Les prisonniers de demain

par **Jycé** Lun 14 Mai 2018 - 17:34

Tiré d'un récit, écrit par votre serviteur il y a quelques années, mais je vous ai fait un résumé condensé! (Yesse, je me protège).

Ce récit ne se veut ni scientifique, ni religieux, et en aucun cas de donner des idées sur la vie avant, pendant et aprés.

A vous d'en apprécier l'idée.......

Les clartés flamboyantes de l’aube rougissent l’horizon lointain. Du calme de ce jour nouveau qui se lève, un événement hors du commun va arriver.

La Terre dort, la Terre se repose, elle se méfie ! La Terre nourricière, la Terre où tant de querelles se sont passées ; tant d’événements plus ou moins extraordinaires, qui l’ont grandie mais pas toujours dans le bon sens. Mais sur cette Terre au loin dans une clairière, un vacarme étourdissant se produisit !

La terre tremble, la Terre à peur. Depuis des semaines sans que l’on puisse en trouver l’explication, il se passe des choses bizarres : des tremblements de terre, aux alentours de cet endroit où plus rien ne fonctionne, d’ailleurs rien n’a jamais fonctionné dans cette partie de cette terre. Depuis toujours cet endroit, grand comme une vingtaine de stades rien ne va, rien ne pousse, les hommes qui se sont aventurés se sont trouvé mal avec arrêt du cœur, et même un éminent scientifique a disparu sans laisser de traces.

Mais revenons en arrière, des dizaines de décennies plutôt...

Johan est un enfant, un adolescent de 15 ans toujours dans ses pensées, les yeux souvent dans le vague, cherchant l’on ne sait quoi ; distant, grand pour son âge, blond aux yeux bleu, mais d’un bleu pas commun ; rares sont les gens à avoir cette couleur des yeux de ce bleu : un bleu profond comme le fond de la mer.

Comme tous les ados, il rêve. L’école, il y va mais ce n’est pas sa tasse de thé. Après quelques vacances avec ses parents, à la rentrée, Johan, se met à travailler dur, très dur, en quelques semaines, les professeurs sont étonnés : il en sait trop pour rester dans leur classe, il passe de classe en classe et au fur et à mesure il est obligé de changer, d’aller en faculté. Mais là encore, il devient de plus en plus instruit et curieux d’apprendre. Il passe les diplômes les uns après les autres avec une réelle facilité.

Autour de son cou une étrange médaille avec des signes gravés dont personne ne sait ce qu’ils signifient, et dans une matière inconnue ! A ses parents il a souvent demandé d’où elle venait, qui lui avait donné. Nulle réponse de ces derniers et un soir leur disparition brutale et sans explication. Lorsqu’il réfléchit, il caresse doucement cette médaille en chantonnant doucement une étrange et mélopée. Après études de cette mélodie, personne ne trouve de solutions ni d’explications : il a composé une petite rengaine, mais n’a pas jugé d’aller plus loin pour la continuer ; des musiciens chevronnés ont essayé de la continuer, mais personne n’a eu ni l’inspiration, ni idée pour la suite !

Johan a grandi, c’est un homme maintenant et avec une quantité de diplômes et de connaissances que personne au monde ne possède. Grand, très grand, toujours les cheveux blonds, et ses étranges yeux bleu profonds. Il est devenu un expert en radio activité, en radio électricité, en parapsychologie, le domaine du paraphysique ne lui est pas inconnu. Il jongle avec les chiffres et les règles des mathématiques incomprises par le pauvre peuple ; les neutrons et la physique nucléaire n’ont pas de secrets pour lui. Toutes les sciences il les domine ; on le veut pour soi, chaque pays le réclame.

Avec un tel expert, ses déplacements sont nombreux, et le monde se l’arrache pour tous les problèmes insolubles. Lorsqu’il réfléchit, toujours cette manie de caresser sa médaille, et de chantonner sa mélopée, et il donne sa solution, toujours juste.

Un jour, en Europe, on le demande pour un étrange problème : le gouvernement de ce pays veut faire construire une autoroute, tout se passe bien jusqu’à une étrange clairière où vivent sur le bord une famille de gens de taille plus que moyenne, pour ne pas dire petits. Ils ont là depuis toujours, et ils se donnent leur propriété entre familles depuis des lustres…. Et sont remplacés par une autre famille pareille à eux.

Mais après le passage de la maison de ces petits hêtres, rien ne fonctionne, tout s’arrête, les véhicules tombent en panne, les hommes qui s’aventurent trop loin sont pris de syncopes et sont obligés de rebrousser chemin.

Donc Johan est demandé pour une étude et donner une réponse à cette difficile question : que se passe-t-il en cet endroit ?

Notre homme arriva un matin et après de nombreuses discussions avec les techniciens et ingénieurs de l’autoroute, sans compter avec la population locale, qui eux non plus ne comprenaient rien, pour la raison simple c’est que personne allait dans ce coin ; il décida d’aller voir les petites gens dans leur maison à coté de « l’antre du diable » tel était le nom donné à cette partie de terre ; il fut reçu avec de grands sourires, avec une grande gentillesse, des regards d’affection et une étrange confusion en son corps : son cœur battait très vite, lui dont le rythme cardiaque était toujours très faible.

La discussion avec les gens dura des jours et des jours.

