandonné son projet de restaurant flottant, mais il conserve son navire à titre privé. Malheureusement, il n’a pas la possibilité de le protéger et des cambrioleurs pillent le malheureux transbordeur, emportant avec eux d’innombrables objets précieux. En 1974, l’ex-Nomadic est de nouveau très près d’être ferraillé. Il est encore une fois sauvé in extremis par Yvon Vincent, un ancien agent immobilier qui le rachète pour le transformer en salle de réception flottante. Le 17 octobre 1974, l’ancien transbordeur de la White Star Line s’amarre au quai Débilly, face à la tour Eiffel. Il retrouve à cette occasion son nom de baptême en redevenant le Nomadic.
Près de trois ans vont être nécessaires pour refaire du Nomadic, un navire de luxe. La décoration est certes, très marquée « années 70-80 », mais même s’il est devenu un endroit « branché », le Nomadic conserve les traces de son glorieux passé. Le 25 juin 1977, il débute ses nouvelles activités par une grande réception qui sera suivie de nombreuses autres manifestations. En 1997, l’ film de James Cameron pulvérise le record d’entrées. Partout dans le monde, l’histoire d’amour entre Rose et Jack, fait pleurer les foules et à Paris, le public redécouvre le Nomadic. Malheureusement, les nouvelles normes européennes ne permettent plus au propriétaire du navire de continuer son exploitation et en mars 1999, les autorités exigent le passage en cale sèche pour une inspection complète de la coque. Pour cela, il faudrait redécouper les superstructures pour que le navire puisse redescendre la Seine jusqu’à Rouen. Le coût est trop élevé pour le propriétaire qui préfère jeter l’éponge.
Ultime mobilisation pour sauver un témoin historique
Quelques projets de reconversion sont évoqués, mais aucun n’aboutira. Pendant ce temps, le Nomadic se dégrade. Les loyers d’emplacement ne sont plus payés et le Port Autonome de Paris obtient du tribunal, la permission de saisir l’ancien transbordeur pour l’envoyer à la ferraille. L’Association Française du Titanic (AFT) parvient à réunir en France et à l’étranger, un vaste mouvement de défense du Nomadic. Le ministère de la Culture s’émeut du risque de voir ce navire historique partir à la casse et à la demande de ses services, la direction du Port Autonome de Paris accepte de surseoir à la démolition. Après démontage de ses superstructures, l’ancien transbordeur est conduit par un pousseur jusqu’au Havre. Le 4 avril, 2003, il est placé par le ministère de la Culture, sous le régime de l’instance de classement parmi les monuments historiques.
A suivre....
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Sauvé une nouvelle fois d’extrême justesse, le Nomadic est acheté par le « Department of Social Development of Northern Ireland ». Le 9 juillet 2006, il est chargé sur une barge et le 15 juillet, il arrive à Belfast. Le ministère du développement social d’Irlande du Nord auquel le Nomadic appartient, a créé le « Nomadic Charitable Trust », institution chargée de la restauration du navire. De son côté, la Nomadic Preservation Society qui est membre du Nomadic Charitable Trust, intervient sur le volet historique de la restauration en veillant à ce que le navire retrouve exactement l’aspect qu’il avait en 1912.
Exposé juste en face du « Titanic Belfast », le tout nouveau musée consacré au Titanic, le Nomadic a été pris en charge par les chantiers Harland & Wolff pour les travaux sur la coque et les superstructures. L’entreprise Consarc Design ayant pour sa part, reproduit la décoration intérieure du navire, telle qu’elle était en 1911.
Présenté à sec dans le Hamilton Dry Dock, une forme de radoub du XIXe siècle, le Nomadic ne naviguera plus jamais. À cinq reprises, le transbordeur a miraculeusement échappé à la démolition. Le Titanic a été marqué par une invraisemblable accumulation de malchance ; le Nomadic, a quant à lui, bénéficié d’une chance véritablement prodigieuse, puisqu’aujourd’hui, il est définitivement tiré d’affaire.
Merci à http://www.meretmarine.com/fr/content/nomadic-lhistoire-mouvementee-du-petit-frere-du-titanic
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Sauvé une nouvelle fois d’extrême justesse, le Nomadic est acheté par le « Department of Social Development of Northern Ireland ». Le 9 juillet 2006, il est chargé sur une barge et le 15 juillet, il arrive à Belfast. Le ministère du développement social d’Irlande du Nord auquel le Nomadic appartient, a créé le « Nomadic Charitable Trust », institution chargée de la restauration du navire. De son côté, la Nomadic Preservation Society qui est membre du Nomadic Charitable Trust, intervient sur le volet historique de la restauration en veillant à ce que le navire retrouve exactement l’aspect qu’il avait en 1912.
Exposé juste en face du « Titanic Belfast », le tout nouveau musée consacré au Titanic, le Nomadic a été pris en charge par les chantiers Harland & Wolff pour les travaux sur la coque et les superstructures. L’entreprise Consarc Design ayant pour sa part, reproduit la décoration intérieure du navire, telle qu’elle était en 1911.
Présenté à sec dans le Hamilton Dry Dock, une forme de radoub du XIXe siècle, le Nomadic ne naviguera plus jamais. À cinq reprises, le transbordeur a miraculeusement échappé à la démolition. Le Titanic a été marqué par une invraisemblable accumulation de malchance ; le Nomadic, a quant à lui, bénéficié d’une chance véritablement prodigieuse, puisqu’aujourd’hui, il est définitivement tiré d’affaire.
Merci à http://www.meretmarine.com/fr/content/nomadic-lhistoire-mouvementee-du-petit-frere-du-titanic
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Cherbourg, au début du 20° siècle, n'est pas en "eaux profondes". Les grands "Liners" ne peuvent y entrer. Les Compagnies construisent des transbordeurs qui, de la gare Maritime à la rade, font sans cesse la navette. La White Star Line, pour rester dans la ligne de conduite qu'elle s'impose en ce début de siècle, construit deux transbordeurs: "le S/S NOMADIC" (71 m de long sur 11,30 m de large) et "le S/S TRAFFIC" (56,70 m de long sur 10,67 m de large) avec un maximum de luxe et de nouveautés techniques.
Le Nomadic transportera les première et deuxième classe : il sera donc conçu comme ses grands frères l'Olympic et le Titanic avec un luxe surprenant pour ce navire qui ne parcourt que ... 2 kilomètres. Le second, pour les passagers de troisième classe, les bagages et diverses marchandises. Ces navires sont propulsés par des hélices et non des roues à aubes comme leurs prédécesseurs.
Construits dans les chantiers Harland & Wolff en même temps que les Liners, ils reflètent la même conception, la même architecture et le même savoir-faire: ils ont le même architecte: Thomas Andrews.
Merci à http://aftitanic.free.fr/ss%20nomadic.php
Le Nomadic transportera les première et deuxième classe : il sera donc conçu comme ses grands frères l'Olympic et le Titanic avec un luxe surprenant pour ce navire qui ne parcourt que ... 2 kilomètres. Le second, pour les passagers de troisième classe, les bagages et diverses marchandises. Ces navires sont propulsés par des hélices et non des roues à aubes comme leurs prédécesseurs.
Construits dans les chantiers Harland & Wolff en même temps que les Liners, ils reflètent la même conception, la même architecture et le même savoir-faire: ils ont le même architecte: Thomas Andrews.
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Ci-dessus le S/S NOMADIC, le transbordeur du Titanic, lors de son escale à Cherbourg, en avril 1912 (sur les 274 passagers embarqués, 115 seront portés disparus) est le dernier survivant au monde de la compagnie White Star Line.
Lancé en 1911, un an avant le RMS Titanic, le transbordeur Nomadic a été le dernier navire a accoster le célèbre paquebot avant sa disparition, en avril 1912
Noms : Nomadic
Type : Transbordeur
Histoire
Quille posée : 1910
Lancement : 25 avril 1911
Statut : En restauration
Caractéristiques techniques
Longueur : 67 m
Maître-bau : 11,3 m
Tonnage : 1 273 tonneaux
Propulsion : 2 machines à vapeur coumpound
Vitesse : 12 nœuds
Autres caractéristiques
Passagers : 1000
Chantier : Harland and Wolff
Armateur : White Star Line
Le SS Nomadic, surnomné le "petit frère du Titanic", est un navire à vapeur de la White Star Line. Il était destiné à être un transbordeur aux transatlantiques Titanic et Olympic. En effet, lorsque ces deux paquebots faisaient escale à Cherbourg, ce navire servait de navette entre le quai et les paquebots, pour le transport de passagers ou de mobiliers. Il est le dernier navire de la White Star Line qui soit toujours à flot.
Construit dans les chantiers Harland and Wolff à Belfast en 1910, il fut lancé le 25 avril 1911.
Avec son jumeau le SS Traffic, le Nomadic fut utilisé comme un transbordeur à Cherbourg. Le Nomadic avait un intérieur très luxueux et était utilisé pour les passagers de première et deuxième classe, tandis que le Trafic était utilisé pour les passagers de troisième classe.
Pendant la Première Guerre mondiale, le Nomadic resta un navire civil.
En 1927, il est vendu à une compagnie maritime cherbourgeoise puis revendu à une autre société maritime cherbourgeoise en 1934. Il est alors rebaptisé Ingénieur Minard.
Il servit de nouveau aux transports de troupes pendant la Seconde Guerre mondiale.
Après la guerre, le navire est vendu à la Cunard, qui le rebaptise Nomadic. Il recommence à servir de transbordeur jusqu'en 1968.
En 1974, il est acheté par un particulier qui le transforme en restaurant sur la Seine. Le restaurant est maintenant fermé, et le Nomadic reste dans un état d'abandon sur les quais du Havre.
Un appel aux dons est alors lancé par l'Association sans but lucratif 'Belfast Industrial Heritage' avec la collaboration de passionnés britanniques, irlandais et belges, pour que le Nomadic retourne dans les chantiers Harland and Wolff pour être restauré et transformé en musée.
Le 26 janvier 2006, le SS Nomadic a été acquis aux enchères par le 'Department of Social Development of Northern Ireland'(Northern Ireland Office). Le navire a été acheté 171 320 £ (soit 250 001 €).
La municipalité de Belfast a estimé à 7 millions de £ (plus de 10 millions de €) le coût de la restauration du Nomadic.
Belfast Industrial Heritage a finalisé la campagne de financement et sa collaboration avec 'White Star Memories' et d'autres passionnés par la constitution de la Nomadic Preservation Society (Société de préservation du Nomadic) dans le but de contribuer financièrement à la restauration du navire.
Il est prévu que le Nomadic figure sur le 'British Historic Ship Register' (Registre des Navires Historiques Britanniques). Ceci permettra également l'octroi de subsides permettant sa restauration complète.
Le Nomadic a été chargé sur une barge immergeable le 9 juillet 2006 et a quitté Le Havre le 12 juillet 2006 à 7 heures. Il arriva à Belfast le samedi 15 juillet 2006 vers midi.
Dès son arrivée, le navire fut débarrassé de la multitude d'algues et de coquillages qui soullaient sa coque. Ses travaux eurent lieu sous une chaleur extrême et un ouvrier chargé du nettoyage succomba à une crise cardiaque.
Une célébration discrète, rendant également hommage à la victime, eu lieu le 18 juillet 2006 en présence du Ministre Hanson et d'une foule d'invités. Pour ce faire, le Nomadic - toujours placé sur sa barge - fut montré au public au cœur de Belfast.
Le navire resta amarré au Queen's Quay durant 2 jours. On estime que plus de 8 000 visiteurs firent le déplacement pour voir le dernier vestige de la White Star Line. Le Nomadic fut ensuite transféré dans les installations de Harland and Wolff Technical Services afin d'être déchargé et placé en cale sèche pour inspection.
Malgré l'inactile Titanic à Belfast, pour organiser la première Convention Internationale du Nomadic en avril 2007 et pour être représenté au sein du Trust chargé du projet de restauration du navire.vité apparente autour du Nomadic durant les vacances d'été, la Nomadic Preservation Society travailla d'arache-pied pour organiser une soirée de Gala le 25 novembre 2006 à l'occasion du passage de la comédie musicale Titanic à Belfast, pour organiser la première Convention Internationale du Nomadic en avril 2007 et pour être représenté au sein du Trust chargé du projet de restauration du navire.
