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Des momies d'enfants kollas du volcan Llullaillaco

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Message par Jycé Lun 14 Mai 2018 - 19:50

Des momies d'enfants au sommet de la Cordillère...

L'image peut choquer : celle de ces petits corps conservés par le froid. Pas moins de vingt-cinq momies de ce type ont été mises au jour. Témoins de pratiques sacrificielles ?

L'adolescente de 15 ans, le garçon de 7 ans et la gamine de 6 ans qui l'accompagnent restent bouche bée en entendant ces mots : « Il faut vous préparer. L'Inca vous a désignés pour être ses messagers auprès des dieux. » Sans encore réaliser ce qui leur arrive, ils savent déjà que leur sort est scellé.

Tous trois sont considérés comme physiquement parfaits et totalement purs. Dans la haute noblesse de Cuzco, leurs parents leur ont appris que c'est un immense honneur d'être choisi pour représenter l'Inca chez les dieux. Mais dans le même temps, ils sont terrifiés, car ce choix est synonyme de mort.

Dans les jours qui suivent, des fêtes et des parades sont données dans la capitale inca en l'honneur de leur courage. Puis le voyage est organisé, selon un rituel convenu, et bientôt c'est le départ. L'Inca, une délégation de nobles, les prêtres du Soleil et les trois enfants quittent Cuzco, à pied, pour un long périple dans les montagnes andines qui va durer près d'une année. Durant ces mois, les trois enfants qui avaient reçu jusqu'alors une nourriture simple, à base de pommes de terre, apprécient désormais des mets plus élaborés, enrichis de maïs et de viande de lama séchée. À mesure que leur itinéraire les mène vers les hauts sommets de la Cordillère, ils commencent à consommer des feuilles de coca, pour lutter contre le mal des montagnes, la fatigue et les sensations de faim ou de soif.

Quand enfin ils parviennent au sommet du volcan Llullaillaco, à 6 739 mètres d'altitude, la cérémonie de la Capacocha est rapidement organisée. Les enfants revêtent l' unku , la chemise sans manches réservée aux cérémonies sacrées - plus grande que leur taille pour qu'ils puissent continuer à grandir après leur mort -, ils chaussent des mocassins neufs destinés à leur voyage dans l'autre monde, puis sont gavés de chicha , la boisson sacrée faite à base de maïs fermenté. À cette altitude, le froid est terrible et bientôt il plonge les trois enfants dans un sommeil éternel. Pour clore la cérémonie, leurs corps sont enterrés à un mètre cinquante de profondeur, avec des bijoux, des statuettes en or et en argent, ainsi que quelques aliments. Après quoi l'Inca et ceux qui l'accompagnent honorent longuement ces trois nouveaux « ambassadeurs de l'au-delà ».

Dans l'Empire inca, les sacrifices sont au nombre des rituels les plus pratiqués. Ils s'apparentent au culte du Soleil : celui-ci donne la vie aux hommes, en retour de quoi, marquant leur dévotion totale au dieu Soleil, les hommes lui donnent des vies. Il s'agit le plus souvent de sacrifices d'animaux - lamas, lapins ou oiseaux - qui peuvent être pratiqués quotidiennement. Mais dans certains cas exceptionnels on sacrifie aussi des humains, le plus souvent pour apaiser le courroux divin après une catastrophe naturelle, comme offrande cyclique en fonction des configurations astrales, ou encore pour symboliser une purification.

Les sacrifices d'enfants sont rares, mais plus chargés de sens que ceux des adultes, car étant plus purs que leurs aînés ils sont déifiés et deviennent des représentants du peuple vivant parmi les dieux. Dans certains cas les nobles donnent un de leurs enfants à l'Inca pour qu'il soit sacrifié, en d'autres circonstances ce choix leur est imposé. Au cours du siècle dernier, vingt-cinq momies ont été découvertes dans les Andes, sur quatorze sites différents. À lui seul, l'archéologue John Reinhard, soutenu par la National Geographic Society, a exhumé 18 momies d'enfants depuis 1995. La plupart, ensevelies à très haute altitude, étaient congelées et remarquablement conservées durant plus de cinq cents ans. De toute évidence, certains de ces enfants sont morts naturellement d'hypothermie, d'autres ont été violemment frappés à la tête, ou encore enterrés vivants. Dans de nombreux cas, des restes de sang et d'organes ont permis de réaliser des analyses ADN.

