Mademoiselle de La Vallière
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Mademoiselle de La Vallière
Louise de La Baume Le Blanc (Mademoiselle de La Vallière)
Naissance : Tours, 1644 - Décès : Paris, 1710
Duchesse : Vaujours - France
Biographie
Françoise Louise de la Baume Le Blanc, fille d'un militaire et d'une riche veuve d'un conseiller au Parlement de Paris, sera élevée dans le petit manoir de la Vallière, en Indre-et-Loire. Son père décédera lorsqu'elle n'aura que sept ans. Sa mère épousera en troisièmes noces Jacques de Courtavel, marquis de Saint Remy, et maître d'hôtel de Gaston d'Orléans à Blois. Françoise Louise partagera ainsi l'éducation des trois filles du frère de Louis XIII, avant de monter à Paris en 1660. Madame de Choisy, une cousine éloignée, l'introduira à Versailles en qualité de fille d'honneur d'Henriette d'Angleterre, l'épouse de Philippe d'Orléans. Sa liaison avec Louis XIV, qui commencera par l'échange de quelques billets, sera secrète dans les premiers temps. Elle deviendra officielle lorsque le Roi fera construire la grotte de Thétys et lui donnera son premier enfant. Le souverain l'installera en 1663 dans une ancienne annexe du Palais Royal, où elle accouchera de :
- Charles (1663 -1665), baptisé sous une fausse identité,
- Philippe (1665-1666), également baptisé sous une fausse identité,
- Marie Anne de Bourbon (1666-1739) et légitimée de France en 1667 avec le titre de Mademoiselle de Blois et mariée au prince de Conti, Louis Armand de Bourbon.
- Louis de Bourbon, (1667-1683), légitimé de France en 1669 avec le titre de comte de Vermandois, qui sera fait amiral de France.
Mademoiselle de Tonnay Charente, la future marquise de Montespan, deviendra la maîtresse du Roi qui offrira le château de Vaujours, à Château-la-Vallière en Touraine, à Mademoiselle de La Vallière, en lot de consolation. Cette dernière, qui se retirera au monastère des dames de la Visitation en 1674, abandonnera sa fortune à ses enfants. Elle décédera le 6 juin 1710, des suites d'une hernie étranglée.
Filiation
Maîtresse de Louis Dieudonné Louis XIV (le Roi Soleil) en 1661
Enfants : Charles, Philippe, Marie-Anne de Conti, Louis de Bourbon
Relations
Opposée à Françoise-Athénaïs de Rochechouart de Mortemar (Madame de Montespan)
-------------
Charles
Naissance : 1663 - Décès : 1665
Fils de Louis Dieudonné Louis XIV (le Roi Soleil) et Louise de La Baume Le Blanc (Mademoiselle de La Vallière)
Frère de Philippe, Marie-Anne de Conti et Louis de Bourbon
Demi-frère de Louise-Marie-Anne, Louis-Auguste, Louis-François, Louis-César, Anne-Elisabeth, Louis de France (le Grand Dauphin), Philippe, Marie-Anne, Marie-Thérèse, Louise-Françoise de Bourbon (Mademoiselle de Nantes), Louis-Alexandre et Françoise-Marie de Bourbon
Philippe
Naissance : 1665 - Décès : 1666
Fils de Louis Dieudonné Louis XIV (le Roi Soleil) et Louise de La Baume Le Blanc (Mademoiselle de La Vallière)
Frère de Charles, Marie-Anne de Conti et Louis de Bourbon
Demi-frère de Louise-Marie-Anne, Louis de France (le Grand Dauphin), Anne-Elisabeth, Louis-César, Louis-Alexandre, Françoise-Marie de Bourbon, Louis-Auguste, Louis-François, Marie-Anne, Philippe, Louise-Françoise de Bourbon (Mademoiselle de Nantes) et Marie-Thérèse
Marie-Anne de Conti
Naissance : 1666 - Décès : 1739
Fille de Louise de La Baume Le Blanc (Mademoiselle de La Vallière) et Louis Dieudonné Louis XIV (le Roi Soleil)
Soeur de Louis de Bourbon, Charles et Philippe