Merci à http://rms-titanic-14avril1912.skyrock.com/1350141712-LE-NOMADIC-AUJOURD-HUI.html
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Ci-dessus le S/S NOMADIC, le transbordeur du Titanic, lors de son escale à Cherbourg, en avril 1912 (sur les 274 passagers embarqués, 115 seront portés disparus) est le dernier survivant au monde de la compagnie White Star Line.
Lancé en 1911, un an avant le RMS Titanic, le transbordeur Nomadic a été le dernier navire a accoster le célèbre paquebot avant sa disparition, en avril 1912
Noms : Nomadic
Type : Transbordeur
Histoire
Quille posée : 1910
Lancement : 25 avril 1911
Statut : En restauration
Caractéristiques techniques
Longueur : 67 m
Maître-bau : 11,3 m
Tonnage : 1 273 tonneaux
Propulsion : 2 machines à vapeur coumpound
Vitesse : 12 nœuds
Autres caractéristiques
Passagers : 1000
Chantier : Harland and Wolff
Armateur : White Star Line
Le SS Nomadic, surnomné le "petit frère du Titanic", est un navire à vapeur de la White Star Line. Il était destiné à être un transbordeur aux transatlantiques Titanic et Olympic. En effet, lorsque ces deux paquebots faisaient escale à Cherbourg, ce navire servait de navette entre le quai et les paquebots, pour le transport de passagers ou de mobiliers. Il est le dernier navire de la White Star Line qui soit toujours à flot.
Construit dans les chantiers Harland and Wolff à Belfast en 1910, il fut lancé le 25 avril 1911.
Avec son jumeau le SS Traffic, le Nomadic fut utilisé comme un transbordeur à Cherbourg. Le Nomadic avait un intérieur très luxueux et était utilisé pour les passagers de première et deuxième classe, tandis que le Trafic était utilisé pour les passagers de troisième classe.
Pendant la Première Guerre mondiale, le Nomadic resta un navire civil.
En 1927, il est vendu à une compagnie maritime cherbourgeoise puis revendu à une autre société maritime cherbourgeoise en 1934. Il est alors rebaptisé Ingénieur Minard.
Il servit de nouveau aux transports de troupes pendant la Seconde Guerre mondiale.
Après la guerre, le navire est vendu à la Cunard, qui le rebaptise Nomadic. Il recommence à servir de transbordeur jusqu'en 1968.
En 1974, il est acheté par un particulier qui le transforme en restaurant sur la Seine. Le restaurant est maintenant fermé, et le Nomadic reste dans un état d'abandon sur les quais du Havre.
Un appel aux dons est alors lancé par l'Association sans but lucratif 'Belfast Industrial Heritage' avec la collaboration de passionnés britanniques, irlandais et belges, pour que le Nomadic retourne dans les chantiers Harland and Wolff pour être restauré et transformé en musée.
Le 26 janvier 2006, le SS Nomadic a été acquis aux enchères par le 'Department of Social Development of Northern Ireland'(Northern Ireland Office). Le navire a été acheté 171 320 £ (soit 250 001 €).
La municipalité de Belfast a estimé à 7 millions de £ (plus de 10 millions de €) le coût de la restauration du Nomadic.
Belfast Industrial Heritage a finalisé la campagne de financement et sa collaboration avec 'White Star Memories' et d'autres passionnés par la constitution de la Nomadic Preservation Society (Société de préservation du Nomadic) dans le but de contribuer financièrement à la restauration du navire.
Il est prévu que le Nomadic figure sur le 'British Historic Ship Register' (Registre des Navires Historiques Britanniques). Ceci permettra également l'octroi de subsides permettant sa restauration complète.
Le Nomadic a été chargé sur une barge immergeable le 9 juillet 2006 et a quitté Le Havre le 12 juillet 2006 à 7 heures. Il arriva à Belfast le samedi 15 juillet 2006 vers midi.
Dès son arrivée, le navire fut débarrassé de la multitude d'algues et de coquillages qui soullaient sa coque. Ses travaux eurent lieu sous une chaleur extrême et un ouvrier chargé du nettoyage succomba à une crise cardiaque.
Une célébration discrète, rendant également hommage à la victime, eu lieu le 18 juillet 2006 en présence du Ministre Hanson et d'une foule d'invités. Pour ce faire, le Nomadic - toujours placé sur sa barge - fut montré au public au cœur de Belfast.
Le navire resta amarré au Queen's Quay durant 2 jours. On estime que plus de 8 000 visiteurs firent le déplacement pour voir le dernier vestige de la White Star Line. Le Nomadic fut ensuite transféré dans les installations de Harland and Wolff Technical Services afin d'être déchargé et placé en cale sèche pour inspection.
Malgré l'inactile Titanic à Belfast, pour organiser la première Convention Internationale du Nomadic en avril 2007 et pour être représenté au sein du Trust chargé du projet de restauration du navire.vité apparente autour du Nomadic durant les vacances d'été, la Nomadic Preservation Society travailla d'arache-pied pour organiser une soirée de Gala le 25 novembre 2006 à l'occasion du passage de la comédie musicale Titanic à Belfast, pour organiser la première Convention Internationale du Nomadic en avril 2007 et pour être représenté au sein du Trust chargé du projet de restauration du navire.
Merci à http://rms-titanic-14avril1912.skyrock.com/1350141712-LE-NOMADIC-AUJOURD-HUI.html
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Conception et construction
En 1907, Joseph Bruce Ismay, le président de la White Star Line et William James Pirrie, le directeur des chantiers Harland & Wolff, décidèrent de construire 3 nouveaux paquebots: l'Olympic, le Titanic et le Britannic, qui allaient former la classe Olympic. Comme les nouveaux bateaux étaient trop importants pour le port de Cherbourg, l'escale française des transatlantiques de la compagnie, un transbordeur était donc nécessaire pour transférer les passagers du quai vers le paquebot. Depuis 1907, la White Star Line avait en sa possession le Gallic, un transbordeur qui fut construit en 1894. Cependant, il devint vieux et inadapté pour des bateaux tels que ceux de la classe Olympic.
Le 25 juin 1910, Joseph Bruce Ismay et William James Pirrie rencontrèrent Thomas Andrews et Alexander Carlisle, les architectes des nouveaux bateaux. Les concepteurs en profitèrent pour proposer à la compagnie la construction de 2 nouveaux transbordeurs: le Nomadic et le Traffic. Le Nomadic allait se charger de transporter les passagers de 1ère et 2ème classe et le Traffic, ceux de 3ème classe et les bagages. La commande du Nomadic se fit sur le moment et celle du Traffic suivit 1 mois plus tard.
Le Nomadic et le Traffic, son jumeau, étaient construits dans les chantiers Harland & Wolff et devaient être prêt pour juin 1911, pour la mise en service de l'Olympic. Le Nomadic fut lancé le 25 avril 1911. Ensuite, il accompagna l'Olympic pendant ses essais en mer et effectua sa tâche dans le port de Cherbourg dès le premier voyage du paquebot. En effet, le port de Cherbourg ne pouvait accueillir les grands transatlantiques à son quai car à cette époque, son bassin n'était pas assez profond.
Pour la White Star Line (1911 - 1927)
Avec le Traffic, son jumeau, le Nomadic fut donc utilisé à Cherbourg comme transbordeur. Il commença son service le 14 juin 1911, lors du voyage inaugural de l'Olympic qui fit escale dans le port français. L'intérieur luxueux du transbordeur était conçu pour transporter les passagers de 1ère et 2ème classe, alors que le Traffic était utilisé pour transporter ceux de 3ème classe et les bagages. Cependant, le premier service du transbordeur laissa à désirer: le chargement et déchargement des passagers n'avaient pas trouvé de cadence appréciable. Le Nomadic se montra aussi malchanceux: le 13 novembre 1911, il heurta le Philadelphia, qu'il était en train de charger: la collision endommagea légèrement sa proue.
Le 10 avril 1912, le Titanic quitta le port de Southampton pour son unique voyage. Vers 18h30, il atteignit Cherbourg. Les passagers qui embarquaient depuis la France, parmi lesquels de célèbres milliardaires comme John Jacob Astor, Benjamin Guggenheim et Margaret Brown, furent invités à embarquer sur les transbordeurs 1 heure avant le départ. Le transbordement se fit en à peine 45 minutes: le Traffic passa en premier, puis vint le Nomadic. Au retour vers le port, les 2 "navettes" ramenèrent quelques passagers qui ne firent que la traversée de la Manche.
Malgré le naufrage du Titanic, la White Star Line maintint son service transatlantique et le Nomadic poursuivit donc sa carrière. Durant la Première Guerre Mondiale, il fut réquisitionné par la Marine française et, avec le Traffic, il servit dans le port de Brest, au transbordement des troupes venues d'Amérique. Après la guerre, le Nomadic reprit son service cherbourgeois pour la White Star Line, transbordant des passagers de l'Olympic, de l'Homeric et du Majestic, les paquebots de la ligne Southampton-New-York.
En 1927, la White Star Line fut vendue par l'International Mercantile Marine Company à Lord Kylsant, un propriétaire britannique. Le Nomadic et le Traffic furent vendus à la Société cherbourgeoise de transbordement car la compagnie avait besoin de faire des économies. Cependant, le nom des bateaux et leur fonction resta inchangé. Le 29 novembre 1931, le Nomadic heurta le Minnewaska, le même navire qu'avait heurté le Traffic, 2 ans plus tôt.
L'Ingénieur Minard (1934 - 1974)
En 1934, le Nomadic fut revendu à la Société cherbourgeoise de remorquage et de sauvetage. Il fut donc rebaptisé Ingénieur Minard pour mettre à l'honneur le responsable de la mise en eaux profondes du port. Jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale, sa fonction ne changea pas. En 1939, il servit à évacuer des troupes de France jusqu'en Angleterre. À partir de 1940, il servit la Royal Navy comme navire de patrouille.
Après la guerre, il reprit ses fonctions dans le port de Cherbourg et servit les prestigieux paquebots de la Cunard: le Queen Mary et le Queen Elizabeth. À cause de la forte augmentation du trafic aérien, les 2 navires furent retirés du service en 1967 et 1968, signant de ce fait la fin de carrière de l'Ingénieur Minard après 57 ans de service. Durant la même année, le transbordeur fut vendu à Somairec, une compagnie de démolition située au Havre. Cependant, cette démolition n'eut jamais lieu. Il fut donc racheté par un particulier qui s'en servit quelques mois pour son plaisir personnel et l'amarra ensuite, durant 4 ans et sans aucun gardiennage, au port militaire, sur l'Oise à Conflans-Sainte-Honorine, situé juste en aval du viaduc ferroviaire de la ligne Argenteuil-Mantes. De 1969 à 1974, il fut laissé à l'abandon et certaines personnes lui rendirent "visite" en emportant de petits objets.
Image: Le Nomadic rebaptisé Ingénieur Minard
Du restaurant à l'inactivité forcée
En 1974, le bateau fut acheté par Yvon Vincent, un particulier qui le transforma en restaurant sur la Seine et lui rendit son nom d'origine: le Nomadic. En 1977, le restaurant ouvrit et connu une longue carrière sous 3 noms différents: le Shogun, le Colonial et le Transbordeur du Titanic. Il fut aussi utilisé comme salle de réception et comme local de bureaux.
25 ans plus tard, le restaurant fut fermé car de nouveaux règlements exigeaient que les navires de la Seine soient inspectés périodiquement et cela était impossible pour le Nomadic: ses superstructures l'empêchaient de passer sous les ponts de Paris. Le Nomadic resta donc à l'abandon le long de la Seine.
Le Ministère de la Culture en France, qui fut alerté par l'Association française du Titanic, plaça le bateau en instance de classement aux monuments historiques durant 1 an, le temps de trouver un repreneur. L'association médiatisa l'affaire dans les journaux sur Internet, sur les radios et télévisions françaises. Des projets furent énoncés: tel qu'un retour du bateau à Cherbourg et son intégration à la Cité de la Mer, qui n'eut finalement pas lieu. Le tout premier livre sur le navire fut publié: Le S/S Nomadic, petit-frère du Titanic.
Un appel aux dons fut aussi lancé par l'association Belfast Industrial Heritage avec la collaboration de passionnés britannique, belges et irlandais pour que le Nomadic retourne chez Harland & Wolff, afin d'être restauré et transformé en musée.
En 1999, il fut décidé de faire examiner la coque du Nomadic en cale sèche avant une éventuelle réouverture au public. Le 17 septembre 2002, le port autonome de Paris commença les travaux de découpage des superstructures pour qu'il puisse passer sois les ponts. Le 1er avril 2003, le Nomadic quitta Paris en direction du Havre et passa en cale sèche entre janvier et février 2004.
