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La Bretagne

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 13:19

Cricri-FB a écrit:La Bretagne

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Géographie de la Bretagne

La Bretagne Bretagne

La Bretagne Quimper
Coiffe à Quimper

Situation
La Bretagne se trouve à l'extrême Ouest de la France. Sa position et sa dimension jouent un rôle important dans son climat, son territoire et son organisation territoriale. Les 2 800 km de littoral sont très découpés en Bretagne et tous les départements bretons ont un accès soit à l'Océan Atlantique soit à la Manche. La Bretagne occupe l'ouest du massif armoricain, massif hercynien très raboté par l'érosion dont émergent deux lignes à l'altitude plus élevée, de direction est-ouest : les Monts d'Arrée et les Montagnes Noires.


Le littoral
Il présente une grande diversité : son relief est abrupt sur la Manche et moins élevé côté Atlantique, mais partout les pointes rocheuses alternent avec des plages de tailles variées. Chaque portion de côte porte un nom lié aux couleurs des roches ou au climat : La côte sauvage, la côte d'Emeraude, la côte du Goëlo, la côte de granit rose de Perros-Guirec à Trébeurden, la côte de grès rouge du Cap Fréhel, la Côte de Jade, les côtes sableuses de la baie d'Audierne, de celle du mont Saint-Michel et de l'embouchure de la Vilaine et les côtes à falaises très découpées de la pointe du Finistère. La falaise la plus haute se trouve à Plouha (Côtes d'Armor) et culmine à 100 m.

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Archipel de Glénan

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Perros-Guirec

Le sud du Morbihan présente un golfe ramifié et quasiment fermé avec de nombreuses petites îles et des petites plages de sable fin, ce qui contraste avec les longues plages s'étendant non loin de l'embouchure de la Loire. De nombreuses îles sont présentes au large de la Bretagne. La plus grande de toutes est Belle-Île-en-Mer dans le prolongement de la presqu'île de Quiberon.

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Quiberon

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Quiberon

Liste des principales îles bretonnes, hors Golfe du Morbihan (entre parenthèses, le nom en breton) :
- Archipel et Île de Bréhat (Enezeg hag Enez Vrihad)
- Archipel des Sept-Îles (ar Jentilez)
- Batz (Enez Van)
- Ouessant (Enez Euza)
- Molène (Molenez)
- Sein (Enez Sun)
- Archipel de Glénan (Enezeg Glenan)
- Groix
- Belle-Île-en-Mer
- Houat
- Hoëdic
- Île Dumet

Principales îles du Golfe du Morbihan :
- Île aux Moines
- Île d'Arz
- Île de Berder
- Île de Gavrinis


Le paysage
Il existe trois types de paysage dominant en Bretagne :

- le bocage,
- les landes,
- les forêts : (Paimpont, Loudéac, Huelgoat, Le Gâvre).
Il reste quelques zones de bocage, même si le remembrement dans les années 60 en a fait disparaitre l'essentiel.

L'ensemble du pays est vallonné.


Le climat
Le climat dominant de la Bretagne est le climat océanique caractérisé par des étés doux et des hivers pluvieux et doux. Les écarts de températures sont faibles et les jours de gel en hiver sont rares. Les précipitations sont assez fréquentes et sont réparties toute l'année, ce qui donne une fausse réputation de « mauvais temps » en Bretagne.

Le sud est plus ensoleillé que le nord. La moyenne annuelle des températures donne un léger avantage à Vannes sur Saint-Brieuc (2 degrés environ). Inversement, la température de l'eau est en moyenne plus élevée en Manche que sur l'Atlantique par l'effet conjugé du Gulf Stream et de la faible profondeur de la mer.

La Bretagne Quimper
Quimper

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Quimper

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 13:20

Cricri-FB a écrit:Histoire de la Bretagne

La Bretagne Roche-derrrien

Les Origines

Avant l'histoire. - Il y a des milliers d'années que les premiers habitants sont apparus dans notre pays. Ils venaient de l'Est, groupés en tribus nombreuses. Ils devaient être grands et forts : les squelettes que l'on a trouvés de cette époque mesurent plus de 1 m. 80. Ce sont eux qui ont élevé les monuments mégalithiques : dolmens ou tables de pierre, menhirs ou pierres longues, dressées comme des colonnes, cromlechs (cercle de menhirs), alignements (rangées de menhirs). C'est en Bretagne que ces monuments sont le plus nombreux, surtout dans le Morbihan. On ne connaît pas au juste leur destination. On croit cependant que les dolmens étaient, non pas des autels pour les sacrifices humains, mais des pierres tombales. Les monuments les plus célèbres sont ceux de Carnac et de Locmariaquer (Morbihan). Les alignements de Carnac comprennent encore près de 3.000 pierres. On voit à Locmariaquer un beau dolmen appelé la Table des Marchands et un grand menhir, malheureusement brisé, qui mesurait 23 mètres et pesait 300.000 kg. Les hommes de cette époque n'avaient que des armes et des outils de pierre. On les appelle les hommes de la pierre polie.

Les Gaulois. - Les hommes de l'âge de pierre furent vaincus et remplacés, il y a plus de deux mille ans, par d'autres hommes qui avaient des armes et des outils en fer. C'étaient les Celtes ou Gaulois. Ils appelèrent la presqu'île « Armorique » ou pays au bord de la mer et l'organisèrent en cités, correspondant un peu à nos départements actuels. La plus puissante fut celle des Vénètes, au pays de Vannes.

Les Romains. - Cinquante ans avant Notre-Seigneur Jésus-Christ, la Gaule entière fut soumise par les Romains, commandés par un général remarquable, Jules César. Les Gaulois d'Armorique, les Vénètes surtout, leur résistèrent avec un grand courage. Mais les Vénètes furent vaincus dans une grande bataille navale et les Romains occupèrent le pays pendant cinq cents ans. Ils bâtirent des villes et les relièrent par des routes admirables, les « voies romaines ». Peu à peu, les Gaulois adoptèrent la langue et la civilisation des Romains : ils devinrent les Gallo-Romains.

A partir du IIIème siècle, le christianisme se répandit peu à peu en Armorique et fut persécuté par les Romains. Les martyrs les plus connus de cette époque sont les « Enfants Nantais » : saints Donatien et Rogatien. Lorsque l'Empire fut envahi par les Barbares, les Romains retirèrent leurs soldats et l'Armorique se trouva sans défenseurs contre les pirates du Nord et de la Germanie. Elle fut pillée, incendiée et dépeuplée.

Arrivée des Bretons. - Il y avait alors en Angleterre ou en Grande-Bretagne des hommes de la même race que les Gaulois, mais qui étaient déjà chrétiens et qui avaient conservé leur langue et leurs usages. C'étaient les Bretons. Ils furent attaqués par des Barbares venus de la Germanie, les Saxons et les Angles, qui les refoulèrent à l'Ouest, dans les montagnes du pays de Galles et dans la Cornouaille britannique. Pour rester libres, un grand nombre de Bretons quittèrent la Grande-Bretagne et vinrent s'établir en Armorique, qu'ils savaient toute proche et presque déserte. Ces émigrations, commencées à la fin du Vème siècle, durèrent deux cents ans et se firent par petits groupes, sous la conduite des moines et des chefs de clans. Les moines furent amenés à créer des paroisses, qui ont souvent gardé dans leur nom celui du saint qui les a fondées. C'est le cas des paroisses dont le nom commence par lan, plou ou tré. Le mot Lan indiquerait l'ermitage du saint, le mot Plou la paroisse fondée par lui, le mot Tré, le hameau qui s'est bâti, autour de l’ermitage. Les saints, en effet, ont été les véritables fondateurs, les Pères de la patrie bretonne. Retenons au moins les noms des Sept-Saints, C'est-à-dire des fondateurs des sept évêchés de langue bretonne, en l'honneur desquels nos pères faisaient, le pèlerinage du Tro-Breiz ou Tour de Bretagne ; Saint Samson (Dol), Saint Malo, Saint Brieuc, Saint Tudual (Tréguier), Saint Pol de Léon, Saint Corentin (Quimper), saint Patern (Vannes). On peut ajouter Saint Guénolé, premier abbé de Landévennec. Citons aussi un roi, Saint Judicaël, qui régna sur le Nord de la Bretagne. Une partie de l'Armorique, comprenant les pays de Nantes et de Rennes, resta gallo-romaine. Les Bretons eurent à lutter contre les Gallo-Romains et contre les Francs. Ils furent à peu prés soumis par Charlemagne et Louis le Débonnaire ; mais ils allaient profiter de la faiblesse de Charles le Chauve pour se rendre indépendants.


La nation bretonne (845-1532)

Le royaume de Bretagne. - Après la mort de Louis le Débonnaire, Nominoé, gouverneur de la Bretagne, souleva tous les Bretons contre Charles le Chauve et le vainquit à Ballon (près de Redon), en 845. Nominoé a fondé l'unité et l'indépendance bretonnes. Le royaume de Bretagne a été gouverné d'abord par Nominoé, puis par son fils Erispoé, ensuite par Salomon, qui fut le plus puissant de nos rois. A sa mort, la Bretagne, divisée, fut envahie par les Normands ; mais elle fut délivrée par Alain le Grand, qui les vainquit à Questembert et fut le dernier roi de Bretagne.

Le duché de Bretagne. - Les principaux ducs de Bretagne furent Alain Fergent, Conan III, Jean IV le Conquérant et Jean V le Sage. Pendant la guerre de Cent Ans, la Bretagne fut déchirée par la guerre civile. La couronne ducale se trouva disputée entre Jean de Montfort, soutenu par les Anglais, et Charles de Blois, appuyé par les Français. La guerre dura 23 ans, et se termina par la victoire de Montfort à Auray (1364) et le traité de Guérande. Le dernier duc fut François II qui lutta toute sa vie contre Louis XI, puis contre Anne de Beaujeu, pour maintenir l'indépendance bretonne. Il fut vaincu en 1488 à Saint-Aubin-du-Cormier.

Réunion de la Bretagne à la France. - Sa fille, la duchesse Anne n'avait pas douze ans, lorsqu'elle monta sur le trône (1488). Pendant trois ans, elle continua la résistance, mais abandonnée et à bout de ressources, elle accepte en 1491 la main du roi de France Charles VIII, puis, en 1499, après la mort de Charles VIII, celle de Louis XII. Plus tard, sa fille Claude épousa François Ier. Cependant la Bretagne ne devint province française qu'en 1532, à la suite du consentement des Etats de Vannes. Le traité d'union maintenait les « droits, privilèges et libertés » du duché.

Conclusion. - Convoitée par l'Angleterre et par la France, constamment en guerre avec l'une ou l'autre de ces puissantes voisines, la Bretagne a réussi à garder son indépendance pendant 700 ans. Elle a eu ses souverains, les rois, puis les ducs ; son armée et sa marine ; son Université, son Parlement et ses Etats. La Bretagne est française depuis quatre siècles. En 1532, elle s'est unie à la France en toute loyauté. Elle a donné surabondamment, surtout pendant la dernière guerre, la meilleure preuve de sa fidélité, la preuve du sang. Le monument grandiose de Sainte-Anne d'Auray rappellera aux générations futures le sacrifice des 200.000 Bretons morts pour la France.

Les saints et les grands hommes de la nation bretonne. - Saint Convoïon (IXe siècle) a fondé le monastère de Redon et contribué, avec Nominoé, à établir le royaume de Bretagne. Au Xème siècle, Jean, abbé de Landévennec, a aidé Alain Barbe-Torte à chasser les Normands de notre pays. Saint Yves, de Tréguier (XIIIème siècle) a été l'avocat des pauvres. Il a rempli les fonctions de juge ecclésiastique et de recteur; il a fait de nombreux miracles. Saint Yves est devenu le patron de la Bretagne ; il est aussi le patron des hommes de loi. Au XIVème siècle, la Bretagne a été évangélisée par le célèbre prédicateur espagnol Saint Vincent Ferrier, qui est mort à Vannes. Nous comptons parmi nos souverains : le bienheureux Charles de Blois et la bienheureuse Françoise d'Amboise.

La Bretagne a fourni à la France, pendant la guerre de Cent ans, trois grand connétables : Bertrand du Guesclin, Olivier de Clisson et Arthur de Richement. Ce dernier acheva, par sa victoire de Formigny, l'œuvre de Sainte Jeanne d'Arc, puis devint duc de Bretagne, sous le nom d'Arthur III. Parmi les Bretons de cette époque qui se sont distingués dans les lettres ou dans les arts, citons Pierre le Baud, aumônier de la Reine Anne, qui a écrit une Histoire de Bretagne ; le grammairien Jehan Lagadeuc, de Plougonven, auteur d'un Vocabulaire breton-latin-français, qui est peut-être le premier ouvrage imprimé en breton ; le sculpteur Michel Colombe, qui a orné le tombeau du duc François II à Nantes, tombeau considéré comme l'un des chefs-d'œuvre de la Renaissance.

Le gouvernement ducal :
1) LE DUC. - Bien que prêtant hommage au roi de France, le duc de Bretagne était un véritable souverain. Mais son gouvernement n'était pas absolu. Il partageait le pouvoir avec son Conseil, les Etats et le Parlement.

2) LE CONSEIL comprenait les membres de la famille ducale, les prélats et les ministres : le chancelier, le trésorier, le président ou juge universel, le maréchal et l'amiral.

3) LES ÉTATS DE BRETAGNE, c'était la réunion des députés des trois ordres de la société bretonne. Le clergé était représenté par les neuf évêques, les délégués de leurs chapitres, et les abbés des monastères ; la noblesse, par les barons et les seigneurs ; le tiers état, ou plutôt la bourgeoisie, par les représentants des 42 villes principales. Les Etats exerçaient le pouvoir législatif : avec le duc, ils fixaient les lois et les coutumes. Et surtout, ils discutaient, votaient, répartissaient et faisaient recouvrer les impôts. En plus, ils servirent de Cour d'appel jusqu'à la création du Parlement. Les Etats se réunissaient tous les ans dans une des villes les plus importantes. Convoqués pour la première fois en 1185, ils se réunirent pour la dernière fois en 1788.

4) Le PARLEMENT DE BRETAGNE, c'était le tribunal suprême des Bretons. Il siégeait à Rennes et servait de Cour d'Appel. Créé par le duc François II, en 1485, le Parlement subsista jusqu'à la Révolution.

Le fondateur de la Bretagne : Nominoé. - Les vieux Saints avaient fondé le peuple breton ; Nominoé l'a constitué en nation, assurant ainsi, pour de longs siècles, son existence, son indépendance, la persistance et le développement de son génie et de son caractère national; sans lui, depuis bien longtemps, il n'y aurait plus de Bretagne ni de Bretons.

Quand on regarde aux moyens qu'il a mis en œuvre, on ne sait ce qu'il faut le plus admirer, ou la longue et difficile, mais très efficace préparation menée par lui, avec une habileté et une patience sans pareilles, ou l'exécution rapide, résolue, foudroyante.