Demi-soeur de Louis de France (le Grand Dauphin), Anne-Elisabeth, Marie-Anne, Philippe, Louis-François, Louis-Auguste, Louis-César, Louise-Françoise de Bourbon (Mademoiselle de Nantes), Françoise-Marie de Bourbon, Louis-Alexandre, Marie-Thérèse et Louise-Marie-Anne
Louis de Bourbon
Naissance : 1667 - Décès : 1683
Amiral : France
Comte : 1669
Fils de Louis Dieudonné Louis XIV (le Roi Soleil) et Louise de La Baume Le Blanc (Mademoiselle de La Vallière)
Frère de Marie-Anne de Conti, Charles et Philippe
Demi-frère de Louis de France (le Grand Dauphin), Anne-Elisabeth, Marie-Anne, Philippe, Louis-François, Louis-Auguste, Louis-César, Louise-Françoise de Bourbon (Mademoiselle de Nantes), Françoise-Marie de Bourbon, Louis-Alexandre, Marie-Thérèse et Louise-Marie-Anne
Naissance : Tours, 1644 - Décès : Paris, 1710
Duchesse : Vaujours - France
Biographie
Françoise Louise de la Baume Le Blanc, fille d'un militaire et d'une riche veuve d'un conseiller au Parlement de Paris, sera élevée dans le petit manoir de la Vallière, en Indre-et-Loire. Son père décédera lorsqu'elle n'aura que sept ans. Sa mère épousera en troisièmes noces Jacques de Courtavel, marquis de Saint Remy, et maître d'hôtel de Gaston d'Orléans à Blois. Françoise Louise partagera ainsi l'éducation des trois filles du frère de Louis XIII, avant de monter à Paris en 1660. Madame de Choisy, une cousine éloignée, l'introduira à Versailles en qualité de fille d'honneur d'Henriette d'Angleterre, l'épouse de Philippe d'Orléans. Sa liaison avec Louis XIV, qui commencera par l'échange de quelques billets, sera secrète dans les premiers temps. Elle deviendra officielle lorsque le Roi fera construire la grotte de Thétys et lui donnera son premier enfant. Le souverain l'installera en 1663 dans une ancienne annexe du Palais Royal, où elle accouchera de :
- Charles (1663 -1665), baptisé sous une fausse identité,
- Philippe (1665-1666), également baptisé sous une fausse identité,
- Marie Anne de Bourbon (1666-1739) et légitimée de France en 1667 avec le titre de Mademoiselle de Blois et mariée au prince de Conti, Louis Armand de Bourbon.
- Louis de Bourbon, (1667-1683), légitimé de France en 1669 avec le titre de comte de Vermandois, qui sera fait amiral de France.
Mademoiselle de Tonnay Charente, la future marquise de Montespan, deviendra la maîtresse du Roi qui offrira le château de Vaujours, à Château-la-Vallière en Touraine, à Mademoiselle de La Vallière, en lot de consolation. Cette dernière, qui se retirera au monastère des dames de la Visitation en 1674, abandonnera sa fortune à ses enfants. Elle décédera le 6 juin 1710, des suites d'une hernie étranglée.
Filiation
Maîtresse de Louis Dieudonné Louis XIV (le Roi Soleil) en 1661
Enfants : Charles, Philippe, Marie-Anne de Conti, Louis de Bourbon
Relations
Opposée à Françoise-Athénaïs de Rochechouart de Mortemar (Madame de Montespan)
-------------
Charles
Naissance : 1663 - Décès : 1665
Fils de Louis Dieudonné Louis XIV (le Roi Soleil) et Louise de La Baume Le Blanc (Mademoiselle de La Vallière)
Frère de Philippe, Marie-Anne de Conti et Louis de Bourbon
Demi-frère de Louise-Marie-Anne, Louis-Auguste, Louis-François, Louis-César, Anne-Elisabeth, Louis de France (le Grand Dauphin), Philippe, Marie-Anne, Marie-Thérèse, Louise-Françoise de Bourbon (Mademoiselle de Nantes), Louis-Alexandre et Françoise-Marie de Bourbon
Philippe
Naissance : 1665 - Décès : 1666
Fils de Louis Dieudonné Louis XIV (le Roi Soleil) et Louise de La Baume Le Blanc (Mademoiselle de La Vallière)
Frère de Charles, Marie-Anne de Conti et Louis de Bourbon
Demi-frère de Louise-Marie-Anne, Louis de France (le Grand Dauphin), Anne-Elisabeth, Louis-César, Louis-Alexandre, Françoise-Marie de Bourbon, Louis-Auguste, Louis-François, Marie-Anne, Philippe, Louise-Françoise de Bourbon (Mademoiselle de Nantes) et Marie-Thérèse
