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La guerre de Troie

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La guerre de Troie Empty La guerre de Troie

Message par Cricri-FB Mer 6 Juin 2018 - 16:05

Guerre de Troie


La guerre de Troie est un événement légendaire, élément essentiel de la culture grecque antique. Il a donné lieu à de nombreuses œuvres artistiques, littéraires notamment. Une partie en est racontée dans l'Iliade d'Homère ; le poème porte ce nom car le nom grec de la ville de Troie est Ilion : il s'agit de la première épopée écrite en grec et elle a une valeur fondatrice.

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Combat aux vaisseaux devant Troie, sarcophage attique du Musée archéologique de Thessalonique, deuxième quart du IIIe siècle


La guerre

La guerre de Troie est entreprise suite à l'enlèvement d'Hélène, épouse du roi de Sparte, Ménélas, par le troyen Pâris. En effet, Hélène lui avait été promise par Aphrodite, en remerciement pour le jugement du mont Ida, lui attribuant la pomme d'or. Les rois grecs, descendants de Pélops, se réunissent alors. Liés entre eux par le serment de Tyndare, ils décident de mener la guerre contre Troie avec un contingent très important.

Après avoir réuni d'autres héros comme Achille, ils constituent une flotte qui accoste, dans la deuxième année après l'enlèvement d'Hélène, en Mysie, non loin d'Élée. Ils affrontent d'abord Télèphe, roi de Mysie et fils d'Héraclès qui, alarmé par le débarquement d'une armée si imposante, a dépêché contre elle ses propres troupes. Après des combats acharnés, Télèphe apprend l'identité des chefs de l'armée ennemie, et le combat cesse. La flotte grecque repart chez elle après cette première expédition, et se repose pendant huit ans. Dix ans après l'enlèvement d'Hélène, les Grecs lancent une seconde expédition qui accoste, grâce aux conseils de Télèphe, sur le rivage face à Troie. Après des premières batailles avec les Troyens, les Achéens commencent le siège de Troie. Pour affaiblir la ville, et se ravitailler, ils lancent des incursions contre les villes alentour. Une ambassade menée par Ménélas et Ulysse réclame à Priam, roi de Troie, la restitution d'Hélène, sans succès.

Au cours de la dixième année du siège, et à l'occasion de l'une des razzias, Chryséis, fille d'un prêtre d'Apollon, est capturée et attribuée comme part d'honneur à Agamemnon, commandant en chef des Grecs. Courroucé, Apollon frappe le camp grec d'une peste, et Agamemnon est obligé de rendre sa captive. En compensation, il prend d'autorité celle qui a échu comme part d'honneur à Achille : Briséis. Furieux, celui-ci se retire dans sa tente et demande à sa mère, Thétis, d'obtenir de Zeus qu'il favorise les Troyens.

Malgré les exploits de héros comme Diomède ou Ajax le Grand, les Grecs perdent pied. Patrocle, compagnon d'Achille, obtient de ce dernier la permission de porter ses armes, afin de galvaniser les troupes. Ainsi vêtu, il lance un vaste assaut contre la ville, mais est défait par Hector, fils aîné de Priam. Fou de douleur, Achille reprend les armes et tue Hector. Il vainc également les nouveaux alliés venus à l'aide de Priam : Penthésilée, reine des Amazones, et Memnon, prince éthiopien.

Ulysse a alors l'idée du cheval de Troie : des guerriers grecs se dissimulent dans un grand cheval de bois, déguisé en offrande à Poséidon. La flotte grecque feint de se retirer, abandonnant le cheval sur la plage. En signe de victoire, les Troyens font entrer le piège dans leurs murs. Croyant la guerre terminée, ils festoient et se réjouissent. La nuit venue, les guerriers grecs sortent du cheval et ouvrent les portes. Troie est pillée, les membres de la famille royale tués ou emmenés en esclavage, et Ménélas peut enfin ramener Hélène à Sparte, vingt ans après son enlèvement. Lors du combat, Achille est blessé au talon, par une flèche lancée par Pâris, et meurt.