Quinze ans de préparation, puis l'exécution enlevée en quatre campagnes ou, pour mieux dire, d’un seul coup, dans la prodigieuse bataille de Ballon, où l'on voit Nominoé, après avoir refait à loisir la force de la Bretagne, la tenant tout entière dans sa main, la lancer d'un bras puissant, comme une avalanche, sur l'immense armée royale qui, après deux jours de grande bataille, est anéantie, désastre honteux ! pendant que le puissant roi s'enfuit comme un lièvre et n’osera plus, de toute sa vie, regarder Nominoé.
D'après Arthur de la Borderie (Histoire de Bretagne)

Le Combat des Trente. - C'était pendant la guerre de la Succession de Bretagne (au temps de la guerre de Cent Ans, sous le règne de Jean le Bon). Les Anglais pillaient et rançonnaient « ceux qui sèment le blé ». Pour venger les paysans, le gouverneur breton de Josselin Robert de Beaumanoir, proposa à Richard Bembro, gouverneur anglais de Ploermel, de se battre à trente contre trente, dans la lande de Mi-Voie, à égale distance de Ploermel et de Josselin. Le défi fut accepté et le combat eut lieu, entre trente Bretons et trente Anglais, le samedi 26 mars 1351. « Au premier choc, quatre Bretons et deux Anglais furent tués. Les autres se reposèrent, burent du vin qu'ils avaient apporté en bouteilles, raccommodèrent leurs armes et bandèrent leurs plaies. Puis le combat recommença à coups d'épée et de hache. Un des Bretons qui était resté à cheval tandis que les autres combattaient à pied, décida du sort de la journée. Huit Anglais et Bembro lui-même restèrent sur le terrain ; les autres, incapables de se défendre, furent faits prisonniers et emmenés à Josselin. Des deux côtés, tous ceux qui avaient pris part à cette lutte étaient couverts de blessures. Vingt-deux ans après le combat des Trente, je vis à la table du roi un des combattants qu'on appelait Even Charuel (de Plouigneau). On voyait à son visage que l'affaire avait été chaude, car il était tout balafré ».
(d'après Froissard)

C'est au cours de ce combat que Beaumanoir, blessé, se plaignant de la soif, reçut d'un des siens cette légendaire réponse : « Bois ton sang, Beaumanoir, ta soif passera ! » . Un obélisque en granit a été élevé en 1823 à Mi-Voie pour perpétuer le souvenir de ce glorieux fait d'armes.

Portrait du bienheureux Charles de Blois. - Charles de Blois était un prince affable, d’une piété singulière, d'une austérité de vie égale à celle des moines les plus pénitents; patient dans les adversités, humble dans tous les états de la vie, charitable envers les pauvres sans acception de personnes dans l'administration de la justice : dur à lui seul, saluant les plus petits, vivant en égal avec la noblesse, et en frère avec les pauvres. Sa table était frugale et ses repas accompagnés de la lecture des livres saints, ses jeûnes étaient fréquents et rigoureux et ses exercices de piété continuels. Il faisait à son corps une guerre sans relâche. Il dérobait à ses soins les plus pressants de quoi faire l'aumône à ceux qui étaient dans l'indigence, au point qu'un jour, n'ayant plus rien à donner à un pauvre qu'il rencontra, il lui laissa son manteau.
Dom LOBINEAU, Histoire de Bretagne.

Le couronnement d'un duc de Bretagne. - Jean V n'avait que douze ans à la mort de son père. Sa mère le conduisit à Rennes, pour accomplir la cérémonie traditionnelle de la première entrée dans la capitale du pays pour se faire couronner. Reportons-nous donc par la pensée au 22 mars 1401. La duchesse est arrêtée à la porte Mordelaise dont les tours crénelées subsistent encore et le jeune duc demande l'entrée de sa bonne ville. Les bourgeois sont en liesse, les fenêtres s'égaient des coiffes compliquées des bourgeoises et des damoiselles. Un brillant cortège attend le prince derrière la porte : les barons de Bretagne sont là. La porte cependant reste fermée et ne s'ouvre que lorsque le duc a prêté serment entre les mains d Olivier de Clisson et du plus ancien chanoine : « Vous jurez à Dieu, lui demandent-ils, de défendre la foi catholique et l'Eglise de Bretagne, d'observer les droits des nobles et de rendre vraie justice au peuple ? » - Et le duc répond : « Je le jure ! ». La porte s'ouvre alors devant lui. Suivi de la foule, il franchit les quelques pas qui le séparent de la Cathédrale, où il entre pour veiller toute la nuit jusqu'après le chant de matines. Le duc rentra à son logis se reposer quelques instants, puis on vint le chercher en procession... La messe du Saint-Esprit fut célébrée devant lui, deux chanoines portant à ses côtés son épée et la couronne. La messe dite, on lui remit son épée nue, puis on la lui ceignit en lui disant : «On vous a donné cette épée au nom de saint Pierre, comme anciennement on l'a donnée aux rois et ducs de Bretagne, vos prédécesseurs, pour défendre l'Eglise et le peuple qui vous est confié». Lui posant la couronne sur le front, l'évêque officiant ajouta : «On vous donne ce cercle au nom de Dieu. Ce cercle désigne que vous recevez votre puissance de Dieu, qui, comme cercle rond, n'a ni commencement ni fin. Dieu vous donnera couronne perpétuelle en Paradis, si vous faites votre devoir par bon gouvernement... ». La cérémonie terminée, la procession se développa, suivant l'usage, en faisant le tour extérieur de l'église, le duc marchant le dernier, l'épée nue à la main. Le défilé rentra par la grande porte et le duc s'avança vers l'autel y déposer son offrande. Accompagné de ses prélats et de ses barons, il monta ensuite à cheval et se rendit à la cohue (halles) de Rennes où un somptueux banquet avait été préparé. Cette cérémonie symbolique montre la haute idée que les Bretons concevaient de la dignité de leur duc et le rappel des rois bretons témoigne de leurs prétentions à maintenir dans leur intégralité les prérogatives légendaires qu'ils réclamaient pour leur pays.
D’après Du Cleuziou

Les funérailles de la reine Anne, duchesse de Bretagne (morte au château de Blois le 9 Janvier 1514). - ... Sa perte fut vivement ressentie par tout le duché, qui s'unit véritablement à la France pour les funérailles magnifiques qui lui furent faites à Notre-Dame de Paris, dans la lumière de 4.000 cierges et les pompes fastueuses dont parlent les narrateurs. L'inhumation eut lieu à Saint-Denys, mais le cœur, suivant la volonté de la souveraine, qui avait aimé son pays «plus qu'autre au monde», enfermé dans un cœur d'or, fut déposé dans le mausolée des Carmes à Nantes. La translation fut l'objet de solennités nouvelles et aussi magnifiques que l'avaient été les funérailles. Sous un poële de drap d'or, le fidèle conseiller Philippe de Montauban, chancelier de Bretagne, portait le précieux dépôt à travers les rues tendues de blanc et éclairées à toutes les fenêtres des maisons de deux cierges aux armes de la reine. Suivaient le long cortège des notabilités de la magistrature, de la noblesse, du clergé, des bourgeois de la ville et la foule en deuil.
Marthe Le Berre



La province de Bretagne (1532-1790)

Après sa réunion à la France, la Bretagne, sagement gouvernée par ses Etats et par son Parlement, vécut en paix jusqu'aux guerres de Religion.

La Ligue en Bretagne. - La Réforme, introduite en Bretagne au XVIème siècle par un prince de Coligny, ne se répandit pas dans la masse paysanne ; seuls, des nobles, en assez grand nombre, et des bourgeois se firent protestants et la province ne compta jamais plus de quinze églises protestantes. Les Réformés provoquèrent des troubles à Nantes et à Rennes et s'emparèrent, pour quelques jours, de Concarneau, en 1577. La Bretagne ne connut pas les massacres de la Saint-Barthélemy et le pays fut assez tranquille jusqu'à l'assassinat des Guise. A ce moment, la province était gouvernée par le duc de Mercoeur, beau-frère de Henri III. C'était un catholique zélé, mais un prince ambitieux. (On croit qu'il pensa devenir duc de Bretagne ). Il se révolta contre le roi et entraîna à sa suite presque toutes les villes, avec Nantes, dont il fît sa capitale. Ce fut la guerre civile : il y eut en Bretagne deux gouverneurs, deux Parlements, deux capitales. Mercoeur et les partisans de la Ligue refusèrent de reconnaître Henri IV, même après sa conversion. Ils firent appel à l'Espagne, pendant que le roi faisait venir les Anglais. Le maréchal d'Aumont, commandant les troupes royales, s'empara de Morlaix, de Quimper et du fort espagnol de Roscanvel. Mercoeur finit par se soumettre et Henri IV vint à Nantes, où il publia le célèbre édit qui terminait les guerres de Religion. La Bretagne en sortait ruinée. Pendant neuf ans, le pays avait été désolé par la famine, la peste et les incursions des loups, ravagé par les troupes des deux partis et pillé par des brigands, dont le plus néfaste fut La Fontenelle.

La Révolte du Papier timbré. - révolte du papier timbré (dite aussi révolte des bonnets rouges) merci au site http://angeneasn.free.fr/papiertimbre

La Bretagne est une province privilégiée, où l’impôt sur le sel, la gabelle, n'existe pas mais sous le règne de louis XIV, les années 1674 et 1675 connaissent une importante révolte antifiscale qui toucha toutes les villes et campagnes ( elle est dite aussi révolte des bonnets rouges en raison de la couleur des couvre-chefs de certains paysans ou du papier timbré).

La révolte du papier timbré fut l’une des plus sanglante de l’histoire de la Bretagne, Colbert en 1673 veut lever de nouveaux impôts la gabelle ; le papier qui permet de taxer tous les documents officiels pas d’exception pour les actes d’état civil, mariages, testaments, acte notariés, etc… et tout cela pour soutenir les efforts de guerre et les grands travaux. La Bretagne connaît une récession économique intense. Face à la baisse des prix, les seigneurs exigent encore et encore de leurs fermiers leurs droits en natures et pécuniaires. A la même

période, une nouvelle taxe sur tous les objets en étain qui mécontente les paysans aisés et les cabaretiers (personne qui servait du vin au détail et donnait à manger contre de l'argent) ; bien entendu il répercute aussitôt les taxes avec une forte hausse sur les prix des consommations. En Septembre 1674, la vente du tabac est réservée exclusivement au roi qui prélève une taxe et en afferme la vente. Les personnes autorisées à revendre le tabac (fermiers et commis) rachètent les stocks aux commerçants qui en vendaient auparavant. La réorganisation des circuits de vente entraîne une interruption temporaire de la distribution de tabac ( à fumer et à chiquer ), d’où une autre source de mécontentement, ce qui procure la haine des Bretons et qui les poussent vers une révolte sanglante.

En Bretagne les émeutes urbaines éclatent : les bureaux de papier timbré ou de marquage de vaisselle en étain sont pillés et mis à sac ; un premier soulèvement a lieu à Rennes le 3 avril quand les habitants apprennent qu’une révolte éclate au sujet de la vente du tabac et du marquage de l’étain ; ce jour là seul quelques bris de verre aux fenêtres et jets de pierres ; mais le 18 avril à Rennes éclate une nouvelle émeute ; ils s’en prennent à plusieurs immeubles ou ils pénètrent et pillent, le vin, cidre, et tout le tabac et brûlent les cahiers des registres du greffe. Ensuite direction le parlement où ils détruisent les presses et pillent tout le papier et parchemin timbré ; cette série d’émeutes et de pillages a fait une dizaine de morts et une cinquantaine de blessés ;

du 8 au 12 juin de nombreux mouvements ébranlent encore la ville. Dans ses rapports au roi, le gouverneur de la Bretagne le duc de Chaulnes, met fortement en cause le parlement qu’il accuse de pousser le peuple aux révoltes contre les édits royaux et estime à environ 15 000 hommes qui ont pris les armes et participés activement aux émeutes.

Mi –juillet, une seconde fois, le parlement est pillé de ses papiers timbrés.

St Malo fut assez calme « les terre-neuvas » MALOUINS étaient partis, ou sur le départ des bans de morues à Terre-Neuve.

Dans le Finistère, le tocsin sonne dans plusieurs communes aux environs de Briec et les émeutiers s’en prennent aux nobles, les blessent, pillent et brûlent leurs maisons.

En basse Bretagne la révolte gronde également et ils s’en prennent aux agents, aux prêtres suppôts de la gabelle. Dans le pays du Poher, les villes non fortifiées sont attaquées et pillées ; cette série de pillages est commandée dans cette région par un notaire dénommé Sébastien le Balp ; avec plus de 600 bonnets rouges, le château de Tymeur est pillé de toutes ses archives et papiers qu’ils brûlent ; le 3 septembre, l’investigateur Sébastien est tué par le marquis de Montgaillard . Ils sont faits prisonniers ce qui met fin à la rébellion dans cette région.

Louis XIV met à la disposition du duc de Chaulnes, en août, 6 000 hommes de troupe et s’en suit les exécutions. Les communautés villageoises sont sommées de livrer les meneurs sous peine de représailles collectives ; les cloches ayant sonné le tocsin sont déposées et plusieurs églises sont décapitées avec interdiction de les remonter. Les principaux responsables sont envoyés devant une commission extraordinaire du parlement ; les présidiaux pouvant juger exceptionnellement en dernier ressort ; ce qui aboutit à de rapides condamnations à mort. Dès octobre 1676, des condamnations aux galères et à la peine de mort sont prononcées envers les responsables.

Le 12 octobre, le duc de Chaulnes entre à Rennes, avec 6 000 hommes, logés chez l’habitant.

La Bretagne doit subvenir entièrement aux besoins des troupes de répression, puis d’une armée de 20 000 hommes (ce dernier point en représailles aux doléances des États de novembre 1675).

Un privilège violé

Le 3 mai, à Nantes, le marquis de Molac, gouverneur de la ville, décrit dans une lettre « l'émotion populaire » comme l'une « des plus grandes et des plus considérables qui se soient jamais faites dans la ville ». Le roi réagit et y envoie des troupes armées, violant l'un des privilèges de la ville qui l'exemptait du logement des gens de guerre. Une nouvelle flambée de colère éclate, marquée par le siège du manoir épiscopal où se trouvait alors le duc de Chaulnes, gouverneur de Bretagne. Lorsque les troupes se retirent, l'atmosphère s'apaise un peu.

Le parlement en exil

Outre la réduction au silence des États et du Parlement, la reprise en main permet l'établissement d'une intendance de Bretagne. La Bretagne était jusqu'à présent la dernière province à ne pas connaître cette institution représentante du pouvoir central. Le parlement de Bretagne est exilé à Vannes pendant une vingtaine d'années, Louis XIV suspectant les parlementaires de ne pas avoir fait assez pour empêcher le développement de la révolte.

Le code paysan


1. Que lesdites 14 paroisses, unies ensemble pour la liberté de la province, députeront 6 des plus notables de leurs paroisses aux Etats prochains pour déduire les raisons de leur soulèvement, lesquels seront défrayés aux dépends de leurs communautés qui leur fourniront à chacun un bonnet et une camisole rouges, un haut-de-chausses bleu avec la veste et le reste de l'équipage convenable à leur qualité.

2. Qu'ils mettront les armes bas et cesseront tout acte d'autorité jusqu'aux dits temps par une grâce spéciale qu'ils font aux gentilshommes, qu'ils feront sommer de retourner dans leurs maisons de campagne au plus tôt, faute de quoi ils seront déchûts de ladite grâce.