Marie-Anne de Conti
Naissance : 1666 - Décès : 1739
Fille de Louise de La Baume Le Blanc (Mademoiselle de La Vallière) et Louis Dieudonné Louis XIV (le Roi Soleil)
Soeur de Louis de Bourbon, Charles et Philippe
Demi-soeur de Louis de France (le Grand Dauphin), Anne-Elisabeth, Marie-Anne, Philippe, Louis-François, Louis-Auguste, Louis-César, Louise-Françoise de Bourbon (Mademoiselle de Nantes), Françoise-Marie de Bourbon, Louis-Alexandre, Marie-Thérèse et Louise-Marie-Anne
Louis de Bourbon
Naissance : 1667 - Décès : 1683
Amiral : France
Comte : 1669
Fils de Louis Dieudonné Louis XIV (le Roi Soleil) et Louise de La Baume Le Blanc (Mademoiselle de La Vallière)
Frère de Marie-Anne de Conti, Charles et Philippe
Demi-frère de Louis de France (le Grand Dauphin), Anne-Elisabeth, Marie-Anne, Philippe, Louis-François, Louis-Auguste, Louis-César, Louise-Françoise de Bourbon (Mademoiselle de Nantes), Françoise-Marie de Bourbon, Louis-Alexandre, Marie-Thérèse et Louise-Marie-Anne
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Re: Mademoiselle de La Vallière
5 mai 1664 - Les Plaisirs de l'île enchantée
Le 5 mai 1664, le jeune roi Louis XIV (25 ans) accueille à Versailles 600 invités qui viennent assister aux somptueuses fêtes des «Plaisirs de l'Île enchantée».
Celles-ci vont se dérouler du 7 au 13 mai dans le parc aménagé avec magnificence par le jardinier André Le Nôtre autour de plusieurs pièces d'eau.
Les courtisans découvrent ainsi le site sur lequel le roi nourrit le dessein d'installer un nouveau château, en complément de son palais parisien des Tuileries.
Pour l'heure, à l'entrée du parc, subsiste le pavillon de chasse de briques et de pierres construit par l'ancien roi Louis XIII.
L'architecte Le Vau s'apprête à l'agrandir et ce n'est qu'à l'été 1682 que le roi et sa cour s'installeront à titre définitif dans le nouveau palais, que l'on peut encore visiter aujourd'hui.
Une éblouissante
Les «Plaisirs de l'Île enchantée» sont officiellement destinés à honorer les deux reines, la reine mère Anne d'Autriche et la modeste Marie-Thérèse, épouse du roi.
Mais la véritable vedette en est Mademoiselle Louise de La Vallière (20 ans) maîtresse aimante du roi, légèrement boîteuse et que l'on dit plus gracieuse que belle.
Elle fait à cette occasion sa première entrée publique à la cour.
Les fêtes débutent par un défilé équestre auquel participent de jeunes nobles, y compris d'Artagnan.
Le roi lui-même apparaît costumé en chevalier Roger, l'un des personnages du roman Orlando furioso de l'Arioste, phénoménal succès de l'époque.
Suit une course de bague, les courtisans essayant d'attrapper un anneau au bout de leur lance, puis le souper, sur une musique de Lully.
Le lendemain, la cour assiste à La Princesse d'Élide, une comédie-ballet de Lully et Molière, les «deux Baptistes», et le surlendemain à un nouveau ballet assorti d'un feu d'artifice sur la pièce d'eau.
Le 10 mai a lieu un tournoi équestre remporté par le roi et le lendemain une reprise des Fâcheux, comédie-ballet donnée pour la première fois à Vaux-le-Vicomte.
Les réjouissances sont quelque peu troublées par l'affaire Tartuffe. La pièce que Molière présente le 12 mai a l'heur de scandaliser en effet les dévots groupés autour de la reine mère et le roi fait suspendre la représentation.
Malgré cet incident, les «Plaisirs de l'Île enchantée» laisseront un délicieux souvenir aux invités et seront suivies d'autres fêtes toutes aussi somptueuses.
