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10 juin 1944.....Remember Ouradour sur Glane

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Message par Jycé Ven 8 Juin 2018 - 21:33

10 juin 1944, Oradour-sur-Glane, village du Limousin est le théâtre d'une exécution systématique par les Waffens SS, faisant officiellement 642 victimes. Situé à une vingtaine de kilomètres au nord ouest de Limoges, ce lieu saisissant des années 1940 a été conservé en état de ruine. Les rails du tramway,  les carcasses de voitures résitent encore à la rouille.

Plusieurs sensations s'affrontent lors de la visite.  On parcourt un lieu témoin, une preuve matérielle d'un massacre. On déambule aussi dans les restes d'une commune jadis animée par ses commerces, ses fermes, ses marchés, ses fêtes...

Ce site a pour but d'entretenir la mémoire du lieu et du massacre. Oradour-souviens-toi est une devise, ..., plus jamais, et pourtant

10 juin 1944.....Remember Ouradour sur Glane Page01-1pt

10 juin 1944, c'est jour de distribution de tabac ,..., la vision d'Oradour bascule dans l'effroi. C'est une belle journée de printemps qui s'annonce, les enfants retournent en classe et le déjeuner se termine doucement dans le restaurant Milord ou encore chez les particuliers. Il y a quatre jours que le débarquement en Normandie a eu lieu, les troupes de soldats allemands remontent sur le front. La résistance fait tout pour les retarder ou les en empêcher.


Depuis le débarquement, la Résistance amplifie ses actes contre la progression des Allemands et leur remontée vers la Normandie. Plusieurs incidents et la position de faiblesse des S.S. va motiver l'exécution d'un acte destiné à impressionner (et surprendre) la population et (peut-être) calmer l'ardeur des résistants. C'est une méthode que les S.S. ont eu l'habitude de pratiquer sur le front de Russie. Ainsi les Allemands choisissent un village sans passé avec le maquis ou la résistance, un lieu tranquille, pour se "venger". Le choix est aussi fait en fonction de la taille du village et des capacités des S.S.

10 juin 1944.....Remember Ouradour sur Glane Page01-2pt

En début d'après-midi, les Waffen S.S. encerclent Oradour et rabattent vers le centre-bourg les personnes qui travaillent dans les champs. La population est rassemblée sur la place principale (le Champ de Foire) pour le prétexte d'un contrôle d'identité. Les hommes sont séparés des femmes et des enfants qui seront menés dans l'église.

Les hommes sont répartis en six groupes et menés dans les plus grandes remises ou granges d'Oradour où les allemands ont installé des mitrailleuses.

A 16 heures, et en quelques secondes les hommes sont abattus sans comprendre pourquoi. Certaines victimes recevront le coup de grâce. Les allemands recouvrent les corps de matériaux combustibles et mettent le feu dans ces lieux de supplices ainsi qu'aux maisons. Seulement cinq hommes pourront sortir de la grange Laudy sans être abattus par les bourreaux.

10 juin 1944.....Remember Ouradour sur Glane Page02-3pt

A 17 heures, c'est malheureusement au tour des femmes et des enfants (400 personnes) réunis dans la petite église. Les allemands déposent une caisse au milieu de la foule, au milieu de l'édifice. Il en dépasse un cordon qu'ils allument. Cette caisse destinée à asphyxier, explose et met en éclat les vitraux. L'asphyxie ne s'opère alors pas comme les allemands le prévoyaient. C'est alors qu'ils tirent sur les femmes et les enfants. (Aujourd'hui, on peut encore voir les impacts des balles sur les murs intérieurs de l'église). Une femme, Mme Rouffanche, parvient à s'enfuir par un vitrail. Elle est suivie par une autre femme et son bébé. Les cris du bébé alertant les allemands, ces trois personnes sont mitraillées. Seule Mme Rouffanche, bien que blessée, survit en se cachant dans un rang de petits pois dans le jardin du presbytère.

A 19 heures, le tramway venant de Limoges arrive sur Oradour. Les occupants sont emmenés dans une ferme proche. Ce n'est qu'en fin de soirée qu'il sont relâchés.

10 juin 1944.....Remember Ouradour sur Glane Page03-1pt

Le pillage, la destruction du village se poursuit en fin d'après-midi. Les personnes qui sont simplement blessées meurent brûlées vives. Le lendemain, il n'existe plus que des pans de murs calcinés desquels s'échappent encore de la fumée. Oradour-sur-Glane est rayé de la carte avec ses habitants (328 constructions et 642 victimes). On ne compte que six survivants au massacre (personnes s'étant échappées des lieux de supplice) : 5 hommes et une femme. Quelques autres personnes échappent à la tragédie car elles sont absentes du bourg ou se sont cachées ou enfuies à l'arrivée des allemands par crainte.

10 juin 1944.....Remember Ouradour sur Glane Page04-1pt


Merci à http://www.oradour-souviens-toi.fr/

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Message par Jycé Sam 9 Juin 2018 - 16:33

Il y a 69 ans était perpétré le massacre d’Oradour-sur-Glane par des hommes de la 2e division blindée Waffen-SS « Das Reich ». Ce triste anniversaire nous permet d’évoquer ce drame atroce, mais surtout de revenir sur les faits qui ont conduit des Alsaciens présents ce jour-là à en être présentés comme les principaux responsables.

Du 12 janvier au 13 février 1953 s’est tenu au Tribunal militaire de Bordeaux un des procès les plus médiatisé de l’après-guerre, car des Alsaciens figuraient sur le banc des accusés : celui de la destruction du village d’Oradour-sur-Glane et de l’anéantissement de la presque totalité de ses habitants, du plus atroce crime de guerre perpétré sur le sol français.

Oradour, une tragédie franco-allemande

Le 10 juin 1944, la 3e Compagnie du régiment « Der Führer » de la 2e Division blindée Waffen-SS « Das Reich » quitta son cantonnement pour rejoindre un village, Oradour-sur-Glane, qui se trouve sur la voie de tramway Limoges – Saint-Junien, deux centres importants de la Résistance en Limousin. Pourquoi les Allemands choisirent-ils précisément de se rendre à Oradour, une bourgade réputée paisible ? Ce sont manifestement la déposition de l’Obersturmführer Karl Gerlach – qui avait été capturé la veille par le maquis et avait réussi à s’échapper - et les indications de la Milice et du Sicherheitsdient qui ont amené les officiers de la « Das Reich » à envoyer le Sturmbannführer Adolf Diekmann et ses hommes à Oradour. Le but officiel de sa mission : vérifier si le Sturmbannführer Helmut Kämpfe – enlevé lui aussi la veille par les résistants - y était retenu prisonnier par le maquis et, sinon, en ramener une cinquantaine d’otages pour négocier la libération dudit officier avec le « préfet du maquis », Georges Guingouin. Malheureusement, la situation dégénéra rapidement et, en quelques heures, abouti à la destruction du village et à la mort des civils qui s’y trouvaient ce jour-là (le nombre exact des victimes n’a pas pu être évalué avec exactitude et a été arrêté à 642 par décision de justice, soit le nombre de morts identifiés). Adolf Diekmann fut tué en Normandie (inhumé à Banneville, puis à La Cambe en 1957) et échappa ainsi au conseil de guerre devant lequel il aurait dû comparaître : ses supérieurs estimaient qu’il n’avait pas rempli sa mission et était, en tant qu’officier, responsable de la mort de centaines de civils.