3. Que défense soit faite de sonner le tocsin et de faire assemblée d'hommes armés sans le consentement universel de ladite union, à peine aux délinquants d'être pendus aux clochers.

4. Que les droits de champart et corvée prétendus par lesdits gentilshommes seront abolis comme violation de la liberté armorique.

5. Que pour confirmer la paix et la concorde entre gentilshommes et nobles habitants desdites paroisses, il se fera des mariages entre eux, à condition que les filles nobles choisiront leur maris de condition commune, qu'elles anobliront et leur postérité, qui partagera également les biens de leurs successions.

6. Il est défendu, à peine d'être passé par la fourche, de donner retraite à la Gabelle et à ses enfants, et de leur fournir ni à manger ni aucune commodité, mais au contraire, il est enjoint de tirer sur elle comme sur chien enragé.

7. Qu'il ne se lèvera pour tout droit, que 100 sols par barrique de vins horet et un écu pour celui du cru de la province, à condition que les hôtes et cabaretiers ne pourront vendre l'un que 5 sols et l'autre 3 sols la pinte.

8. Que l'argent des fouages anciens sera employé pour acheter du tabac qui sera distribué avec le pain béni, aux messes paroissiales, pour la satisfaction des paroissiens.

9. Que les recteurs, curés et prêtres seront gagés pour le service de leurs paroissiens sans qu'ils puissent prétendre aucun droits de dîme, novale, ni autre salaire pour leurs fonctions curiales.

10. Que la justice sera exercée par des gens capables, choisis par les nobles habitants, qui seront gagés ainsi que leurs greffiers sans qu'ils puissent prétendre rien des parties pour leur vacations et que le papier timbré sera en exécration à eux et à leur postérité pour ce que tous les actes qui ont été passés seront écrits en autre papiers et seront par après brûlés pour en effacer complètement la mémoire.

11. Que la chasse sera défendue à qui que ce soit depuis le premier jour de mars jusqu'à la mi-septembre. et que fuies et colombiers seront rasés, et permis de tirer sur les pigeons en campagne.

12. Qu'il sera loisible d'aller au moulin que l'on voudra et que les meuniers seront contraints de rendre la farine au poids du blé.

13. Que la ville de Quimper et autres adjacentes seront contraintes par la force d'approuver et ratifier le présent règlement, à peine d'être déclarées ennemis de la liberté armorique, et les habitants punis où ils seront rencontrés; défense de leur porter aucune denrée ni marchandise jusqu'à ce qu'ils aient satisfait, sous peine de torreben.

14. Que le présent règlement sera lu et publié aux prônes des grands messes et par tous les carrefours et aux paroisses et affixé aux croix qui seront posées.

Signé: Torreben et les habitants»


Administration de la province. - La province de Bretagne était administrée, au nom du roi de France, par un gouverneur (parmi les gouverneurs de Bretagne, il convient de citer Richelieu, le grand ministre de Louis XIII) et un intendant. Elle conserva jusqu'à la Révolution ses Etats et son Parlement, qui défendirent avec fermeté les libertés de la province. Les édits du roi ne devenaient obligatoires en Bretagne qu'après avoir été enregistrés par le Parlement de Rennes.

Les saints et les grands hommes de la province de Bretagne. - Les Vénérables Dom Michel Le Nobletz et son successeur Julien Maunoir établirent les Missions bretonnes, comme elles se donnent encore aujourd'hui et s'appliquèrent à soulager les misères causées par les troubles de la Ligue et la Révolte du Papier timbré ; leur prédication a beaucoup contribué à la Renaissance religieuse du XVIème siècle. Plus tard, le Bienheureux Grignion de Montfort a prêché des missions dans les pays de Nantes et de Rennes et fondé la Congrégation des Filles de la Sagesse. Le Malouin Jacques Cartier découvrit au XVIème siècle Terre-Neuve et le Canada. Le Nantais Cassard et Duguay-Trouin, de Saint-Malo, s'illustrèrent dans la guerre de Course sous Louis XIV. Au XVIIIème siècle, l'amiral de Kerguélen, né à Landudal, a découvert dans l'Océan Indien les îles qui portent son nom. Au temps de la Ligue, le savant juriste Bertrand d'Argentré, a étudié et soutenu le droit breton. Au XVIIIème siècle, La Chalotais, procureur général au Parlement de Rennes, défendit les libertés bretonnes de la province. Le quimpérois Elie Fréron, critique et polémiste redoutable, combattit toute sa vie Voltaire et les philosophes. La langue bretonne a été étudiée par le père Maunoir, puis par le père Grégoire de Rostrenen qui ont publié tous deux une grammaire, un vocabulaire et des cantiques. L'histoire de Bretagne a été écrite au XVIème siècle par Bertrand d'Argentré, et surtout au XVIIIème siècle, par les moines bénédictins dom Lobineau et dom Morice, ce dernier originaire de Quimperlé.

Un brigand célèbre : La Fontenelle. - Le brigand le plus redoutable, au temps de la Ligue, fut ce La Fontenelle, personnage qui semble de légende, bien réel pourtant, et qui pendant six ans terrorisa la Basse-Bretagne. Guy Eder de la Fontenelle, né au château de Beaumanoir, près de Quintin, était encore écolier au début de la Ligue. Quittant à 16 ans son Collège de Paris, il était rentré en Bretagne en 1589 et s'y était mis à la tête d'une bande d'aventuriers... A Carhaix, il se fortifia dans l'église Saint-Trémeur. Bientôt, s'étant emparé de la maison forte du Granec, en Collorec, il s'y établit pour un temps. IL tenait tout le pays sous sa sujétion, pillant villes et gros bourgs mais surtout saccageant le plat pays. Les gens étaient obligés de se cacher parmi les landes « où ils mouraient et demeuraient en proie aux loups, qui en faisaient leur curée vifs ou morts ». En 1595, il dirigea une expédition sur Douarnenez et y fit grand butin. L'île Tristan, dont il reconnut alors la forte situation, lui apparut comme un lieu prédestiné. Il pourrait, sans beaucoup de peine, la rendre imprenable et de là il dominerait et la terre et la mer. Les paysans d'alentour ne le virent pas arriver sans effroi, et, puisque les troupes qui tenaient garnison dans les villes voisines ne se remuaient point, ils se mirent eux-mêmes sous les armes et se préparèrent à venir assiéger les brigands. Ignorants des choses de la guerre, ils tombèrent dans un piège que leur tendit La Fontenelle. Ce fut un grand carnage. Il fut tué plus de 1.500 paysans ; les autres, terrorisés, réussirent à se sauver. La ruine de Penmarc'h vint accroître l'épouvante. Un échec qu'il subit devant Quimper fut bientôt vengé par le sac de Pont-Croix ; il s'y passa des scènes d'horreur inexprimable.. Plus tard, impliqué dans la conspiration de Biron, La Fontenelle fut mis en prison et subit le supplice de la roue, sur la place de Grève, à Paris, en 1602.

Les Apparitions de Sainte Anne. - L'origine du pèlerinage de Sainte-Anne d'Auray est toute merveilleuse. Après avoir eu déjà plusieurs visions, un laboureur de la paroisse de Pluneret, Yves Nicolazic, eut dans la nuit du 25 juillet 1624 la révélation décisive. Alors qu'il disait son chapelet dans sa grange, soudain celle-ci s'était inondée de lumière et, au milieu de cette clarté, Nicolazic avait vu une dame vénérable qui lui dit en breton :« Yves Nicolazic, ne crains point. Je suis Anne, mère de Marie. Dis à ton recteur que dans cette pièce de terre que vous appelez le Bocenno, il y a eu autrefois une chapelle dédiée à mon nom. Il y a 924 ans et 6 mois qu'elle a été ruinée. Je désire qu'elle soit rebâtie et que tu prennes ce soin, parce que Dieu veut que j'y sois honorée ». En mars 1625, à la suite d'une nouvelle vision, du sol du Bocenno fouillé au hoyau, fut retirée une statue de bois qui paraissait avoir séjourné fort longtemps dans la terre et se trouvait tout endommagée par la pourriture. C'était pour Nicolazic, la confirmation de ses révélations. Le bruit de la merveilleuse découverte était bientôt répandu dans les environs de telle sorte que les pèlerins ne tardèrent pas à affluer et à laisser des offrandes que Nicolazic recueillait pour la construction de la chapelle. Nicolazic fut soumis à de minutieux examens. Ceux-ci tournèrent à son avantage et l’évêque de Vannes, pleinement gagné à la cause, favorisa de tout son pouvoir le culte nouveau. Une cabane couverte de genêts servit d'abord à abriter la statue, mais bientôt sur les instances de Nicolazic, l'évêque autorisa la construction d'une chapelle. Nicolazic mourut en 1645, vingt ans après la découverte de la statue après avoir, une dernière fois, solennellement affirmé que tout ce qu'il avait dit sur l'origine de cette dévotion était la vérité.

Un grand Missionnaire : Dom Michel Le Nobletz. - Michel Le Nobletz était né au pays de Léon, à Plouguerneau, en 1577. Après des études faites à Bordeaux puis chez les Jésuites d'Angers, une fois ordonné prêtre, il se fit bâtir au bord de la mer, en son pays de Plouguerneau, une petite cellule couverte de paille et s'y enferma pendant un an dans une retraite profonde pour se préparer à ses travaux apostoliques. Il les commença par sa paroisse natale, ne se bornant pas à prêcher contre les vices et abus, mais enseignant à l'église dans les chemins publics, dans les maisons particulières, les premiers éléments de la foi chrétienne. Il était urgent, en effet, de remédier à l'ignorance religieuse du peuple, laquelle était extrême. Bientôt la paroisse de Plouguerneau ne suffit pas à son zèle et il se mit à prêché, catéchiser, confesser dans les paroisses voisines. Traité d’insensé, chassé par son père, Michel Le Nobletz eut à supporter les plus rudes traverses. Après avoir évangélisé le diocèse de Tréguier, Le Nobletz, ému de l’abandon dans lequel étaient laissés les insulaires d’Ouessant, de Molène et de Batz, exerça près d’eux un apostolat avec grand succès. A Molène, la plupart des habitants étaient alors occupés à la pêche. Le zèle missionnaire alla les trouver sur la mer pour leur prêcher l’Evangile. Au cours de ses missions sur les côtes de Cornouaille, ayant appris que l’île de Sein était depuis plusieurs années privée de tout secours spirituel, Le Nobletz, sans se laisser arrêter par les périls de la traversée ni par la réputation des insulaires « grossiers, barbares et terribles », résolut d’y passer. Sa prédication produisit dans l’île un entier changement. « Toute la vertu et la ferveur de la primitive Eglise y fleurissent aussitôt et les exercices de la piété s’y pratiquèrent avec plus d’attention qu’en aucun autre lieu de la province ». Après cette mémorable mission de Sein, il se fixa à Douarnenez, où il devait demeurer vingt-cinq ans, prêchant et catéchisant. Il faisait grand usage de tableaux allégoriques qu’il expliquait à ses auditeurs ou qu’en son absence expliquaient de pieuses femmes qui lui servaient d’auxiliaires. Les cantiques en langue bretonne complétaient l’enseignement donné par Le Nobletz. De Douarnenez, il passa au Conquet. Déjà sexagénaire, usé par les fatigues de ses missions, Le Nobletz était de ceux qui travaillent jusqu’au bout. Il continua donc d’enseigner et de catéchiser, sans cesser d’être en proie à la contradiction. Mais son œuvre était désormais terminée ; aussi bien avait-il un successeur en la personne du Père Maunoir. Il mourut le 5 mai 1652, vénéré comme un saint et comme un thaumaturge.
Extraits de Durtelle de Saint-Sauveur, Histoire de Bretagne



La Bretagne depuis 1789

La Révolution. - En 1789, la noblesse et le clergé bretons refusèrent d’envoyer des députés aux Etats généraux de Versailles. Le Tiers-état seul fut donc représenté. Dans la nuit du 4 août, les députés bretons abandonnèrent les droits séculaires de la province. Le parlement de Rennes protesta en vain et fut supprimé, avant tous les autres parlements. En 1790, La Bretagne cessa d’exister administrativement et fut divisée en cinq départements. Les députés bretons formèrent à Paris le club des Jacobins. Ils se montrèrent assez modérés. Quatorze seulement, soit un tiers, votèrent la mort de Louis XVI ; Lanjuinais eut le courage de défendre le roi. Mais la plupart étaient du parti des Girondins et furent combattus par les Montagnards. Les Girondins se réfugièrent en Bretagne et les 26 administrateurs du Finistère, ayant levé des troupe pour les protéger, furent guillotinés à Brest.

La persécution religieuse. - Les réformes sociales de la Révolution, notamment la suppression des privilèges, furent bien accueillies, surtout dans les villes. Il n'en fut pas de même de la Constitution civile du clergé. Les trois quarts des prêtres bretons refusèrent de prêter serment à cette loi schismatique, ils furent alors persécutés. Quelques-uns émigrèrent en Angleterre et en Espagne, la plupart restèrent, déguisés en paysans, se cachant pendant le jour, exerçant leur ministère la nuit, disant la messe dans les granges, dans les bois, quelquefois en mer. Beaucoup furent emprisonnés et guillotinés, quelques-uns massacrés à Paris (les Martyrs de Septembre), d'autres déportés à la Guyane, d'autres enfin, périrent de misère sur les pontons de Rochefort. Les églises turent profanées et livrées au culte de la Raison, les statues mutilées, les cloches envoyées à la fonte pour faire des canons.

La Chouannerie. - La persécution religieuse ne tarda pas à révolter les Bretons, très attachés à leurs prêtres. La levée en masse, par la Convention, mit le comble à leur indignation. Le tirage au sort amena un soulèvement, surtout en Haute-Bretagne. Ce fut le mouvement de la Chouannerie, ainsi appelé parce que les insurgés adoptèrent comme signe de ralliement le cri de la chouette. Le marquis de la Rouërie, né à Fougères, l'un des héros de la guerre pour l'indépendance des Etats-Unis, eut le mérite d'organiser la résistance. Il fonda une puissante Association bretonne pour le maintien des droits de la province et le rétablissement de Louis XVI, mais il mourut sans avoir pu réaliser son plan. Celui-ci fut repris par les chefs chouans: Boishardy, dans les Côtes dû-Nord ; Boisguy, en Ille-et-Vilaine ; Charette, au sud de la Loire ; Georges Cadoudal, dans le Morbihan. Les chouans ne livrèrent pas de batailles rangées, comme les Vendéens : la nature du pays favorisait plutôt les embuscades et les coups de main. La seule expédition importante fut celle de Quiberon, pour aider au débarquement des émigrés. Par malheur, émigrés et Chouans ne purent s'entendre et ce fut une des causes du désastre. 700 furent fusillés à Vannes et au Champ des Martyrs, près d'Auray, par ordre de la Convention, malgré la promesse formelle de Hoche de leur laisser la vie sauve. (Leurs ossements reposent à la Chartreuse d'Auray). Si les Chouans n'ont pas réussi dans leur but politique, ils ont du moins, avec les Vendéens, forcé Bonaparte à faire la pacification religieuse de l'Ouest et de toute la France.