Objectif de séduction
Ces grandes fêtes qui agrémentent ainsi les débuts du règne du Roi-Soleil sont inspirées par l'exemple donné par le malheureux Fouquet et le roi, fin danseur, ne dédaigne pas de s'y donner lui-même en spectacle.
Elles ont pour objectif de mettre en scène la toute-puissance de la monarchie française, ainsi que Louis XIV l'expliquera à son fils, le Grand Dauphin, dans ses Mémoires.
Aujourd'hui encore, leur somptuosité tend à nous faire oublier l'autre facette du Grand Siècle : débauche, vulgarité et arrogance des grands seigneurs de la cour.
--------------------
Carrousel
De premières fêtes très remarquées ont été organisées par le roi Louis XIV le 5 juin 1662 dans le jardin des Tuileries, son palais parisien.
C'était peu après la mort du Premier ministre Mazarin et la décision du roi d'assumer en personne la direction du gouvernement.
Ce jour-là, plusieurs milliers de spectateurs ont pu contempler les savantes évolutions de cinq quadrilles... d'où le nom de «Carrousel» qui est resté à cet endroit (le carrousel désigne un spectacle équestre).
Le Carrousel s'orne aujourd'hui d'un bel arc de triomphe qui rappelle les victoires de Napoléon 1er et fait pendant à l'arc de triomphe de l'Étoile.
Le 5 mai 1664, le jeune roi Louis XIV (25 ans) accueille à Versailles 600 invités qui viennent assister aux somptueuses fêtes des «Plaisirs de l'Île enchantée».
Celles-ci vont se dérouler du 7 au 13 mai dans le parc aménagé avec magnificence par le jardinier André Le Nôtre autour de plusieurs pièces d'eau.
Les courtisans découvrent ainsi le site sur lequel le roi nourrit le dessein d'installer un nouveau château, en complément de son palais parisien des Tuileries.
Pour l'heure, à l'entrée du parc, subsiste le pavillon de chasse de briques et de pierres construit par l'ancien roi Louis XIII.
L'architecte Le Vau s'apprête à l'agrandir et ce n'est qu'à l'été 1682 que le roi et sa cour s'installeront à titre définitif dans le nouveau palais, que l'on peut encore visiter aujourd'hui.
Une éblouissante
Les «Plaisirs de l'Île enchantée» sont officiellement destinés à honorer les deux reines, la reine mère Anne d'Autriche et la modeste Marie-Thérèse, épouse du roi.
Mais la véritable vedette en est Mademoiselle Louise de La Vallière (20 ans) maîtresse aimante du roi, légèrement boîteuse et que l'on dit plus gracieuse que belle.
Elle fait à cette occasion sa première entrée publique à la cour.
Les fêtes débutent par un défilé équestre auquel participent de jeunes nobles, y compris d'Artagnan.
Le roi lui-même apparaît costumé en chevalier Roger, l'un des personnages du roman Orlando furioso de l'Arioste, phénoménal succès de l'époque.
Suit une course de bague, les courtisans essayant d'attrapper un anneau au bout de leur lance, puis le souper, sur une musique de Lully.
Le lendemain, la cour assiste à La Princesse d'Élide, une comédie-ballet de Lully et Molière, les «deux Baptistes», et le surlendemain à un nouveau ballet assorti d'un feu d'artifice sur la pièce d'eau.
Le 10 mai a lieu un tournoi équestre remporté par le roi et le lendemain une reprise des Fâcheux, comédie-ballet donnée pour la première fois à Vaux-le-Vicomte.
Les réjouissances sont quelque peu troublées par l'affaire Tartuffe. La pièce que Molière présente le 12 mai a l'heur de scandaliser en effet les dévots groupés autour de la reine mère et le roi fait suspendre la représentation.
Malgré cet incident, les «Plaisirs de l'Île enchantée» laisseront un délicieux souvenir aux invités et seront suivies d'autres fêtes toutes aussi somptueuses.
Objectif de séduction
Ces grandes fêtes qui agrémentent ainsi les débuts du règne du Roi-Soleil sont inspirées par l'exemple donné par le malheureux Fouquet et le roi, fin danseur, ne dédaigne pas de s'y donner lui-même en spectacle.
Elles ont pour objectif de mettre en scène la toute-puissance de la monarchie française, ainsi que Louis XIV l'expliquera à son fils, le Grand Dauphin, dans ses Mémoires.