Le nouveau départ
Le 26 janvier 2006, le Nomadic fut acquis aux enchères par le Department of Social Development of Nothern Ireland. Le bateau fut acheté 171 320£ (soit environ 250 001€)
Le coût de la restauration fut estimée par la municipalité de Belfast à 7 millions de £ (soit plus de 10 millions en €).
Belfast Industrial Heritage finalisa la campagne de financement et sa collaboration avec White Star Memories et d'autres passionnés par la constitution de la Nomadic Preservation Society dans le but de contribuer financièrement à la restauration du navire. Il était prévu que le Nomadic figure sur le registre des navires historiques britanniques (British Historic Ship Register). Cela permettait d'avoir des subsides permettant sa restauration complète.
Le 9 juillet 2006, le Nomadic fut chargé sur une barge immergeable et quitta le port du Havre le 12 juillet 2006 à 7 heures. Il arriva à Belfast le 15 juillet 2006 aux alentours de 12h.
Dès son arrivée, le bateau fut débarrassé des nombreux coquillages et des nombreuses algues qui souillaient sa coque. Les travaux eurent lieu sous une chaleur extrême et un ouvrier, qui était chargé du nettoyage, succomba d'une crise cardiaque. Le 18 juillet 2006, une célébration discrète rendit hommage à la victime, en présence d'une foule d'invités et du ministre Hanson. Pour ce faire, le Nomadic, qui était toujours placé sur sa barge, fut montré au public en plein coeur de Belfast.
Pendant 2 jours, le bateau resta amarré au Queen's Quay. Plus de 8000 visiteur firent le déplacement pour voir le dernier navire de la White Star Line. Ensuite, le Nomadic fut transféré dans les installations de Harland and Wolff Technical Services pour être déchargé et placé en cale sèche pour inspection.
Malgré l'inactivité apparente autour du Nomadic pendant les vacances d'été, la Nomadic Preservation Society travailla d'arrache-pied pour organiser une soirée de gala le 25 novembre 2006 à l'occasion du passage de la comédie musicale Titanic à Belfast, pour pouvoir organiser la première Convention internationale du Nomadic en avril 2007 et pour être représenté au sein du Trust chargé du projet de restauration du bateau.
Vers la fin 2009, de mauvaises nouvelles arrivèrent du chantier qui ne semblait pas avancer. En effet, le bateau n'était pas traité avec soin et une video choqua particulièrement, montrant d'importantes fuites d'eau dans le Nomadic et dont le gardien fut remercié en octobre. Néanmoins, la Nomadic Preservation Society annonça une importante célébration pour le centenaire du navire à Belfast, durant le premier week-end du mois de mai de l'année 2011.
Il sera une attraction du Titanic Quarter de Belfast pour le centenaire du Titanic.
Merci à http://x-titanic-1912-x.skyrock.com/3163994874-Le-Nomadic.html
En 1907, Joseph Bruce Ismay, le président de la White Star Line et William James Pirrie, le directeur des chantiers Harland & Wolff, décidèrent de construire 3 nouveaux paquebots: l'Olympic, le Titanic et le Britannic, qui allaient former la classe Olympic. Comme les nouveaux bateaux étaient trop importants pour le port de Cherbourg, l'escale française des transatlantiques de la compagnie, un transbordeur était donc nécessaire pour transférer les passagers du quai vers le paquebot. Depuis 1907, la White Star Line avait en sa possession le Gallic, un transbordeur qui fut construit en 1894. Cependant, il devint vieux et inadapté pour des bateaux tels que ceux de la classe Olympic.
Le 25 juin 1910, Joseph Bruce Ismay et William James Pirrie rencontrèrent Thomas Andrews et Alexander Carlisle, les architectes des nouveaux bateaux. Les concepteurs en profitèrent pour proposer à la compagnie la construction de 2 nouveaux transbordeurs: le Nomadic et le Traffic. Le Nomadic allait se charger de transporter les passagers de 1ère et 2ème classe et le Traffic, ceux de 3ème classe et les bagages. La commande du Nomadic se fit sur le moment et celle du Traffic suivit 1 mois plus tard.
Le Nomadic et le Traffic, son jumeau, étaient construits dans les chantiers Harland & Wolff et devaient être prêt pour juin 1911, pour la mise en service de l'Olympic. Le Nomadic fut lancé le 25 avril 1911. Ensuite, il accompagna l'Olympic pendant ses essais en mer et effectua sa tâche dans le port de Cherbourg dès le premier voyage du paquebot. En effet, le port de Cherbourg ne pouvait accueillir les grands transatlantiques à son quai car à cette époque, son bassin n'était pas assez profond.
Pour la White Star Line (1911 - 1927)
Avec le Traffic, son jumeau, le Nomadic fut donc utilisé à Cherbourg comme transbordeur. Il commença son service le 14 juin 1911, lors du voyage inaugural de l'Olympic qui fit escale dans le port français. L'intérieur luxueux du transbordeur était conçu pour transporter les passagers de 1ère et 2ème classe, alors que le Traffic était utilisé pour transporter ceux de 3ème classe et les bagages. Cependant, le premier service du transbordeur laissa à désirer: le chargement et déchargement des passagers n'avaient pas trouvé de cadence appréciable. Le Nomadic se montra aussi malchanceux: le 13 novembre 1911, il heurta le Philadelphia, qu'il était en train de charger: la collision endommagea légèrement sa proue.
Le 10 avril 1912, le Titanic quitta le port de Southampton pour son unique voyage. Vers 18h30, il atteignit Cherbourg. Les passagers qui embarquaient depuis la France, parmi lesquels de célèbres milliardaires comme John Jacob Astor, Benjamin Guggenheim et Margaret Brown, furent invités à embarquer sur les transbordeurs 1 heure avant le départ. Le transbordement se fit en à peine 45 minutes: le Traffic passa en premier, puis vint le Nomadic. Au retour vers le port, les 2 "navettes" ramenèrent quelques passagers qui ne firent que la traversée de la Manche.
Malgré le naufrage du Titanic, la White Star Line maintint son service transatlantique et le Nomadic poursuivit donc sa carrière. Durant la Première Guerre Mondiale, il fut réquisitionné par la Marine française et, avec le Traffic, il servit dans le port de Brest, au transbordement des troupes venues d'Amérique. Après la guerre, le Nomadic reprit son service cherbourgeois pour la White Star Line, transbordant des passagers de l'Olympic, de l'Homeric et du Majestic, les paquebots de la ligne Southampton-New-York.
En 1927, la White Star Line fut vendue par l'International Mercantile Marine Company à Lord Kylsant, un propriétaire britannique. Le Nomadic et le Traffic furent vendus à la Société cherbourgeoise de transbordement car la compagnie avait besoin de faire des économies. Cependant, le nom des bateaux et leur fonction resta inchangé. Le 29 novembre 1931, le Nomadic heurta le Minnewaska, le même navire qu'avait heurté le Traffic, 2 ans plus tôt.
L'Ingénieur Minard (1934 - 1974)
En 1934, le Nomadic fut revendu à la Société cherbourgeoise de remorquage et de sauvetage. Il fut donc rebaptisé Ingénieur Minard pour mettre à l'honneur le responsable de la mise en eaux profondes du port. Jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale, sa fonction ne changea pas. En 1939, il servit à évacuer des troupes de France jusqu'en Angleterre. À partir de 1940, il servit la Royal Navy comme navire de patrouille.
Après la guerre, il reprit ses fonctions dans le port de Cherbourg et servit les prestigieux paquebots de la Cunard: le Queen Mary et le Queen Elizabeth. À cause de la forte augmentation du trafic aérien, les 2 navires furent retirés du service en 1967 et 1968, signant de ce fait la fin de carrière de l'Ingénieur Minard après 57 ans de service. Durant la même année, le transbordeur fut vendu à Somairec, une compagnie de démolition située au Havre. Cependant, cette démolition n'eut jamais lieu. Il fut donc racheté par un particulier qui s'en servit quelques mois pour son plaisir personnel et l'amarra ensuite, durant 4 ans et sans aucun gardiennage, au port militaire, sur l'Oise à Conflans-Sainte-Honorine, situé juste en aval du viaduc ferroviaire de la ligne Argenteuil-Mantes. De 1969 à 1974, il fut laissé à l'abandon et certaines personnes lui rendirent "visite" en emportant de petits objets.
Image: Le Nomadic rebaptisé Ingénieur Minard
Du restaurant à l'inactivité forcée
En 1974, le bateau fut acheté par Yvon Vincent, un particulier qui le transforma en restaurant sur la Seine et lui rendit son nom d'origine: le Nomadic. En 1977, le restaurant ouvrit et connu une longue carrière sous 3 noms différents: le Shogun, le Colonial et le Transbordeur du Titanic. Il fut aussi utilisé comme salle de réception et comme local de bureaux.
25 ans plus tard, le restaurant fut fermé car de nouveaux règlements exigeaient que les navires de la Seine soient inspectés périodiquement et cela était impossible pour le Nomadic: ses superstructures l'empêchaient de passer sous les ponts de Paris. Le Nomadic resta donc à l'abandon le long de la Seine.
Le Ministère de la Culture en France, qui fut alerté par l'Association française du Titanic, plaça le bateau en instance de classement aux monuments historiques durant 1 an, le temps de trouver un repreneur. L'association médiatisa l'affaire dans les journaux sur Internet, sur les radios et télévisions françaises. Des projets furent énoncés: tel qu'un retour du bateau à Cherbourg et son intégration à la Cité de la Mer, qui n'eut finalement pas lieu. Le tout premier livre sur le navire fut publié: Le S/S Nomadic, petit-frère du Titanic.
Un appel aux dons fut aussi lancé par l'association Belfast Industrial Heritage avec la collaboration de passionnés britannique, belges et irlandais pour que le Nomadic retourne chez Harland & Wolff, afin d'être restauré et transformé en musée.
En 1999, il fut décidé de faire examiner la coque du Nomadic en cale sèche avant une éventuelle réouverture au public. Le 17 septembre 2002, le port autonome de Paris commença les travaux de découpage des superstructures pour qu'il puisse passer sois les ponts. Le 1er avril 2003, le Nomadic quitta Paris en direction du Havre et passa en cale sèche entre janvier et février 2004.
Le nouveau départ
Le 26 janvier 2006, le Nomadic fut acquis aux enchères par le Department of Social Development of Nothern Ireland. Le bateau fut acheté 171 320£ (soit environ 250 001€)
Le coût de la restauration fut estimée par la municipalité de Belfast à 7 millions de £ (soit plus de 10 millions en €).
Belfast Industrial Heritage finalisa la campagne de financement et sa collaboration avec White Star Memories et d'autres passionnés par la constitution de la Nomadic Preservation Society dans le but de contribuer financièrement à la restauration du navire. Il était prévu que le Nomadic figure sur le registre des navires historiques britanniques (British Historic Ship Register). Cela permettait d'avoir des subsides permettant sa restauration complète.
Le 9 juillet 2006, le Nomadic fut chargé sur une barge immergeable et quitta le port du Havre le 12 juillet 2006 à 7 heures. Il arriva à Belfast le 15 juillet 2006 aux alentours de 12h.
Dès son arrivée, le bateau fut débarrassé des nombreux coquillages et des nombreuses algues qui souillaient sa coque. Les travaux eurent lieu sous une chaleur extrême et un ouvrier, qui était chargé du nettoyage, succomba d'une crise cardiaque. Le 18 juillet 2006, une célébration discrète rendit hommage à la victime, en présence d'une foule d'invités et du ministre Hanson. Pour ce faire, le Nomadic, qui était toujours placé sur sa barge, fut montré au public en plein coeur de Belfast.
Pendant 2 jours, le bateau resta amarré au Queen's Quay. Plus de 8000 visiteur firent le déplacement pour voir le dernier navire de la White Star Line. Ensuite, le Nomadic fut transféré dans les installations de Harland and Wolff Technical Services pour être déchargé et placé en cale sèche pour inspection.
Malgré l'inactivité apparente autour du Nomadic pendant les vacances d'été, la Nomadic Preservation Society travailla d'arrache-pied pour organiser une soirée de gala le 25 novembre 2006 à l'occasion du passage de la comédie musicale Titanic à Belfast, pour pouvoir organiser la première Convention internationale du Nomadic en avril 2007 et pour être représenté au sein du Trust chargé du projet de restauration du bateau.