Historicité de la guerre de Troie

La découverte en 1870 par l’archéologue et homme d'affaires Heinrich Schliemann des ruines de Troie sur la butte d’Hissarlik en Turquie a relancé un vieux débat sur l’historicité des événements relatés par Homère. On ignore toujours à l'heure actuelle si la guerre de Troie a bien eu lieu. Carl Blegen concluait en 1963, à la suite de ses travaux réalisés à partir des fouilles de Schliemann et la découverte du trésor de Priam, à la possibilité du conflit entre Grecs et Troyens. Cependant, il fut attesté que le trésor en question datait du deuxième millénaire avant Jésus Christ, et qu'il ne pouvait donc pas être associé à l'épisode du siège de Troie. Pour Claude Mossé (Professeur à l’université de Paris VIII-Saint Denis), collaboratrice de la revue « Histoire », on ne pourra jamais prouver avec certitude l'existence ou non du conflit. Quant aux historiens antiques, Thucydide pensait lui que l’importance qu’Homère avait accordé au conflit était exagérée : la guerre aurait bel et bien eu lieu, mais l'importance que les Grecs lui donnèrent fut influencée par leur fort sentiment de nationalisme.

Les fouilles qui ont été réalisées sur le site de la ville antique que fut Troie ont permis de mettre en évidence la présence de couches stratigraphiques : on a retrouvé plusieurs épaisseurs, qui correspondent chacune, à cette même ville, mais à des époques différentes. On a ainsi pu cataloguer neuf Troie distinctes.

Les arguments avancés pour les "sceptiques" de la guerre de Troie sont les suivants :

1) La Troie VI (1800-1300 av. J.-C.), qui correspondait à la ville puissante (munie de remparts, et dont l’habitat urbain occupait vingt kilomètres carrés), qui aurait pu tenir pendant dix ans un siège, mais aussi et surtout la cité qui était datée à la même époque que la date retenue pour l’apogée des Mycéniens (XVIIe siècle) a malheureusement été détruite par un tremblement de terre (attesté par l'archéologie). Cette catastrophe naturelle pourrait d'ailleurs être à l'origine de la légende du cheval de bois qui aurait été une offrande à Poséidon, le dieu des tremblements de terre.

La Troie VIIa (1300-1250 av. J.-C.), qui lui succéda n’était plus que l’ombre d’elle-même. La puissante ville, en était réduite à un misérable "camp", issu d’une timide tentative de réoccupation de celle-ci. Dès lors quel intérêt les y auraient-ils trouvé ? De plus, les fouilles ne permirent pas de prouver une quelconque présence grecque à ce moment : on ne retrouva pas d’armes et aucun signe de conflit. La ville fut détruite par un incendie vers 1250 av. J.-C. La Troie VIIa est la cité qui concorde le mieux chronologiquement à l’épisode de Troie. De plus, à cette même époque, le même empire mycénien est en pleine décadence. C’est vers 1600 qu’il faut situer son apogée (Troie VI). A l’époque du conflit, tout cet espace géographique occupé par les mycéniens, ainsi que l’empire hittite, bien plus, grand, sont soumis à des invasions. Dès lors, comment les Mycéniens auraient-ils pu s'en prendre à Troie, alors qu'ils éprouvaient de graves difficultés à maintenir l'unité de leur propre empire.

2) L'oeuvre (Iliade et Odyssée) fut entièrement attribuée à Homère. Or, elle est colossale et de style assez différent entre l'Iliade et l'Odyssée. On peut donc en contester l'authenticité. De plus, il est probable que, vu la transmission orale des aèdes (voir ci-dessous), elle fut déformée pour être adaptée et embellie.

3) De plus quel aurait été le mobile des Grecs pour justifier cette guerre : l’enlèvement d’une femme, aussi belle soit-elle n’aurait pas suffit à justifier dix ans de siège. La seule raison qui aurait pu pousser les Grecs à prendre la mer, c’est la situation stratégique qu’occupait la cité (port d’accès aux Dardanelles, depuis l’ouest et le sud).

4) Enfin, on ne trouve aucune trace d'un conflit qui aurait existé entre Grecs et Troyens dans les archives hittites (pourtant bavardes) alors que ces derniers étaient les voisins immédiats des Troyens. Les tablettes mycéniennes déchiffrées par deux anglais, Michael Ventris et John Chadwick, ne présentent pas non plus la moindre information sur le conflit de Troie, qui aurait pourtant du occuper une place importante.