1948 : premiers non-lieux et un piège

Dès la fin 1944, les autorités alliées savaient que des Alsaciens, incorporés de force (pour l’affaire d’Oradour, on ne connaît qu’un engagé volontaire alsacien, Georges René Boos), étaient présents, car ceux qui avaient réussi à déserter, une fois sur le front, avaient aussitôt fait des dépositions sur ce qu’ils avaient vu et fait à Oradour-sur-Glane. Le 17 février 1948, quatre des Malgré-Nous (futurs accusés lors du procès) – Joseph Busch, Auguste Lohner, René Grienenberger, Fernand Giedinger - obtinrent un non-lieu pour cette affaire, car le Tribunal militaire de Bordeaux jugea qu’il leur était impossible de résister aux Allemands et reconnu qu’ils avaient tout de même sauvé des vies de civils à Oradour, « des personnes qui, sans leur intervention, n’auraient pas échappées aux massacres » (archives ADEIF 67). Avec neuf de leurs camarades, ils se retrouvèrent sur le banc des accusés en 1953, à cause d’une loi, dite « loi Oradour », qui avait été votée le 15 septembre 1948 pour introduire dans le Droit français la notion de culpabilité collective – finalement déjà présente dans la Sippenhaftgesetz, cette loi nationale-socialiste qui rendait la parenté coresponsable des actes de leurs fils et qui punissait de déportation les familles des Malgré-Nous insoumis – et de rétroactivité ; ce fut un véritable piège qui se refermait sur les Français incorporés de force.

1951 : De vrais Malgré-Nous et une libération

Le 25 janvier 1951, un rapport des Renseignements généraux concernant « le cas des Alsaciens inculpés dans l’affaire d’Oradour-sur-Glane » (archives ADEIF 67) concluait qu’on ne pouvait soupçonner les 12 inculpés d’être des volontaires. Seul Paul Graff n’y est pas cité, car il avait été arrêté le 1er novembre 1945 et incarcéré depuis. Pourtant, aux yeux de la justice française, il est incontestable qu’il avait été, lui aussi, incorporé de force. A son sujet, une proposition d’amnistie fut transmise au garde des Sceaux en janvier 1949, mais les autorités s’inquiétèrent de l’opinion publique, quitte à s’accommoder de quelques entorses envers le Droit. Et la parade fut trouvée le 1er septembre 1949 : Paul Graff pouvait être jugé par le Tribunal militaire de Bordeaux en vertu de l’article 3 de la « loi Oradour ». Tout comme les bénéficiaires du non-lieu de 1948, Paul Graff, proposé pour l’amnistie, ne pouvait plus échapper au procès qui fit de lui un « monstre » et un « assassin » pour longtemps.

Décoré de la croix de Guerre en 1940, l’ancien soldat français Auguste Lohner est incorporé de force en 1944. Malgré un non-lieu en 1948, il se trouve sur le banc des accusés en 1953. (Coll. P. A. Lohner)

A l’inverse, le 19 juin 1951, le Tribunal militaire innocenta l’ancien lieutenant-colonel de la « Das Reich » Otto Weidinger de l’accusation d’être un criminel de guerre ! Tout comme Lammerding, il ne fut pas convoqué au procès d’Oradour. En pleine Guerre froide, les Malgré-Nous furent à nouveau pris entre deux feux : d’un côté les Alliés qui protégeaient les anciens officiers de la Waffen-SS (au cas où les Soviétiques attaqueraient l’Europe de l’Ouest) et le PCF qui utilisait le procès pour dénoncer la création d’une nouvelle « Wehrmacht » en République Fédérale d’Allemagne (qui menacerait l’Europe de l’Est communiste).

En 1953, il était notoire que des Alsaciens avaient été convoqués au Tribunal militaire de Bordeaux. Ce n’est qu’à partir de ce procès que les Malgré-Nous (ils avaient pour la plupart 17-18 ans au moment des faits et auraient dû bénéficier de l’excuse de minorité, tout comme le volontaire né le 25.8.1923) furent présentés à l’opinion publique française comme les principaux responsables de ce crime de guerre, reléguant au second plan le volontaire alsacien, les soldats allemands et, surtout, les véritables décideurs.

Jean Niess n’a tiré aucun coup de feu à Oradour. En 1953, il est condamné à 5 ans de travaux forcés avant d’être amnistié. (Coll. M. Martzolf)

Oradour, une tragédie franco-française

Les Malgré-Nous – dont la majorité était en position à l’extérieur du bourg le 10 juin 1944 - déposèrent spontanément et certains d’entre eux avouèrent avoir tiré à Oradour : sur des hommes dans les granges, en jurant n’avoir pas visé (Joseph Busch, Auguste Lohner et, semble-t-il, René Grienenberger), ou sur une femme cachée dans un champ, dans un moment d’affolement (Paul Graff). Mais ils sauvèrent également des vies (Albert Daul, Jean-Pierre Elsaesser, Auguste Lohner, Louis Prestel). Et rappelons que la plupart des hommes cités ci-dessus obtinrent un non-lieu pour ces mêmes faits en 1948 ou auraient dû en obtenir (Paul Graff). Tout au long des audiences, il fut bien mis en évidence que les incorporés de force n’étaient que des soldats de seconde classe qui profitèrent de la moindre et rare occasion qui se présentait pour épargner leurs compatriotes. On peut donc dire que le procès d’Oradour a été le procès de lampistes, accusés allemands compris (seul l’ancien Obersturmführer Heinz Barth passa, en 1983, devant un tribunal de la DDR à Berlin ; Albert Daul y fut convoqué en tant que témoin). Les Alsaciens constituaient des coupables idéaux, tant pour une partie de l’opinion publique française que pour la justice militaire. En les accablant, on pensait éviter toute remise en question, répondant à l’émoi de l’opinion publique. Les Alsaciens étaient donc, même avant le début du procès, des coupables, parce qu’ils étaient coupables pour une majorité de l’opinion. Et puis, à cette époque, on ne pouvait trop accabler les Allemands, devenus des alliés précieux en cas de conflit avec l’URSS. Par contre, que pouvait-on redouter des Alsaciens ? Les condamnations furent lourdes, mais il faut souligner qu’à une voix près, les « 13 » auraient été acquittés : le jugement fut prononcé sur la culpabilité à 5 voix contre 2 ; à 4 voix contre 3, c’était l’acquittement à la minorité de faveur. Le verdict souleva une vague de mobilisation sans précédent : toute l’Alsace - y compris les autorités politiques (excepté le parti communiste, minoritaire dans la région) et religieuses -, soutenue par des compatriotes de « l’Intérieur », prit la défense des 13 incorporés de force. L’Etat français, redoutant une nouvelle vague d’autonomisme, œuvra pour que les Malgré-Nous soient amnistiés, suscitant fort logiquement la colère et le ressentiment du Limousin (20.2.1953). A l’issue du procès, un panneau fut affiché à l’entrée des ruines d’Oradour-sur-Glane. Seuls les noms (parfois écorchés) des incorporés de force alsaciens y figuraient, comme s’ils étaient les seuls « monstres » présents à Oradour le 10 juin 1944. Aucun nom d’Allemands, ni même celui du volontaire alsacien, n’y fut mentionné !

