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Pompadour (Marquise de)

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Message par Cricri-FB Mer 6 Juin 2018 - 16:13

Jeanne Antoinette Poisson, marquise de Pompadour

Paris, 1721 - Versailles, 1764


Pompadour (Marquise de) Pompadour
Marquise de Pompadour
par Jean-Marc Nattier


Née à Paris en 1721, morte à Versailles en 1764, Jeanne Antoinette d’Etiolles, née Poisson, marquise de Pompadour est la fille de Louise-Madeleine de La Motte et de François Poisson. 1724 voit la naissance de sa soeur Françoise-Louise Poisson qui mourra vraisemblablement très jeune. C’est en 1725 que naît son frère François-Abel, futur comte de Marigny. En 1726 la future marquise de Pompadour entre au couvent des Ursulines pour y suivre ses études.

François Poisson son père est accusé de malversations financières et condamné le 20 mai 1727 : il s’enfuit à Hambourg. Pendant plusieurs années elle va étudier le chant, la danse, le théâtre, le dessin, la gravure et la littérature. En 1739 son père revient à Paris. Le 9 mars 1741 elle se marie avec Charles Guillaume Le Normant D’Etiolles, fils du trésorier de la Monnaie et neveu du fermier général Charles-François Le Normant de Tournehem. C’est du reste ce dernier qui a pris en charge la famille Poisson quand le père François c’est expatrié en Allemagne.

Le 26 Décembre 1741 voit la naissance de son premier fils, mais ce dernier ne vivra que quelques mois. Puis c’est sa fille Alexandrine qui naît le 10 Août 1744.

Elle vit une partie de l’année au château d’Étioles près de la forêt de Sénart et c’est à cet endroit où Louis XV aime chasser qu’il la remarque. Le 25 février 1745 le roi et la future marquise de Pompadour se rencontrent à un bal masqué organisé en l’honneur du mariage du Dauphin. Louis XV est déguisé en « if », taillé comme ceux de Versailles, elle est en « bergère ».

Invitée une autre fois par le roi elle se laisse séduire par Louis XV. Elle est elevée au titre de marquise le 7 Juillet 1745 et quitte Etiolles pour s’établir au palais des Tuileries. Son mari Charles Guillaume Le Normant d’Etiolles est séparé de corps et de biens de son épouse par sentence du Parlement, est nommé fermier général et doit s’effacer devant Louis XV. Jeanne Antoinette est présentée officiellement à la Cour de Versailles le 14 septembre 1745 lors des festivités marquant le retour de campagne du roi.

Elle s’entoure de personnages importants : les frères Pâris, dont les avances sont nécessaires aux finances, le cardinal de Tencin et sa sœur, le maréchal de Richelieu [1].

Femme de goût, elle exerce un véritable mécénat. Elle accueille les écrivains dans l’entresol de son médecin Quesnay ; ce sont eux qui "ont donné le nom de Grand à Louis XIV. Elle apprécie Rousseau dont elle fait jouer Le Devin du village , réconcilie Voltaire avec le roi, qui lui donne la charge d’historiographe et de gentilhomme de la chambre.

Elle passe de nombreuses commandes à Gabriel, à Boucher, à La Tour, au graveur Cochin, à l’ébéniste Œben. Les artistes ont multiplié ses portraits : Quentin Latour, Nattier, Van Loo...

En 1753 aux environs de Noël, la marquise de Pompadour achète l’Hôtel d’Evreux qui est connu de nos jours sous le nom du Palais de l’Elysée. Une partie des appartements sont transformés par son architecte Lassurance. Les jardins sont aussi largement modifiés avec l’apport de portiques, de charmilles et d’une grotte dorée. Elle léguera cet Hôtel à Louis XV.

Madame de Pompadour a quarante-deux ans en ce mois de février 1764. Elle n’est pas en bonne santé et a souvent des problèmes cardiaques. C’est lors de son séjour à Choisy quelle prend froid. Mais c’est bien plus qu’un simple coup de froid. Le 29 février elle est prise d’un malaise, elle crache le sang, les diagnostic des médecins est très clair : la marquise est atteinte d’une pneumonie.

La semaine qui suit elle est au plus mal. Louis XV reste à son chevet le plus possible. Il ne faut pas oublier que même si Madame de Pompadour n’est plus la favorite du roi, elle est sans aucun doute sa plus grande amie. Le 10 mars elle est considérée comme perdue. Le 24 mars, elle va mieux et retourne à Versailles. Dans la soirée du 7 avril, la marquise est victime d’une rechute, elle a beaucoup de mal à respirer.

Le 14 avril, Madame de Pompadour fait ajouter un codicille au testament qu’elle a rédigé sept ans auparavant. Elle fait ses adieux à Louis XV et le curé de la Madeleine lui donne l’extrême-onction. Le 15 avril au matin elle a encore la force de recevoir son frère Abel François Poisson, marquis de Marigny, légataire universel de son immense fortune, le prince de Soubise, qu’elle a nommé son exécuteur testamentaire, et le duc de Choiseul, ministre de la Guerre. Elle s’éteint ce même jour à dix neuf heures trente.

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Message par Cricri-FB Mer 6 Juin 2018 - 16:13

LA MARQUISE DE POMPADOUR


Pompadour (Marquise de) 01pompadourgrand6vr
La Marquise de Pompadour, par Maurice-Quentin Delatour

Commandé en 1748 à Maurice-Quentin Delatour et achevé en 1754, l'immense pastel de la marquise de Pompadour est à la fois un portrait officiel, intime et politique.