Depuis la Révolution. - Depuis la Révolution, notre histoire se confond avec celle de la France. Les soldats et les marins bretons, considérés par l'ennemi lui-même comme les meilleurs soldats de France, ont toujours fait leur devoir, surtout pendant la Grande Guerre. Les fusiliers-marins bretons se sont distingués à Dixmude, sous les ordres d'un Finistérien, l'amiral Ronarc'h. On trouve des Bretons partout où il faut se dévouer. On en comptait un grand nombre parmi les zouaves pontificaux. Nos nombreux missionnaires — le Finistère seul en donne plus de deux cents prêtres — sont dispersés par toute la terre, aux glaces polaires comme sous les feux de l'équateur ou des tropiques. Citons, parmi eux, Mgr Calloc'h, qui essaya, en Afrique de barrer la route aux Musulmans; Mgr de Guébriant, qui fut supérieur général des Missions étrangères.

Les Bretons célèbres au XIXème et au XXème siècles. - La Bretagne a donné, au XIXème et au XXème siècles, une foule d'hommes célèbres. Parmi ceux qui sont nés hors du Finistère, citons comme littérateurs : Chateaubriand, de Saint-Malo, dont le « Génie du Christianisme » contribua à la restauration religieuse après la Révolution et qui exerça une grande influence sur la littérature française ; Félicité de Lamennais, un Malouin lui aussi, qui défendit brillamment l'Eglise et le Pape, mais eut une fin malheureuse ; (son frère, le vénérable Jean-Marie de Lamennais, fondateur des Frères de Ploërmel, avait collaboré à ses premiers ouvrages) ; Ernest Renan, de Tréguier, qui a mis son talent au service de l’irréligion ; le poète Brizeux, né à Lorient, auteur de « Marie », « Les Bretons » et « Telen Arvor » (la Harpe d’Armorique) ; J.-M. Luzel, de Plouaret (Côtes d’Armor), qui a recueilli les contes et chants populaires de Bretagne ; les romanciers Paul Féval, de Rennes, et Jules Verne, de Nantes ; les poètes et romanciers Anatole Le Braz, né à Saint-Servais (Côtes d’Armor) et Charles Le Goffic, né à Lannion ; le poète Jean-Pierre Calloc’h, de Groix, auteur de « Ar en deulin » (A genoux) ; le bon chansonnier Théodore Botherel, né à Dinan, mort à Pont-Aven. Parmi les savants , on peut nommer les médecins Broussais, de Saint-Malo, et Guérin, de Ploërmel, inventeur du pansement ouaté ; Arthur de la Borderie, de Vitré, le grand historien de la Bretagne ; l’ingénieur Dupuy-de-Lôme, de Ploemeur, qui perfectionna les constructions navales. Parmi les hommes de guerre, citons : le corsaire Robert Surcouf, de Saint-Malo ; le général Cambronne, de Nantes, qui commandait à Waterloo la garde impériale ; le général de Lamoricière, de Nantes, créateur des zouaves et défenseur du Pape.

Personnages célèbres du Finistère. - Le département du Finistère a vu naître une foule d'hommes remarquables : La Tour d'Auvergne, de Carhaix, « le premier grenadier de France » ; le général Moreau, né à Morlaix, qui fut le rival de Bonaparte et le brillant vainqueur de Hohenlinden ; le grand médecin Laënnec, né à Quimper, qui trouva une méthode nouvelle d'auscultation ; le grammairien breton Le Gonidec, du Conquet; le romancier Emile Souvestre, de Morlaix ; l'explorateur Guillaume Lejean, de Plouégat-Guerrand, qui parcourut l'Ethiopie ; le peintre Yan Dargent, de Saint-Servais, qui décora de ses fresques la cathédrale de Quimper ; le poète Frédéric Le Guyader, né à Brasparts ; le barde Théodore de la Villemarqué, né à Quimperlé, qui a recueilli dans son admirable "Barzaz-Breiz" les vieux chants populaires de la Bretagne.

par Jean Le Gouil "La Bretagne est notre patrie, c'est-à-dire notre Mère !"

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 13:21

nanou a écrit:merci Christian pour ce beau reportage sur la Bretagne, je connais tous ces beaux endroits illustrés en image

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:00

Cricri-FB a écrit:Dinan


La Bretagne Dinan-lehon

Dinan accueille chaque année des milliers de visiteurs, les remparts de la ville sont le centre du dévelopement de la cité, le moment le plus important de l'année étant bien sur "la fête des remparts", où pendant 48h, Dinan retrouve son charme d'antan , où chevaliers et manants envahissent la ville pendant que des tournois se disputent dans ce décor médiéval qu'est l'antique cité de Dinan.

La Bretagne Dinan-port-1_large_rwd


C'est où ?

Situation géographique :
La ville de Dinan (Sous-préfecture de 12 873 hab, Alt. 76 m) se situe en bretagne dans le nord ouest de la France.
Elle est située dans le département des Côtes d'Armor (22), à une trentaine de Kms au sud de la ville de St Malo et environ à une cinquantaine de kms des villes de Rennes et St Brieuc

Origine du nom "Dinan" :
Ce nom fait partie du grand ensemble des noms de lieux d'origine gauloise.
"DUN ou DIN", contraction du gaulois "DUNOS" désigne une colline consacrée à un Dieu ou à une Déesse.
Puis "DUNOS" prendra le sens de colline fortifiée ou "OPPIDUM".
Enfin, "DUNOS" latinisé en "DUNUS" ou "DUNUM" aura le sens de "Cité sur la colline".
Notre DINAN sur RANCE est formé de 2 syllabes: "DIN" et "AN".
Cette dernière syllabe est le diminutif du nom dela déesse ANNA, déesse celtique, mère des Dieux, protectrice des vivants, des morts et des lieux humides.
En effet, à DINAN, avant le XIIIème siècle, les marais ne manquaient pas.


Un peu d'histoire ...

A l'époque romaine Dinan était au carrefour de deux voies importantes: l'une allait vers la Normandie, l'autre vers Rennes.
Ville haute fortifiée et ville basse portuaire, Dinan a mille ans d'histoire.
L'existence d'un seigneur de Dinan est attestée à partir du Xe siècle: un acte relate que Josselin, frère de l'évèque de Dol fut témoin d'une donnation faite à l'abbaye de Saint George par la Duchesse de Bretagne.
Dinan devient alors une véritable ville, un couvent bénédictin s'y installe et, au début du XIIe siècle une ébauche de système défensif existe, comme en témoigne Idrish historiengéographe arabe: <
A cette époque l'espace clos comporte de nombreuse prairies pour nourrir le bétail et subvenir aux besoins de la population en cas de siège.
La famille de Dinan dirige non sans mal la ville jusqu'en 1283, date à laquelle elle devient ville ducale.

Au début du XIIe siècle Dinan est prospère: les échanges avec l'angleterre et les flandres engendre l'abondance, les commerçants et les artisans affluent et installent leurs échoppes dans les ruelles et sous les porches.
Mais la guerre de succession de Bretagne va stopper net cet élan.

Dinan a pris partis pour Charles de Blois, et quand celui ci est tué, près d'Auray Jean IV, duc de Montfort assiège la ville pendant un mois.

Il célèbra sa victoire en construisant un donjon. Pendant cette période troublée, les Anglais ne cessent de harceler la ville, Dugesclin qui commande la résistance de Dinan combat Thomas de Cantorbéry à l'emplacement actuel de la place du champ-clos où l'on retrouve d'ailleur une statue de Duguesclin actuellement.


Il sort victorieux de ce combat aux prédictions de celle qui allait devenir sa femme, Thiphaine Raguenelle.

Au XVe siècle la ville renforce ses remparts et leurs ajoute quelques tours adaptée aux progrès de l'artillerie.
En 1958, durant la ligue Dinan renie le Duc Mercoeur et se rallie à Henri IV.
Tout au long du XIIe siècle, les religieux installent de nombreux couvents, les dominicaines, les ursulines, les bénédictines et les capucins. Ils occupent les espaces encore libre de la ville.
Le XVIIIe siècle fait passer la religion au second plan, la ville retentit aux bruits des métiers à tisser dont les toiles sont exportées vers les Antille et l'amérique du sud, les foires se développent et attirent d'immense foules.

Avec le XIXe siècle Dinan voit venir l'éclairage public et le chemin de fer, la ville s'anime, change de visage, devient une ville de villégiature, de nouveaux faubourgs résidentiels apparaissent, dont le quartier des buttes, ou vivent les officiers, et la très importante colonie britanique.
Enfermée dans sa ceinture médiévale, cette cité sera jusqu'en 1914 la ville de garnison la plus aristocratique et la plus vivante de France.
Le viaduc inauguré en 1952 rapproche Brest de Paris, facilite l'accés à la ville et détourne le trafic du port.


Un petit tour de DINAN ...

La rue de la Cordonnerie
( Rue de la soif ) ...

Parler de Dinan sans aborder cette rue pleine de folklore, serait faire un oubli, non pas au passé de la rue de la Cordonnerie, mais surtout à son présent .

La Bretagne Les-bars-de-la-rue-de-la-soif-sont-vendre0

Cette enseigne symbolise bien cette rue, étroite très peu éclairée avec de nombreuses maisons à pan de bois, qui résume très bien l'époque du moyen-âge où se retrouvaient bon nombre de manants.
Aujourd'hui cette rue est surtout célèbre par son deuxième nom:
"Rue de la Soif", ou il y règne l'esprit de la fête, symbolisé par ses nombreux bars .

La parcourir de nos jours, peut être périlleux surtout si l'on fait halte à toutes les portes ...

Le port ...
C'est au quartier du port, en contre bas , que Dinan doit sa naissance.
A cet endroit se trouve le point de jonction entre la Rance fluviale qui descend du coeur de la Bretagne en prenant sa source dans les côtes d'armor et la Rance maritime qui traverse la vallée du même nom pour aller se jeter dans la mer à l'embouchure de St Malo.
Là dès les premier siècle de notre ère existait un gué qu'empruntèrent surement romain, bretons émigrés qui au IXe siècle fondèrent en amont de la rivière le prieuré de Léon.

La Bretagne Dinan-petit-train-port-3

Mais au siècle suivant les Normands dans une fureur impitoyable envahissent la région, brûlent, pillent, massacrent tout.
Quand ils se retirent, en 939 il ne reste plus qu'épaves et ruines , il faut tout reconstruire.
Juste après l'an mil, près du gué fréquenté par les paysans et les marchands s'éleve un prieuré bénédictin, qui abrite un hopital et un abri de chevaux, tandis qu'au sommet de la colline se dresse la forteresse des seigneurs de Dinan.
La sécurité, l'activité économique qu'ils donnent à Dinan attire Artisants et commerçants.
Le petit pont qui enjambait la Rance à cet endroit canalisait tout ce trafic, entre la France et la Bretagne.

De nos jour, le port a gardé tout le charme d'autrefois. Bon nombre de plaisanciers y séjournent ainsi que leurs bateaux, c'est un point stratégique d'un calme parfait qui permet de rejoindre la pleine mer en 1 heure de navigation.
Bon nombre de restaurants de hautes qualités gastronomique ont également pris place à cet endroit où il est agréable de savourer les spécialités locales dans un cadre enchanteur.

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La tour de l'horloge...
La tour de l'horloge reste le témoin du développement de la ville au XVe siècle.
À cette époque les bourgeois de la ville se réunissaient au deuxième étage de la tour pour administrer les affaires de la cité.

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Le mécanisme de l'horloge fût réalisé en 1498 par maitre Hamzer, de Nantes.
En 1507 la tour fût doté d'une cloche dédié à la duchesse Anne, refondue en 1906.
Elle sonne toujours les heures de nos jours.

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Bertrand Duguesclin...
Né à la Motte de Broons en 1320, au sud de Dinan Bertrand Duguesclin était rustre et laid.
Il fut cependant une des grandes personnalité du Moyen Age.
Il devint connétable de France et de Castille en 1370.
Il participa à la guerre de succession de Bretagne prenant le parti de Charles de Blois, puis se mit au service du roi de France et se batit contre l'envahisseur Anglais.
Il mourut en 1380 pendant le siège de Chateauneuf-de-Randon et eut par la suite quatre sépultures, une à la basilique Saint Denis à coté du roi de France, une au Puy, une à Clermond Ferrand et la dernière à Dinan, qui était à l'origine au théatre des Jacobins et qui fut transfèré en l'église Saint Sauveur. Dans cette dernière repose son coeur .
On peut voir place du Champ-clos, sa statue

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Le château de la duchesse Anne...
Le château de la duchesse Anne est composé d'un donjon, de la tour de Cöetquen et de la porte du Guichet.
Dans les années 1380, sur l'ordre du duc Jean IV, l'architecte Estienne le Thur en établit les plans.

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Formé de deux tour de 34m de haut, il était coiffé d'un toit qui fût remplacé au XVIIIe siècle par une plateforme d'artillerie.
La courtine qui va du donjon à la porte du Guichet est composée de deux galeries superposées.
Le donjon était à la fois une forteresse et un lieu d'habitation .
La tour de Cöetquen est composée de trois étages, où se trouve trois grandes salles avec des murs de 5m .A l'origine tour d'artillerie, elle servit au millieu du XVIIIe siècle de prison et de lieu de réunion à la première loge maçonnique.

C'est aujourd'hui un musée que l'on peut visiter.
Du sommet l'on jouit d'un formidable paysage sur la campagne environnante d'où l'on peut voir également la vielle ville, ainsi que la promenade des Petits-Fossés.

La rue du Jerzual...
La rue du Jerzual grimpe du port vers le centre de Dinan. Elle fût le centre d'énormes va-et-vient de toute une communauté pendant de nombreux siècles.
C'est une rue étroite en très forte pente traversé aussi bien par les habitants de Dinan, Artisans, marchands, manants, bourgeois que par toute une foule d' itinérants qui rejoignaient soit St-Malo, soit l'Orient tandis que les chariot bourrés de vivres, de tissus, de toiles montaient et descendaient cette rue de façon assez périlleuse.
La construction du viaduc en 1852, fût la fin de ce trafic millénaire, les maisons commençaient à tomber en ruines et rien ne laissait penser que cette rue fût le centre d'un énorme trafic.

On doit aux élus locaux, la restauration de cette rue du Jerzual ainsi que celle du Petit-Fort, où se retrouve maintenant de nombreux artisants travaillant le bois, le verre, ainsi que bien d'autres spécialités.
Elle est parcourue de nos jours par de nombreux touristes qui ne cessent de transpirer lors de cette montée spectaculaire et inoubliable.

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La place des Merciers...
Dans le centre du vieux Dinan se trouvent de nombreuses maisons à pan de bois, notamment, place des Merciers où l'on trouve le fameux restaurant de la mère Pourcel ( la photo ), c'est une maison du XVe siècle.
On la nomme aussi maison de Saint Dinan à cause du personnage sculpté dans l'un des angles de cette merveilleuse maison à encorbellement.

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:00

danjack a écrit:Merci Christian pour ce dossier bien documenté.De bien belles photos aussi,et on apprend tous les jours!!!

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:01

Cricri-FB a écrit:Histoire de Rennes


Histoire de Rennes La peuplade armoricaine des Redones fonda Condate (nom qui signifiait « confluent » en celtique ancien), au confluent de l'Ille et de la Vilaine et en fit sa capitale.