Les trois momies d'enfants découvertes en 1999 au sommet du volcan Llullaillaco, parfaitement conservées, sont exposées dans un musée de Salta, en Argentine, spécialement construit pour elles afin de respecter des conditions climatiques très rigoureuses (un seul corps exposé à la fois, sous une cloche à -20 oC, dans une atmosphère composée à 98 % d'azote et un taux d'humidité de 40 %) n'altérant pas leur conservation.
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Message par Jycé Lun 14 Mai 2018 - 19:52

Rituel Incas : Les sacrifices d’enfants

Cinq siècles après le sacrifice de trois enfants par des prêtres incas sur un sommet argentin, des archéologues les ont retrouvés intacts en 1999.
Immortalisées dans la glace, ces trois petites momies figent un moment de l’histoire des Incas et de leurs rituels.

Cette découverte archéologique a été faite à 6 739 mètres d’altitude, au sommet du Cerro Llullaillaco, dans les Andes, par Johan Reinhard.
C’est le site archéologique le plus haut du monde.


Le sacrifice Incas

Chez les Incas, les sacrifices d’enfants ne servaient pas seulement d’offrande aux dieux. Les petits suppliciés étaient considérés comme des ambassadeurs de l’au-delà.
Parfois, les familles faisaient don de la vie de l’un de leurs enfants mais parfois, le sacrifice leur était imposé.

En un siècle d’histoire, l’Empire incas s’est étendu sur environ 4 000 kilomètres. Au moment de la conquête espagnole, en 1532, les Incas, basés à Cuzco, au Pérou, représentaient plus de 12 millions de sujets.

Les sacrifices d’enfants faisaient partie du besoin d’unification. Les prêtres obtenaient des enfants de tout l’empire et récompensaient les familles par des fonctions gratifiantes ou des biens matériels.
Les sacrifices étaient des évènements unificateurs. Les jeunes victimes étaient souvent emmenées à Cuzco pour des célébrations avant que des processions ne les conduisent jusqu’aux sites de leur immolation.

Il ne faut pas croire que les Incas pratiquaient les sacrifices humains à tour de bras. Ils étaient plutôt rares.
Les enfants étaient considérés comme plus purs que les adultes. Ceux qui étaient sacrifiés étaient honorés.
Ils devenaient les représentants du peuple, vivant pour l’éternité parmi les dieux. Ils étaient déifiés comme les dieux honorés.

Des témoignages rédigés après la conquête espagnole nous ont un peu éclairé sur ces rituels. Il y avait des pèlerinages de plusieurs mois .Il a été rapporté que parfois les enfants sacrifiés étaient brûlés vifs, étranglés, assommés ou enterrés vivants, ce qui est arrivé à la momie surnommée la Vierge des glaces, découverte en 1995.

Les trois enfants du Llullaillaco ne portent aucune blessure apparente et semblent paisibles.


Un garçonnet condamné à l’éternité

Le garçon trouvé au Cerro Llullaillaco était âgé d’environ 8 ans. Il porte une tunique assez grande pour lui permettre de continuer à grandir après sa mort. Les sandales sont destinées à son voyage dans l’autre monde.

Avec lui, les prêtres ont déposé une offrande plus prisée que l’or : un collier en coquilles de spondylus.
Ces coquilles incarnaient l’eau, ressource très précieuse dans les régions arides des Andes.

Dans la sépulture ont également été retrouvés des figurines : deux hommes et trois lamas.

Les Incas n’ont laissé aucune interprétation écrite de la signification des objets placés près des victimes.
Les seuls brides d’explications nous sont parvenues par les Espagnols et certaines découvertes archéologiques.

Le garçon a été retrouvé à 2 mètres de profondeur. Sur son bras gauche, un lance-pierres et deux paires de sandales l’accompagnent dans son voyage sans retour.

Ses genoux, repliés en position fœtale, sont maintenus par une corde. Il porte des mocassins et des socquettes en fourrure blanche. Un large bracelet d’argent couvre son poignet droit.


Une fillette élue des dieux

Outre le garçon, l’équipe a exhumé deux autres corps gelés. Il s’agit de deux fillettes. La première momie est une jeune fille d’environ 14 ans. Des statues et des céramiques sont disposées à ses côtés.
La jeune fille porte une coiffe, identique à celui qui décore l’une des figurines féminines en argent retrouvée à ses côtés.