Vers la fin 2009, de mauvaises nouvelles arrivèrent du chantier qui ne semblait pas avancer. En effet, le bateau n'était pas traité avec soin et une video choqua particulièrement, montrant d'importantes fuites d'eau dans le Nomadic et dont le gardien fut remercié en octobre. Néanmoins, la Nomadic Preservation Society annonça une importante célébration pour le centenaire du navire à Belfast, durant le premier week-end du mois de mai de l'année 2011.
Il sera une attraction du Titanic Quarter de Belfast pour le centenaire du Titanic.
Merci à http://x-titanic-1912-x.skyrock.com/3163994874-Le-Nomadic.html
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Thierry Dufournaud, veut sauver le ''Nomadic'', le petit frère du ''Titanic''
le navire sera vendu aux enchères jeudi
Thierry Dufournaud, chargé de la Communication de l'Association Française du Titanic, travaille en tant que superviseur du plateau Internet chez Go Voyages. Passionné par les paquebots transatlantiques, il devient membre de la première heure de l'Association Française du Titanic (AFT) et s'inquiète du devenir du "S/S Nomadic'' qui, depuis avril 2003, rouille paisiblement dans les docks du Havre. Ce navire va être vendu aux enchères ce jeudi 10 novembre pour une mise à prix de 500.000 Euros, à la demande du Port Autonome de Paris. Thierry Dufournaud, a lancé une pétition (*) qui a dépassé 3500 signatures pour sauvegarder ce monument de l'histoire maritime.
L'histoire du "S/S Nomadic'' est étroitement associée à celle du "Titanic", dont il est le navire transbordeur. Autrement dit, ce navire a été commandé avec un autre par la White Star Line à Belfast au même bureau d'études que les deux premiers "géants des mers" (Olympic et Titanic) afin d'assurer le transbordement des passagers.
Très confortable, il est destiné à accueillir les passagers de première et seconde classes qui devront être pris en charge dans les meilleurs conditions, avant même leur embarquement à bord des paquebots.
Le S/S Nomadic servit aux débarquements des américains, au cours des deux guerres mondiales, mais aussi à l'évacuation des populations de Cherbourg et du Havre. Lors de la fusion de la compagnie White Star Line avec la Cunard Line, sous le nom "Ingénieur Minard", il servit pour les grands paquebots transatlantiques en escale à Cherbourg, comme le Queen Mary ou Queen Elizabeth.
Un particulier veut en faire un restaurant flottant à Conflans Sainte-Honorine
En 1968, la Société Cherbourgeoise de Remorquage et de Sauvetage (propriétaire de l"Ingénieur Minard" ex "Nomadic") dépose le bilan. La maison mère "Les Abeilles du Havre" vend le transbordeur à une société qui se chargera de la démolition. Un particulier rachète le Nomadic et souhaite le transformer en restaurant flottant à Conflans Sainte-Honorine. Le Nomadic restera à quai plus de 4 ans à Conflans, mais le projet ne se fera pas.
1974. Yvon Vincent, agent immobilier (décédé en mars dernier) rachète le Nomadic afin de le transformer en salons de réceptions, à Paris, sur la Seine, face à la Tour Eiffel. Les restaurants seront "Shogun", le "Colonial", puis le "Transbordeur du Titanic" au quai Debilly, avenue de New York. Cependant, le grand âge du Nomadic ne l'exclut pas des dernières normes de sécurité, bien au contraire.
Comme chaque navire accueillant le public, le propriétaire est tenu d'effectuer un contrôle régulier de sa coque en cale sèche. Une opération impossible pour le Nomadic, qui ne possède plus sa machine à vapeur.
Le propriétaire ne parvenant plus à payer les droits de stationnement, taxes... le Nomadic sera saisi par le Port Autonome de Paris et menacé par les ferrailleurs.
Depuis Avril 2003, le Nomadic attend son heure dans les docks du Havre
L'association Française du Titanic alerte alors le Ministère de la Culture et de la Communication et sa direction du Patrimoine (Monuments historiques) sur la situation du Nomadic. Tous réclament son inscription aux Monuments Historiques comme solution d'urgence. La ville de Cherbourg se manifeste et veut l'utiliser dans le cadre du développement de La Cité de La Mer.
L'année 2002 s'annonce décisive. La direction des Monuments historiques fait connaître son intention d'aider à la sauvegarde du Nomadic et de participer financièrement à son acquisition et à sa remise en état.
Le 1er Avril 2003 le Nomadic est remorqué jusqu'au Havre où il arrivera le 4 avril. Le 8 Avril 2003, Jean-Jacques Aillagon, Ministre de la Culture et de la Communication place le Nomadic sous le régime de l'instance de classement aux Monuments Historiques, en précisant notamment le souhait d'un retour à son port d'attache, Cherbourg, après une éventuelle restauration.
Las, au dernier moment, le propriétaire, Yvon Vincent, n'a pas souhaité signer les derniers documents de la procédure. La Cité de la Mer n'a pas donné suite à son projet. Ainsi, depuis Avril 2003, le navire attend son heure dans les docks du Havre. Un moment qui pourrait arriver rapidement, avec les enchères prévues le jeudi 10 novembre 2005 à 14h30, au Tribunal de Grande Instance de Paris.
La mise à prix est de de 500.000 Euros, à la demande du Port Autonome de Paris. Une demi-douzaine de repreneurs dont un collectionneur américain et une association irlandaise de Belfast qui souhaite ériger un mémorial "Titanic" sont sur les rangs.
Le petit frère du Titanic en réchappera-t-il ou la malédiction de la lignée à l'étoile blanche frappera-t-elle encore ?
Site Internet sur le S/S NOMADIC: www.nomadic.fr.st
Pétition sur Internet pour le S/S NOMADIC : www.petitiononline.com/NOMADIC (NOMADIC en majuscules)
Merci à http://www.tourmag.com/Thierry-Dufournaud-veut-sauver-le-Nomadic--le-petit-frere-du-Titanic_a9978.html
le navire sera vendu aux enchères jeudi
Thierry Dufournaud, chargé de la Communication de l'Association Française du Titanic, travaille en tant que superviseur du plateau Internet chez Go Voyages. Passionné par les paquebots transatlantiques, il devient membre de la première heure de l'Association Française du Titanic (AFT) et s'inquiète du devenir du "S/S Nomadic'' qui, depuis avril 2003, rouille paisiblement dans les docks du Havre. Ce navire va être vendu aux enchères ce jeudi 10 novembre pour une mise à prix de 500.000 Euros, à la demande du Port Autonome de Paris. Thierry Dufournaud, a lancé une pétition (*) qui a dépassé 3500 signatures pour sauvegarder ce monument de l'histoire maritime.
L'histoire du "S/S Nomadic'' est étroitement associée à celle du "Titanic", dont il est le navire transbordeur. Autrement dit, ce navire a été commandé avec un autre par la White Star Line à Belfast au même bureau d'études que les deux premiers "géants des mers" (Olympic et Titanic) afin d'assurer le transbordement des passagers.
Très confortable, il est destiné à accueillir les passagers de première et seconde classes qui devront être pris en charge dans les meilleurs conditions, avant même leur embarquement à bord des paquebots.
Le S/S Nomadic servit aux débarquements des américains, au cours des deux guerres mondiales, mais aussi à l'évacuation des populations de Cherbourg et du Havre. Lors de la fusion de la compagnie White Star Line avec la Cunard Line, sous le nom "Ingénieur Minard", il servit pour les grands paquebots transatlantiques en escale à Cherbourg, comme le Queen Mary ou Queen Elizabeth.
Un particulier veut en faire un restaurant flottant à Conflans Sainte-Honorine
En 1968, la Société Cherbourgeoise de Remorquage et de Sauvetage (propriétaire de l"Ingénieur Minard" ex "Nomadic") dépose le bilan. La maison mère "Les Abeilles du Havre" vend le transbordeur à une société qui se chargera de la démolition. Un particulier rachète le Nomadic et souhaite le transformer en restaurant flottant à Conflans Sainte-Honorine. Le Nomadic restera à quai plus de 4 ans à Conflans, mais le projet ne se fera pas.
1974. Yvon Vincent, agent immobilier (décédé en mars dernier) rachète le Nomadic afin de le transformer en salons de réceptions, à Paris, sur la Seine, face à la Tour Eiffel. Les restaurants seront "Shogun", le "Colonial", puis le "Transbordeur du Titanic" au quai Debilly, avenue de New York. Cependant, le grand âge du Nomadic ne l'exclut pas des dernières normes de sécurité, bien au contraire.
Comme chaque navire accueillant le public, le propriétaire est tenu d'effectuer un contrôle régulier de sa coque en cale sèche. Une opération impossible pour le Nomadic, qui ne possède plus sa machine à vapeur.
Le propriétaire ne parvenant plus à payer les droits de stationnement, taxes... le Nomadic sera saisi par le Port Autonome de Paris et menacé par les ferrailleurs.
Depuis Avril 2003, le Nomadic attend son heure dans les docks du Havre
L'association Française du Titanic alerte alors le Ministère de la Culture et de la Communication et sa direction du Patrimoine (Monuments historiques) sur la situation du Nomadic. Tous réclament son inscription aux Monuments Historiques comme solution d'urgence. La ville de Cherbourg se manifeste et veut l'utiliser dans le cadre du développement de La Cité de La Mer.
L'année 2002 s'annonce décisive. La direction des Monuments historiques fait connaître son intention d'aider à la sauvegarde du Nomadic et de participer financièrement à son acquisition et à sa remise en état.
Le 1er Avril 2003 le Nomadic est remorqué jusqu'au Havre où il arrivera le 4 avril. Le 8 Avril 2003, Jean-Jacques Aillagon, Ministre de la Culture et de la Communication place le Nomadic sous le régime de l'instance de classement aux Monuments Historiques, en précisant notamment le souhait d'un retour à son port d'attache, Cherbourg, après une éventuelle restauration.
Las, au dernier moment, le propriétaire, Yvon Vincent, n'a pas souhaité signer les derniers documents de la procédure. La Cité de la Mer n'a pas donné suite à son projet. Ainsi, depuis Avril 2003, le navire attend son heure dans les docks du Havre. Un moment qui pourrait arriver rapidement, avec les enchères prévues le jeudi 10 novembre 2005 à 14h30, au Tribunal de Grande Instance de Paris.
La mise à prix est de de 500.000 Euros, à la demande du Port Autonome de Paris. Une demi-douzaine de repreneurs dont un collectionneur américain et une association irlandaise de Belfast qui souhaite ériger un mémorial "Titanic" sont sur les rangs.
Le petit frère du Titanic en réchappera-t-il ou la malédiction de la lignée à l'étoile blanche frappera-t-elle encore ?
Site Internet sur le S/S NOMADIC: www.nomadic.fr.st
Pétition sur Internet pour le S/S NOMADIC : www.petitiononline.com/NOMADIC (NOMADIC en majuscules)
Merci à http://www.tourmag.com/Thierry-Dufournaud-veut-sauver-le-Nomadic--le-petit-frere-du-Titanic_a9978.html
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
SS NOMADIC White Star Line
Longueur : 233.49 Feet / ± 71.17 Mètres SS Nomadic 1911
Largeur : 37 Feet / ± 11.28 Mètres
Tonnage : 1276 Tonnes
Vitesse : ± 10 Noeuds
Construction : 22 Décembre 1910
Lancement : 25 Avril 1911
Mise en service : 27 Mai 1911
Fin de service : 4 Novembre 1968
Raison : Cessation d'activité
Passagers de 1ère et 2ème classe : 1000
Membres d'équipage : 14
Au début du XXe siècle, Cherbourg devient une escale importante pour les paquebots Britanniques et Allemands voyageant entre l'Europe et les États-Unis. En 1907, la White Star Line y établit une étape régulière sur sa ligne nouvellement créée entre Southampton et New York. Dès 1909, l'escale de Cherbourg prend une nouvelle dimension et une gare maritime (qui ne sera achevée qu'en 1912) est construite pour accueillir les passagers venus par trains spéciaux depuis la gare Saint-Lazare à Paris. Malgré des travaux importants, le port pose cependant un problème de taille : les gros paquebots ne peuvent y accoster pour cause d'eau peu profonde. Ils restent donc en retrait et l'embarquement doit alors se faire par le biais de transbordeurs venant à leur rencontre avec passagers et bagages.