Formes écrites anciennes

- nom celtique : Condate
- Civitas Riedonum au IIIème siècle
- Civitas Redonum au IVème siècle
- Ecclesia Redonensis au Vème siècle
- Redonicum oppidum en 830
- Redonas oppidum en 850
- Urbe Redonensis, Urbs Redonis et Redhonis au XIIème siècle
- Renes et Rennes au XIVème siècle


Condate

Le terme est à l'origine de nombreux Condat, Condé, Candé (etc.) (on en compte plus d'une centaine recensés en France). Aux IIIe et IVe siècles, comme beaucoup de métropoles régionales, Condate change son nom et prend celui du peuple dont elle est la capitale. Ces mutations toponymiques sont intervenues à une époque où la solidité de l'empire romain s'effondrait. On observe alors, entre autres éléments significatifs, une renaissance des antiques divinités gauloises locales dans les sculptures religieuses et les inscriptions dédicatoires. Le changement de noms de cité relève sans doute un phénomène du même ordre, lié à une résurgence des vieux sentiments d'appartenance ethnique des tribus gauloises.


Époque romaine

À l'époque romaine Condate devint Condate Riedonum, capitale de la civitas riedonum (cité des Riedones, du nom du peuple gaulois dont elle est le chef-lieu).

Le plus ancien rennais connu est Titus Flavius Postuminus, il est connu par des stèles qui furent retrouvées à Rennes en 1968, quai Duguay-Trouin. Comme ses prénoms l'indiquent, il serait né sous la dynastie des Flaviens et sous le règne de Titus, c'est-à-dire entre 79 et 81 après J.-C. L'une des stèles nous dit, en latin, qu'il exerça toutes les charges publiques dans sa patrie, la Civitas Riedonum. Il fut deux fois duumvir et flamine à vie du dieu Mars Mullo.

À l'époque romaine, la position stratégique de la ville contribue à en faire une ville d'importance. Vers l'ouest la principale voie romaine conduit de Condate à Vorgium (l'actuelle Carhaix) chez les Osismii.

En l'an 275, la menace de barbares amène la cité à s'entourer d'une robuste muraille de briques, Rennes devient « la ville rouge » et réduit sa surface de 90 à 10 hectares. Avec sa muraille romaine, elle mettra plus d'un assaillant en échec dans l'histoire, pas tous.

Menacée un temps par le péril des bagaudes, à la fin de l'Empire romain, l'Armorique formait avec la Bretagne insulaire le dernier et irréductible bastion de l'empire romain d'Occident, la Romanie. Les « irréductibles » romains armoricains tenaient bon et firent renoncer Clovis qui se préoccupa alors davantage des Alamans, puis des Wisigoths. Melaine, l'évêque de Rennes, joua un rôle important au traité de paix entre les Francs et les Armoricains, en l'an 497. Lorsqu'il déclara : « Il faut faire la paix entre chrétiens », sa remarque historique ne passa pas inaperçue.


Moyen Âge

Haut moyen âge

À partir du Ve siècle, les Bretons occupent la partie occidentale de la péninsule armoricaine que l'on commence à appeler petite Bretagne, puis Bretagne tout court, tandis que les Francs prennent le reste de l'Armorique. Pour contenir la pression et éviter les incursions bretonnes, les Carolingiens instituent une marche de Bretagne comprenant les comtés de Rennes, de Nantes et de Vannes et dont le plus célèbre préfet sera Roland de Roncevaux.

Cette marche-tampon est tout entière absorbée par le royaume breton au IXe siècle et Rennes va devenir bretonne en 851. L'année précédente, Lambert de Craon et Nominoë, deux anciens dignitaires de l'empire franc bien connus dans la région, font vivre des moments difficiles à la garnison de nouveaux Francs installée dans Rennes par Charles le Chauve. Lambert est très probablement d'origine germanique puisque son grand-père Gui alias Wido était comte d'Alsace avant d'être nommé par Charlemagne, préfet des Marches de Bretagne, en remplacement du défunt Rolland victime des Basques à la bataille de Roncevaux. Gui, en 799, parvint à s'imposer sur toute la péninsule. Avant lui, aucun Franc n'était parvenu à un tel résultat.

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Maisons médiévales du centre de Rennes.

Gui était puissant, et après lui son fils Lambert Ier eut l'ambition de s'établir à son compte comme roi des Bretons. À cet effet il s'associa à Pépin qui poursuivait un objectif semblable en Aquitaine, ainsi qu'à Lothaire, lequel était entré en conflit d'intérêt avec son père, l'empereur Louis le Pieux. Un moment en difficulté, l'empereur Louis parvint à se remettre en selle et, bien sûr, il n'oubliait pas les durs moments où Lambert Ier avait pris sa femme en otage (la mère de Charles le Chauve). Louis le Pieux avait confié en 831, la majeure partie des anciennes attributions territoriales de Lambert Ier, à un certain Nominoë. Lambert Ier préféra s'éloigner de la Bretagne et parvint en Italie où un duché providentiel l'attendait à Spolète. Son fils aîné, Lambert II, demeuré à Craon au domicile familial, était bien décidé à saisir toute opportunité pour retrouver au moins une partie ancienne position dominante de son père dans la région, en particulier sur le comté de Nantes dont sa principauté de Craon était une composante.

Nominoë, prince d'origine bretonne et missus imperatoris de Louis le Pieux en Bretagne depuis l'an 831, n'était pas à priori dans une position favorisant son rapprochement avec Lambert II. C'est sans doute parce qu'un Charles le Chauve de la nouvelle génération les considérait l'un et l'autre comme trop âgés, qu'ils firent alliance contre lui.

Gui, comte de Vannes, n'avait pas suivi son cousin Lambert Ier dans sa rébellion contre Louis le Pieux. Néanmoins en 831, il avait dû céder son comté de Vannes à Nominoë. En compensation, il aurait sous toutes réserves, reçu le Maine en échange, ce qui laisse supposer que les Rorgonides en aurait déjà été temporairement privés. Gui tarde pas à disparaître lors de la bataille de Fontenoy.

En mars 851, Charles le Chauve profitant de la mort de Nominoë aux environs de Vendôme, mène son armée en Bretagne pour la soumettre. La rencontre avec les armée bretonnes du fils de Nominoë, Erispoë, se fait à Jengland-Beslé, au Grand-Fougeray. Les Francs y sont si sévèrement défaits que 6 mois plus tard, en septembre à Angers, le Chauve doit reconnaître à Erispoë l'autorité anciennement détenue par son père sur le Vannetais et la Bretagne, augmentée du Rennais, du Nantais et du pays de Retz, et lui concéder le titre de roi, ce qu'aucun empereur carolingien n'avait fait pour un prince étranger à sa famille. Rennes devenait bretonne.


Royaume de Bretagne

Politiquement Franc sous le règne de son patron et bienfaiteur Louis le Pieux, Nominoë devient politiquement breton sous le règne de Charles le Chauve, en faisant tourner bride à son cheval pour inverser le sens de l'attaque. À l'époque ce n'est pas plus compliqué que cela, mais ça ne situe pas clairement les origines de Nominoë.

On sait combien Lambert tenait à Nantes, mais Nominoë ne tenait-il pas tout autant à Rennes. En 850, c'est d'abord de Rennes qu'ils sont venus s'emparer, juste avant de récidiver dans la foulée à Nantes. En 850, lorsque Nominoë et Lambert forcent les portes de Rennes, la garnison franque laissée dans les murs de la ville par Charles le Chauve, fait sa rédition. Les descendants de Nominoë et de son fils Erispoë feront de Rennes leur fief et parviendront aussi a en faire la ville ducale et capitale de la Bretagne en dépit de quelques évènements contraires.

Vint cinq ans après l'arrivée musclée de Lambert et Nominoë à Rennes, c'est Gurvand, le Rennais, gendre d'Erispoë, qui en l'an 875, bien que malade et moribond, inflige deux défaites successives au comte de Vannes Pascweten, grâce à sa cavalerie.

En 875, ça fait 25 ans que Lambert et Nominoë ont forcé les portes de Rennes, mais Gurvand ne les a toujours pas fait réparer. Pascweten est au courant. Les combats ont lieu un peu au sud de Rennes entre Gurvand et la grande armée de Pascweten. Sachant qu'ils étaient moins de 1 000 hommes contre nettement plus de 3 000 dans l'armée de Pascweten, les pessimistes qui avaient lâché Gurvand et rejoint Pascweten avaient accentué encore un peu plus ce déséquilibre. Gurvand dit à ses fidèles : « Ce n'est pas le nombre mais Dieu qui qui donne la victoire ! »

La bande viking d'Hasting en profita pour investir Rennes pendant la bataille comme convenu avec Pascweten. En 875, ils entrèrent facilement dans Rennes, mais ils ne s'attendaient pas à un retour victorieux de Gurvand dans sa ville. Comme à Brissarthe en 866, les Vikings d'Hasting dans une église, l'église Saint-Melaine cette fois. Mais ils n'ont en sortent au milieu de la nuit. Au petit matin, il n'y avait plus personne dans l'église.Il est possible que la carrière d'Hasting ait prit fin à Rennes cette année là , puisqu'ensuite on entend plus parler de ce chef viking particulier, dont le duc de France Robert le Fort et quelques comtes francs furent les victimes célèbres en 866. Hasting n'était pas né en Scandinavie mais dans les environs de Troyes . Toutefois , Hasting préféra embrasser une carrière de mercenaire et de Prince pillard à la tête d'une bande de vikings , au noble métier de paysans qu'exerçaient ses parents sous le joug du servage.

En dépit de sa première défaite , Pascweten reprit bientôt la route de Rennes , après avoir appris que le moribond Gurvand était à l'agonie. Cette fois, le moribond infligea à Pascweten une défaite encore plus sévère que la précédente. Gurvand avait encore gagné, mais épuisé par tant d'efforts, au bout du rouleau, il rendit son dernier soupir en rentrant chez lui à Rennes. Pascweten ne vint pas à son enterrement. Quelques mois plus tard, on apprit que Pascweten s'était fait tué par ses mercenaires vikings qui avaient sans doute avec lui un différent financier.

À Rennes, Judicaël qui avait pris la relève de Gurvant, son père, devint bientôt un adversaire redoutable et redouté , des Vikings. À Vannes, Alain, qui avait succédé à son frère Pascweten décida de se mettre d'accord avec Judicaël pour chasser les Viking. Toutefois, Alain laissa le fougueux Judicaël s'en charger. Judicaël se fit tuer en pousuivant des Vikings, ce qui permit à Alain de devenir Alain le Grand en achevant le travail, les enfants de Judicaël n'ayant vraisemblablement pas l'âge de prendre le relais de leur père sur le terrain.

Après la mort d'Alain Ier, les Vikings revinrent en force, forçant les descendants de la maison vannetaise de Pascweten à chercher refuge dans l'île de Bretagne , chez les rois saxons.

Gurvant, Judicaël, Juhel, Conan Ier, ces comtes de Rennes successifs de père en fils se sont à tour de rôle considérés « rois des Bretons », mais Conan Ier fut celui qui parvint militairement et de manière incontestable à s'imposer comme unique souverain breton de la péninsule. En dépit de sa défaite à la seconde bataille de Conquéreux et de sa fin personnelle tragique (Le comte d'Anjou et Préfêt de Touraine Foulques III Nerra, lui fit couper les mains , avant de l'achever par d'atroces tortures), Conan Ier fut bien relayé à Rennes par ses descendants et successeurs. L'ambition et la réussite de Conan Ier, furent sans doute bien aidées par l'excellent souvenir de Juhel, son père. En effet, en dépit de sa défaîte de 944, l'illustre vainqueur de Trans conservait son auréole de grand libérateur dans les mémoires péninsulaires. Contre vents et marées, Juhel était parvenu à se maintenir chez lui à Rennes pendant la tourmente viking, avant de lancer la contre-offensive à la Saint-Michel en 931. En dépit d'une légende avantageuse dont il convient de préciser les origines inavouables à Tours , deux siècles plus tard , Alain Barbetorte se contenta de rentrer sur le tard, fin 936 ou début 937, à l'époque des travaux presque finis. Fin renard, sans doute, Alain le Barbu eut surtout l'art de mettre à profit ses puissantes relations extra-péninsulaires. Néanmoins, chanter sa gloire légendaire et faire au passage un croche pied au franc Bérenger, c'est tout simplement mettre l'histoire à l'envers. En effet, si un document se permet de qualifier Juhel le rennais, de puissant comte Bérenger, ce document qui n'est ni breton ni d'époque cherche à mettre à profit l'oubli dans les mémoires en francisant le passé, afin de détrousser Saint-Magloire Lehon, près de Dinan, au profit de Saint-Magloire Paris. Depuis, certains ont dit à se sujet, qu'il n'y avait pas de fumée sans feu. Il est en effet tout-à-fait possible qu'un mariage ait eu lieu entre un comte de Rennes et une fille du Marquis de Neustrie Bérenger. À l'époque où Judicaël , fils de Gurvant, était aux prises avec les vikings dans le Cotentin, le marquis Bérenger était dans le même pétrin dans le Bessin voisin. Par conséquent la conjecture d'un mariage Bérenger est à la fois hypothétique et tout-à-fait plausible. Mais en pratique, on constate que des malveillants affublent Juhel le rennais et toute sa descendance de ducs de Bretagne, du patronyme Bérenger, pour mettre l'histoire à l'envers comme la culotte de Dagobert. Historiquement parlant, Juhel qui incarnait la résistance intérieure de la Bretagne à l'invasion viking, ne fut nullement l'homme des francs dans la région, mais celui qui y contrariait leurs ambitions. À son époque, il y eut bien un homme des francs dans la région et cet homme là était bien le revenant d'outre-manche Alain Barbetorte. À son retour, le comte franc Foulque III d'Anjou, se fit un plaisir de lui offrir sa fille Roscille avec en prime Nantes et son comté. En contre partie, Alain le Renard accepta de reconnaître la suzeraineté de son beau père et de ses successeurs comtes d'Anjou, sur le comté nantais qu'il était censé n'obtenir que par son mariage avec Roscille. Détail important, le comté nantais qui par cet accord relevait désormais de l'Anjou tout en restant breton, « bénéficia » aussi de la protection d'une troupe angevine à demeure en permanence , à Nantes . Parallèlement, Alain Barbetorte basé à Nantes , se fit vassal du roi de France sur un plus vaste comté comme comte dans toute la Bretagne. En effet, Barbetorte ne pouvait obtenir de ses protecteurs francs le titre de duc puisque son suzerain d'Anjou n'était lui-même qu'un comte. Son suzerain roi de France, Louis IV d'outremer, Alain le Renard l'avait bien connu à Londres où il avait grandi comme lui, à la cour du roi saxon Athelstan. Alain trouva aussi des partisans dans la diaspora bretonne, chez ceux qui vivait depuis des décennies à Paris à l'abri du danger viking. À Rennes, Juhel n'était bien sûr nullement disposé à céder le premier rôle au revenant d'Angleterre, mais il allait connaître la défaite à Dol de Bretagne en 944, lorsque le roi de France lança contre lui la coalition du duc de Normandie du comte d'Anjou et bien sûr d'Alain Barbetorte, plus accessoirement. En s'affirmant quelques décennies plus tard comme unique patron de la péninsule, Conan Ier remit, tout simplement, les pendules à l'heure.