Les arguments avancés pour les "convaincus" de la guerre de Troie sont les suivants :

1) La fin de la civilisation mycénienne ne se déroula que progressivement. L’étude de celle-ci permet de mieux comprendre et interpréter les faits qui se sont déroulés à Troie. Bien que l’on trouve des différences entre les récits d’Homère et l’étude actuelle de cette civilisation, on remarque un parallélisme parfois déconcertant entre les deux. On peut alors avancer l’hypothèse que comme il y a un nombre important de points communs entre les poèmes d’Homère et l’étude actuelle des mycéniens, (notamment, du point de vue de l’image des palais et de la présence d’ossements de chevaux (on sait, par les récits d’Homère que Hector* était dresseur de cavales), mais aussi d’objets retrouvés ; boucliers et autres découvertes : on peut alors envisager que les récits sont concordants) on peut affirmer que l’épisode de la guerre de Troie a réellement eu lieu. Mais Moses Finley nous confirma qu’il y a bien une certaine distance entre les récits homériques et la réalité historique. Même si l’on retrouve malgré tout, certains points communs entre les deux, on ne peut pas les associer avec certitude. Finley avait, pour ce faire, pris en compte les travaux d’un autre historien, Milman Parry.

2) La Troie VII semble s'être bel et bien préparée à un siège : on retrouva dans les ruines des amphores pleines et une restauration des murailles fut entreprise à cette époque. Ce niveau VIIa semble d'ailleurs porter des marques de destruction humaine. Sa datation repose sur l’étude de la céramique que l’on y a retrouvée. Or celle-ci peut être estimée à la fin du XIIIe siècle av. J.-C., voire au début du XIIe siècle av. J.-C. Mais comme dit précédemment, il semble difficile de croire qu'à cette même époque, les Mycéniens auraient pu intervenir militairement à Troie, étant donné qu'ils étaient décadents et que leur système palatial avait disparu.

Quoi qu’il en soit, si dans la tradition antique, la mythologie occupe une place importante dans les relations entre hommes et dieux, les historiens actuels doivent bien entendu supprimer toutes ces interventions divines.

Actuellement, la seule raison de croire à la guerre de Troie reste la tradition antique.

Bibliographie:

- MOSSE (Cl.), La guerre de Troie a-t-elle eu lieu ?, dans l’histoire, n°104, 1987, p.18-25.
- On a perdu la guerre de Troie, dans FINLEY (M.-I), sous la dir. de, On a perdu la guerre de Troie, Paris, 1990, p. 31-44.
- SCHNAPP-GOURBEILLON (A.), Neufs strates de ruines entre histoire et légende, dans Les cahiers de Science et Vie, n°70, 2002, p. 22-28.
- SCHOFIELD (L.), La Grèce ancienne, Paris, 1999.
- M.ROBERTS (J.), L’extrême orient et la Grèce antique, vol. 2, Paris, 1988.
- DELMONT (P.), L’Iliade et l’Odyssée d’Homère, Paris, 2004.
- Site archéologique du site de Troie, stratification, URL : http://www.cliolamuse.com/spip.php?rubrique18 , page consultée le 1er janvier 2007 [en ligne].


Récits de la guerre de Troie

L'Iliade et l'Odyssée sont les plus anciens récits qui nous soient parvenus au sujet de la guerre de Troie. Néanmoins, à l'époque archaïque, ce sujet était l'un des préférés des aèdes et des poètes. Les œuvres épiques qui y étaient consacrées étaient donc nombreuses. L'ensemble de ces œuvres est nommé le « Cycle troyen ».

Pendant la période classique et surtout alexandrine, le sujet resta à la mode. De nombreux mythographes comme Proclos (Chrestomathie) ou le pseudo-Apollodore rédigèrent des résumés ou des analyses des événements décrits dans l'Iliade. À l'époque tardive fleurirent aussi que des suites ou des contre-récits. Ces derniers avaient pour but de présenter les événements sous un angle différent de celui adopté par Homère. En fait, nombre des détails ou des traditions associés pour nous à tel ou tel héros ne sont pas présentes dans l'œuvre homérique, mais proviennent de versions alternatives.

Virgile conta également dans son Énéide le récit d'un des héros troyens, Énée, fils d'Aphrodite, qui suivit sans le savoir les traces d'Ulysse, pour aller fonder une nouvelle Troie, Rome.

Enfin, au Moyen Âge, des auteurs s'efforcèrent de mettre à la portée du public cultivé le contenu des œuvres grecques.