Un soir de nuit sans lune il sortit en remerciant ses hôtes et s’en fut en direction de cet inexplicable endroit. Son cœur s’accéléra de plus en plus, plus il avançait, plus le pouls s’accélérait ; un grand malaise commençait à lui prendre, puis son cœur se mit à ralentir, ralentir, ralentir et le malaise s’installait en un autre sens : il pensa je vais mourir ! Le pouls diminua, diminua 10, 5, 4, 3, 2, 1,...

Son corps flotta, soulevé, allégé, emmené. Au loin un point lumineux qui s’agrandissait de plus en plus et d’un coup un éclairage intensif qui faisait mal aux yeux, puis encore le noir : c’était donc la fin !

Une musique douce enveloppa son corps, une musique étrange lente, à son goût, mais qu’il commençait à reconnaître : sa lente mélopée qu’il ressassait depuis tant d’années ! Son cœur battait lentement, très lentement, il était vivant !

Il ouvrit les yeux et aperçu des tas de visages inconnus et se ressemblants, d’une grande beauté et des yeux bleu profonds. Il ne comprenait pas ce langage, mais où était-il ? Tout à coup au milieu, des visages connus : ses parents ! Que faisaient-ils donc ici ?

À son habitude, il toucha sa médaille et sa mélopée se fit plus forte et d’un seul coup il comprit le singulier langage de ses hôtes : » comme il a grandi, comme il est devenu fort, comme il est beau ! » On le connaissait ? Un des mystérieux petits hommes, avec une étrange ceinture de médailles comme lui qui en possédait une autour de son coup lui fit boire un verre d’un liquide limpide et sans goût : « bois, mon fils, c’est de l’eau d’hier, elle va te redonner la mémoire »

Quelque instants plus tard il se souvint : quinze ans plus tôt il était déjà venu rencontrer ces petits hommes, après une « dispute » avec ses parents, dans cette clairière, avec les mêmes symptômes et la suite comme il venait de connaître...

Son esprit se fit plus vif, et de l’histoire de ces petits hommes, il se souvint :
Ils venaient d’un astre en fusion, un astre qui à cause d’eux avait implosé, du coup depuis des milliards d’années brûlait dans l’espace. Un morceau de cet astre propulsé à une vitesse vertigineuse était entré en collision avec une planète folle et entré au plus profond de ses entrailles.
La planète folle se mit à tourner de plus en plus vite allant d’orbite en orbite aspirant tout au passage, la vie, l’eau, laissant la mort et la désolation. Prenant du poids, elle tourna de plus en plus vite s’arrondissant, la vie commençait à venir, mais trop curieux, les Lielosiens à bord de leur immense vaisseau furent aspiré et enfuit au plus profond de la terre sous des tonnes de roches et de terre. Leur survie ne fut que grâce à la solidité de la matière de leur vaisseau.

La radio activité fut importante, la terre s’arrêta de tourner un instant et reprit ses rotations à l’inverse et dans une vitesse qu’on lui connaît aujourd’hui.

Ils avaient été les témoins de l’ascension de la vie sur Terre, les guerres, les désastres, il les connurent tous. Quelques uns sortirent et se mélangèrent aux humains. Une avancée de garde fut installée, pour surveiller le point d’impact de leur vaisseau et ces derniers étaient changé de temps à autres pour ne pas éveiller de soupçons...

Le jeune Johan à l’époque leur avait posé plein de questions : la mort, leur temps de vie, s’ils étaient les créateurs de l’espèce humaine » Non nous avons le même créateur, nous ne savons pas comment ni pourquoi, la mort nous ne la connaissons pas, la vie ne compte pas pour nous, ni le temps : quand c’est le moment, c’est fini, nous nous désintégrons, et sommes réduit en ce que tu portes autour du coup, un partie du savoir »…

« La musique que tu chantais c’était tes instructions pour apprendre et devenir une partie de notre savoir, mais tu as dépassé tous nos espoirs tu es devenu la connaissance. »

Le sol vrombissait, la terre tremblait, de profondes secousses, et explosions se faisaient entendre. Les télévisions du monde entier étaient présentes, prêtes à immortaliser le moment de l’éruption prévue par les vulcanologues.

D’un seul coup le ciel déjà très noir s’assombrit un peu plus, au loin le jour se levait ; une explosion et tremblement plus important se firent sentir : des milliards de tonnes de roches et de terre se soulevèrent dans le ciel une immense lumière s’éleva des entrailles de la Terre. Un immense cratère s’ouvrit et un objet de la forme d’un énorme ballon de rugby s’éleva dans les airs…

Les gens couraient en tous sens, la peur au ventre. Un immense rayon qui fit le tour de la terre en un instant et en tout sens, un écran gigantesque apparut aux terriens...
Un visage, une voix, une médaille furent reconnus par les plus grands savants : Celui de Johan Lielos, savant des années passées, disparu dans des conditions curieuses. Il n’avait pas changé ! Il devrait être mort depuis tout ce temps ! Que de questions se posaient les scientifiques.

Lorsqu’il eu tout expliqué, donné des conseils, raconté le passé, le futur proche de cette planète et ce qu’il fallait faire pour remédier et pour qu’elle vive encore.

Le vaisseau s’éleva et de l'immense bruit venu de l’étrange mélopée au plus puissant de sa force, d’un coup, il disparu des yeux des témoins.

La terre se referma sur l’immense cavité dans un vacarme épouvantable : Les prisonniers de « demain » étaient partis !

Jycé