Les deux coiffes sont composées de plumes blanches fixées à une calotte de laine. Curieusement, une tunique d’homme couvre la partie droite du corps.
De telles tuniques correspondent à un statut social élevé.

Pour les archéologues, il se peut que son père ait souhaité que les vêtements utilisés lors du rituel l’accompagnent au royaume des dieux.
Cette tunique était sans doute une offrande.

Le visage de la jeune fille est paisible. Elle a certainement été plongée dans l’inconscience avant sa mort.
Comme pour les autres momies gelées, les organes et l’ADN sont intacts.

Des morceaux de feuilles de coca sont placés sous son nez. Ces feuilles, sacrées pour les Incas, ont dû être placées après sa mort.


Une petite momie emmaillotée

Les Incas plaçaient les corps et les offrandes dans des niches naturelles qu’ils creusaient jusqu’à 3 mètres de profondeur.
C’est dans l’une d’elles que l’équipe a retrouvé la troisième momie qui a été frappée par la foudre à plus d’un mètre de profondeur.

C’est une fillette d’environ 8 ans partiellement brûlée mais dont le visage est resté intact. La fillette sent encore la chair brûlée quand les archéologues l’exhument.

A ses côtés, ont été déposés divers objets dont des statues, des poteries, des sacs emplis de nourriture et un sac de coca fabriqué avec les plumes d’un oiseau, peut-être amazonien.
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Message par Jycé Lun 14 Mai 2018 - 19:53

Polémique autour des momies des enfants kollas du volcan Llullaillaco
 

En 1999, une équipe internationale d’archéologues découvrait en Argentine, au sommet du volcan Llullaillaco (6739m), trois momies incas dans un état de conservation exceptionnel. Depuis, l’exploitation de cette découverte ne cesse de susciter la polémique notamment auprès des communautés indigènes.

Cheveux, sourcils, dents, peau, organes, il ne manque presque rien à ces trois enfants que l’on croirait décédés hier. Agés respectivement de 6,7 et 15 ans, La Niña del Rayo, El Niño et La Doncellasont les momies les mieux conservées au monde. Et c’est au Musée archéologique de haute-montagne (MAAM) de Salta en Argentine qu’elles sont préservées avec la plus grande précaution dans des caissons spécialement conçus sur mesure pour éviter leur dégradation…

Au temps de l’Empire Inca

En 1532, date à laquelle les conquistadores espagnols menés par Francisco Pizarro capturèrent l’empereur Atahualpa, l’Empire Inca s’étendait tout le long de la Cordillère des Andes, de la Colombie au Chili, en passant par l’Equateur, le Pérou, la Bolivie et l’Argentine, avec pour centre et capitale Cuzco. L’empire était divisé en 4 grandes régions : le Chinchaysuyu, l’Antisuyu, le Cuntisuyu et le Collasuyu qui englobait une grande partie du nord-ouest et centre-ouest de l’actuel territoire argentin. Les Incas fonctionnaient selon un système unificateur basé sur un strict contrôle des ressources, une agriculture avancée, une hiérarchisation des classes sociales et le paiement de tributs au chef suprême, le Sapa Inca. Très organisés, les Incas s’appuyaient sur la langue Quechua qu’ils avaient imposée et sur un immense réseau routier. A l’occasion de certaines cérémonies telles que la Capacocha, des sacrifices avaient lieu. Dans le cas des enfants du Llullaillaco, il n’y a pourtant pas de signes de violence. « Les enfants n’ont pas été blessés ; ils ont été saoulés à la chicha (alcool de maïs) puis déposés dans un trou dans la terre, à côté d’un important ajuar(vêtements, statuettes…) » explique la directrice du MAAM, Gabriela Recagno. « Selon la croyance, les enfants ne mourraient pas : ils retrouvaient leurs ancêtres, ils devenaient des dieux et veillaient sur les villages environnants depuis le haut des montagnes. Un excellent moyen pour l’Inca de maintenir son autorité dans les provinces éloignés de la capitale ».

Des archéologues ou des pilleurs de tombes ?