- L'Iliade latine, attribuée à un certain Bæbius Italicus, Ier siècle ;
Éphéméride de la guerre de Troie, attribuée à Dictys de Crète, Ier siècle ;
- La Suite d'Homère, Quintus de Smyrne, IVe siècle ;
- La Prise de Troie, Tryphiodore, IVe siècle ;
- Histoire de la destruction de Troie, Darès de Phrygie, VIe siècle ;
- L'Excidium Troie, compendium du VIe siècle ;
- Le Roman de Troie, Benoît de Sainte-Maure, v. 1165 ;
- L'Ilias, Simon Chèvre d'Or, troisième quart du XIIe siècle ;
- L'Iliade, Joseph d'Exeter, v. 1183-1190 ;
- Troilus, Albert de Stade, XIIIe siècle ;
- La guerre de Troie n'aura pas lieu, Jean Giraudoux, 1935.

La guerre de Troie 800px-Adam_Elsheimer_001
Adam Elsheimer, Troie en flammes, v. 1600, Alte Pinakothek de Munich


Principaux héros

Les Grecs

Les Rois:
- Achille, chef des Myrmidons
- Agamemnon, roi de Mycènes, chef de l'expédition
- Ajax fils d'Oïlée, roi de Locride
- Ajax fils de Télamon, roi de Salamine
- Diomède, roi d'Argos
- Ménélas, roi de Sparte
- Nestor, roi de Pylos
- Ulysse, roi d'Ithaque

Autres
- Calchas, devin
- Hélène de Sparte ou Hélène de Troie, femme de Ménelas
- Patrocle, ami d'Achille
- Néoptolème, fils d'Achille


Les Troyens

Les Rois:
- Priam, roi de Troie
- Anchise, roi des Dardanelles
- Sarpédon, roi de Lycie
- Eétion, roi de Mysie
- Penthésilée, reine des Amazones de Lesbos
- Rhésos, roi de Thrace
- Memnon, considéré parfois comme roi d'Éthiopie

Autres:
- Andromaque, femme d'Hector
- Cassandre, fille de Priam, prêtresse
- Énée, fils d'Anchise
- Hector, fils aîné de Priam
- Hécube, femme de Priam, reine de Troie
- Laocoon, prêtre de Poséidon
- Pâris, fils de Priam, séducteur d'Hélène

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Message par Cricri-FB Mer 6 Juin 2018 - 16:05

Troie


Troie (en grec ancien Troía), aussi appelée Ilios ou Ilion, est une ancienne ville d'Asie mineure, située non loin de la mer Égée, à l'entrée de l'Hellespont. Elle se situe dans l'actuelle province de Çanakkale en Turquie.

La guerre de Troie Troas
Carte de la Troade. Troie se trouve au sud-ouest du détroit des Dardanelles


Troie légendaire

Fondation

Selon la légende, Dardanos est considéré comme le fondateur de la dynastie des rois troyens. Il fuit le déluge et trouve asile auprès du roi Teucros de Phrygie. Après la mort de Teucros, il devient le seul héritier, en se mariant avec Batia, la fille du roi Teucros. D'après certaines traditions anciennes, Dardanos descend d'une vieille tribu, les Dardaniens des Balkans (localisée dans l'actuel Kosovo). Ce nom de Dardanien est en tout cas appliqué pour désigner les Troyens eux-mêmes.

Tros, petit-fils de Dardanos, est le héros éponyme de la Troade et de Troie. La ville elle-même est fondée par son fils Ilos (ou « Ilion », autre nom de la cité).

Laomédon, le fils d'Ilos, lui succède sur le trône. Poséidon et Apollon, punis par Zeus, ont bâti pour ce roi cruel les murs de Troie, mais n'ont finalement pas reçu le salaire promis et, offensés par le roi, qui les menace de leur couper les oreilles, ils se vengent. Apollon envoie une épidémie de peste, et Poséidon ordonne à un monstre marin de dévorer les habitants et de dévaster les champs en vomissant de l'eau de mer.

L'Oracle de Zeus Ammon lui conseille de sacrifier sa fille Hésione, en l'abandonnant sur le rivage afin qu'elle soit dévorée par le monstre.

La guerre de Troie Karte_Troja_MKL1888
Carte de 1888 situant Troie à l’emplacement du site archéologique d’Hissarlik


L'expédition d'Héraclès contre Troie

La guerre de Troie 447px-Herakles_Tarsus_Louvre_MNB1071

C'est ainsi qu'Héraclès, qui suivait Jason à la recherche de la toison d'or en Colchide, trouve Hésioné enchaînée à un rocher sur le rivage de Troie, entièrement nue et parée de ses seuls bijoux.