À cet effet, la White Star Line a récupéré en 1907 un vieux ferry, renommé Gallic, qui se charge du transbordement des passagers. Avec l'arrivée de ses prestigieux paquebots de classe Olympic, la compagnie ne peut plus se contenter de cette solution de fortune. Lord Pirrie, directeur des chantiers Harland & Wolff, et son neveu Thomas Andrews imaginent deux nouveaux transbordeurs et soumettent l'idée à Joseph Bruce Ismay, président de la White Star Line. Celui,-ci est convaincu et le 25 Juin 1910, un peu moins d'un an avant le départ inaugural de l'Olympic, la commande n°422 est passée aux chantiers Harland & Wolff pour le transbordeur Nomadic. Le 19 Juillet suit la commande n°423, pour le Traffic. Tandis que le premier sera destiné aux passagers de première et deuxième classe, le second se chargera des passagers de troisième, des bagages et du courrier. Le travail se fait sous la direction de l'architecte Roderick Chilsom et de Thomas Andrews, à un pas accéléré : les deux navires doivent en effet être prêts pour le départ du premier paquebot géant, en Juin 1911.
Dirigés par Thomas Andrews, qui imagine les deux bateaux à l'image des nouveaux Olympic et Titanic de la White Star Line, les dessinateurs d'Harland & Wolff dessinent alors les deux transbordeurs comme des paquebots miniatures. Ainsi le Nomadic est pourvu d'une cheminée de couleur chamois ornée d'une manchette noire, comme tous les bateaux de la White Star Line. Ses superstructures sont blanches et il possède quatre ponts qui peuvent accueillir 1 000 personnes. Enfin, sa coque est noire et sa quille rouge. Les installations intérieures sont confortables et soignées, l'idée étant que les passagers ne doivent pas percevoir la traversée à bord du Nomadic et du Traffic comme un simple transbordement, mais plutôt comme le début du voyage.
La construction se déroule rapidement. Avec celle du Traffic, la quille du Nomadic est posée le 22 décembre 1910 aux chantiers Harland & Wolff, à proximité des cales n°2 et n°3 contenant respectivement l'Olympic et le Titanic. Il est pour la première fois mis à l'eau le 25 avril 1911, sans cérémonie de baptême comme le souhaite la White Star Line qui se veut une compagnie moderne, loin des anciennes traditions marines. Le 16 mai (soit deux jours avant le Traffic) le Nomadic valide ses essais en mer. Une dizaine de jours plus tard, le 27 mai, le Traffic et le Nomadic sont officiellement remis à leurs propriétaires. La mise en état de marche est également rapide puisque les deux transbordeurs sont fin prêts pour accompagner l'Olympic lors de ses essais en mer, qui se déroulent les 29 et 30 Mai 1911.
Le 31 Mai 1911, après ses essais en mer, l'Olympic rejoint Liverpool, son port d'attache et siège de la White Star Line, pour se présenter à la foule. C'est en cette même journée que le Titanic est mis à l'eau. Les deux transbordeurs quittent l'Olympic à la sortie du Belfast Lough, au niveau de l'embouchure du Lagan, pour mettre le cap sur Cherbourg. Navigant à une vitesse maximale de 12 nœuds, ils parviennent à destination le 3 Juin 1911.
Bien qu'ayant des propriétaires Britanniques et abordant le pavillon de la White Star Line, le port d'enregistrement du Nomadic est celui de Cherbourg et c'est par un équipage Français qu'il est commandé. Celui-ci se compose du Capitaine Boitard, de six officiers, ainsi que de sept hommes affectés aux machines. Le Nomadic est également géré par George A. Lanièce, le représentant de la White Star Line à Cherbourg.
Secondé par le Traffic, le Nomadic prends pour la première fois du service lorsque l'Olympic fait à son tour escale à Cherbourg pour son voyage inaugural, le 14 Juin 1911. Le luxueux intérieur du Nomadic est conçu pour transporter les passagers de première et deuxième classe, tandis que le Traffic est utilisé pour les passagers de troisième classe et les bagages. Le premier service de ce dernier laisse cependant à désirer, le chargement et déchargement des passagers n'ayant alors pas trouvé de cadence appréciable. Le Nomadic se montre également malchanceux : le 13 Novembre 1911, il heurte le Philadelphia de l'American Line, qu'il était en train de charger ; la collision endommage légèrement sa proue.
Le Titanic entre à son tour en service le 10 avril 1912, et l'architecte Thomas Andrews qui est à bord, note avec joie dans une lettre à sa femme que le ballet des deux transbordeurs est parfaitement réglé. Les immigrants, au nombre de 102, prennent le New York Express, à 9 h 40 du matin depuis la gare Saint-Lazare. Il s'agit d'un train transatlantique spécialement réservé aux passagers des paquebots, il emmène ces derniers jusque devant les quais de la gare maritime de Cherbourg. Son arrivée a lieu à 15 h 40 et les sacs de courrier, de fret ainsi que les bagages qu'ils transportent, sont aussitôt transférés à bord du Traffic. Les immigrants sont à leur tour invités à prendre place à son bord à 17 h, puis le transbordeur quitte aussitôt le quai. Ce soir là, il stationne dans la grande rade de Cherbourg entre 18 h et 18 h 30, jusqu'à ce que le Titanic arrive. Une fois que le Titanic a jeté son ancre dans la rade, le Traffic est le premier à se ranger le long du flanc droit du paquebot, afin que les bagages des passagers de première et seconde classe soient déjà à bord lorsqu'ils débarqueront du Nomadic. Les passagers embarquant depuis la France, parmi lesquels de célèbres milliardaires tels que John Jacob Astor et Benjamin Guggenheim ainsi que Margaret Brown, arrivent à bord du Nomadic. L'opération dure environ 45 minutes, et à 20 h le Nomadic quitte tout juste le Titanic.
Quelques jours après le naufrage du Titanic, l'Olympic fait escale à Cherbourg où il est accueilli de manière solennelle. Les drapeaux sont en berne, et les officiers du Nomadic et du Traffic portent des cravates noires en signe de deuil. L'équipage de l'Olympic se met ensuite en grève et refuse de reprendre la mer tant que des canots de sauvetage ne sont pas rajoutés au paquebot. L’immobilisation forcée de ce dernier, paralyse quelque temps les deux transbordeurs dans le port de Cherbourg. La demande de l'équipage est finalement satisfaite et le service reprend.
La déclaration de la Première Guerre mondiale vient mettre un terme aux traversées transatlantiques. Le Traffic, ainsi que son frère le Nomadic, sont réquisitionnés le 25 Avril 1917 par l'armée Française et emmenés à Brest jusqu'en 1919, pour servir au transport des troupes Américaines qui débarquent en France. À cette date, Lord Kylsant, le nouveau propriétaire de la compagnie, décide de se séparer des deux transbordeurs.
Le Traffic et le Nomadic sont alors cédés à la Société cherbourgeoise de transbordement, et leurs noms restent inchangés. Ils poursuivent leur tâche, mais ne servent plus exclusivement la White Star Line. Leur travail s'élargit désormais à toutes les compagnies qui font escale à Cherbourg. Le 29 Novembre 1931, le Nomadic heurte le Minnewaska, navire qu'avait précédemment heurté le Traffic deux ans plus tôt.
Le 30 Juillet 1933, Cherbourg inaugure sa nouvelle gare maritime qui permet désormais aux paquebots de venir jusqu'au quai. Les transbordeurs ne servent plus à rien et l'année d'après, ils changent à nouveau de mains. Il sont vendus à la Société cherbourgeoise de remorquage et de sauvetage qui renomme le Traffic en Ingénieur Reibell, nom de l'ingénieur qui réalisa pendant vingt ans les travaux de la digue de Cherbourg. Le Nomadic lui devient dans le même temps l'Ingénieur Minard, et sa cheminée est repeinte aux couleurs de la société : noire avec une manchette rouge. Malgré le nom de leur nouvelle compagnie, ils continuent à se charger principalement de missions de transbordement. Cependant, il leur arrive à l'occasion d'être utilisés pour remorquer ou porter secours à un navire dans les environs.
l'Ingénieur Minard sert alors à évacuer des troupes de France jusqu'au Royaume-Uni en 1939. À partir de 1940, il sert la Royal Navy comme navire de patrouille.
Après la guerre, il reprend ses fonctions dans le port de Cherbourg, servant les navires de la Cunard Line, les prestigieux Queen Mary et Queen Elizabeth. Les deux paquebots, à cause de la forte progression du trafic aérien, sont retirés du service en 1967 et 1968, signant de fait la fin de carrière de l'Ingénieur Minard après 57 ans de service.
Le transbordeur est ainsi vendu à la compagnie de démolition Somairec, au Havre, la même année. Cependant, cette démolition n'a jamais lieu. Il est alors racheté par Roland Spinnewyn qui s'en sert quelques mois pour son plaisir personnel puis l'amarre sur l'Oise à Conflans-Sainte-Honorine, juste en aval du viaduc ferroviaire de la ligne Argenteuil-Mantes durant environ 4 années, mais sans aucun gardiennage. Laissé ainsi à l'abandon de 1969 à 1974, il sera la proie des vandalistes qui le dépouilleront de tous ses objets d'époque et par conséquent de valeurs.
En 1974, le navire est acheté par un particulier, Yvon Vincent, qui le transforme en restaurant sur la Seine et lui rend son nom d'origine. Le restaurant ouvre en 1977, et connaît une longue carrière sous trois noms différents (le Shogun, Le Colonial et Le Transbordeur du Titanic). Il est également utilisé comme local de bureaux et comme salle de réceptions.
25 ans plus tard, le restaurant est fermé : de nouveaux règlements exigeaient que les bateaux de la Seine soient inspectés périodiquement, et cela est impossible pour le Nomadic. En effet, ses superstructures l'empêchent de passer sous les ponts de Paris. Le Nomadic reste alors dans un état d'abandon sur les quais de Seine.
Alerté par l'Association Française du Titanic, le ministère de la Culture en France le place en instance de classement aux monuments historiques pendant un an, le temps de trouver un repreneur. L'association médiatise l'affaire dans la presse, sur le web, sur les radios et télévisions françaises : Le tout premier livre est publié Le S/S Nomadic, petit-frère du Titanic (de Fabrice Vanhoutte et Philippe Melia) et des projets sont alors énoncés dont un retour à Cherbourg et son intégration à la Cité de la Mer qui n'aura finalement pas lieu.
Un appel aux dons est également lancé par l'association sans but lucratif Belfast Industrial Heritage avec la collaboration de passionnés Britanniques, Irlandais et Belges, pour que le Nomadic retourne dans les chantiers Harland & Wolff pour être restauré et transformé en musée.
En 1999 est décidé de faire examiner la coque du Nomadic en cale sèche avant une éventuelle réouverture au public. Le 17 Septembre 2002 le port autonome de Paris débute les travaux de découpage des superstructures du Nomadic afin de lui permettre de passer sous les ponts. Le 1er avril 2003 le Nomadic quitte Paris pour Le Havre et passe en cale sèche entre janvier et février 2004.
Le 26 janvier 2006, le Nomadic est acquis aux enchères par le Department of Social Development of Northern Ireland (Northern Ireland Office). Le navire a été acheté 171 320 £ (soit 250 001 €).
La municipalité de Belfast a estimé à 7 millions de £ (plus de 10 millions de €) le coût de la restauration du Nomadic. Belfast Industrial Heritage a finalisé la campagne de financement et sa collaboration avec White Star Memories et d'autres passionnés par la constitution de la Nomadic Preservation Society (Société de préservation du Nomadic) dans le but de contribuer financièrement à la restauration du navire.
Il est prévu que le Nomadic figure sur le British Historic Ship Register (Registre des navires historiques britanniques). Ceci permettra également l'octroi de subsides permettant sa restauration complète.
Le Nomadic a été chargé sur une barge immergeable le 9 juillet 2006 et a quitté Le Havre le 12 juillet 2006 à 7 heures. Il arriva à Belfast le samedi 15 juillet 2006 vers midi. Dès son arrivée, le navire fut débarrassé de la multitude d'algues et de coquillages qui souillaient sa coque. Ces travaux eurent lieu sous une chaleur extrême et un ouvrier chargé du nettoyage succomba à une crise cardiaque. Une célébration discrète, rendant également hommage à la victime, eu lieu le 18 juillet 2006 en présence du ministre Hanson et d'une foule d'invités. Pour ce faire, le Nomadic — toujours placé sur sa barge — fut montré au public au cœur de Belfast.