Au sommet du Llullaillaco, deuxième plus haut volcan actif au monde, le Club Andin Chilien note déjà en 1952 la présence de ruines archéologiques lorsqu’il réalise sa première ascension sportive. Plusieurs expéditions archéologiques sont ensuite menées mais c’est John Reinhard qui étudie le plus en détail les sites et publie les résultats dans diverses revues scientifiques. En 1999, avec l’appui financier de la National Geographic Society, il organise l’expédition qui mènera à la découverte des momies. Une expédition dont le but n’était pas connu de tout le monde au sein de l’équipe d’archéologues. Dans une entrevue accordée à la revue argentine La Pulseada, Antonio Mercado, qui fut invité à rejoindre le groupe, soutient que le projet initial consistait à vérifier si différents sites situés sur des montagnes de plus de 6000m présentaient des traces de pillage, et d’effectuer en conséquence des actions de sauvetage correspondantes. Après le Quéhuar et le Chañi, l’équipe s’est finalement dirigée vers le Llullaillaco. « C’est un sommet élevé, inaccessible ; avant même de commencer à marcher, je m’étais rendu compte que là-haut personne n’avait rien touché » indique Antonio Mercado. « Des gens étaient déjà arrivés jusqu’au sommet, des alpinistes, mais personne n’avait creusé. Lorsque nous sommes arrivés à notre tour, avec deux autres collègues, nous pensions que nous n’allions rien faire ». Pourtant, John Reinhard avait d’autres idées en tête. Avec une certaine pression sur les épaules, l’anthropologue voulait des résultats. Jusqu’à inventer des preuves ? « Il a trouvé la preuve, tendancieuse, de pillage dans le cimetière et il est monté ». Il a dit : « On va creuser » et c’est là que la dispute a éclaté ». Le groupe s’est scindé en deux, avec d’un côté, ceux qui creusaient et de l’autre ceux qui ne voulaient pas être impliqués. « Ils ne pouvaient pas rentrer les mains vides. Imaginez : l’expédition archéologique la plus haute du monde et les caméras du National Geographic qui filmaient le tout... » continue Mercado. Christian Vitry, qui travaille aujourd’hui avec le MAAM, explique lui aussi ne pas avoir voulu prendre part à cette affaire : « On ne connaissait pas bien le projet. Nous sommes montés jusqu’au camp de base et lorsque nous avons appris ce qu’ils voulaient faire, nous avons décidé de redescendre, après une tempête qui a duré quatre jours ».

Une situation inédite et une gestion... inappropriée

Les momies extirpées du cimetière, l’équipe restante a entrepris de les transporter dans des caissons réfrigérés jusqu’à Salta, pour les maintenir à bonne température (-20°C) et pour éviter qu’elles se détériorent. Une fois arrivées, les momies ont été soumises à des examens poussés (prélèvements...), puis la question de la conservation s’est posée : « Lorsque nous avons voulu trouver un équipement permettant leur conservation, nous nous sommes rendus compte qu’il s’agissait d’un cas complètement unique. Nous avons voyagé à New York pour acheter du matériel ; rien n’existait. Il a fallu tout créer et de 1999 à 2005, les momies ont été entreposées dans la chambre froide de l’Université Catholique de Salta » explique Mario Bernarski, ingénieur au MAAM. « De 2005 à 2007, nous avons construit un équipement complexe permettant d’héberger les momies (contrôle de l’oxygène, de l’azote, de la lumière, de l’humidité). Pendant 6 ans, nous n’avons pas eu accès aux corps ».

Une gestion catastrophique qui a eu de graves conséquences. Sous la direction de Constanza Ceruti, les momies ont subi des dégâts importants, à cause du stockage inadapté et des prélèvements. « C’est seulement en 2010 que les momies se sont stabilisées, après des années passées dans le freezer. Aujourd’hui encore elles se détériorent. Celui qui dit le contraire ment. Nous ne faisons que ralentir le processus » poursuit Mario Bernarski.