Les faits historiques contrarient , certes , la légende d'Alain Barbetorte , qui n'était pas encore inventée à cette époque. Fabriquée plus tard , à Tours , par les services de propagande cléricaux du conquérant Henri II Plantagenêt , la légende d'Alain Barbetorte reprise ensuite par une chronique de Nantes puis une chronique de Saint-Brieuc , n'est tout simplement pas d'origine bretonne. Outre manche , Alain Barbetorte avait bien aimé la légende des fils de Constantin , c'est à dire la légende arthurienne , dans sa version rédigée à son attention par Geoffroy de Monmouth. S'identifier à un Arthur qui avant lui vadrouillait déjà entre la grande île de Bretagne et le continent , plaisait forcément à Henri II Plantagenêt.

Avec la légende d'Alain Barbetorte , Henri II Plantagenêt fut vraiment comblé. En effet , le breton armoricain Alain Barbetorte vadrouillant entre la grande île et le continent , était un parent par alliance et un vassal de ses aïeux comtes d'Anjou.


Conan Ier fut un souverain d'autant plus apprécié dans la Bretagne de son temps, avant l'an mille, qu'il prit la décision d'y abolir le servage. Sa fille Judith fit de même en Normandie, mais seulement dans les quelques communes où son mari, le duc Richard de Normandie, lui accorda la liberté d'agir à sa guise. Au XIXe siècle, les libres paysans de Serquigny et des communes voisines (dans l'Eure) payaient encore la messe dominicale pour leur chère Judith, Dame Judith de Conan, comtesse de Beaumont le Roger. À travers les siècles, de génération en génération ces libres paysans avaient dû batailler ferme en justice pour ne pas être détroussés par les châtelains du voisinage. Lâché par le prêtre de Serquigny et victime d'une parodie de justice, ces libres paysans furent effectivement spoliés de leurs terres en 1787. Le prêtre de Serquigny qui était de mêche avec les aristos refusa de continuer à dire sa messe du dimanche pour une Judith des alentours de l'an mille. Les paysans avaient toujours payé cette perpétuelle messe dominicale pour Judith, mais le curé de Serquigny qui avait sans doute reçu davantage des aristos pour mettre fin à cette pratique, fut inflexible. Et la justice devint l'injustice en bafouant les droits de propriété perpétuels des terres que Judith avait accordé à ses paysans. Déjà communiste vers l'an mille, Judith avait fait don de ses terres à ses paysans mais en ne leur accordant la propriété qu'en indivision, collectivement. Ce collectivisme agraire correspondait effectivement aux anciennes habitudes de travail dans les campagnes et la propriété collective était également l'unique solution pour permettre aux libres paysans de résister longtemps à la convoitise des renards de la caste aristocratique. Détroussés par l'injustice en 1787, les libres paysans de Serquigny furent rétablis dans leurs droits par la justice révolutionnaire, en 1792. Mais, bien sûr, depuis, les paysans de Serquigny sont passés de la propriété collective à la propriété individuelle.

La Bretagne sera le lieu de naissance de la grande Révolution parce que l'aristocratie y est déterminée à défendre bec et oncle ses seuls avantages, les privilèges de la naissance, contre une bourgeoisie plus entreprenante et triomphante dans les villes. Particulièrement rapace et en surnombre, la caste bretonne ne se sentait néanmoins pas aussi privilégiée qu'en certains lieux de France où les paysans tremblaient devant des maîtres tout puissants habitués par de nombreux siècles de servages a faire régner la peur et les abus de pouvoir. User ainsi de la toute puissance du pouvoir pour mettre sous le joug, le commun des mortel, n'était certes pas dans les usages bretons. Par contre, l'aristocratie bretonne s'accordait la liberté d'exercer temporairement n'importe quelle profession, lucrative de préférence. La bourgeoisie avait l'habitude de se faire doubler dans des affaires juteuses mais roturières par des aristocrates temporairement en congé de noblesse.

Parler de l'abolition du servage par Conan Ier projette vers un futur plus radicalement libéré des privilèges de caste. Si le rejet très ancien de l'esclavage puis du servage fut appréciable dans l'histoire de la péninsule, elle n'en a pas moins connu un long passé d'exploitation de l'homme par l'homme et de misère économique du plus grand nombre.

Conan Ier fut aussi le souverain péninsulaire qui donna pour quelque temps à la Bretagne son indépendance maximale. Avant lui, aucun de ses prédecesseurs ne s'était permis de sortir de la zone monétaire des rois de France. Conan fut le premier à faire cesser la fabrication des monnaies de ces monarques par l'atelier rennais et à remplacer celles-ci par des monnaies bretonnes. Elles portèrent désormais la mention : « Dux Britonnum / Civitas redonum »

Le moine franc Raoul Glaber (985-1050) se montre par conséquent quelque peu vindicatif dans ses écrits qui nous parlent de Conan Ier et des rennais. On perçoit déjà chez ce moine franc de l'an mille des aigreurs anti-bretonne assez proches de celles d'un Jean Dutourd de l'Académie française, près d'un millénaire plus tard. Ce Raoul Glaber qui écrit en latin donne l'impression d'avoir davantage de difficultés avec la langue gallèse des rennais de l'époque, qu'il qualifie de « sot babil ». Mais voici quelques lignes de cet auteur ancien, traduites en français moderne:
« La partie inférieure des Gaules : Les côtes inférieures de ce pays en forment aussi la province la moins estimée.
Elle a Rennes pour sa capitale et est habitée depuis longtemps par les Bretons, dont toutes les richesses consistèrent d'abord dans l'affranchissement des droits du fisc, et dans le lait que leur pays fournit en grande abondance.
Étrangers à toute espèce d'urbanité, ils ont des mœurs grossières, un esprit facile à irriter, un sot babil.
Ces bretons eurent un prince nommé Conan qui épousa la sœur de Foulques, comte d'Angers.
Ce Conan montra plus d'insolence encore que tous les autres princes de sa nation.
Il ne craignit pas de ceindre le diadème comme un roi, dans le petit coin de terre qu'occupait son petit peuple, et s'abandonna à tous les excès de la tyrannie.
Bientôt une haine irréconciliable s'éleva entre le comte d'Angers et lui, et après s'être offensés réciproquement, en ravageant le territoire et en massacrant les sujets l'un de l'autre, ils finirent par se décider à engager un combat devenu inévitable.
Ainsi donc lorsqu'ils eurent longtemps et à l'envie l'un de l'autre exercé mutuellement leur haine, en se rendant tout le mal qu'ils pouvaient se faire, ils convinrent de venir tous deux à un jour marqué, dans un lieu nommé Conquéreux, pour s'y livrer bataille.
Mais les Bretons réussirent, par un stratagème de mauvaise foi à surprendre une partie des soldats de Foulques, et les égorgèrent lâchement ...etc. »
Raoul Glaber.

La préférence de Raoul Glaber pour le très sanguinaire Foulques III Nera n'a rien d'étonnant. Les Foulques d'Anjou qui adoptèrent un peu plus tard le surnom Plantagenêt étaient les plus fidèles vasseaux et alliés de la famille Capet depuis l'époque où Robert le Fort avait sorti leur ancêtre Ingelger de la roture, en faisant de lui son Sénéchal en Anjou. Un peu plus tard, Hugues l'Abbé, demi-frère du défunt Robert le Fort offrit de nouveau à Ingelger une remarquable promotion sociale en nommant Préfêt de Touraine et vicomte d'Angers, ce petit fils d'un homme des bois. Son grand père Tortulphe n'était en effet que garde-forestier en Anjou. Toutefois, il avait été choisi par Charles le Chauve pour venir à travers la fôrêt espionner jusqu'à Rennes et de leur côté, Robert le fort et les Robertiens s'était charger de faire grimper l'échelle aristocratique à son petit fils. Ils ignoraient bien sûr qu'un jour l'impressionnante réussite de son descendant Henri II Plantagenêt mettrait quelque temps en péril la conservation du trône de France par leur propre lignée. Cette montée en puissance des Foulques Plantagenêt doit beaucoup à leur fonction de Préfêts de Touraine et au statut particulier qu'il parviendront à imposer à Nantes. Même si Conan Ier chasse un moment de Nantes les francs d'Anjou et leurs obligés fils de Barbetorte, ces francs y reviennent. Les succeseurs de Conan Ier les chasseront de nouveau, mais ils reviendront à Nantes. À ce sujet il convient de remarquer que les Foulques Plantagenêt n'avaient pas pour ojectif de rattacher Nantes à l'Anjou comme le Maréchal Pétain, plus tard. Leur objectif était d'en faire le cheval de Troie, la base de leur ambition de conquérir la Bretagne. Le contrôle de la Archevêché de Tours et le stationnement permanent de leur soldatesque à Nantes permettaient au Foulques d'Anjou des s'immiscer en permanence dans les affaires bretonnes. Parfois redoutable au nord, le danger représenté par les ducs de Normandie, n'était pas de même nature, mais motivé par de simples appétits territoriaux conjoncturels, lorsque l'occasion se présentait. Également descendants de Juhel, vainqueur de Trans, les barons de Mayenne et les duc rennais, veillaient au grain pour repousser de concert les ducs de Normandie en cas de besoin. C'est ce qui s'est passé, entre autres, en 1065, après l'éphémère conquête de Fougères par Guillaume de Normandie. Mais l'année suivante, il semble bien que l'enrôlement d'un tiers de bretons dans l'effectif de Guillaume parti conquérir l'Angleterre, ait mit en péril Conan II sur le front angevin. Sa mort à Craon eut pour conséquence le repli en désordre sur Rennes, des troupes ducales. Resté seul face aux francs d'Anjou, Geoffroy de Mayenne chercha à déplacer le conflit vers l'est en essayant sans succès de reprendre Le Mans aux francs d'Anjou. Gui de Laval qui ne se fait pas remarquer dans ces moments se trouve vraissemblablement en Angleterre parmi les bretons qui y ont suivi le duc Guillaume de Normandie. Rappliquant en 1073 pour disputer le Maine aux Foulques Plantagenêt, Guillaume le Conquérant lui-même se retrouva à l'ouvrage contre ces francs d'Anjou nettement plus coriaces que les saxons d'outre-manche à cette époque. À la croisade Foulques V devient roi de Jérusalem avec la bénédiction de l'église. Son fils Geoffroy Plantagenêt s'adjugera bientôt la Normandie et un judicieux mariage validant sa suprématie militaire sur le terrain, Henri II Plantagenêt, fils de Geoffroy et petit fils de Foulques V, est déjà maître d'un très grand ouest, des frontières de l'Écosse" à celles des pyrénées lorsqu'il décide de régler à sa manière la question Bretonne. Nantes fait secession de la Bretagne pour rejoindre l'empire d'Henri II Plantagenêt, mais il n'a pas l'intention de se contenter de Nantes. Il veut tout. Dans un premier temps, il fait usage d'un Conan IV qu'il a trouvé dans le comté de Richmond comme héritier à sa convenance du trône ducal dans la péninsule. Mais comme le fantoche Conan IV, n'arrive à rien Henri II Plantagenêt entreprend la conquête militaire de la péninsule. Rennes et le pays de Rennes mis à feu et à sang vont souffrir durement, mais peut-être moins qu'Alet provisoirement rayée de la carte. Là-bas, l'évêque prudent, s'était réfugié à temps chez les insulaires, à Saint-Malo. Geoffroy Plantagenêt qui s'établit à Nantes comme nouveau duc de Bretagne, y représente d'évidence bien davantage son père Henri II Plantagenêt que son beau-père Conan IV, déposé sans lui demander son avis. Il est hors de question pour les duc de la famille Plantagenêt de résider à Rennes. Pour eux, comme pour leurs successeurs de la famille Capet qui les relayeront comme ducs de Bretagne, il n'existe qu'une ville en Bretagne qui leur convienne pour y résider, Nantes. Toutefois, pour les États de Bretagne Rennes demeurera la capitale bretonne et ils parviendront a imposer qu'elle demeure le lieu impératif du sacre de tous les ducs de Bretagne, bien qu'ils résident désormais à Nantes comme Barbetorte et Conan III. Ayant grandi à Nantes par la volonté de sa mère Ermengarde d'Anjou contre celle de son père Alan Fergant, Conan III n'a pas su tout de suite qu'à Nantes il serait sous contrôle angevin un duc de Bretagne sans pouvoir. Seconde femme d'Alan Fergant, Ermengarde d'Anjou, fille de Foulques le Réchin et sœur de Foulques V, roi de Jérusalem fut l'auteur d'un coup d'état angevin réussi en Bretagne. Avant le départ d'Alan pour la croisade, il était encore un duc de Bretagne très respecté. Mais, il n'était déjà plus en mesure de s'opposer aux dictats religieux des Foulques (les préférés de l'église) par l'intermédiaire de la métropole tourangelle imposant la nomination de prélat angevins en Bretagne. Rennes ne conserve pas par hasard le meilleur souvenir de son évêque Sylvestre de la Guerche, fondateur du quartier « Bourg l'Evêque », en fonction de 1078 à sa mort en 1093. Entre ces deux dates, il y eu en théorie une brève interruption de ses fonctions, puisqu'il fut temporairement déposé par le concile de Poitiers. Sylvestre Mainguené était le baron de La Guerche, père de famille aussi, mais veuf.Sa situation était tout-à-fait conforme aux usages dans l'église bretonne, qui n'avait pas jusque là l'habitude du célibat et du vœu de chasteté. S'il reprit sa place après que le concile de Poitiers l'ai déposé, c'est seulement parce que la population rennaise s'était soulevée pour le garder comme évêque. À contrario, son successeur, le prélat angevin Marbode, rejeté par les Rennais attendit trois ans pour venir prendre ses fonctions à Rennes, par la volonté du Pape qui fit céder les rennais en l'imposant. Les Rennais avaient quelques raisons d'avoir une rancune contre ce prélat qui sans la connaître avait déjà écrit pis que pendre sur leur ville. Mais Marbode était un ami d'Ermengarde qui par ailleurs fréquentait les plus célèbre ecclésiastiques de son temps. Lorsqu'elle parvint à expédier le duc de Bretagne Alan Fergant à une croisade où il ne prit que des coups. Ermengarde en profita aussitôt pour fuir Rennes qu'elle détestait et s'installer à Nantes avec ses enfants sous la ptotection des troupes angevines de son père Foulques le Réchin. Mathias dit Mathatias, le frère cadet du duc Alan, fit de son mieux en temps que comte de Nantes pour la convaincre de rentrer à Rennes où était sa place en tant que duchesse de Bretagne, mais sans succès. Alan qui eu cette mauvaise surprise lorsqu'il revint de croisade, eût beau faire, il ne parvint jamais à obtenir le retour de sa femme et surtout de ses enfants, à Rennes. Elle le faisait passer pour un monstre auprès de ses amis ecclésiastiques. Alan Fergant malade, et vaincu par sa femme devint sur ses vieux jours de plus en plus étranger aux affaires de ce bas monde. Il était atteint d'une maladie de peau qui n'était sans doute pas la lèpre, mais on le prenait, néanmoins pour un lépreux que seul le courageux Barbotin qui l'hébergeait à Redon osait approcher de près. Dans la conquête angevine de la Bretagne Ermangarde Anjou emporta la première manche avec ses amis clercs. Ensuite, son petit neveu Henri II Plantagenêt finalisa l'opération par des moyens plus virils, pas seulement. Ayant pris connaissance en Angleterre de la version de la légende arthurienne que Geoffroy de Monmouth concocta pour lui, Henri II Plantagenêt fut séduit pour d'évidentes raisons par les vadrouilles d'Arthur entre l'île de Bretagne et le continent. À Tours ses amis clercs surent également le caresser dans le sens du poil en fabriquant la légende d'un autre personnage, moins ancien mais plus apparenté à la famille des Foulques Plantagenêt. Cette légende fabriquée au XIIe siècle à Tours, c'est la légende d'Alain Barbetorte reprise ensuite dans différents écrits, dont une chronique de Nantes, elle même reprise plus tard par une chronique de Saint-Brieuc. Petit garçon, Alain Barbetorte, tuait déjà les ours à l'aide d'un simple bâton, dans les forêts d'Angleterre, nous dit cette légende. Deux siècles après sa mort, les auteurs trouvèrent cette idée d'autant plus plaisante qu'ils n'avaient pas la moindre préoccupation de vraissemblance historique, seulement celle de plaire à un très puissant monarque. Il reste à étudier pourquoi de nos jours tant de propagateurs de cette abracadabrente légende aux origines bien déterminées, font semblant de se situer sur le terrain de l'histoire en colportant cette vieille propagande Plantagenêt. Les faits historiquement connus ne donne pas la même immage de ce personnage. Ils montre seulement qu'en son temps la promotion éphémère de ce breton contre un autre fut une bonne affaire pour ses suzerains francs d'Angers et de Paris.