Le Malgré-Nous Emile Oster, mort le 28.6.1944 en Normandie, aurait sauvé une jeune fille à Oradour. (Coll. W. Oster)

Une histoire sans fin ?

D’après les minutes du procès, il n’a pas été prouvé que les incorporés de force étaient responsables de la mort des femmes et des enfants dans l’église, summum de l’horreur lors cette journée du 10 juin 1944. Pourtant, à partir de 1953, ce sont eux qui vont être désignés comme les principaux coupables, faisant ainsi fi du non-lieu qui aurait pu s’appliquer à l’ensemble des « 13 ». On peut aussi s’interroger sur le petit nombre de personnes sur le banc des accusés : 21 personnes dont sept Allemands et 14 Alsaciens (13 Malgré-Nous et un volontaire), soit très précisément le double. Fruit du hasard ou volonté délibérée ? Du fait de la dimension politique de ce procès (tellement importante qu’elle va étouffer les débats) et de l’absence au procès des officiers de la « Das Reich » - que ce soit Lammerding, jamais arrêté, ou Weidinger, relâché par le Tribunal militaire de Bordeaux en 1951 -, on peut dire que le procès du crime de guerre du 10 juin 1944 perpétré à Oradour n’a pas eu lieu. Et tant que la totalité des archives de cette dramatique affaire ne seront pas accessibles aux historiens, il n’aura pas vraiment lieu. Oradour, malgré tous les louables efforts faits pour ressouder le Limousin et l’Alsace (puisque l’immense part de responsabilité de l’Allemagne nazie semble s’être dissoute dans le temps), restera une déchirure, une blessure qui ne guérit pas.


Nicolas Mengus

Le panneau affiché à l’entrée des ruines d’Oradour-sur-Glane à l’issue du procès. Photo parue dans le journal « La voix d’Alsace » en 1953. (Coll. ADEIF du Bas-Rhin)

Merci à http://www.malgre-nous.eu/spip.php?article1212

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Message par Jycé Sam 9 Juin 2018 - 16:34

10 juin 1944

Le martyre d'Oradour-sur-Glane

Le matin du 10 juin 1944, des chenillettes chargées de soldats allemands s'arrêtent à Oradour-sur-Glane. Cette bourgade paisible, proche de Limoges, compte au total 1200 habitants.

La compagnie qui vient d'y pénétrer appartient à la division SS Das Reich du général Lammerding.

Les Allemands ont été attaqués dans les jours précédents par les maquisards qui veulent freiner leur remontée vers la Normandie où les Alliés viennent de débarquer. En guise de représailles, le général Lammerding ordonne à la compagnie de détruire Oradour-sur-Glane. La compagnie SS compte environ 120 hommes qui se sont déjà illustrés en Russie dans l'extermination des populations civiles.

En début d'après-midi, le bourg est cerné et la population rassemblée sur le champ de foire sous le prétexte d'une vérification d'identité, sans oublier les enfants des écoles.

Les SS agissent dans le calme et la population s'exécute sans broncher.

10 juin 1944.....Remember Ouradour sur Glane Oradour3

Les hommes sont séparés des femmes et des enfants. Ils sont divisés en six groupes et enfermés dans des granges, sous la menace de mitraillettes. Vers 16 heures, les SS tirent des rafales et tuent les malheureux en quelques secondes. Puis ils mettent le feu aux granges bourrées de foin et de paille où gisent les cadavres.

Pendant ce temps, les femmes et les enfants sont enfermés dans l'église et des SS y déposent une caisse d'explosifs et de la paille. Le feu commence de ravager l'édifice. Pour s'assurer de l'extermination de tous les occupants, les SS leur tirent dessus.

Leur forfait accompli, ils pillent le village et achèvent de l'incendier. Au total, ils laissent 642 victimes. Parmi elles 246 femmes et 207 enfants, dont 6 de moins de 6 mois, brûlés dans l'église. Oradour-sur-Glane est devenu en Europe occidentale le symbole de la barbarie nazie.


Merci à http://www.herodote.net/10_juin_1944-evenement-19440610.php

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Message par Jycé Sam 9 Juin 2018 - 16:38

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Merci à http://floydian.ben.perso.libertysurf.fr/rubriques/oradour/photosavant.htm

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Message par Jycé Sam 9 Juin 2018 - 16:39

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Message par Jycé Sam 9 Juin 2018 - 16:41

Des enquêteurs allemands à Oradour-sur-Glane, village-martyr


C'est un symbole fort : pour la première fois, un procureur et un commissaire allemands sont venus mardi enquêter dans le village-martyr d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne). Le 10 juin 1944, un régiment SS avait exécuté 642 habitants dont 400 femmes et enfants, rasé puis incendié le bourg. Il s'agit du plus grand massacre de civils en France commis par les armées hitlériennes.

Dans le cadre de l'instruction menée pour «crimes de guerre», «les autorités judiciaires allemandes agissant dans le cadre d'une demande d'entraide pénale internationale» se sont rendues sur le site dans la matinée.

Loin des regards des habitants

Les enquêteurs sont entrés dans le village-martyr au niveau du cimetière, près de l'église, loin des regards des quelque 2 000 habitants de la commune d'Oradour. A l'entrée du site, deux gendarmes tenaient les journalistes à distance pendant que des enquêteurs de la section de Recherches de la gendarmerie et de la brigade de Saint-Junien procédaient aux investigations pour les deux responsables allemands.

L'objectif des enquêteurs est de «trouver des éléments de preuve supplémentaires, faire des constatations sur place», a indiqué en Allemagne le procureur de Dortmund, Andreas Brendel. En particulier «voir à Oradour où étaient déployées les différentes unités... D'ici, tel soldat pouvait voir ceci ou cela... d'ici il pouvait savoir ce qui se passait dans le village. Et, bien sûr plus tard écouter de nouveaux témoins.»

Un hypothétique procès de six suspects

Dans l'ex-Allemagne de l'Ouest, plusieurs enquêtes menées sur le massacre avaient été classées faute de preuves. Mais fin 2010, des documents de l'ex-RDA avaient convaincu la justice allemande de rouvrir une enquête, avec pour horizon hypothétique un procès de six suspects âgés aujourd'hui d'environ 86-87 ans. A peine majeurs à l'époque, ils faisaient partie du régiment Der Führer de la division blindée SS Das Reich. Le procureur allemand Brendel espère qu'une décision sur un éventuel procès en Allemagne est «une question de mois», avant la fin 2013. «Cela dépendra en partie des éléments qu'on va pouvoir rassembler en France», a-t-il concédé.

Six habitants avaient survécu. Deux sont toujours en vie. L'un d'eux, Robert Hébras, 87 ans, a dit mardi à l'AFP n'être pas au courant de la venue des enquêteurs allemands, qui selon lui est une première. «C'est un geste fort que de voir, pour la première fois, 68 ans après, le déplacement de la police allemande et il faut s'en féliciter même si à titre personnel j'aurais aimé voir cela plus tôt», a confié la vice-présidente de la FNDIRP (Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes) Camille Senon, originaire d'Oradour-sur-Glane où elle perdit père, oncles, tantes, et cousins.