Le MAAM, qui abrite les enfants du volcan, a été ouvert en 2004 par le gouvernement de la province de Salta et dispose de fonds propres. Avec près de 3000 visiteurs par jour, il est assurément le musée le plus visité d’Amérique du Sud. Au Secrétariat des peuples indigènes de Salta, on admet que les avis sont partagés. Son directeur, Augustin Fernandez, signale que le musée permet la promotion de la culture indigène mais que « les Kollas sont en désaccord avec l’exposition des momies. Ils ont le sentiment qu’un lieu sacré a été profané. Le problème, c’est qu’il n’existe pas de posture institutionnelle généralisée de la communauté. Chacun émet un avis personnel et cela n’a pas de poids ». Le cacique de la communauté Kollas Unidos, Miguel Siares, réclame depuis le début que les corps des enfants soient restitués à la communauté indigène. Dans un entretien au journal le Nuevo Diaro de Salta, il s’explique : « les enfants étaient vivants et sont morts au moment où on a réalisé l’excavation. Il s’agit d’une profanation, parce que cette sépulture a été réalisée par nos ancêtres il y a plus de 500 ans. Les enfants font partie de notre patrimoine culturel, et pour cela ils devraient être respectés et protégés. ». D’une manière générale, les milieux de l’anthropologie et de l’archéologie adoptent depuis plusieurs années une position à l’encontre de l’exposition de restes humains et leur restitution aux peuples d’origine. Pourtant, remettre les momies dans leurs tombes respectives au sommet du Llullaillaco serait risqué ; les collectionneurs privés peu scrupuleux sauteraient sur l’occasion. « La polémique a toujours été de savoir si le fait de descendre les momies était correct ou non. Nous essayons aujourd’hui de maintenir de bonnes relations avec les peuples indigènes en relation avec le Llullaillaco et au musée nous les faisons participer, à l’occasion du carnaval par exemple » indique Gabriela Recagno, la directrice du musée. Une participation plus qu’insuffisante pour d’autres membres des communautés indigènes, moins exigeants que Miguel Siares, qui réclament seulement une contribution financière : l’argent généré par la présentation des momies retombe dans les caisses de l’état provincial.

Une nouvelle polémique

La polémique au sujet des momies du Llullaillaco a récemment été remise au goût du jour par Cristina Fernández lors d’un voyage à Washington. Dans une discussion au sujet de l’exposition commune sur la Route des Incas au Smithsonian Museumen 2013, la Présidente de la Nation a suggéré d’inclure les momies. « La Doncella, La Niña del Rayo et El Varón, âgés de 500 ans, parlent aussi d’une culture qui a imprégné toute l’histoire précolombienne et qui imprègne encore la culture actuelle de tous nos peuples dans le nord de nos provinces » a-t-elle dit. Ces déclarations ont surpris les premiers concernés, à savoir les peuples indigènes, qui n’ont pas hésité à réitérer leur opposition à l’exhibition des corps. Des porte-paroles du Ministère du Tourisme se sont eux aussi manifestés : « même s’il existe une technologie permettant de sortir les momies de Salta, nous préférons que les gens viennent les voir et les connaître dans notre province, qui est leur milieu d’origine, où elles sont protégées et où les visiteurs pourraient en plus palper la culture inca ». Le conseiller de l’Association des Communautés Indigènes, Milagro Domínguez, considère que la possibilité d’une exposition aux Etats-Unis est « une autre violation de nos cultures ancestrales comme celle qu’a déjà commis la province (en descendants les momies du volcan, NDLR) ». Il a par ailleurs signalé « le malaise que nous ressentons lorsque nous voyons nos enfants exhibés dans une vitrine, comme quelque chose de pittoresque ou de différent. S’ils ne respectent pas maintenant nos frères vivants, on peut encore moins espérer qu’ils respectent nos morts ». Christian Vitry, lui, s’est engagé après l’affaire en 1999 pour qu’on ne sorte plus de corps : « Il existe un accord tacite dans la province de Salta pour qu’on ne réalise plus d’excavations de ce type. D’une part parce que 20 corps de plus ne changeront rien à la science et d’autre part parce qu’il faut respecter le souhait des peuples indigènes ». Il ne s’agit là que d’une parole d’honneur et elle ne concerne que la province de Salta. Au Pérou et dans d’autres pays, on continue à descendre des momies des montagnes.
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Message par Jycé Lun 14 Mai 2018 - 19:54

Les momies d'enfants de Llullallaico

Argentine - Lors de l'hiver 1999, des scientifiques menant une expédition sur le volcan Llullallaico, l'un des plus hauts du monde, ont fait une incroyable découverte. Sous la terre volcanique, reposaient les corps de trois enfants incas, âges environ de 5 ou 600 ans, dans un remarquable état de conservation. C'est aujourd'hui sous une cloche de verre dont la température est maintenue à -20°C, que ces enfants reposent, au Musée d'archéologie de haute-montagne de Salta, en Argentine. Une décision qui provoque la colère de la communauté indigène de la région.