La Bretagne ducale

Guerre de succession de Bretagne

Pendant la guerre de Succession de Bretagne, en 1356 et 1357, La cité est assiégée par l'armée du duc de Lancactre, frère du roi d'Angleterre. Mais Bertrand du Guesclin fait discrètement son entrée dans la ville prend la direction de sa résistance, laquelle sera victorieuse. Appelé ailleurs Lancastre renonce en 1357 à l'issue de près d'un an de siège anglais.

La rupture entre l'Anjou et l'Angleterre après l'assassinat de son neveu Arthur par Jean Sans terre fait basculer la Bretagne dans l'escarcelle de membres de la famille Capet avec Pierre Mauclerc, mais cela ne changera pas grand chose à la perte relative d'indépebndance de la Bretagne. D'ailleurs lorque la guerre de succession fera de Bretagne un terrain d'affrontement entre monarques d'Angleterre et de France, c'est le capétien Jean IV de Montfort élevé à la cours de Londres qui sera l'homme des anglais. Charles V ayant cédé à la tentation de remplacer les anglais expulsés comme occupant de la Bretagne en tentant de l'annexer à sa royale couronne couronne, remis involontairement en selle Jean IV de Montfort. Ceux qui font malhonnêtement porter le châpeau de la trahison au très loyal Guesclin on certainement leur raisons, de mauvaises raisons, de le choisir comme bouc émissaire. Avec son ami Beaumanoir, il était pourtant l'un de ceux qui présentaient le meilleur profil pour incarner l'éveil d'un sentiment national breton au moyen âge et le plus célèbre d'entre eux. N'en déplaise à feu Théodore Hersart de La Villemarqué, Guesclin n'était pas le traître qui commande l'attaque et Montfort n'avait rien d'un cygne. La Villemarqué, revenu celtomaniaque de Paris et de Londres, avait certes un grand talent littéraire, mais en dépit de sa naissance en Cornouaille il n'avait pas franchement le profil d'un bonnet rouge. Avant La Villemarqué, quelqu'un d'autre avait déjà porté l'accusation de trahison contre le loyal Bertrand, un certain Charles V monarque a Paris, avant que son frère comte d'Anjou lui fasse comprendre que la perspective d'une rupture avec son Connétable breton ne servirait pas les intérêts de son royaume. Guesclin contrôlant l'intégralité du Ploud'Alet (pays malouin) au sens large, bien au-delà du Clos Poulet un débarquement de Montfort sans son accord y était tout-à-fait exclu. D'ailleurs se sont les hommes de Guesclin qui prirent en charge la réussite du débarquement de Montfort à Alet (saint-Servan) ou à Dinard. Bertrand qui, lui veillait discrètement au grain à Saint-Malo y rencontra sur une plage un capitaine anglais qu'il félicita pour sa manœuvre. Les canonnières malouines n'ont pas coulé Montfort avant son arrivée sur la terre ferme, elles sont restées muettes. Guesclin qui connaissait bien la haine qu'inspirait Montfort aux malouins était précisément là pour dissuader les plus radicaux de passer à l'attaque. Lui non plus n'avait pas en sympathie le très anglophile Monfort toujours nostalgique de l'Angleterre de son enfance, mais ce guerrier moyennâgeux avait vis-à-vis de Jeanne de Penthièvre, celle qui pour lui était toujours sa duchesse de Bretagne une loyauté qui primait sur toute autre considération. Ceux qui font de Guesclin leur bouc émissaire Guesclin vise en réalité rennes par ricochet. C'est là en effet qu'il fit ses armes adolescentes, hébergé chez son oncle et sa tante, avant de devenir un peu plus tard le libérateur de la ville. Assiégée par l'armée du duc de Lancactre, frère du roi d'Angleterre, Rennes connaît des moments difficiles en 1356 et 1357. Mais Bertrand Guesclin parvenant à la barbe des anglais à faire son entrée dans la ville y prend la direction de la résistance aux assiégeant, laquelle sera victorieuse. Appelé ailleurs Lancastre renonce en 1357 à l'issue de près d'un an de siège anglais.


Anne de Bretagne

Cent-trente-quatre ans plus tard en 1491, ce n'est plus l'armée anglaise de Lancastre, mais la grande armée du roi de France Charles VIII, dirigée par son générallissime La Trémoïlle qui fait le pied d'grue devant Rennes sans parvenir à trouver l'ouverture. La situation est certes plus compromise pour, ne pas dire désespérée puisque la Bretagne ayant capitulée partout ailleurs, ont y trouve plus qu'une seule et unique ville à résister encore, Rennes. Charles VIII qui suit de loin les évènements en Anjou en est à sa troisième attaque consécutive de la Bretagne, mais cet fois l'effectif de l'armée royale dirigée par la Trémoïlle n'est plus de 15000 soldats comme lors des précédentes tentatives mais de 50 000 soldats, effectif considérable pour l'époque. La Bretagne se fait écrabouiller militairement par la plus grande armée d'Europe. Téméraires, les défenseurs de Rennes répondent aux menaces, en faisant part de leur détermination à résister jusqu'à la mort. La jeune nantaise venue à Rennes pour être sacrée duchesse de Bretagne et demeurée à Rennes pour résister choisie sagement de capituler mais pas sans condition. Rennes n'est pas prise et l'armée royale reste hors des murs, Charles VIII ayant accepté de se contenter de sauf-conduits pour lui même et sa petite délégation, vint y rencontrer la jeune duchesse Anne mais sans sa soldatesque.


Époque moderne

Au XVe siècle, Rennes est une ville florissante, elle se dote d'enceintes fortifiées, dont seules subsistent aujourd'hui les portes mordelaises.

Les mariages de la duchesse Anne avec les rois de Fance Charles VIII puis Louis XII, le mariage de la duchesse Claude avec le futur François Ier ne rendent pas immédiatement caduque l'indépendance bretonne, mais en 1532 François Ier saura habilement faire accepter l'union à des députés bretons bien payés et résignés, faute d'envie et de moyen de reprendre une guerre déjà perdue.

En 1553, le roi Henri II, dernier duc de Bretagne en titre, décide de restaurer dans ses prérogative anciennes le Parlement de Bretagne, qui y avait été fondé à Vannes au XIVe siècle par ses ancêtres et qui y avait été fait souverain en 1485. Un bras de fer de 7 ans aura lieu entre Rennais et Nantais pour l'obtention de son siège. Dans un premier temps, les sessions du Parlement se feront tous les 6 mois à Rennes, les suivants à Nantes. Sur la supplique des Nantais, la cour du roi Henri II accorde le siège à la ville de Nantes, ce qui provoque un tollé à Rennes. La régente et dernière duchesse de Bretagne Catherine de Médicis inverse la décision et accorde finalement ce siège à la ville de Rennes en 1560/1561.

En 1675, la Révolte du Papier Timbré fait rage en Bretagne. À Rennes Mme de Sévigné écrira : « Il y a de petites tranchées en Bretagne, il y a même eu à Rennes une colique pierreuse », pour décrire l'insurrection réprimée par la force des baïonnettes. Cette Dame là était une intime du Gouverneur de Chaulnes et de son épouse, très fréquemment invitée et hébergée dans leur hôtel particulier de la rue des Dames.Il est toujours là, cet hôtel. Comme les de Chaulnes, « la Sévigné » s'employait à opposer la Haute-Bretagne où elle résidait,à la Basse-Bretagne qui lui inspirait un mépris profond. Mais le tout petit monde qu'elle fréquentait en Haute-Bretagne n'y représentait que le pouvoir dominateur de Louis XIV dans la péninsule. Dans les environs de Vitré où se situait son château des Rochers, les paysans détestaient cette Dame qui avait fait pendre des paysans surpris à braconner unnocemment le lapin de garenne. Elle exportait ainsi en Bretagne, l'un des plus sinistres abus de pouvoir aristocratique de France. La méchante rumeur qui la faisait passer pour un barbe-bleue en jupon n'était peut-être qu'une vengeance. Elle ne fut pas mise au banc des accusés par l'église, comme Gilles de Laval, Baron de Retz, antérieurement.

Le Gouverneur de Chaulnes cessa de se faire traiter publiquement de « gros cochon » et devint vengeur lorque l'armée royale fit son entrée à Rennes. La révolte rennaise, avait été suivie par le soulèvement de la Cornouaille comme à l'époque où les volontaires rennais et cornouaillais faisaient reculer l'armée royale de Charles VIII. Mais cette fois, les combattants de la Liberté Armorique, forts de l'appui de la République des Provinces Unies de Hollande, voulaient faire de la Bretagne, une République. Sébastien Le Balp (Sebastian Ar Balp), notaire à Carhaix (Karaez), la petite capitale du Poher (Haute Cornouaille), avait prit la tête de cette insurrection paysanne et populaire dite des Bonnets Rouges. Formulée de manière confuse, l'abolition des privilèges de caste était déjà au programme des insurgés qui attaquaient les châteaux sous les plis du drapeau rouge, l'emblème qu'ils voulaient donner à la République de Bretagne, en 1675, bien avant que d'autres en fasse un usage moins libertaire, en Russie. Mais Ruytter qui devait livrer à Morlaix, les armes promises par la République des Provinces-Unies de Hollande, n'y parvint pas. Mission impossible ! La Manche était trop bien gardée, conjointement, par les marines royales de France et d'Angleterre, lesquelles n'avaient pourtant pas l'habitude de s'associer. À Rennes, le Gouverneur de Chaulnes n'en menait pas large et subissait sans broncher les insultes lorsque l'insurrection à son apogée comptait dans ses rangs trente mille volontaires. Mais le manque d'armes et la mort de Sébastien Le Balp ne tardèrent pas à semer la débandade dans les rangs des insurgés. La peur de la répression qui allait suivre mit rapidement un terme à l'insurrection, mais espérer par le retour au calme gagner la clémence qu monarque Louis XIV était illusoire. À Rennes, le quartier populaire de la rue Haute (l'actuelle rue Saint-Malo) fut rasé par l'armée royale, et interdiction fut faite sous peine de mort, de porter secours aux sans abris. On vit même quelques effroyables soudards faire rôtir des enfants à la broche. Puis de Rennes à la Cornouaille les arbres se mirent à pencher sous le poids des pendus. En Cornouaille, même les prêtres accusés de ne pas s'être opposés à l'insurrection furent déclarés païens et les clochers des églises abattus.

À Rennes, par punition, le parlement fut déplacé à Vannes pendant 15 ans (1675-1689). Vu de Rennes comme un exil, ce retour à Vannes après 122 ans d'absence (le Parlement y avait été créé et y avait siégé jusqu'en 1553) y fut très bénéfique pour cette ville.

Le 23 décembre 1720, surgit un évènement qui marquera Rennes au fer rouge. Une boulangerie prend feu, les flammes se répandent dans tout le centre ville dans les maisons de bois à colombage. Pendant six jours, le feu fait rage détruisant les trois quarts de la ville. C'est Rallier du Baty, maire de l'époque, qui lance la reconstruction en interdisant le bois. C'est la naissance de la place de la Mairie, de la rue le Bastard… Le centre ville est construit en granit, résolument moderne.

Les 26 et 27 janvier 1789, une émeute éclate place du parlement entre les étudiants et les nobles. C'est la suspension des États de Bretagne. La bataille qui s'ensuit sera décrite par Chateaubriand dans ses mémoires comme le « premier sang de la Révolution ».


Histoire contemporaine

En 1899, lors de la révision de la célèbre affaire Dreyfus jugée à Rennes, c'est le monde entier qui débarque en gare de Rennes, où le train est arrivé en 1857. Dreyfus sera condamné malgré des appuis célèbres, comme celui de Jean Jaurès. Il sera gracié quelques jours plus tard par le président de la République Émile Loubet.

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:02

nanou a écrit:Merci Christian pour ce reportage magnifique et varié sur la Bretagne, si je ne connaissais pas ces merveilleux paysages celà me donnerait l'envie d'aller les voir de plus près!

j'ai hate qu'il fasse beau pour reprendre le bateau et de retrouver tout ca

A quand un reportage sur Nantes, Guérande, le pays Blanc et le sel de Guérande pour faire plaisir à notre ami Identify qui semble apprécier tant cette région ou la "vie est douce" si douce!!!!

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:02

Cricri-FB a écrit:
nanou a écrit:Merci Christian pour ce reportage magnifique et varié sur la Bretagne, si je ne connaissais pas ces merveilleux paysages celà me donnerait l'envie d'aller les voir de plus près!

j'ai hate qu'il fasse beau pour reprendre le bateau et de retrouver tout ca

A quand un reportage sur Nantes, Guérande, le pays Blanc et le sel de Guérande pour faire plaisir à notre ami Identify qui semble apprécier tant cette région ou la "vie est douce" si douce!!!!

Et pourquoi pas l'amener en bateau pour visiter ensemble ? clin d'oeil

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:02

nanou a écrit:Alors là ,je sais pas, il faut vraiment bien se connaitre sur un bateau sinon l'ambiance devient vite irrespirable

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:05

danjack a écrit:Merci Christian pour ce reportage sur la bretagne.Il y a tant de faits historiques qui sont évoqués et remis dans leurs contextes vraiment félicitations pour toute ces recherches.

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:09

Cricri-FB a écrit:Rennes

La Bretagne 100px-Blason_Rennes
Blason de Rennes

La Bretagne Loc%20Rennes

Rennes est une commune bretonne et le chef-lieu du département d'Ille-et-Vilaine, le chef-lieu de la région Bretagne et l'une des capitales historiques du duché de Bretagne.

Ses habitants sont appelés les Rennais.

Elle est appelée Resnn en gallo et Roazhon en breton. En langue des signes (LSF), la ville se signe comme l'animal "renne".

La Bretagne Rennes.8


Géographie

Rennes est situé au confluent de l'Ille et de la Vilaine, au cœur d'une aire urbaine de 550 000 habitants. Elle joue le rôle de porte économique et culturelle de la Bretagne moderne.