En France, en 1953, le tribunal militaire de Bordeaux (Gironde) avait jugé 21 soldats pour leur participation présumée au massacre, dont 14 Français d'Alsace enrôlés de force dans l'armée allemande et sept Allemands. Des condamnations à mort furent prononcées, puis commuées. Les Français furent amnistiés au nom de la réconciliation nationale.



http://playerv2.ina.fr/histoire-et-conflits/seconde-guerre-mondiale/video/AFE86002828/oradour-sur-glane.fr.html


https://www.youtube.com/watch?v=WeRbNBTkNfw&feature=player_embedded

Merci à http://www.leparisien.fr/faits-divers/des-enqueteurs-allemands-a-oradour-sur-glane-village-martyr-29-01-2013-2522931.php

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Message par Jycé Sam 9 Juin 2018 - 16:41

https://www.dailymotion.com/video/x8yjmv_oradour-sur-glane-10-juin-1944-mass_people

https://youtu.be/pkjtgWnRL2k

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Message par Jycé Sam 9 Juin 2018 - 16:42

Commémoration aujourd'hui du massacre d'Oradour-sur-Glane en présence du ministre Kader Arif

Les cérémonies commémorant le 69ème anniversaire du massacre d'Oradour auront lieu en début d'après midi avec une messe qui débutera à 13h50

Par Christian Bélingard
Publié le 10/06/2013 | 08:55, mis à jour le 10/06/2013 | 09:01

©️ Stephanie Para/Le Berry Républicain Kader Arif, ministre chargé des anciens combattants, représente le gouvernement à la cérémonie commémorative du massacre d'Oradour le lundi 10 juin 2013

Le ministre chargé des anciens combattants sera présent en cours de journée. L'arrivée de Kader Arif est prévue vers 14h45 où il prononcera un discours. Puis le cortège gagnera la village martyr pour les dépôts de gerbes, avec en clôture de cette journée du souvenir l'hommage qui sera rendu aux victimes devant le tombeau des martyrs. Le 10 juin 1944, la division "Das Reich" massacrait 642 habitants dans le village d'Oradour-sur-Glane dont une majorité de femmes et d'enfants.


Merci à http://limousin.france3.fr/2013/06/10/commemoration-aujourd-hui-du-massacre-d-oradour-sur-glane-en-presence-du-ministre-kader-arif-266943.html

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Message par Jycé Sam 9 Juin 2018 - 16:44

Oradour-sur-Glane : l' Allemagne enquête toujours

Trois anciens incorporés de force alsaciens de la 3° Compagnie du régiment SS "der Führer" de la division blindée "das Reich" pourraient être entendus par les enquêteurs allemands, dans les prochaines semaines.

Par Monique Seemann
Publié le 06/06/2013 | 16:00, mis à jour le 06/06/2013 | 17:45

10 juin 1944.....Remember Ouradour sur Glane Oradour2

Tout un symbole : le 29 janvier dernier, les enquêteurs allemands de la cellule de recherche des crimes nazis étaient sur place dans le village martyr.
Ils essayent de "trouver des éléments de preuve supplémentaires et faire des constatations sur place", en particulier voir à Oradour où étaient déployées les différentes unités.

Sur place, ils ont procédé à des relevés topographiques, des relevés balistiques pour affiner leurs données ou préciser des éléments qui n'avaient pas été ou insuffisamment recherchés au lendemain du plus grand massacre de civil commis en France par des unités nazies, le 10 juin 1944.

Ce jour là, la division SS das Reich a tué 642 personnes  du petit village d'Oradour sur Glane. Parmi les soldats il y avaient 14 alsaciens dont un volontaire. Ils avaient été jugés puis condamnés, puis amnistiés au lendemain du procès de Bordeaux en 1953. Cette décision a créé un long et douloureux malaise entre l'Alsace et le Limousin.

L'enquête a été relancée il y a un an et demi, suite à des éléments trouvés dans les archives de la Stasi, les anciens services de renseignements de l'Allemagne  de l'Est.

Depuis, six anciens soldats de la 3° compagnie encore en vie ont été identifiés et pourraient être poursuivis. Fin 2011, les habitations de ces six Allemands âgés de 85 ou 86 ans avaient été entendus par la police allemande et leurs maisons avaient été fouillées.

Les enquêteurs travaillent à Dortmund, pour le Procureur Andreas Brendel, et à Düsseldorf où enquête le commissaire principal Stefan Willms au Landeskriminalamt de Rhénanie du Nord Westphalie.

Fin mars, ils sont retournés, une deuxième fois, en toute discrétion, à Oradour où ils ont entendus plus d'une dizaine de témoins, survivants du massacre . Ils ont notamment rencontré des témoins qui se trouvaient à l'extérieur du village pour pouvoir contrer le soldat qui pourrait dire "je n'étais pas dans le village, j'étais à l'extérieur".

Le procureurAndreas Brendel, rencontré il y a quelques jours à Düsseldorf en compagnie du commissaire principal Stefan Willms, nous a par ailleurs précisé, que dans le cadre de cette enquête,  trois anciens incorporés de force alsaciens de la 3° Compagnie pourraient dans les prochaines semaines être entendus à titre de témoins. Ces témoins précieux pourraient préciser ce que les uns et les autres ont vu ou fait, ce 10 juin 1944, à Oradour sur Glane.

Le procureur Brendel pense pouvoir terminer son enquête encore cette année, mais rien ne dit qu'il y aura un procès à l'issue de son travail.
"On ne peut faire à l'avance de pronostic", dit le magistrat. Il admet qu'en ce moment, faute de charges suffisantes,  un procès semble plutôt "difficile à envisage. Il a souligné que trois des suspects encore en vie ne peuvent plus être poursuivis en raison de leur état de santé.


Merci à http://alsace.france3.fr/2013/06/06/oradour-sur-glane-l-allemagne-enquete-toujours-265115.html

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Message par Jycé Sam 9 Juin 2018 - 16:46

Une vie avec Oradour | samedi 8 juin à 15h25

Ce 10 Juin 1944, Robert Hébras échappe à la mort.
Aujourd’hui, sur les lieux du drame, il témoigne de cette journée tragique puis évoque sa vie reconstruite autour du souvenir, près des ruines du village martyr.


Par Sylvain Antoine
Publié le 04/06/2013 | 17:54 , mis à jour le 04/06/2013 | 18:36

10 juin 1944.....Remember Ouradour sur Glane Robert-de-dos

Le 10 juin 1944, la troisième compagnie du bataillon 1 du régiment Der Fürher de la division blindée SS Das Reich, encercle le bourg d’Oradour-sur-Glane, réunit tous les habitants sur la place, enferme les hommes dans des lieux clos, les femmes et les enfants dans l’église et procède au massacre de toute la population, soit 642 victimes.

Une femme, Marguerite Rouffanche, réussit à s’évader de l’église. Cinq hommes échappent à la fusillade et aux flammes dans la grange « Laudy ».

Robert Hébras et Jean-Marcel Darthout sont aujourd’hui les derniers survivants du massacre dans cette grange.
Ce jour-là, Jean-Marcel perd sa mère et son épouse ; Robert, sa mère et deux de ses soeurs.

Quand je traverse le bourg d’Oradour, je vois le village d’avant. Je me remémore mes souvenirs d’enfance, j’entends les sons, je revois les visages…

Ce 10 Juin 1944, Robert Hébras échappe à la mort.