Aujourd'hui encore, leur somptuosité tend à nous faire oublier l'autre facette du Grand Siècle : débauche, vulgarité et arrogance des grands seigneurs de la cour.
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Carrousel
De premières fêtes très remarquées ont été organisées par le roi Louis XIV le 5 juin 1662 dans le jardin des Tuileries, son palais parisien.
C'était peu après la mort du Premier ministre Mazarin et la décision du roi d'assumer en personne la direction du gouvernement.
Ce jour-là, plusieurs milliers de spectateurs ont pu contempler les savantes évolutions de cinq quadrilles... d'où le nom de «Carrousel» qui est resté à cet endroit (le carrousel désigne un spectacle équestre).
Le Carrousel s'orne aujourd'hui d'un bel arc de triomphe qui rappelle les victoires de Napoléon 1er et fait pendant à l'arc de triomphe de l'Étoile.
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Re: Mademoiselle de La Vallière
Mademoiselle de La Vallière
Françoise-Louise de La Baume Le Blanc,
duchesse de La Vallière
1644 - 1710
Louise-Françoise de La Vallière est issue d’une famille de la petite noblesse de Tours. Son père avait fait carrière dans les armes et sa mère avait épousé en première noce un conseiller au Parlement de Paris. Une lointaine cousine, Madame de Choisy, offrit de la faire entrer à la cour quand elle eut 17 ans en tant que fille d'honneur d’Henriette d'Angleterre.
Douce, naïve, et très pieuse, la jeune fille était déjà pourtant secrètement amoureuse de Louis XIV depuis qu'elle l'avait vu à Blois, allant à la rencontre de l'infante Marie-Thérèse ; elle laissa deviner son secret penchant, et le roi à son tour fut pris à tant de grâce et de charme. Leur liaison fut d’abord secrète tant que vécut la reine mère, mais dès 1662 elle fut révélée au grand jour. Mlle de La Vallière était de toutes les fêtes et de tous les divertissements ; elle y brillait dans les premiers rôles, et toujours avec le roi. C'est pour elle que fut donné le fameux carrousel de 1662 devant les Tuileries, sur la place qui en a gardé le nom ; pour elle aussi que fut ordonnée une des plus belles et des plus coûteuses fêtes : Les Plaisirs de l'Île enchantée qui marquera les débuts de Versailles en 1664. Elle tint ainsi une place officielle à la cour pendant quelques années.
Elle eut quatre enfants du roi, dont deux seulement survécurent. Toutefois Louise s'inquiétait pour son salut : "L'amour violent que je ressentais et la joie d'être aimée pour moi-même furent les chevaux furieux qui entraînèrent mon âme dans le précipice".
Sa faveur était en ce moment au plus haut point ; elle allait décliner. Plusieurs nuages s'étaient déjà élevés sur son bonheur. À la suite d'une brouille légère, elle s'était enfuie un soir jusqu'à l'abbaye de Saint-Cloud, dont les religieuses refusèrent de la recevoir. Louis XIV, qui l'aimait encore follement, monta à cheval avec trois de ses plus dévoués courtisans, et courut la réclamer ; il ne parlait rien moins que de brûler le couvent si on tardait à la lui rendre. Une seconde fois, à la suite d'une semblable querelle, provoquée sans doute par quelque infidélité du roi, car Louis XIV ne l'aima uniquement que les deux ou trois premières années, elle se réfugia au couvent de Chaillot. Cette fois, le roi fut plus tiède ; il ne monta pas à cheval, il envoya seulement Lauzun et Colbert la prier de revenir. C'était en 1671. Il est même douteux qu'il l'ait reprise : il lui préférait alors la Montespan. La Vallière resta encore trois ans à la cour ; ce furent trois années de supplice pour elle, car il lui fallait chaque jour assister au triomphe de sa rivale.