Histoire

Voir Histoire de Rennes.

La Bretagne PCUBRE0351000075-5
Le Parlement de Bretagne, reconstruit après l'incendie de 1994. Il abrite la Cour d'appel de Rennes.


Économie

- Industries : construction automobile, télécommunications.
- Presse : siège du journal Ouest-France.


Transports

Rennes est desservie par un réseau de voies rapides, de chemin de fer (la gare de Rennes est à deux heures de Paris en TGV) et dispose également de l'aéroport de Rennes - Saint-Jacques, situé au sud-ouest sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande.

Un réseau dense et très fréquenté de transport urbain et péri-urbain, par bus et métro (VAL) souterrain facilite les déplacements quotidiens (avec la carte KorriGo depuis 2006) et a permis de résoudre l'engorgement du trafic en centre-ville, tout en étendant le domaine piétonnier, rendu plus accessible et plus sûr.


Administration

- Le canton de Rennes-Bréquigny est formé d'une partie de Rennes (15 397 habitants)
- Le canton de Rennes-Centre est formé d'une partie de Rennes (19 017 habitants)
- Le canton de Rennes-Centre-Ouest est formé d'une partie de Rennes (21 264 habitants)
- Le canton de Rennes-Centre-Sud est formé d'une partie de Rennes (15 774 habitants)
- Le canton de Rennes-Est est formé d'une partie de Rennes (20 323 habitants)
- Le canton de Rennes-le-Blosne est formé d'une partie de Rennes (21 151 habitants)
- Le canton de Rennes-Nord est formé d'une partie de Rennes (21 845 habitants)
- Le canton de Rennes-Nord-Est est formé d'une partie de Rennes (18 224 habitants)
- Le canton de Rennes-Nord-Ouest est formé d'une partie de Rennes et des communes de Gévezé, Pacé et Parthenay-de-Bretagne (28 130 habitants)
- Le canton de Rennes-Sud-Est est formé d'une partie de Rennes et des communes de Chantepie et Vern-sur-Seiche (33 459 habitants)
- Le canton de Rennes-Sud-Ouest est formé d'une partie de Rennes et des communes de Saint-Jacques-de-la-Lande et Vezin-le-Coquet (28 707 habitants)

La Bretagne IMG2

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:09

nanou a écrit:merci Christian

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:09

danjack a écrit:Merci Christian,
Rennes est une belle ville,capitale historique de la Bretagne,mais je préfere Nantes qui est plus accueillante,plus ouverte,ou peut-être parce que l'on est plus pres de la mer!!

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:10

Cricri-FB a écrit:Nantes sera la prochaine ville mise à l'honneur dans ce topic clin d'oeil

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:10

nanou a écrit:Rennes est une belle ville certes, mais le vieux Rennes ici en photo n'est pas très important et se limite à la place de la mairie et à quelques rues autour!
c'est vrai Nantes est plus ouvertes, et aussi plus aérées avec de grandes rues!

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:10

Cricri-FB a écrit:Belle-Ile-en-Mer, la bien nommée


Son nom est un défi que l'île remporte aisément. D’est en ouest, de vallons en falaises, des plages de sables fin aux rochers tourmentés de la côte sauvage, Belle-Ile n’a pas fini d’émerveiller ses visiteurs !

La Bretagne 1
Sur la côte sauvage, ces plages sont entourées de plateaux où se cachent des grottes. On peut y accéder par marée basse. Photo Office du Tourisme de Belle-Ile ©️ Bathilde Chaboche

Belle-Ile-en-Mer est la plus grande et la plus plébiscitée des îles du Ponant. Caressée par le courant chaud du Gulfstream qui la préserve des rudes hivers, l'île a toujours été très prisée, notamment à cause de sa position stratégique. Elle a ainsi subi plusieurs invasions successives (notamment anglaises et hollandaises) avant de redevenir française en 1763. De cette histoire mouvementée, Belle-Ile garde une multitude de petits fortins et la citadelle du Palais, construite par Vauban. Aujourd'hui, quatre bourgs départagent les centaines de petits villages qui la peuplent : Le Palais, Sauzon, Locmaria et Bangor.


Le Palais : "le cuirassé de l'Atlantique"
C'est ainsi que l'on surnommait la citadelle qui surplombe Le Palais. Construit sur les vestiges d'un château du Moyen-Age, acheté par Fouquet sur ordre de Louis XIV puis fortifié par Vauban, cet imposant édifice militaire abrite maintenant un musée qui retrace l'histoire de ce coin de terre si convoité. Le Palais, c'est aussi le port le plus important de l'île. Sa situation privilégiée, face à la côte française et les nombreuses sources qui parcourent l'île attiraient les bâteaux qui venaient s'y approvisionner en eau potable. Pour ce faire, Vauban fit construire une citerne. L'insolite "aiguade de Vauban" existe encore, perchée au sommet d'une falaise. Le ville du Palais est encerclée par une enceinte de l'époque Empire unique en France. Ses doubles remparts, percés de gigantesques portes, promettent une promenade des plus romantiques !


Sauzon : un petit port coquet

La Bretagne 3
Petite îlot, la pointe des poulains offre un panorama grandiose où l'on peut voir Groix, Lorient et toute la baie de Quiberon. Photo ©️ Pierrette Foucaud

Situé sur le flan d'un aber très profond, ce petit port de pêche est aujourd'hui un port de plaisance où il fait bon flâner. Un décor de petites maisons pastelles aux volets bleus accompagne les nombreux restaurants de fruits de mer qui bordent son quai. Sauzon abrite deux fortins du Second Empire. Le plus célèbre, la pointe des poulains, fut la propriété de Sarah Bernhardt qui venait y passer l'été. L'endroit vaut le détour car il offre un panorama grandiose où l'on peut voir Groix, Lorient et toute la baie de Quiberon. Non loin de là, se trouvent la superbe plage du Donnant et les menhirs de Jeanne et Jean. La légende raconte que la bergère et le barde s'aimaient d'un profond amour mais que le druide leur avait interdit de se marier. Les deux jeunes gens vivaient donc leur idylle en cachette jusqu'au jour où la sorcière de Locmaria, sur les ordres du druide, les changea en menhir pour les punir de leur désobéisance. Une bonne fée essaya de contre-carrer ce maléfice et chaque nuit, ils reprennent forme humaine.

Locmaria trône à l'est de l'île


La Bretagne 14
"Notre-Dame de Bois Tors" est le plus ancien édifice religieux de l'île, son clôcher en poivrière date du XVIIIème. Photo ©️ Alain Samzun

À 70 mètres au-dessus de la mer, la commune de Locmaria est le point culminant de Belle-île. Sur le rivage, s'étendent les larges plages de sable fin de Port-Andro et des Grands Sables, particulièrement propices aux sports nautiques. Là-bas, l'activité agricole est plus développée et les hameaux sont plus importants. L'église de Locmaria date de l'an mil. Remaniée à différentes époques, elle arbore à présent un clocher en poivrière du XVIIIème. On trouve à l'intérieur des ex-votos à "Notre-Dame de Bois Tors". A la source de ce nom, une légende raconte que des pirates hollandais avaient coupé un arbre devant l'église pour remplacer leur mât. Le tronc fut magiquement déformé et ainsi rendu inutilisable.

Bangor : le charme de la côte sauvage
Battu par les vents, le territoire de Bangor est d'une étrange et âpre beauté. Joyaux de ce paysage tourmenté, les aiguilles de Port Coton, rendues célèbres par Claude Monet. Leur nom provient de l'écume qui, par gros temps, forme de petits flocons au pied du chapelet de rochers. Le village blanc et bleu ardoise, par contre respire le calme et la sérénité. Il est surmonté du phare de Kervilahouen, haut de 52 mètres. Les plus courageux pourront en gravir les 213 marches et découvrir une vue panoramique sur toute l'île. Quant aux plages de Herlin et de Baluden, elles ne manqueront pas de séduire les amoureux de nature.

Avec ses nombreuses plages, ses petits ports et ses légendes, Belle-Ile est une destination pleine de charmes variés qui font le bonheur de ses hôtes. C'est aussi un paradis pour les oiseaux, notamment grâce à l'installation d'un périmètre Natura 2000. Goélands, mouettes et cormorans aiment y faire escale. Sur cette île peu habitée, la nature règne en maître : les landes et les dunes courent sur plus de 400 hectares. Assez d'espace pour pratiquer tous les sports de plein air : bicyclette, randonnée équestre, golf et bien sûr, multiples activités nautiques.


Quelques idées de randonnées
Créé sous la Révolution, le sentier du douanier déploie prés de 100 km de chemins balisés permettant de faire le tour complet de l'île à pied en quatre ou cinq jours.
» Du port du Palais à la plage de Bordardoué (2h30 environ)
Le sentier prend son origine à côté des remparts, longe le fort, et traverse plages et vallons.
» Du bourg de Locmaria à la plage de Port-Andro (2h environ)
Le chemin est ici un peu plus escarpé, mais l'effort en vaut la chandelle car il surplombe les hautes falaises. Plages, vallées, plateau de landes, le paysage y est varié.
» De Port-Poyed au Port de Sauzon (2h30 environ)
De Port-Poyed à la pointe de Kerzo, le sentier côtier décline une succession de magnifiques points de vue. A l'approche de Sauzon, on peut trouver ce que les habitants appellent "le puits", grande caverne qui communique avec la mer par une arche. La fin du chemin permet de voir l'entrée du port et la pointe du Cardinal.

La Bretagne 2
Peintes par Claude Monet, qui aimait poser son chevalet dans des endroits escarpés, les aiguilles de Port Coton tirent leur nom de l'écume qui se forme à leur pied. Photo ©️ Pierrette Foucaud

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Petite îlot, la pointe des poulainsoffre un panorama grandiose où l'on peut voir Groix, Lorient et toute la baie de Quiberon. Photo ©️ Pierrette Foucaud

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La très longue plage des Donnants et ses dunes de sable fin font le bonheur des estivants. Photo Office du Tourisme de Belle-Ile ©️ Bathilde Chaboche

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Nichées au creux de la falaises, de petites criques ornent la pointe de Bugul. Photo Office du Tourisme de Belle-Ile ©️ Bathilde Chaboche

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Situé sur le flan d'un aber très profond, ce petit port de pêche est aujourd'hui un port de plaisance où il fait bon flâner. Photo ©️ Christian Nedey

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Les couleurs pastelles des maisons se mêlent aux couleurs vives du port. Photo ©️ Lucette Wikart

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Nombreuses sont les petites criques qui bordent le rivage de Belle-Ile. Elles sont propices au repos. Photo Office du Tourisme de Belle-Ile ©️ Bathilde Chaboche

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De part sa proximité avec le continent, Le Palais est la première porte d'entrée de Belle-île. Photo ©️ Yves Chevalier

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Ce port est le plus grand et le plus animé de l'île. Il fait face à la citadelle Vauban. Photo ©️ L'Internaute Magazine, Julien Maleinge

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Magnifique ensemble architectural, la citadelle Vauban abrite un musée retraçant toute l'histoire de l'île. Photo ©️ Office de Tourisme de Belle-Ile-en-Mer

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Les double remparts de la ville promettent une balade des plus romantiques et une vue magnifique sur Le Palais. Photo ©️ Alain Maure

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La côte ouest de l'île, balayée par les vents, offre de très beaux panoramas sauvages. Photo ©️ Jacques Veylet


Lieu : Dans le Morbihan, face à la presqu'île de Quiberon
S'y rendre :
En bateau :
SMN au départ de Quiberon ou de Lorient
Navix au départ de Vannes, Port-Navalo et La Trinité
En avion : Air Atlantic Lift à Nantes
Informations : 02 97 31 81 93
Sur le Web :
www.belle-île.com


Merci à Nanou de m'avoir signalé ce site => http://www.linternaute.com/sortir/escap/ouest/belle-ile-en-mer.shtml

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:11

Carole a écrit:Merci tres belle photos

la BRETAGNE région sauvage mais si agréable a vivre content

tres touristique ou le soleil est present dans les coeurs des gens content :photo:

légendes,lutins,fées + tout le reste content

Une envie d'y retournéer et apprecier chaque minute qui passe.

http://www.tourismebretagne.com/fr/preparez/Patrimoine_Culture/legendes.cfm

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:11

nanou a écrit:merci Christian pour ces belles photos de belle Ile en mer la bien nommée content

nous y sommes allés cette année comme d'habitude, il y avait un monde fou....Il parait que c'est le phénomène "Dolmen" depuis les gens sont nombreux à venir et à chercher les fameux dolmens (qui n'existent pas à Belle ile lol ) ils avaient été construits pour le film....

Et puis il y a eu une série de reportages très charmants cette année dans le journal de Jean Pierre Pernault qui ont eu un très grand impact sur le tourisme

je vous recommande le petit port de Sauzon qui est une petite merveille

merci Carole pour le lien

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:12

Carole a écrit:Pas de quoi ma DOUCE

les DOLMENS de la serie ne sont pas vrais


Mais je comprend les gens,moi qui est méga et super fan de cette serie.

je voudrais bien voir l'endroit + avec beaucoup de CHANCE rencontrée le beau BRUNO MADINIER qui fait le policier dans la série. mdr mdr mdr Je veut bien l'aidée a tout ce qui veut content
endroit bizarre et non bizarre mdr mdr mdr mdr
Et ALLEZ dans la grotte avec lui mdr mdr mdr

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:12

Cricri-FB a écrit:Carole, je me demande ce que vous feriez tous les deux (avec Bruno Madinier) dans cette grotte ? Embarassed

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:14

danjack a écrit:Merci Christian pour ce reportage photographique sur Belle -Ile.
A ma grande honte je dois avouer que je n'y suis pas encore allé, on se promets d'y aller tous les ans... et la fin de saison arrive et on remet cela à l'année suivante.... mais qui sait ,peut etre !!?? la saison n'est pas encore finie

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:14

Cricri-FB a écrit:Ah Daniel, voici une belle destination à faire prochainement (l'an prochain ?) pour toi et ta femme.

C'est Nanou qui m'a donné le lien de belle-Isle-en-Mer par hotmail

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:14

nanou a écrit:Danjack, c'est pas vrai......Tu habites Lorient et tu n'as pas encore été à Belle Ile.......
meme pour une journée la visite est très possible, on peut louer des voitures, des vélos, des scooters, il y a des visites en autocar pour les flémards!
Mais pour nous qui qui habitons à coté, il vaut mieux y aller hors saison, il y a beaucoup moins de monde......Septembre ou octobre ce n'est pas mal!

Cette ile est magnifique!
mais si tu ne les connais pas, je te conseille aussi Houat et Hoedic, on y est un peu hors du temps....et il y a des bateaux qui partent de Lorient je crois

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:15

danjack a écrit:Ben oui Nanou, d'autant qu'en juillet/aout il y a une liaison directe Lorient / belle-Ile faite par un Quatamaran c'est beaucoup plus rapide, pour Houat / Hoedic je ne suis pas sur , mais c'est certain à partir de Quiberon... tu vois je n'ai pas de circonstances atténuantes... mais çà se fera!! clin d'oeil

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Message par DIGILAP' Lun 28 Mai 2018 - 14:15

nanou a écrit:de Vannes aussi

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