Aujourd’hui, sur les lieux du drame, il témoigne de cette journée tragique puis évoque sa vie reconstruite autour du souvenir, près des ruines du village martyr.

De manière inédite, nous revivons minute par minute l’itinéraire d’un massacre programmé grâce au témoignage, dans les murs délabrés d’Oradour, de Robert Hébras et à la parole filmée de Jean-Marcel Darthout, tous deux dépositaires exceptionnels de la mémoire du plus important massacre de civils en France sous occupation allemande.

Une vie après Oradour ne peut plus être la même, elle devient une vie avec. Elle est déterminée par le désir de témoigner inlassablement pour que l’histoire ne se répète plus. Elle porte l’empreinte du souvenir des morts et du désir de vivre, une empreinte qui transcende une vie.


https://www.dailymotion.com/video/x10j6ev_une-vie-avec-oradour-samedi-8-juin-a-15h25_tv

http://www.oradour-lefilm.com/a-propos/le-mot-du-realisateur
Merci à http://limousin.france3.fr/emissions/les-documentaires/actu/une-vie-avec-oradour-samedi-8-juin-15h25.html

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Message par Jycé Sam 9 Juin 2018 - 16:47

Le 4 mars 1945, le voyage à Oradour du Général De Gaulle, chef du gouvernement provisoire de la République Française, consacre le site du village martyr, qui devient propriété de l'Etat en avril 1945.

10 juin 1944.....Remember Ouradour sur Glane Orad_20-3ed5dfb

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Message par Jycé Sam 9 Juin 2018 - 16:49

Oradour-sur-Glane, ville martyre

En représailles à la mort de deux de ses soldats lors du dynamitage d’un pont par la Résistance, le général Lammerding ordonne la destruction du village d’Oradour-sur-Glane. 120 jeunes SS, qui se sont déjà illustrés dans la répression sur le front de l’Est, tuent méthodiquement 642 habitants en les brûlant dans des granges et une église.
Lors du procès, qui suivra en 1953, le général est absent ; il coule des jours paisibles à Düsseldorf. Parmi les 21 prévenus présents, 14 sont Français, la plupart déclarant avoir été enrôlés de force dans la SS.
Surtout, le secret est maintenu sur l’identité du milicien qui guida les SS : Jean Filliol. Celui-ci avait été le « tueur » du complot de la Cagoule dans les années 30. Après-guerre, il s’était réfugié dans l’Espagne de Franco où, selon l’enquête de Michel Bar-Zohar, il aurait travaillé pour une filiale de L’Oréal.


10 juin 1944.....Remember Ouradour sur Glane 3552308

Né en 1909 a Paris, il a d'abord ete militant d'Action Francaise et dirige la 17eme section parisienne des camelots du Roi.

C'est lui qui, le 6 février 1934, lance vers le pont de la Concorde la charge contre les gardes mobiles qui déclenché la fusillade.

Avec Eugene Deloncle, il est le principal organisateur de la Cagoule en 1936. Compromis dans l'assassinat des freres Roselli (Antifascistes Italiens) il se réfugie en 1937 en Italie puis en Espagne.

 En 1941, il revient en France et rejoint l'equipe dirigrante du MSR de Deloncle ou il est en charge du renseignement. Le 14 mai 1942, il organise un "putsch" pour évincer Deloncle.  Mais Laval, echaude depuis latentative d'assassinat dont il a ete victime de la part de Colette en aout 1941, voit en lui un assassin en puissance et le fait arreter en novembre 42.

Jopseph Darand, secretaire d'etat au maintien de l'ordre et chef de la Milice, le fait liberer debut 1944 et l'affecte a la Franc-Garde dans le Limousin, en charge, encore, du renseignement.

Puis en juin 1944 la 2.Pz.SS arrive a Oradour-sur-Glane pour y "debusquer les terroristes". Or, à Oradour-sur-Glane, il n'y avait pas de maquis.  

Dans la région, il y a quatre Oradour et par contre, à Oradour-sur-Vayres, il y avait un maquis.

Une erreur de cible? Oradour-sur-Vayres aurait dû connaître la répression féroce d'Oradour-sur-Glane?  

Ce massacre a été commis par des Nazis mais  la Milice et  Jean Filliol ont joué un rôle  dans sa préparation .

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Message par Jycé Sam 9 Juin 2018 - 16:50

Denise Bardet

10 juin 1944.....Remember Ouradour sur Glane DD

http://memoiredoradour.voila.net/denisebardet.htm

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Message par Jycé Sam 9 Juin 2018 - 16:55

Oradour: un témoin retrouvé du massacre s'exprime sur l'enquête allemande
Par Laurent Ribadeau Dumas (avec AFP) | Publié le 15/02/2013 à 15H38, mis à jour le 15/02/2013 à 16H00

10 juin 1944.....Remember Ouradour sur Glane Afpphotopascallachenaud000par74744051
Paul Doutre, l'un des trois derniers survivants du massacre perpétré par les nazis à Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944.

L’un des trois derniers survivants d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), Paul Doutre, 87 ans, a pour la première fois livré son témoignage sur le massacre du 10 juin 1944, au cours duquel 642 civils avaient été tués par des SS. «Redécouvert» par France 3 Limousin, l’homme exprime ses doutes sur l'enquête rouverte par la justice allemande dans le cadre d'une instruction pour «crime de guerre».

«C'était un carnage…». L'émotion est absolument intacte, le souffle et la voix hachée de sanglots. Lèvres pincées par le chagrin, yeux clairs exorbités lorsqu'il raconte l'horreur, Paul Doutre a la voix qui vacille en égrenant pour l'Agence France Presse ceux des membres de sa famille massacrés le 10 juin 1944 : «Mon père, 51 ans, ma mère, 53 ans, ma grand-mère, 84 ans, ma petite nièce, 5 ans et mon frère, 18 ans...» En juin 1944, Paul Doutre, alors âgé de 20 ans, vivait camouflé chez ses parents pour échapper aux Chantiers de jeunesse. Arrive soudain sur la place d’Oradour la voiture blindée des Allemands «à 14h exactement». «Mon père est venu me dire de me cacher, que les Allemands venaient pour contrôler les papiers. Personne n’imaginait ce qui allait se produire», raconte le survivant.
 
Alors que les SS rassemblent les hommes avant de les exécuter, lui se cache dans un atelier, ressort et se fait tirer dessus. Sa planque est incendiée. Il parvient à s'enfuir, se cache de nouveau dans un champ de choux. «J'ai entendu au-dessus de ma tête deux Allemands, l'un deux a dit ‘‘kaputt’’. Ils ont cru que j'étais mort». De là, il se cachera dans un caveau en construction au cimetière, près de l'église en feu où femmes et enfants furent brûlés. Par les bois, il gagnera ensuite un autre village à 3 km de là. Avant de partir, il a appris par un voisin que ses proches ont été décimés.

Il n’est retourné à Oradour que le surlendemain. «J'ai aidé la Croix-Rouge. Nous avons mis les corps sur les volets pour les transporter à la fosse commune». Il n’a retrouvé aucun des 22 membres de la famille qu'il a perdus.
 