Officiel en ce sens qu'il est réalisé à la demande d'une femme qui gouverne la France en sous-main aux côtés de Louis XV, dont elle est la maîtresse depuis 1745. Officiel aussi, par le costume d'apparat qui la met en représentation.

Intime, parce que le modèle est montré dans son intérieur parmi ses objets familiers, sans bijou ni coiffure apprêtée. Intime aussi, car portrait psychologique, analyse d'un personnage alliant douceur et détermination.
Ils croient que je ne saisis que les traits de leur visage, mais je descends au fond d'eux-mêmes à leur insu et le remporte tout entier, aimait à dire Delatour.

Politique, enfin. La Pompadour, qui avale à cette époque diverses drogues censées remédier à sa frigidité, voit sa santé décliner et son statut de favorite se transforme peu à peu en celui d'amie et conseillère de Louis XV. Très attentive aux sciences et philosophies nouvelles, elle charge Delatour d'en dresser l'inventaire autour d'un portrait qui saurait influencer le roi.

La marquise pose dans un cabinet bleu qui, en vérité, n'a jamais existé. La peinture flamande figurant derrière elle est également une invention de Delatour.

Pompadour (Marquise de) 02-pompadour

Sa robe, somptueuse, est probablement en soie. Elle comporte une doublure très rare à l'époque, visible sur les volants accrochés au-dessus de son coude droit. Celle du plus haut d'entre eux est de couleur rose au lieu d'être blanche. Une erreur de l'artiste, peut-être. A moins qu'il ne s'agisse d'une liberté graphique destinée à établir une transition vers la tapisserie du fauteuil.

Pompadour (Marquise de) 03-pompadour

Elle tient une partition de musique, une guitare est posée sur le siège derrière elle contre un second recueil de partitions.

Pompadour (Marquise de) 04-pompadour

Sur la table sont disposés :

- le recueil d'une pièce de théâtre, Pastor Fido de Gian Battista Guarini ; cet ouvrage, dans lequel il est question d'un chasseur de la Grèce antique, est un clin d'oeil au roi passionné de chasse ;

- La Henriade, poème épique de Voltaire ;

- un livre quasiment invisible, dont le titre a été manifestement effacé de manière volontaire ; il s'agirait, si l'on en croit la description que fit l'un des frères Grimm de ce pastel, de l'un des tomes de l'Histoire naturelle de Buffon ;

- le tome III de De l'esprit des lois de Montesquieu, qui prône une monarchie constitutionnelle dans une France où la monarchie absolue est la règle ; l'ouvrage sera mis à l'Index par l'Eglise en 1751 mais la marquise n'en a cure, et demande au pastelliste de le faire figurer ;

- le tome IV de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, qui paraît en 1754 après bien des batailles.

Pompadour (Marquise de) 05-pompadour

Vient ensuite un globe terrestre. Il faut contempler l'oeuvre originale pour s'apercevoir qu'en son centre est représentée la France.

Au premier plan, le Traité des pierres gravées de Mariette, dont une estampe, signée Pompadour sculpsit est extraite.

Pompadour (Marquise de) 06-pompadour

La marquise n'en est pas l'auteur, bien qu'elle pratiquât la gravure sur cuivre et sur pierres fines. Dans cette estampe, Delatour a volontairement omis de reproduire le buste du roi visible sur l'original. Les contemporains auront saisi l'allusion consistant à représenter, de manière détournée, l'amour de la Pompadour pour Louis XV.

Reposant contre le pied de la table, un carton à dessins orné des armoiries de la marquise. Le tapis reprend les couleurs dominantes de l'oeuvre.

Pompadour (Marquise de) 07-pompadour

Ce portrait réunit donc les passions artistiques de la marquise de Pompadour : le dessin, la gravure et la musique. Mais aussi toute une série d'ouvrages, à l'avant-garde des idées du siècle. Par l'intermédiaire de Delatour, elle soumet courageusement ce programme libéral au roi, qui ne le suivra pas.



S'il est important d'en décrypter le sens politique, il ne faut pas oublier de contempler ce chef-d'oeuvre pour ce qu'il est au premier abord : un dessin à la construction parfaite, d'une subtilité sans pareille où le visage la marquise se tourne vers un avenir qu'elle aura à peine le temps de vivre.

Elle meurt d'une congestion pulmonaire dix ans après l'achèvement de ce portrait, en 1764. Elle avait quarante-trois ans.

La Marquise de Pompadour par Maurice Quentin Delatour est un pastel mesurant 1,775 m de haut sur 1,30 m de large. Composé de différentes feuilles de papier gris bleu marouflées sur toile, il est visible au musée du Louvre à Paris, au deuxième étage de l'aile Sully. Installé dans une petite salle donnant sur un corridor, il passe inaperçu pour l'immense majorité des visiteurs.

Le musée Antoine-Lécuyer à Saint-Quentin possède les trois dessins préparatoires que voici :

Pompadour (Marquise de) 08-pompadour
vers 1748-1749

Pompadour (Marquise de) 09-pompadour
vers 1748-1749, retouché avant 1752

Pompadour (Marquise de) 10-pompadour
1752

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Message par Cricri-FB Mer 6 Juin 2018 - 16:14

Carole a écrit:Pompadour (Marquise de) Barry0xy

Dernière maitresse de Louis XV...

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