Héraclès brise ses chaînes et offre de tuer le monstre marin en échange de deux chevaux blancs immortels, que Zeus avait offert à Laomédon pour le prix de l'enlèvement de Ganymède.

Les Troyens construisent alors un haut mur à quelque distance du rivage. Lorsque le monstre atteignit le mur, il ouvrit ses énormes machoires, et Héraclès s'engagea armé dans la gorge du monstre. Après trois jours, il sortit victorieux du ventre du monstre, mais il avait perdu tous ses cheveux.

Laomédon aurait alors trompé Héraclès en substituant deux chevaux ordinaires aux chevaux immortels promis. Héraclès s'embarque très en colère après avoir menacé de mener la guerre contre Troie.

Héraclès recrute des soldats à Tirynthe et affrète des bateaux (6 à 18, suivant les sources) ; il compte parmi ses alliés Iolaos, Télamon, Pélée, Oeclès l'Argien, Deimachos le Béotien.

Héraclès débarque près de Troie, en confiant la garde des navires à Oeclès. Laomédon envoya le peuple équipé d'épées et de torches brûler les navires d'Héraclès, mais Oeclès résista jusqu'à son dernier souffle et ce permit à ceux-ci de reprendre la mer.

Héraclès ordonna l'assaut immédiat de la ville, et ce fut Télamon qui réussit à créer une brèche dans la muraille et à pénétrer dans la ville.

Héraclès tua Laomédon et tous ses fils, à l'exception du jeune Podarcès. Hésioné fut attribuée à Télamon en récompense ; elle eut la permission de racheter le prisonnier de son choix, et acheta son frère Podarcès pour le prix du voile d'or qu'elle portait au front. Ceci valut à Podarcès le nom de Priam, qui signifie « racheté ».

Après avoir brûlé la ville et dévasté les environs, Héraclès s'éloigna de la Troade avec Glaucia, fille du fleuve Scamandre, et en laissant Priam sur le trône.


La guerre de Troie

L'histoire légendaire de la guerre avec la Grèce est le sujet de l'Iliade d'Homère, des épopées du cycle troyen et l'un des sujets de l'Énéide de Virgile, dans laquelle Énée doit abandonner Troie, événement qui mène très indirectement à la fondation de Rome.

À l'origine de la guerre de Troie est l'enlèvement par Pâris, prince troyen, d'Hélène, épouse de Ménélas, roi de Sparte. Pour punir les Troyens, les rois grecs se coalisent et mettent le siège devant la cité. Au bout de dix ans de siège, les Grecs pénètrent dans la ville grâce à la ruse d'Ulysse du cheval de Troie, la pillent et réduisent ses habitants en esclavage.


Troie historique

L'emplacement de Troie

Selon l'Iliade, Troie était située sur les deux sources du Scamandre, l'une dégageant des vapeurs chaudes, et l'autre glacée. Cependant, lorsque les habitants grecs d'Ilion revendiquèrent l'héritage troyen, ils furent qualifiés de vaniteux. De plus, le géographe romain Strabon déclara que le site véritable se trouvait à 5,6 km de là, au « village des Troyens ».

C'est ainsi que le voyageur français Lechevalier affirma, à la fin du XVIIIe siècle, que Troie était le village de Bunarbashi (ce nom signifie « tête de source »), qui se trouvait au pied d'une colline rocheuse d'où jaillissaient plusieurs sources. Pendant deux générations, les chercheurs oublièrent que ces sources avaient la même température. Schliemann lui-même ne trouva pas trace de la ville à cet emplacement, et se rabattit sur la colline d'Hissarlik, une éminence située à 4,8 km de la côte entre deux fleuves, nommés Simoïs et Scamandre dans l'Iliade.


Schliemann découvre Troie

Schliemann creusa une immense tranchée dans la colline d'Hissarlik en traversant le niveau de la Troie homérique. Ses fouilles, commencées en 1870, durèrent vingt ans.

La guerre de Troie 664px-Plan_Troy-Hisarlik-fr.svg
Plan du site archéologique d'Hissarlik, considéré comme l’emplacement de la Troie homérique

Aujourd'hui, nous savons qu'il existait au moins neuf villes, construites les unes sur les autres dans la même région, et que la première ville fut construite au IIIe millénaire av. J.-C.