Par la suite, Paul Doutre quittera la région et prendra le maquis avec son beau-frère. Après la guerre, il reviendra à Oradour avec son épouse pour reprendre la menuiserie familiale. «Je ne pouvais pas aller ailleurs, c'est là que sont mes parents», lâche-t-il dans un sanglot.


10 juin 1944.....Remember Ouradour sur Glane Afp000arp1241308
Ruines d'Oradour-sur-Glane après le massacre

Un survivant «oublié»

A bien des égards, Paul Doutre est un rescapé «oublié». Il est resté largement dans l'ombre, participant discrètement aux commémorations. Il a toujours évité les interviews, au contraire de Robert Hébras, 87 ans, auteur d'un livre, et de Jean-Marcel Darthout, 88 ans, les deux autres survivants connus. Aujourd'hui, il dit ses doutes sur l'enquête rouverte par la justice allemande dans le cadre d'une instruction pour «crime de guerre». Une procédure qui a vu fin janvier 2013 un procureur et un commissaire allemands se déplacer dans le village-martyr. Une première vécue localement comme un symbole fort.
 
«Franchement, 68 ans ans après, je ne crois pas qu'il puisse sortir grand-chose de cette nouvelle enquête. Les auteurs du massacre, pour ceux qui sont encore en vie, sont beaucoup trop vieux», pense Paul Doutre. Selon la justice allemande, six suspects sont encore en vie, âgés de 86-87 ans, dont trois ne peuvent plus être poursuivis en raison de leur état de santé.

L’ancien menuisier dit qu’il n’est «pas certain de vouloir apporter son témoignage à la justice allemande», si celle-ci le lui demandait dans les semaines à venir.
 
Il a participé au procès de 1953 à Bordeaux au cours duquel furent jugés sept Allemands et 14 «Malgré nous», Français alsaciens enrôlés de force dans la Wehrmacht, l’armée allemande. Des condamnations à mort furent prononcées puis commuées. Les Français furent amnistiés au nom de la réconciliation. En Allemagne, de rares responsables furent poursuivis par la suite.
 
Paul Doutre s’est rendu à Bordeaux «pour témoigner». «J'ai vus les coupables, avec leurs cheveux gominés. Mais que voulez-vous que je vous dise, ils ont été graciés... Moi, ce que j'aurais voulu, c'est que Angela Merkel, vienne voir, se recueillir là. Voilà ce que j'aurais voulu », a-t-il déclaré sur France 3 Limousin.


http://api.dmcloud.net/player/pubpage/4f3d114d94a6f66945000325/511a65f406361d13030366ef/a0c04ead5b374e08ac3b735c2b28a544?wmode=transparent

10 juin 1944.....Remember Ouradour sur Glane Photo-phil-messelet_333593_536x358p

Merci à http://geopolis.francetvinfo.fr/oradour-un-temoin-retrouve-du-massacre-sexprime-sur-lenquete-allemande-12423

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Message par Jycé Sam 9 Juin 2018 - 16:57

Témoignage de  Madame Rouffanche

10 juin 1944.....Remember Ouradour sur Glane Oldorad5
Née Dumont Marguerite, le 19/12/1897, à Limoges (section de Landouge),
elle a perdu dans la tuerie son mari, son fils et ses deux filles:

«Vers 14 heures, le 10 juin, des soldats allemands armés firent irruption dans ma demeure et me sommèrent de rejoindre avec mon mari, mon fils et mes deux filles, le champ de foire; nous exécutâmes immédiatement cet ordre.

De tous côtés affluaient les habitants, puis les enfants des écoles que je vis arriver en groupes; au bout de quelques instants, nous fûmes séparés en deux groupes: l'un contenant les femmes et les enfants, l'autre les hommes.

Avec le premier groupement, dont j'évalue le nombre à 800 environ, je fus dirigée vers l'église, puis enfermée dans cette dernière qui en un instant, fut remplie de femmes et d'enfants. Avec les écoliers, des bambins de tous âges se trouvèrent avec leurs mamans qui avaient poussé dans le lieu saint les voitures d'enfant.

Pendant plus d'une heure, nous demeurâmes enfermées sans connaître le sort qui nous était réservé.

Ensuite, deux jeunes soldats âgés de 20 à 25 ans, pénétrèrent dans l'église et déposèrent en son centre une grande caisse entourée de ficelles; ils y mirent le feu et aussitôt une épaisse fumée se répandit. Des femmes et des enfants commencèrent à tomber sur le sol, notamment dans la nef droite.

Pour éviter l'asphyxie, je me dirigeai vers la porte de la sacristie se trouvant à gauche du maître-autel, et une fois que celle-ci fut ébranlée, puis ouverte sous nos coups, j'entrai avec une trentaine de personnes dans la sacristie. Je m'assis sur les marches de l'escalier et ma fille, qui était également assise à mes côtés fut tuée par une balle provenant de l'extérieur et qui l'atteignit à la gorge. (Sur la façade de l'église, la fenêtre de la sacristie est entourée de points d'impact qui indiquent que des coups de feu ont été tirés de l'extérieur dans la sacristie.)

J'entendis à plusieurs reprises des bruits de mitraillade dans l'église. (De nombreuses douilles de cartouches furent trouvées dans l'église, ainsi que des points d'impact, notamment dans la première chapelle de la nef droite, où fut découvert le charnier.)

Je vis ensuite les Allemands jeter des chaises et des fagots sur les corps qui jonchaient le sol dans la nef droite, à proximité de la petite porte de sortie, et y mettre le feu. (C'est dans cette partie de l'église que s'étendait un grand charnier constitué par des cendres d'os, des lambeaux de chair calcinée, des ossements; d'après les alliances, les bijoux et garnitures métalliques répandus en quantité importante dans le charnier, on peut estimer à quelques centaines le nombre des victimes qui trouvèrent la mort à cet endroit).

Quelques instants après, les Allemands se dirigèrent vers la sacristie et nous mitraillèrent à bout portant. (Dans cette salle, dont le plancher s'est effondré sous l'action du feu, une trentaine de cadavres calcinés furent extraits des décombres par les équipes de déblaiement).

Je fermai les yeux, je ne fis aucun mouvement afin de donner l'illusion de la mort et je ne fus pas atteinte par les balles. Dès que les soldats furent partis, je gagnai le chœur de l'église: là, avisant un escabeau situé derrière le maître-autel, je pus, grâce à lui, atteindre la fenêtre centrale de l'abside, dont le grillage était en partie enlevé et je me laissai tomber sur le sol d'une hauteur de trois mètres environ sans m'occasionner de blessure.

Une jeune maman qui se trouvait encore dans l'église m'aperçut et me cria de saisir son bébé: elle le jeta par la fenêtre que je venais de franchir, mais je ne pus l'atteindre; elle-même se jeta ensuite sur le sol.

Les bruits de nos voix attirèrent l'attention des soldats allemands qui tirèrent sur nous; j'avais précédé la jeune femme et je courais en passant derrière le presbytère dans un jardin semé de petits pois, situé en contrebas de l'église, lorsque je fus atteinte par quelques balles. Sans un cri, je me laissai tomber sur le sol et je restai là jusqu'au lendemain ver 17 heures, heure à laquelle il me fut possible d'appeler du secours.»