Elle songea dès lors à se retirer, pour tout de bon, cette fois. Quand il lui fallut faire connaître au roi sa résolution, elle s'attendit, comme toute la cour, à rencontrer quelque obstacle ; mais Louis XIV resta muet. Elle soupa une dernière fois avec lui chez la Montespan ; le lendemain (20 avril 1674), elle entendit la messe du roi, qui partait pour l'armée, et, à l'issue de la cérémonie, elle alla se jeter aux genoux de la reine et lui demander pardon de l'offense qu'elle lui avait faite en aimant et en acceptant l'amour de son mari. Louis XIV la laissa s'éloigner. « Il n'avoit plus pour elle, dit Saint-Simon, qu'une estime et une considération sèches » si bien que La Vallière, navrée, déclara que, s'il cherchait à la revoir au cloître, elle refuserait. Elle n'eut pas cette peine, car le roi n'y songea jamais. Elle prit l'habit des carmélites au mois de juin, et ce fut Bossuet qui monta en chaire lorsqu'elle prononça ses voeux et fit ce que l'on appelle sa profession, dans le même mois de l'année suivante. Elle s'appela dès lors Louise de la Miséricorde, et reçut le voile noir des mains mêmes de la reine.
Mlle de La Vallière, ou plutôt Louise de la Miséricorde, passa trente-six ans dans la retraite, la prière et les austérités. Dans un but d'édification pieuse, on a sans doute exagéré ses austérités et ses pénitences en la dépeignant comme outrepassant encore les règles sévères de l'ordre, couchant sur la dure, lavant et étendant le linge des soeurs, se levant la nuit pour prier sur les dalles de l'église déserte, et mourant enfin d'excès de travail et de veilles. Il ne faut pas croire tout ce qui s'écrit dans les sacristies ; néanmoins il est permis de penser que cet esprit exalté dut transporter, dans ce qu'elle appelait l'amour divin, toute la sincérité qu'elle avait eue dans la passion purement humaine ; pour elle, la religion ne dut être que l'idéalisation de l'amour.
Elle est restée, malgré sa faute, une des plus intéressantes figures féminines de son siècle, et l'amour vrai qu'elle eut pour Louis XIV, son peu d'ambition, joints à l'expiation qu'elle s'imposa pendant les trente-six dernières années de sa vie, lui donnent une place à part parmi les favorites royales, dignes, pour la plupart, d'être vouées à l'exécration publique.
Source principale : Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Larousse
Françoise-Louise de La Baume Le Blanc,
duchesse de La Vallière
1644 - 1710
Louise-Françoise de La Vallière est issue d’une famille de la petite noblesse de Tours. Son père avait fait carrière dans les armes et sa mère avait épousé en première noce un conseiller au Parlement de Paris. Une lointaine cousine, Madame de Choisy, offrit de la faire entrer à la cour quand elle eut 17 ans en tant que fille d'honneur d’Henriette d'Angleterre.
Douce, naïve, et très pieuse, la jeune fille était déjà pourtant secrètement amoureuse de Louis XIV depuis qu'elle l'avait vu à Blois, allant à la rencontre de l'infante Marie-Thérèse ; elle laissa deviner son secret penchant, et le roi à son tour fut pris à tant de grâce et de charme. Leur liaison fut d’abord secrète tant que vécut la reine mère, mais dès 1662 elle fut révélée au grand jour. Mlle de La Vallière était de toutes les fêtes et de tous les divertissements ; elle y brillait dans les premiers rôles, et toujours avec le roi. C'est pour elle que fut donné le fameux carrousel de 1662 devant les Tuileries, sur la place qui en a gardé le nom ; pour elle aussi que fut ordonnée une des plus belles et des plus coûteuses fêtes : Les Plaisirs de l'Île enchantée qui marquera les débuts de Versailles en 1664. Elle tint ainsi une place officielle à la cour pendant quelques années.
Elle eut quatre enfants du roi, dont deux seulement survécurent. Toutefois Louise s'inquiétait pour son salut : "L'amour violent que je ressentais et la joie d'être aimée pour moi-même furent les chevaux furieux qui entraînèrent mon âme dans le précipice".