Le navire resta amarré au Queen's Quay durant deux jours. On estime que plus de 8 000 visiteurs firent le déplacement pour voir le dernier vestige de la White Star Line. Le Nomadic fut ensuite transféré dans les installations de Harland and Wolff Technical Services afin d'être déchargé et placé en cale sèche pour inspection. Malgré l'inactivité apparente autour du Nomadic durant les vacances d'été, la Nomadic Preservation Society travailla d'arrache-pied pour organiser une soirée de gala le 25 novembre 2006 à l'occasion du passage de la comédie musicale Titanic à Belfast, pour organiser la première Convention internationale du Nomadic en avril 2007 et pour être représenté au sein du Trust chargé du projet de restauration du navire.
Fin 2009, de mauvaises nouvelles parviennent cependant du chantier qui ne semble pas avancer. Le navire n'est en effet pas traité avec soin, et une vidéo choque particulièrement, montrant des fuites d'eau importantes dans le navire, dont le gardien a été remercié en octobre. La Nomadic Preservation Society annonce néanmoins une importante célébration du centenaire de ce bateau à Belfast le premier week-end de mai 2011. Il sera aussi une attraction au parc Titanic Quarter à Belfast pour le centenaire du Titanic.
Merci à http://rms-titanic.perso.sfr.fr/nomadic/nomadic_1911.html
Longueur : 233.49 Feet / ± 71.17 Mètres SS Nomadic 1911
Largeur : 37 Feet / ± 11.28 Mètres
Tonnage : 1276 Tonnes
Vitesse : ± 10 Noeuds
Construction : 22 Décembre 1910
Lancement : 25 Avril 1911
Mise en service : 27 Mai 1911
Fin de service : 4 Novembre 1968
Raison : Cessation d'activité
Passagers de 1ère et 2ème classe : 1000
Membres d'équipage : 14
Au début du XXe siècle, Cherbourg devient une escale importante pour les paquebots Britanniques et Allemands voyageant entre l'Europe et les États-Unis. En 1907, la White Star Line y établit une étape régulière sur sa ligne nouvellement créée entre Southampton et New York. Dès 1909, l'escale de Cherbourg prend une nouvelle dimension et une gare maritime (qui ne sera achevée qu'en 1912) est construite pour accueillir les passagers venus par trains spéciaux depuis la gare Saint-Lazare à Paris. Malgré des travaux importants, le port pose cependant un problème de taille : les gros paquebots ne peuvent y accoster pour cause d'eau peu profonde. Ils restent donc en retrait et l'embarquement doit alors se faire par le biais de transbordeurs venant à leur rencontre avec passagers et bagages.
À cet effet, la White Star Line a récupéré en 1907 un vieux ferry, renommé Gallic, qui se charge du transbordement des passagers. Avec l'arrivée de ses prestigieux paquebots de classe Olympic, la compagnie ne peut plus se contenter de cette solution de fortune. Lord Pirrie, directeur des chantiers Harland & Wolff, et son neveu Thomas Andrews imaginent deux nouveaux transbordeurs et soumettent l'idée à Joseph Bruce Ismay, président de la White Star Line. Celui,-ci est convaincu et le 25 Juin 1910, un peu moins d'un an avant le départ inaugural de l'Olympic, la commande n°422 est passée aux chantiers Harland & Wolff pour le transbordeur Nomadic. Le 19 Juillet suit la commande n°423, pour le Traffic. Tandis que le premier sera destiné aux passagers de première et deuxième classe, le second se chargera des passagers de troisième, des bagages et du courrier. Le travail se fait sous la direction de l'architecte Roderick Chilsom et de Thomas Andrews, à un pas accéléré : les deux navires doivent en effet être prêts pour le départ du premier paquebot géant, en Juin 1911.
Dirigés par Thomas Andrews, qui imagine les deux bateaux à l'image des nouveaux Olympic et Titanic de la White Star Line, les dessinateurs d'Harland & Wolff dessinent alors les deux transbordeurs comme des paquebots miniatures. Ainsi le Nomadic est pourvu d'une cheminée de couleur chamois ornée d'une manchette noire, comme tous les bateaux de la White Star Line. Ses superstructures sont blanches et il possède quatre ponts qui peuvent accueillir 1 000 personnes. Enfin, sa coque est noire et sa quille rouge. Les installations intérieures sont confortables et soignées, l'idée étant que les passagers ne doivent pas percevoir la traversée à bord du Nomadic et du Traffic comme un simple transbordement, mais plutôt comme le début du voyage.
La construction se déroule rapidement. Avec celle du Traffic, la quille du Nomadic est posée le 22 décembre 1910 aux chantiers Harland & Wolff, à proximité des cales n°2 et n°3 contenant respectivement l'Olympic et le Titanic. Il est pour la première fois mis à l'eau le 25 avril 1911, sans cérémonie de baptême comme le souhaite la White Star Line qui se veut une compagnie moderne, loin des anciennes traditions marines. Le 16 mai (soit deux jours avant le Traffic) le Nomadic valide ses essais en mer. Une dizaine de jours plus tard, le 27 mai, le Traffic et le Nomadic sont officiellement remis à leurs propriétaires. La mise en état de marche est également rapide puisque les deux transbordeurs sont fin prêts pour accompagner l'Olympic lors de ses essais en mer, qui se déroulent les 29 et 30 Mai 1911.
Le 31 Mai 1911, après ses essais en mer, l'Olympic rejoint Liverpool, son port d'attache et siège de la White Star Line, pour se présenter à la foule. C'est en cette même journée que le Titanic est mis à l'eau. Les deux transbordeurs quittent l'Olympic à la sortie du Belfast Lough, au niveau de l'embouchure du Lagan, pour mettre le cap sur Cherbourg. Navigant à une vitesse maximale de 12 nœuds, ils parviennent à destination le 3 Juin 1911.
Bien qu'ayant des propriétaires Britanniques et abordant le pavillon de la White Star Line, le port d'enregistrement du Nomadic est celui de Cherbourg et c'est par un équipage Français qu'il est commandé. Celui-ci se compose du Capitaine Boitard, de six officiers, ainsi que de sept hommes affectés aux machines. Le Nomadic est également géré par George A. Lanièce, le représentant de la White Star Line à Cherbourg.
Secondé par le Traffic, le Nomadic prends pour la première fois du service lorsque l'Olympic fait à son tour escale à Cherbourg pour son voyage inaugural, le 14 Juin 1911. Le luxueux intérieur du Nomadic est conçu pour transporter les passagers de première et deuxième classe, tandis que le Traffic est utilisé pour les passagers de troisième classe et les bagages. Le premier service de ce dernier laisse cependant à désirer, le chargement et déchargement des passagers n'ayant alors pas trouvé de cadence appréciable. Le Nomadic se montre également malchanceux : le 13 Novembre 1911, il heurte le Philadelphia de l'American Line, qu'il était en train de charger ; la collision endommage légèrement sa proue.
Le Titanic entre à son tour en service le 10 avril 1912, et l'architecte Thomas Andrews qui est à bord, note avec joie dans une lettre à sa femme que le ballet des deux transbordeurs est parfaitement réglé. Les immigrants, au nombre de 102, prennent le New York Express, à 9 h 40 du matin depuis la gare Saint-Lazare. Il s'agit d'un train transatlantique spécialement réservé aux passagers des paquebots, il emmène ces derniers jusque devant les quais de la gare maritime de Cherbourg. Son arrivée a lieu à 15 h 40 et les sacs de courrier, de fret ainsi que les bagages qu'ils transportent, sont aussitôt transférés à bord du Traffic. Les immigrants sont à leur tour invités à prendre place à son bord à 17 h, puis le transbordeur quitte aussitôt le quai. Ce soir là, il stationne dans la grande rade de Cherbourg entre 18 h et 18 h 30, jusqu'à ce que le Titanic arrive. Une fois que le Titanic a jeté son ancre dans la rade, le Traffic est le premier à se ranger le long du flanc droit du paquebot, afin que les bagages des passagers de première et seconde classe soient déjà à bord lorsqu'ils débarqueront du Nomadic. Les passagers embarquant depuis la France, parmi lesquels de célèbres milliardaires tels que John Jacob Astor et Benjamin Guggenheim ainsi que Margaret Brown, arrivent à bord du Nomadic. L'opération dure environ 45 minutes, et à 20 h le Nomadic quitte tout juste le Titanic.
Quelques jours après le naufrage du Titanic, l'Olympic fait escale à Cherbourg où il est accueilli de manière solennelle. Les drapeaux sont en berne, et les officiers du Nomadic et du Traffic portent des cravates noires en signe de deuil. L'équipage de l'Olympic se met ensuite en grève et refuse de reprendre la mer tant que des canots de sauvetage ne sont pas rajoutés au paquebot. L’immobilisation forcée de ce dernier, paralyse quelque temps les deux transbordeurs dans le port de Cherbourg. La demande de l'équipage est finalement satisfaite et le service reprend.
La déclaration de la Première Guerre mondiale vient mettre un terme aux traversées transatlantiques. Le Traffic, ainsi que son frère le Nomadic, sont réquisitionnés le 25 Avril 1917 par l'armée Française et emmenés à Brest jusqu'en 1919, pour servir au transport des troupes Américaines qui débarquent en France. À cette date, Lord Kylsant, le nouveau propriétaire de la compagnie, décide de se séparer des deux transbordeurs.
Le Traffic et le Nomadic sont alors cédés à la Société cherbourgeoise de transbordement, et leurs noms restent inchangés. Ils poursuivent leur tâche, mais ne servent plus exclusivement la White Star Line. Leur travail s'élargit désormais à toutes les compagnies qui font escale à Cherbourg. Le 29 Novembre 1931, le Nomadic heurte le Minnewaska, navire qu'avait précédemment heurté le Traffic deux ans plus tôt.
Le 30 Juillet 1933, Cherbourg inaugure sa nouvelle gare maritime qui permet désormais aux paquebots de venir jusqu'au quai. Les transbordeurs ne servent plus à rien et l'année d'après, ils changent à nouveau de mains. Il sont vendus à la Société cherbourgeoise de remorquage et de sauvetage qui renomme le Traffic en Ingénieur Reibell, nom de l'ingénieur qui réalisa pendant vingt ans les travaux de la digue de Cherbourg. Le Nomadic lui devient dans le même temps l'Ingénieur Minard, et sa cheminée est repeinte aux couleurs de la société : noire avec une manchette rouge. Malgré le nom de leur nouvelle compagnie, ils continuent à se charger principalement de missions de transbordement. Cependant, il leur arrive à l'occasion d'être utilisés pour remorquer ou porter secours à un navire dans les environs.
l'Ingénieur Minard sert alors à évacuer des troupes de France jusqu'au Royaume-Uni en 1939. À partir de 1940, il sert la Royal Navy comme navire de patrouille.
Après la guerre, il reprend ses fonctions dans le port de Cherbourg, servant les navires de la Cunard Line, les prestigieux Queen Mary et Queen Elizabeth. Les deux paquebots, à cause de la forte progression du trafic aérien, sont retirés du service en 1967 et 1968, signant de fait la fin de carrière de l'Ingénieur Minard après 57 ans de service.
Le transbordeur est ainsi vendu à la compagnie de démolition Somairec, au Havre, la même année. Cependant, cette démolition n'a jamais lieu. Il est alors racheté par Roland Spinnewyn qui s'en sert quelques mois pour son plaisir personnel puis l'amarre sur l'Oise à Conflans-Sainte-Honorine, juste en aval du viaduc ferroviaire de la ligne Argenteuil-Mantes durant environ 4 années, mais sans aucun gardiennage. Laissé ainsi à l'abandon de 1969 à 1974, il sera la proie des vandalistes qui le dépouilleront de tous ses objets d'époque et par conséquent de valeurs.
En 1974, le navire est acheté par un particulier, Yvon Vincent, qui le transforme en restaurant sur la Seine et lui rend son nom d'origine. Le restaurant ouvre en 1977, et connaît une longue carrière sous trois noms différents (le Shogun, Le Colonial et Le Transbordeur du Titanic). Il est également utilisé comme local de bureaux et comme salle de réceptions.
25 ans plus tard, le restaurant est fermé : de nouveaux règlements exigeaient que les bateaux de la Seine soient inspectés périodiquement, et cela est impossible pour le Nomadic. En effet, ses superstructures l'empêchent de passer sous les ponts de Paris. Le Nomadic reste alors dans un état d'abandon sur les quais de Seine.