(La maman et le jeune bébé sont tombés sous les balles; en effet, le cadavre du jeune bébé a été découvert à proximité de l'édicule situé dans un jardin à droite et à quelques mètres de l'église; il gisait la face contre terre, le crâne scalpé et ses jambes dévorées par des animaux, mais son tronc était intact. Il s'agissait du jeune Yvernaud, âgé de neuf mois. Le cadavre de sa mère a été découvert également dans le même jardin; elle a été enterrée par les Allemands, sous une légère couche de terre, son corps était intact, mais sa tête était broyée).


Merci à http://histoire-oradoursurglane.skyrock.com/1150076890-Temoignage-2-Madame-Rouffanche.html

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Message par Jycé Sam 9 Juin 2018 - 16:58

Témoignage : La déclaration de Monsieur J. Senon

Agé de 28 ans, commis boulanger à Oradour, où il était domicilié, [il] a perdu toute sa famille dans l'incendie et, (...) de sa demeure située au premier étage d'un immeuble sis au champ de foire, [il] a été le témoin oculaire des scènes qu'il relate:


«Vers 14 heures, le 10 juin, quatre à cinq automitrailleuses allemandes ont traversé le bourg d'Oradour en empruntant la rue principale Émile-Desourteaux, et venant de la route de Limoges; après avoir atteint l'extrémité nord de l'agglomération, quelques-unes d'entre elles ont fait le trajet inverse et se sont dirigées vers l'église.

Au même instant, des soldats allemands, vêtus de la tenue de campagne de camouflage et qui appartenaient à des formations SS, ont cerné le village, en suivant les champs et les prés environnants.

Aussitôt après, des nombreux habitants d'Oradour se rassemblaient sur le champ de foire, et j'ai appris par la suite qu'ils se conformaient ainsi aux ordres des Allemands qui leur avaient dit que ce rassemblement était rendu nécessaire pour permettre un contrôle de leurs cartes d'identité.

Une demi-heure après l'arrivée des Allemands, six cents personnes environ, comprenant hommes, femmes et enfants, étaient groupées sous la surveillance d'une quarantaine de soldats en armes, qui les fractionnèrent ensuite en deux parties: l'une comprenant les femmes et les enfants, l'autre les hommes.

Le premier groupe, composé de femmes et d'enfants, fut dirigé vers l'église par une dizaine de SS tandis que les hommes s'assirent sur la bordure du trottoir, sur deux rangs.

De 14 heures à 15h30 environ, les fusillades crépitèrent de tous côtés, et j'ai su ultérieurement qu'elles étaient destinées à rassembler dans Oradour les travailleurs des champs.

Vers 15h30, les Allemands firent lever les hommes pour former quatre groupes comprenant chacun une cinquantaine d'hommes, les deux premiers furent dirigés vers la partie haute du bourg et les deux autres vers la partie basse.

En particulier, un groupe fut dirigé vers la grange Laudy, située rue du Cimetière, en contrebas de quelques mètres du champ de foire, et peu d'instant après j'entendis le bruit d'une fusillade.

Aux environs de 16 heures, sept jeunes cyclistes en short qui paraissaient être des touristes étrangers à Oradour, furent conduits sur le champ de foire et gardés par une dizaine de SS; après s'être concertés, ces derniers firent déposer aux touristes leurs bicyclettes et, sous mes yeux, je les vis mitrailler à bout portant les jeunes gens devant la forge Beaulieu qui tombèrent aussitôt sur le sol. (Les bicyclettes, après l'incendie, furent trouvées par les équipes de secours à proximité de l'endroit indiqué par le témoin).

Vers 16h30, les SS firent sortir des étables les animaux [Est-il nécessaire de souligner cet épisode: les femmes et les enfants enfermés dans l'église qui allait être la proie des flammes mais les animaux, dans le même temps, sortis des étables avant leur incendie!] et commencèrent à incendier les maisons; à cet instant, j'ai quitté mon appartement pour me réfugier dans un jardin situé derrière ma maison.

Vers 19 heures, une sentinelle prit sa faction à quelques mètres de moi sans m'apercevoir et resta là jusqu'à
5 heures du matin; elle ne fut pas relevée par la suite. De temps en temps, elle échangeait au cours de la nuit, avec une lampe de poche, des signaux avec une sentinelle voisine.
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Message par Jycé Sam 9 Juin 2018 - 16:58

Témoignage de Monsieur Normand

Ancien directeur des «Nouvelles Galeries» à Limoges, résidant 9, avenue du Maréchal-Pétain, [il] se trouvait le samedi 10 juin, en compagnie de sa femme, dans le tramway qui fut arrêté par les Allemands aux abords d'Oradour-sur-Glane.

«Je me rendais en compagnie de ma femme, à Oradour-sur-Glane par le tramway départemental qui, ce jour-là, avait quitté Limoges dans les environs de 18 heures.

Après la station de Veyrac, où on avait appris que de graves incidents se passaient à Oradour, le tramway, qui avait continué sa marche, stoppa à l'embranchement de la route de Saint-Victurnien, à 200 mètres environ d'Oradour. Il devait être 19h30.

De chaque côté de la route, des mitrailleuses servies par des soldats allemands étaient en batterie. Un Allemand qui paraissait agir en qualité d'interprète, s'approcha du convoi et donna l'ordre aux voyageurs de rester dans les voitures sans descendre.

A ce moment, la ferme de M. Juge, située sur la route du Puy, ainsi que d'autres maisons brûlaient, mais la villa Le Verrine, qui est située à 20 mètres de la route, était encore intacte. Nous vîmes alors des grenadiers entrer dans cet immeuble, puis en ressortir. Quelques minutes ne s'étaient pas écoulées qu'une épaisse fumée bleue s'éleva, suivie de longues flammes qui embrasaient bientôt la façade et le toit.

Une heure s'écoula, puis je remarquai qu'un Allemand se détachait à bicyclette pour demander vraisemblablement des instructions, car à son retour, il pria tous les voyageurs qui se rendaient à Oradour de descendre. Je me gardai de faire connaître ma destination et restai dans le tramway avec ma femme.

Une vingtaine de personnes ayant obtempéré à l'ordre qui leur avait été donné furent aussitôt encadrées, puis conduites à droite, par la route du Mas-du-Puy. Les ayant perdues de vue, j'ai ignoré pendant toute la durée de notre séjour ce qu'elles étaient devenues.

Une demi-heure après ce départ, un Allemand qui parlait très correctement le français, monta dans la voiture, vérifia ma carte d'identité, celles de tous les autres hommes, mais s'abstint de regarder celles des femmes.

Cette vérification terminée, l'ordre fut donné au conducteur de refouler son train et nous partîmes en reculant jusqu'à Veyrac. Nous étions de retour à Limoges à 23 heures.»

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Message par Jycé Sam 9 Juin 2018 - 16:59

https://www.youtube.com/watch?v=eM_71uvo1lI&feature=player_embedded

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Message par Jycé Sam 9 Juin 2018 - 17:00

https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=pkjtgWnRL2k

Merci à http://breaux.skyrock.com/3074680217-Oradour-sur-Glane-Haute-Vienne-Bourg-Martyr-depuis-le-samedi-10-juin.html

En deux mots le rappel des faits :  

Le débarquement des alliés en Normandie venait d'avoir lieu le mardi 06 juin, de ce fait la résistance s'est considérablement intensifié dans la Haute-Vienne par des attentats, prises d'otages, et surtout par nombreux sabotages des voies ferrées, des ponts, afin de ralentir à défaut de stopper la progression de la SS Das Reich.
De son côté cette dernière intensifiait ses actions par de nombreuses exécutions d'otages Trouvant cette action insuffisante, le haut commandement lui a ordonné l'ordre de faire un exemple "spectaculaire" et Oradour-sur-Glane a été choisi pour leurs représailles.