Dérouté par les nombreux niveaux découverts sous la colline, Schliemann finit par identifier quatre villes distinctes et successives sous la ville romaine d'Ilium. Il décide que la Troie d'Homère correspondait au deuxième niveau à partir du bas, mais cette conclusion n'était guère partagée par les autres archéologues. En 1873, il exhume un ensemble de bijoux en or, qu'il dissimule aux autorités turques et aux ouvriers, grâce à sa femme grecque Sophia qui les passe pièce par pièce en les cachant sous son châle. Parallèlement, Schliemann découvre un grand nombre de vases, de pointes de lances et de boucles d'oreille aux niveaux de Troie II ou de Troie III (2200 av. J.-C.). Malheureusement, son « trésor de Priam » disparut à Berlin en 1945. Ce trésor réapparait une cinquantaine d'années plus tard, les autorités Russes, qui l'avaient emmené lors de la prise de Berlin en 1945 l'ayant sorti de leur collection archéologique.

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Pièces du « trésor de Priam » (Troie II) découvert par Heinrich Schliemann.
Cette photographie est présumée avoir été prise avant la dispersion du trésor en 1880



Bilan des fouilles

Pendant les années 1920, l'érudit suisse Emil Forrester déclara que les noms des endroits trouvés dans des textes hittites — Wilusiya et Taruisa — devraient être identifiés avec Ilium et Troia respectivement. Il nota aussi qu'un roi wilusien, mentionné dans un des textes hittites sous le nom de Alaksandu était assez proche à celui du prince de Troie Alexandre, ou Pâris. Ces identifications furent démenties par beaucoup comme étant peu probables ou, du moins, pas prouvables, mais Trevor Bryce défendit cette idée dans son livre The Kingdom of the Hittites (Le royaume des Hittites, 1998), citant une partie de la lettre Manapa-Tarhunda, qui parle du Royaume de Wilusa comme étant situé au-delà du pays de la rivière Seha (connue à l'époque classique comme Caicus), et près du pays du Lazpa (mieux connu comme l'île de Lesbos).

Pendant l'Âge du bronze, Troie semble avoir été une ville marchande prospère, puisque sa position permettait le contrôle complet des Dardanelles, par lesquelles tous les bateaux marchands de la mer Égée se rendant dans la mer Noire devaient passer. Elle aurait été disputée entre les Mycéniens et les Hittites, alliés de la ville.

La septième ville, qui fut fondée au XIIIe siècle av. J.-C., semble avoir été détruite par une guerre et il y a des traces évidentes d'un grand incendie à l'intérieur. C'est pourquoi cette ville est supposée être celle décrite dans la légende de la guerre de Troie. La dernière ville sur ce site fut fondée par les Romains pendant le règne de l'empereur Auguste, et semble avoir été une ville très importante jusqu'à ce que Constantinople devienne la capitale de l'Empire romain au IVe siècle. Par la suite, la vitalité de la ville baissa progressivement. Aujourd'hui, il y a une ville turque qui s'appelle Çanakkale et qui se situe très près de l'antique Troie.

Celje était appelée la deuxième, ou petite Troie : Troia secunda.

Le site archéologique de Troie est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1998.


Les découvertes récentes du Dr Korfmann (2001-2002)

L'un des problèmes majeurs posés par le site d'Hissarlik (la Troie historique) était sa petite taille (137 m sur 187 m) comparée a la Troie décrite par Homère. Trois cent habitants tout au plus auraient pu vivre dans la Troie VIIa, alors qu'Homère en décrit cinquante mille. Magnification et exagération du poète ?

On aurait pu le croire jusqu'à la découverte lors de nouvelles fouilles en 2001-2002 de la ville basse : ces fouilles, entreprises par le Dr Korfmann de l'Université de Tübingen en Allemagne, ont révélé un mur d'enceinte de type cyclopéen enserrant la ville basse appartenant à la Troie VIIa.

Cette nouvelle découverte assure à la ville une superficie de 350 000 m², soit treize fois plus grande que celle de la seule acropole que nous connaissions déjà. Avec une taille aussi considérable, Troie dépasse en superficie sa rivale et maîtresse (?), Ugarit (200 000 m²) et en fait l'une des plus grandes villes de l'Âge du bronze. Sa population serait alors de 5 000 a 10 000 habitants, ce qui en temps de siège peut tout à fait être suffisant pour abriter les 50 000 habitants de toute la région. Pour le moment, on ne peut cependant parler de guerre de Troie, estime le Dr Korfmann ; il faudra des fouilles ultérieures pour révéler ce mythe.

La guerre de Troie Troy1
Murs dégagés des fouilles de Troie

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