Alerté par l'Association Française du Titanic, le ministère de la Culture en France le place en instance de classement aux monuments historiques pendant un an, le temps de trouver un repreneur. L'association médiatise l'affaire dans la presse, sur le web, sur les radios et télévisions françaises : Le tout premier livre est publié Le S/S Nomadic, petit-frère du Titanic (de Fabrice Vanhoutte et Philippe Melia) et des projets sont alors énoncés dont un retour à Cherbourg et son intégration à la Cité de la Mer qui n'aura finalement pas lieu.
Un appel aux dons est également lancé par l'association sans but lucratif Belfast Industrial Heritage avec la collaboration de passionnés Britanniques, Irlandais et Belges, pour que le Nomadic retourne dans les chantiers Harland & Wolff pour être restauré et transformé en musée.
En 1999 est décidé de faire examiner la coque du Nomadic en cale sèche avant une éventuelle réouverture au public. Le 17 Septembre 2002 le port autonome de Paris débute les travaux de découpage des superstructures du Nomadic afin de lui permettre de passer sous les ponts. Le 1er avril 2003 le Nomadic quitte Paris pour Le Havre et passe en cale sèche entre janvier et février 2004.
Le 26 janvier 2006, le Nomadic est acquis aux enchères par le Department of Social Development of Northern Ireland (Northern Ireland Office). Le navire a été acheté 171 320 £ (soit 250 001 €).
La municipalité de Belfast a estimé à 7 millions de £ (plus de 10 millions de €) le coût de la restauration du Nomadic. Belfast Industrial Heritage a finalisé la campagne de financement et sa collaboration avec White Star Memories et d'autres passionnés par la constitution de la Nomadic Preservation Society (Société de préservation du Nomadic) dans le but de contribuer financièrement à la restauration du navire.
Il est prévu que le Nomadic figure sur le British Historic Ship Register (Registre des navires historiques britanniques). Ceci permettra également l'octroi de subsides permettant sa restauration complète.
Le Nomadic a été chargé sur une barge immergeable le 9 juillet 2006 et a quitté Le Havre le 12 juillet 2006 à 7 heures. Il arriva à Belfast le samedi 15 juillet 2006 vers midi. Dès son arrivée, le navire fut débarrassé de la multitude d'algues et de coquillages qui souillaient sa coque. Ces travaux eurent lieu sous une chaleur extrême et un ouvrier chargé du nettoyage succomba à une crise cardiaque. Une célébration discrète, rendant également hommage à la victime, eu lieu le 18 juillet 2006 en présence du ministre Hanson et d'une foule d'invités. Pour ce faire, le Nomadic — toujours placé sur sa barge — fut montré au public au cœur de Belfast.
Le navire resta amarré au Queen's Quay durant deux jours. On estime que plus de 8 000 visiteurs firent le déplacement pour voir le dernier vestige de la White Star Line. Le Nomadic fut ensuite transféré dans les installations de Harland and Wolff Technical Services afin d'être déchargé et placé en cale sèche pour inspection. Malgré l'inactivité apparente autour du Nomadic durant les vacances d'été, la Nomadic Preservation Society travailla d'arrache-pied pour organiser une soirée de gala le 25 novembre 2006 à l'occasion du passage de la comédie musicale Titanic à Belfast, pour organiser la première Convention internationale du Nomadic en avril 2007 et pour être représenté au sein du Trust chargé du projet de restauration du navire.
Fin 2009, de mauvaises nouvelles parviennent cependant du chantier qui ne semble pas avancer. Le navire n'est en effet pas traité avec soin, et une vidéo choque particulièrement, montrant des fuites d'eau importantes dans le navire, dont le gardien a été remercié en octobre. La Nomadic Preservation Society annonce néanmoins une importante célébration du centenaire de ce bateau à Belfast le premier week-end de mai 2011. Il sera aussi une attraction au parc Titanic Quarter à Belfast pour le centenaire du Titanic.
Merci à http://rms-titanic.perso.sfr.fr/nomadic/nomadic_1911.html
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Le SS Nomadic, parfois surnommé le « petit frère du Titanic », est un navire à vapeur de la White Star Line mis en service en 1911. C'est un transbordeur mis en service pour embarquer les passagers des nouveaux paquebots de classe Olympic dans le port de Cherbourg inadapté à leur grande taille. Il fonctionne à cette époque en duo avec le Traffic : le Nomadic se charge de transporter les passagers de première et deuxième classe tandis que le second transporte les passagers de troisième et les bagages. En 1927, la White Star Line le revend à la Société cherbourgeoise de transbordement qui l'utilise dans le même but et avec le même nom. En 1934, il est à nouveau vendu, cette fois à la Société cherbourgeoise de remorquage et de sauvetage qui le renomme Ingénieur Minard.
Lors de la Deuxième Guerre mondiale, le navire parvient à fuir en Grande-Bretagne où il est utilisé par la Royal Navy. Il est ensuite rendu au port de Cherbourg qui l'utilise notamment comme transbordeur pour le Queen Mary et le Queen Elizabeth. Retiré du service en 1968, il est revendu à un particulier six ans plus tard. Celui-ci le transforme en restaurant flottant sur la Seine. Vingt-cinq ans plus tard, destiné à la casse, il est sauvé par l'action d'associations qui conduisent à son renvoi à Belfast pour y être restauré dans son état d'origine. Le Nomadic est le dernier bâtiment restant de la White Star Line qui soit toujours à flot.
Histoire
Conception et construction
En 1907, Joseph Bruce Ismay et William James Pirrie, respectivement directeurs de la White Star Line et des chantiers Harland and Wolff, décident de la construction de trois navires géants qui formeront la classe Olympic : l’Olympic, le Titanic et le Gigantic (renommé Britannic durant sa construction). Les navires étant trop volumineux pour le port de Cherbourg, escale des transatlantiques de la compagnie, un transbordeur est nécessaire pour transférer les passagers du quai au navire. La White Star possède déjà le Gallic, construit en 1894 et acheté par la compagnie en 1907. Cependant, celui-ci est vieux et inadapté à des navires tels que ceux de la classe Olympic.
Le 25 juin 1910, Ismay et Pirrie rencontrent Thomas Andrews et Alexander Carlisle, les architectes des nouveaux navires. Les concepteurs en profitent pour proposer à la White Star la construction de deux nouveaux transbordeurs, le Nomadic et le Traffic. Le premier doit transporter les passagers de première et deuxième classe, le second se charge des passagers de troisième classe et des bagages. La commande du Nomadic est faite sur le moment, celle du Traffic suit un mois plus tard.
Le Nomadic et son jumeau sont construits dans les chantiers Harland and Wolff de Belfast et se doivent d'être prêts pour la mise en service de l’Olympic en juin 1911. Le Nomadic est lancé le 25 avril 1911. Il accompagne ensuite le paquebot lors de ses essais en mer, et effectue sa tâche dans le port de Cherbourg dès la première traversée transatlantique du géant. En effet, le port français ne peut accueillir sur son quai les grands transatlantiques car son bassin n'est pas assez profond à cette époque.
Pour la White Star Line (1911 - 1927)
Avec son jumeau le Traffic, le Nomadic est donc utilisé comme un transbordeur à Cherbourg. Il débute son service à l'occasion du voyage inaugural de l’Olympic, le 14 juin 1911, lors de l'escale du géant en France. Le luxueux intérieur du Nomadic est conçu pour transporter les passagers de première et deuxième classe, tandis que le Trafic est utilisé pour les passagers de troisième classe et les bagages. Le premier service du transbordeur laisse cependant à désirer, le chargement et déchargement des passagers n'ayant alors pas trouvé de cadence appréciable. Le Nomadic se montre également malchanceux : le 13 novembre 1911, il heurte le Philadelphia de l'American Line, qu'il était en train de charger; la collision endommage légèrement sa proue.
Le 10 avril 1912, le Titanic quitte Southampton pour son unique traversée. Il atteint Cherbourg vers 18 heures 30. Les passagers embarquant depuis la France, parmi lesquels de célèbres milliardaires tels que John Jacob Astor et Benjamin Guggenheim ainsi que Margaret Brown, ont été priés d'embarquer dans les transbordeurs une heure auparavant. Le transbordement se fait en à peine trois quarts d'heure : le Traffic passe en premier, puis vient le Nomadic. Il ramène au retour les quelques passagers qui ne font que la traversée de la Manche.
Malgré le naufrage du Titanic, la White Star maintient son service transatlantique, et le Nomadic poursuit sa carrière. Pendant la Première Guerre mondiale, il est réquisitionné par la marine française et sert dans le port de Brest avec le Traffic, notamment au transbordement des troupes venues d'Amérique. Après la guerre, le Nomadic reprend son service cherbourgeois pour la White Star Line, transbordant des passagers à bord des paquebots affectés à la ligne Southampton - New York, l’Olympic, l’Homeric et le Majestic. En 1927, la White Star est vendue par l'International Mercantile Marine Company, sa compagnie mère, à Lord Kylsant, propriétaire britannique. Le Nomadic et le Traffic sont vendus à la Société cherbourgeoise de transbordement, la compagnie ayant besoin de faire des économies. Le nom des navires reste cependant inchangé, de même que leur fonction. Le 29 novembre 1931, le Nomadic heurte le Minnewaska, navire qu'avait précédemment heurté le Traffic deux ans plus tôt.
port de Cherbourg, servant les navires de la Cunard, les prestigieux Queen Mary et Queen Elizabeth. Les deux paquebots, à cause de la forte progression du trafic aérien, sont retirés du service en 1967 et 1968, signant de fait la fin de carrière de l’Ingénieur Minard après 57 ans de service.
Le transbordeur est ainsi vendu à la compagnie de démolition Somairec, au Havre, la même année. Cependant, cette démolition n'a jamais lieu. Il est alors racheté par un particulier qui s'en sert quelques mois pour son plaisir personnel puis l'amarre à des bolards du « port militaire » sur l'Oise à Conflans-Sainte-Honorine, juste en aval du viaduc ferroviaire de la ligne Argenteuil-Mantes durant environ 4 années, mais sans aucun gardiennage. Laissé ainsi à l'abandon de 1969 à 1974, « certains » lui rendent visite… en emportant de petits souvenirs.
Du restaurant à l'inactivité forcée
En 1974, le navire est acheté par un particulier, Yvon Vincent, qui le transforme en restaurant sur la Seine et lui rend son nom d'origine. Le restaurant ouvre en 1977, et connaît une longue carrière sous trois noms différents (le Shogun, Le Colonial et Le Transbordeur du Titanic). Il est également utilisé comme local de bureaux et comme salle de réceptions.
25 ans plus tard, le restaurant est fermé : de nouveaux règlements exigeaient que les bateaux de la Seine soient inspectés périodiquement, et cela est impossible pour le Nomadic. En effet, ses superstructures l'empêchent de passer sous les ponts de Paris. Le Nomadic reste alors dans un état d'abandon sur les quais de Seine.
Alerté par l'Association française du Titanic, le ministère de la Culture en France le place en instance de classement aux monuments historiques pendant un an, le temps de trouver un repreneur. L'association médiatise l'affaire dans la presse, sur le web, sur les radios et télévisions françaises : Le tout premier livre est publié Le S/S Nomadic, petit-frère du Titanic (de Fabrice Vanhoutte et Philippe Melia) et des projets sont alors énoncés dont un retour à Cherbourg et son intégration à la Cité de la Mer qui n'aura finalement pas lieu.
Un appel aux dons est également lancé par l'association sans but lucratif Belfast Industrial Heritage avec la collaboration de passionnés britanniques, irlandais et belges, pour que le Nomadic retourne dans les chantiers Harland and Wolff pour être restauré et transformé en musée.
En 1999 est décidé de faire examiner la coque du Nomadic en cale sèche avant une éventuelle réouverture au public. Le 17 septembre 2002 le port autonome de Paris débute les travaux de découpage des superstructures du Nomadic afin de lui permettre de passer sous les ponts. Le 1er avril 2003 le Nomadic quitte Paris pour Le Havre et passe en cale sèche entre janvier et février 2004.
Le nouveau départ
Le 26 janvier 2006, le Nomadic est acquis aux enchères par le Department of Social Development of Northern Ireland (Northern Ireland Office). Le navire a été acheté 171 320 £ (soit 250 001 €).
La municipalité de Belfast a estimé à 7 millions de £ (plus de 10 millions de €) le coût de la restauration du Nomadic.
Belfast Industrial Heritage a finalisé la campagne de financement et sa collaboration avec White Star Memories et d'autres passionnés par la constitution de la Nomadic Preservation Society (Société de préservation du Nomadic) dans le but de contribuer financièrement à la restauration du navire.