C'était un petit bourg paisible de la Haute-Vienne, à 22 Km au Nord-Ouest de Limoges, qui vivait à l'écart de la guerre, jusqu'à ce samedi 10 juin 1944 (4 jours après le débarquement) où vers 14h c'est comme un coup de Tonnerre qui s'abat brutalement sur le village.

En effet la division SS Das Reich d'environ 120 hommes a encerclée le bourg et ses environs (hameaux, compris) et a massacrée toute la population soit les 642 personnes qui étaient présentes à ce moment là (chiffre officiel)
Ensuite ils ont pillé tout le village et incendié toutes les maisons avant de partir le lendemain.              

Oradour est devenu bourg martyr classé monument historique, et conservé en l'état témoignant ainsi de la barbarie des nazis.
Aujourd'hui le temps et les intempéries ont fragilisé les ruines, et une restauration urgente est nécessaire si l'on veut conserver le seul village "non reconstitué" en Europe.

Cette vidéo montre des photos du bourg avant le massacre, ensuite quelques mois après.

Le témoignage des 2 rescapés qui sont encore vivants, Robert Hebras (19 ans en 1944) et Marcel Darthout (22 ans en 1944) vous expliqueront ce qu'ils ont vécu et comment ils s'en sont sortis.

Pour aller un peu plus loin ...

Bref Historique de la SS Das Reich  

Créé comme service d'ordre et de protection d'Adolf Hitler la "Troupe de choc d'Hitler" devient en 1925, la Shutzsaffel (la S.S dirigée par Heinrich Himmler à partir de 1929)

C'est lorsque Hitler devient chancelier le 30 Janvier 1933 que la S.S devient le réservoir des hommes de confiance de l'état nazi. La S.S aura son armée La Waffen S.S

Comme pour presque toutes les unités de la S.S, l'histoire de la formation de la division Reich, qui deviendra Das Reich, est relativement complexe, car elle n'a prit corps que progressivement, en fonction d'amalgames et de situations diverses.
La division S.S Das Reich est connue pour son efficacité au combat, mais surtout pour ses massacres commis sur le front Russe, de nombreux villages y ont été brûlés et le massacre de Tulle en France le 8 Juin 1944 où la division fait pendre 99 hommes, 2 jours plus tard c'est au tour du village devenu martyr d'Oradou-sur-Glane de subir un massacre d'une cruauté sans précédant, plus de 800 victimes trouvèrent la mort ce jour là.

Unité d'élite, commandée par des chefs redoutables, la Division Das Reich s'est illustrée sur tous les champs de bataille d'Europe, de Moscou, en Normandie, dans les Ardennes, son histoire faite de sang et de violence a semé la terreur aussi bien chez les officiers anti-nazi de la Heer, que chez les populations civiles Françaises et Russes

Le massacre ...

La Das Reich avait reçu l'ordre de remonter vers le front de Normandie aider les troupes déjà présentes.
Le choix d'Oradour aurait été décidé rapidement au matin du 10 juin à St Junien (13 Km d'Oradour) lors d'une réunion avec les commandants et généraux ainsi que des miliciens français (la "gestapo" à la française dont le chef était Pierre Laval, mais le donneur d'ordre et responsable des opérations était Joseph Darnand)  
Pour info le département de la Haute-Vienne faisait partie de la "zone libre" donc sous le régime de Vichy.


-Le Maire d'Oradour et sa famille ont été les premiers tués, leurs corps ont été retrouvés près du Chai Denis.

-Un collaborateur avec les nazis a également trouvé la mort à Oradour-sur-Glane; Robert Hebras raconte "Ce collaborateur qui dénonçait les juifs en semaine c'est précipité vers ses "amis" les S.S pour montrer sa carte de collaborateur, un S.S l'a repoussé dans les rangs "pas de témoins"

-Le nombre de victimes officielles est de 642, élevé à 644 après un procès, mais officieusement il y en aurai eu plus de 800 si on compte ces touristes en vélos massacrés sur le champ de foire, et les personnes des villages aux alentours qui se sont précipités à Oradour alerté par les tirs et les cris, puis un mécanicien du tramway fusillé.

- A 19 heures le tramway retourne en gare, les passagers sont conduits dans une grange mais les S.S les relâchent un S.S leur dit "Vous pouvez dire que vous avez de la chance car on les a tous massacrés"

- Denise Bardet a fêté ses 24 ans quand elle a trouvé la mort à Oradour, elle avait déjà fui des nazis, c'est pour cela qu'elle s'était installé à Oradour ...

Les rescapés officiels :

6 hommes de la grange Laudy :
M Mathieu Borie 34 ans Clément Broussaudier 26 ans Marcel Darthout 22 ans, Robert Hebras 19 ans, Yvon Roby 18 ans et Pierre-Henri Poutaraud 26 ans qui malheureusement dans sa fuite a été abattu par d'une patrouille.

Madame Marguerite Rouffranche 47 ans, est l'unique rescapée de l'église.

estimé à 22 rescapés ceux qui ont réussi à s'enfuir ou qui par miracle qui n'étaient pas au rassemblement sur la place du champ de Foire :

2 enfants, Roger Godfrin 8 ans et demi et André Pinède 9 ans
5 femmes, Madame Auzanet, Janine Rénaud 23 ans, Maria Robert, Jacqueline Pinède 19 ans, et sa soeur Francine 18 ans

15 hommes, Maurice Beaubreuil 20 ans et son frère Joseph, Marcel Bellivier 18 ans, Robert Besson 27 ans, Martial Brissaud 19 ans, Crémoux, Paul Doutre 21 ans, Jacques Garraud, Lang, Martial Litaud, Martial Machefer, Hippolyte Redon, Aimé Renaud, Armand Senon, et Hubert Desourteaux    

Les 6 lieux de supplices où les massacres se sont commis :

1- Chai Denis

2 - Forge Beaulieu

3 - Grange Laudy

4 - Garage Desourteaux

5 - Grange Milord

6 - Grange Bouchoule

Ainsi que l'église......
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[align=center]Personnellement j'aurais encore beaucoup à dire et à relater sur ce drame, mais ayant connu et visité Oradour vers 6/7 ans, je disais en racontant mes vues et souvenirs d'enfant que j'étais : " ça fumait encore..." Non point, mes les larges marques de fumées sur les murs, les entrepôts remplis de voitures calcinées, tout était resté comme le jour d'après ou presque.
Ayant habité plus tard la région, j'ai fait visité Oradour à tous ceux qui me rendaient visite, et ce par tous les temps, le froid, la pluie, la canicule ; il y avait toujours le même silence que celui que j'avais connu dans mon enfance, même les oiseaux respectaient le silence de cet endroit à moins qu'ils aient déserté le site.

Voyageur si tu passes en ces lieux : REMEMBER, Souviens toi.

Jycé le 10 juin 2013

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