Sa faveur était en ce moment au plus haut point ; elle allait décliner. Plusieurs nuages s'étaient déjà élevés sur son bonheur. À la suite d'une brouille légère, elle s'était enfuie un soir jusqu'à l'abbaye de Saint-Cloud, dont les religieuses refusèrent de la recevoir. Louis XIV, qui l'aimait encore follement, monta à cheval avec trois de ses plus dévoués courtisans, et courut la réclamer ; il ne parlait rien moins que de brûler le couvent si on tardait à la lui rendre. Une seconde fois, à la suite d'une semblable querelle, provoquée sans doute par quelque infidélité du roi, car Louis XIV ne l'aima uniquement que les deux ou trois premières années, elle se réfugia au couvent de Chaillot. Cette fois, le roi fut plus tiède ; il ne monta pas à cheval, il envoya seulement Lauzun et Colbert la prier de revenir. C'était en 1671. Il est même douteux qu'il l'ait reprise : il lui préférait alors la Montespan. La Vallière resta encore trois ans à la cour ; ce furent trois années de supplice pour elle, car il lui fallait chaque jour assister au triomphe de sa rivale.
Elle songea dès lors à se retirer, pour tout de bon, cette fois. Quand il lui fallut faire connaître au roi sa résolution, elle s'attendit, comme toute la cour, à rencontrer quelque obstacle ; mais Louis XIV resta muet. Elle soupa une dernière fois avec lui chez la Montespan ; le lendemain (20 avril 1674), elle entendit la messe du roi, qui partait pour l'armée, et, à l'issue de la cérémonie, elle alla se jeter aux genoux de la reine et lui demander pardon de l'offense qu'elle lui avait faite en aimant et en acceptant l'amour de son mari. Louis XIV la laissa s'éloigner. « Il n'avoit plus pour elle, dit Saint-Simon, qu'une estime et une considération sèches » si bien que La Vallière, navrée, déclara que, s'il cherchait à la revoir au cloître, elle refuserait. Elle n'eut pas cette peine, car le roi n'y songea jamais. Elle prit l'habit des carmélites au mois de juin, et ce fut Bossuet qui monta en chaire lorsqu'elle prononça ses voeux et fit ce que l'on appelle sa profession, dans le même mois de l'année suivante. Elle s'appela dès lors Louise de la Miséricorde, et reçut le voile noir des mains mêmes de la reine.
Mlle de La Vallière, ou plutôt Louise de la Miséricorde, passa trente-six ans dans la retraite, la prière et les austérités. Dans un but d'édification pieuse, on a sans doute exagéré ses austérités et ses pénitences en la dépeignant comme outrepassant encore les règles sévères de l'ordre, couchant sur la dure, lavant et étendant le linge des soeurs, se levant la nuit pour prier sur les dalles de l'église déserte, et mourant enfin d'excès de travail et de veilles. Il ne faut pas croire tout ce qui s'écrit dans les sacristies ; néanmoins il est permis de penser que cet esprit exalté dut transporter, dans ce qu'elle appelait l'amour divin, toute la sincérité qu'elle avait eue dans la passion purement humaine ; pour elle, la religion ne dut être que l'idéalisation de l'amour.
Elle est restée, malgré sa faute, une des plus intéressantes figures féminines de son siècle, et l'amour vrai qu'elle eut pour Louis XIV, son peu d'ambition, joints à l'expiation qu'elle s'imposa pendant les trente-six dernières années de sa vie, lui donnent une place à part parmi les favorites royales, dignes, pour la plupart, d'être vouées à l'exécration publique.
Source principale : Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Larousse
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Re: Mademoiselle de La Vallière
Excellent roman de Christine Moyne sur Mlle de la Vallière
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Re: Mademoiselle de La Vallière
Carole a écrit:C'est vrai, c'est mon livre et je l'ai lu plusieurs fois. ;-)
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Re: Mademoiselle de La Vallière
Merci à Carole, quasiment la première à me suivre et je l'en remercie (j'avoue que je n'ai pas encore envoyé des mails à mes autres amis car je fais des essais pour l'instant). Carole m'a fourni des scans pour Mademoiselle de La Vallière, les voici.
Merci Carole !
Merci Carole !
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Re: Mademoiselle de La Vallière
Carole a écrit:Merci cricri fidéle au poste,et fiére d'étre la.
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Re: Mademoiselle de La Vallière
Carole a écrit:J'ai toujours eu une préference pour cette demoiselle,douce et discréte.Aux lieux de la triomphante Françoise athénais de rochechouart Madame de montespan ariviste et sans coeur.
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Re: Mademoiselle de La Vallière
Cricri-FB a écrit:Les enfants blonds sont issus de la relation de Louis XIV avec Mlle de La Vallière tandis que les enfants bruns sont nés suite à la relation entre le roi Louis XIV et Mme de Montespan.
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