Il est prévu que le Nomadic figure sur le British Historic Ship Register (Registre des navires historiques britanniques). Ceci permettra également l'octroi de subsides permettant sa restauration complète.
Le Nomadic a été chargé sur une barge immergeable le 9 juillet 2006 et a quitté Le Havre le 12 juillet 2006 à 7 heures. Il arriva à Belfast le samedi 15 juillet 2006 vers midi.
Dès son arrivée, le navire fut débarrassé de la multitude d'algues et de coquillages qui souillaient sa coque. Ces travaux eurent lieu sous une chaleur extrême et un ouvrier chargé du nettoyage succomba à une crise cardiaque. Une célébration discrète, rendant également hommage à la victime, eu lieu le 18 juillet 2006 en présence du ministre Hanson et d'une foule d'invités. Pour ce faire, le Nomadic — toujours placé sur sa barge — fut montré au public au cœur de Belfast.
Le navire resta amarré au Queen's Quay durant deux jours. On estime que plus de 8 000 visiteurs firent le déplacement pour voir le dernier vestige de la White Star Line. Le Nomadic fut ensuite transféré dans les installations de Harland and Wolff Technical Services afin d'être déchargé et placé en cale sèche pour inspection.
Malgré l'inactivité apparente autour du Nomadic durant les vacances d'été, la Nomadic Preservation Society travailla d'arrache-pied pour organiser une soirée de gala le 25 novembre 2006 à l'occasion du passage de la comédie musicale Titanic à Belfast, pour organiser la première Convention internationale du Nomadic en avril 2007 et pour être représenté au sein du Trust chargé du projet de restauration du navire.
Fin 2009, de mauvaises nouvelles parviennent cependant du chantier qui ne semble pas avancer. Le navire n'est en effet pas traité avec soin, et une vidéo choque particulièrement, montrant des fuites d'eau importantes dans le navire, dont le gardien a été remercié en octobre. La Nomadic Preservation Society annonce néanmoins une importante célébration du centenaire de ce bateau à Belfast le premier week-end de mai 2011.
Il sera aussi une attraction au parc Titanic Quarter à Belfast pour le centenaire du Titanic.
Merci à http://aftitanic.free.fr/wsl/nomadic_1911.html
Lors de la Deuxième Guerre mondiale, le navire parvient à fuir en Grande-Bretagne où il est utilisé par la Royal Navy. Il est ensuite rendu au port de Cherbourg qui l'utilise notamment comme transbordeur pour le Queen Mary et le Queen Elizabeth. Retiré du service en 1968, il est revendu à un particulier six ans plus tard. Celui-ci le transforme en restaurant flottant sur la Seine. Vingt-cinq ans plus tard, destiné à la casse, il est sauvé par l'action d'associations qui conduisent à son renvoi à Belfast pour y être restauré dans son état d'origine. Le Nomadic est le dernier bâtiment restant de la White Star Line qui soit toujours à flot.
Histoire
Conception et construction
En 1907, Joseph Bruce Ismay et William James Pirrie, respectivement directeurs de la White Star Line et des chantiers Harland and Wolff, décident de la construction de trois navires géants qui formeront la classe Olympic : l’Olympic, le Titanic et le Gigantic (renommé Britannic durant sa construction). Les navires étant trop volumineux pour le port de Cherbourg, escale des transatlantiques de la compagnie, un transbordeur est nécessaire pour transférer les passagers du quai au navire. La White Star possède déjà le Gallic, construit en 1894 et acheté par la compagnie en 1907. Cependant, celui-ci est vieux et inadapté à des navires tels que ceux de la classe Olympic.
Le 25 juin 1910, Ismay et Pirrie rencontrent Thomas Andrews et Alexander Carlisle, les architectes des nouveaux navires. Les concepteurs en profitent pour proposer à la White Star la construction de deux nouveaux transbordeurs, le Nomadic et le Traffic. Le premier doit transporter les passagers de première et deuxième classe, le second se charge des passagers de troisième classe et des bagages. La commande du Nomadic est faite sur le moment, celle du Traffic suit un mois plus tard.
Le Nomadic et son jumeau sont construits dans les chantiers Harland and Wolff de Belfast et se doivent d'être prêts pour la mise en service de l’Olympic en juin 1911. Le Nomadic est lancé le 25 avril 1911. Il accompagne ensuite le paquebot lors de ses essais en mer, et effectue sa tâche dans le port de Cherbourg dès la première traversée transatlantique du géant. En effet, le port français ne peut accueillir sur son quai les grands transatlantiques car son bassin n'est pas assez profond à cette époque.
Pour la White Star Line (1911 - 1927)
Avec son jumeau le Traffic, le Nomadic est donc utilisé comme un transbordeur à Cherbourg. Il débute son service à l'occasion du voyage inaugural de l’Olympic, le 14 juin 1911, lors de l'escale du géant en France. Le luxueux intérieur du Nomadic est conçu pour transporter les passagers de première et deuxième classe, tandis que le Trafic est utilisé pour les passagers de troisième classe et les bagages. Le premier service du transbordeur laisse cependant à désirer, le chargement et déchargement des passagers n'ayant alors pas trouvé de cadence appréciable. Le Nomadic se montre également malchanceux : le 13 novembre 1911, il heurte le Philadelphia de l'American Line, qu'il était en train de charger; la collision endommage légèrement sa proue.
Le 10 avril 1912, le Titanic quitte Southampton pour son unique traversée. Il atteint Cherbourg vers 18 heures 30. Les passagers embarquant depuis la France, parmi lesquels de célèbres milliardaires tels que John Jacob Astor et Benjamin Guggenheim ainsi que Margaret Brown, ont été priés d'embarquer dans les transbordeurs une heure auparavant. Le transbordement se fait en à peine trois quarts d'heure : le Traffic passe en premier, puis vient le Nomadic. Il ramène au retour les quelques passagers qui ne font que la traversée de la Manche.
Malgré le naufrage du Titanic, la White Star maintient son service transatlantique, et le Nomadic poursuit sa carrière. Pendant la Première Guerre mondiale, il est réquisitionné par la marine française et sert dans le port de Brest avec le Traffic, notamment au transbordement des troupes venues d'Amérique. Après la guerre, le Nomadic reprend son service cherbourgeois pour la White Star Line, transbordant des passagers à bord des paquebots affectés à la ligne Southampton - New York, l’Olympic, l’Homeric et le Majestic. En 1927, la White Star est vendue par l'International Mercantile Marine Company, sa compagnie mère, à Lord Kylsant, propriétaire britannique. Le Nomadic et le Traffic sont vendus à la Société cherbourgeoise de transbordement, la compagnie ayant besoin de faire des économies. Le nom des navires reste cependant inchangé, de même que leur fonction. Le 29 novembre 1931, le Nomadic heurte le Minnewaska, navire qu'avait précédemment heurté le Traffic deux ans plus tôt.
port de Cherbourg, servant les navires de la Cunard, les prestigieux Queen Mary et Queen Elizabeth. Les deux paquebots, à cause de la forte progression du trafic aérien, sont retirés du service en 1967 et 1968, signant de fait la fin de carrière de l’Ingénieur Minard après 57 ans de service.
Le transbordeur est ainsi vendu à la compagnie de démolition Somairec, au Havre, la même année. Cependant, cette démolition n'a jamais lieu. Il est alors racheté par un particulier qui s'en sert quelques mois pour son plaisir personnel puis l'amarre à des bolards du « port militaire » sur l'Oise à Conflans-Sainte-Honorine, juste en aval du viaduc ferroviaire de la ligne Argenteuil-Mantes durant environ 4 années, mais sans aucun gardiennage. Laissé ainsi à l'abandon de 1969 à 1974, « certains » lui rendent visite… en emportant de petits souvenirs.
Du restaurant à l'inactivité forcée
En 1974, le navire est acheté par un particulier, Yvon Vincent, qui le transforme en restaurant sur la Seine et lui rend son nom d'origine. Le restaurant ouvre en 1977, et connaît une longue carrière sous trois noms différents (le Shogun, Le Colonial et Le Transbordeur du Titanic). Il est également utilisé comme local de bureaux et comme salle de réceptions.
25 ans plus tard, le restaurant est fermé : de nouveaux règlements exigeaient que les bateaux de la Seine soient inspectés périodiquement, et cela est impossible pour le Nomadic. En effet, ses superstructures l'empêchent de passer sous les ponts de Paris. Le Nomadic reste alors dans un état d'abandon sur les quais de Seine.
Alerté par l'Association française du Titanic, le ministère de la Culture en France le place en instance de classement aux monuments historiques pendant un an, le temps de trouver un repreneur. L'association médiatise l'affaire dans la presse, sur le web, sur les radios et télévisions françaises : Le tout premier livre est publié Le S/S Nomadic, petit-frère du Titanic (de Fabrice Vanhoutte et Philippe Melia) et des projets sont alors énoncés dont un retour à Cherbourg et son intégration à la Cité de la Mer qui n'aura finalement pas lieu.
Un appel aux dons est également lancé par l'association sans but lucratif Belfast Industrial Heritage avec la collaboration de passionnés britanniques, irlandais et belges, pour que le Nomadic retourne dans les chantiers Harland and Wolff pour être restauré et transformé en musée.
En 1999 est décidé de faire examiner la coque du Nomadic en cale sèche avant une éventuelle réouverture au public. Le 17 septembre 2002 le port autonome de Paris débute les travaux de découpage des superstructures du Nomadic afin de lui permettre de passer sous les ponts. Le 1er avril 2003 le Nomadic quitte Paris pour Le Havre et passe en cale sèche entre janvier et février 2004.
Le nouveau départ
Le 26 janvier 2006, le Nomadic est acquis aux enchères par le Department of Social Development of Northern Ireland (Northern Ireland Office). Le navire a été acheté 171 320 £ (soit 250 001 €).
La municipalité de Belfast a estimé à 7 millions de £ (plus de 10 millions de €) le coût de la restauration du Nomadic.
Belfast Industrial Heritage a finalisé la campagne de financement et sa collaboration avec White Star Memories et d'autres passionnés par la constitution de la Nomadic Preservation Society (Société de préservation du Nomadic) dans le but de contribuer financièrement à la restauration du navire.
Il est prévu que le Nomadic figure sur le British Historic Ship Register (Registre des navires historiques britanniques). Ceci permettra également l'octroi de subsides permettant sa restauration complète.
Le Nomadic a été chargé sur une barge immergeable le 9 juillet 2006 et a quitté Le Havre le 12 juillet 2006 à 7 heures. Il arriva à Belfast le samedi 15 juillet 2006 vers midi.
Dès son arrivée, le navire fut débarrassé de la multitude d'algues et de coquillages qui souillaient sa coque. Ces travaux eurent lieu sous une chaleur extrême et un ouvrier chargé du nettoyage succomba à une crise cardiaque. Une célébration discrète, rendant également hommage à la victime, eu lieu le 18 juillet 2006 en présence du ministre Hanson et d'une foule d'invités. Pour ce faire, le Nomadic — toujours placé sur sa barge — fut montré au public au cœur de Belfast.
Le navire resta amarré au Queen's Quay durant deux jours. On estime que plus de 8 000 visiteurs firent le déplacement pour voir le dernier vestige de la White Star Line. Le Nomadic fut ensuite transféré dans les installations de Harland and Wolff Technical Services afin d'être déchargé et placé en cale sèche pour inspection.
Malgré l'inactivité apparente autour du Nomadic durant les vacances d'été, la Nomadic Preservation Society travailla d'arrache-pied pour organiser une soirée de gala le 25 novembre 2006 à l'occasion du passage de la comédie musicale Titanic à Belfast, pour organiser la première Convention internationale du Nomadic en avril 2007 et pour être représenté au sein du Trust chargé du projet de restauration du navire.
Fin 2009, de mauvaises nouvelles parviennent cependant du chantier qui ne semble pas avancer. Le navire n'est en effet pas traité avec soin, et une vidéo choque particulièrement, montrant des fuites d'eau importantes dans le navire, dont le gardien a été remercié en octobre. La Nomadic Preservation Society annonce néanmoins une importante célébration du centenaire de ce bateau à Belfast le premier week-end de mai 2011.
Il sera aussi une attraction au parc Titanic Quarter à Belfast pour le centenaire du Titanic.
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Re: Il y a 100 ans, le naufrage du paquebot Titanic
Cherbourg, le Nomadic, transbordeur des bateaux allemands, Bouvet, cuirassé : [photographie de presse] / [Agence Rol]
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