 Des momies d'enfants kollas du volcan Llullaillaco W463

Deuxième plus haut volcan actif au monde, et site archéologique le plus haut de la planète, le Llullaillaco est situé à la frontière entre l'Argentine et le Chili, dans les Andes. Comme le raconte le site Rue89, c'est une équipe de quatorze chercheurs qui a mis au jour les trois corps, le 14 mars 1999. Sous la terre volcanique, ils ont d'abord découvert trois figurines de lama. Quelques centimètres plus bas, est apparu le corps d'un petit garçon, enveloppé dans plusieurs couches de tissus. Trois jours plus tard, le corps d'une fillette, la "fillette de la foudre", était découvert, puis celui d'une une adolescente, baptisée la "demoiselle".

Agés de 6 à 14 ans, les trois enfants étaient vêtus de leurs habits de cérémonie, et inhumés auprès de plusieurs objets. Leurs corps présentent un remarquable état de conservation, qui ne cesse de surprendre les visiteurs du Musée d'archéologie de haute-montagne de Salta où ils sont désormais exposés.


 Des momies d'enfants kollas du volcan Llullaillaco W460

Les chercheurs ont extrait les corps enveloppés de glace, puis les ont apporté dans le laboratoire de l'Université catholique. Après plusieurs mois de réflexion, les scientifiques ont décidé de créer un musée pour abriter ces corps dans des conditions très spécifiques. Créé en 2006, le musée de Salta abrite les enfants dans des capsules de verre maintenues à - 20°C, la température, l'humidité, la pression et la composition de l'air de ces cloches étant constamment contrôlées. Comme l'explique Mario Bernarski, chargé du système de préservation des corps, "pour les enfants du volcan Llullaillaco, nous parlons de momies instables ou de corps en processus de momification. Ce ne sont pas des momies complètes car leur intérieur contient tous les organes, avec une hydratation de 70%".

Mais cette décision, celle d'enlever les enfants au volcan pour les étudier et les exposer, provoque l'indignation des indigènes de la région de Salta. "En tant que Kollas, nous avons été très meurtris. Nous considérions ces enfants comme vivants, protégés dans le ventre de notre Pachamama (nom inca de la Mère Terre). Notre demande est qu'ils reviennent sur la Puna, là où ils reposaient depuis des siècles et non en centre-ville", explique en effet Miguel Siares, dirigeant de la communauté indienne Kollas Unidos, cité par Rue89. Mais de son côté, Gabrielle Recagno, directrice du musée depuis quelques mois, assure qu'un dialogue s'est ouvert entre la communauté et les scientifiques. Elle évoque "un accord avec les communautés et une prise de conscience des archéologues", et souligne qu'il ne s'agit plus de "science pure et dure, mais participative".
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Message par Jycé Lun 14 Mai 2018 - 19:55

Les momies du Volcan Llullaillaco: une découverte incroyable!

 Des momies d'enfants kollas du volcan Llullaillaco 1229251

En regardant les photos, nous nous rendons compte que nous avons oublié de vous parler d'une visite qui nous a pourtant terriblement marqués!

A Salta, le Museo de Arqueología de Alta Montaña (musée archéologique de haute montagne) expose les éléments découverts dans un sanctuaire de haute montagne de la culture Inca. Il comprend les Momias de Llullaillaco (momies découvertes en 1999 au sommet du volcan actif Llullaillaco de 6739m). Il s'agit des corps d'enfants sacrifiés par les Incas à ce qu'ils considéraient comme leurs dieux. Ils étaient là depuis plus de 500 ans et pourtant dans un état de conservation incroyable. Même les organes internes et le cerveau étaient intacts ! Nous avons eu la chance d'en voir une et, on vous avoue, c'est assez impressionnant et ça donne la chair de poule.

C'est une découverte incroyable pour les scientifiques qui peuvent par là-même apprendre à connaître davantage ce peuple dont on a fait disparaître la culture pourtant si riche.
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Message par Jycé Lun 14 Mai 2018 - 19:57

À Salta se trouve un des plus impressionnants musées qu’il nous ait été donné de voir : le Museo de Arqueologia de Alta Montaña (le MAAM). Celui-ci a été mis en place après qu’une expédition d’archéologues montagnards ait découvert au sommet du Volcan Llullaillaco à plus de 6700 mètres d’altitude un cimetière inca.

Ce site archéologique est le plus haut du monde et un des plus fascinants. On y a trouvé une plateforme cérémonielle de 10 mètres sur 6 où étaient creusées dans la roche trois tombes à 1,5 – 2 mètres de profondeur. À l’intérieur de chacune se trouvait un enfant recroquevillé dans un état de conservation parfait, plongé dans un rêve de plus de 500 ans.

Cette adolescente de 15 ans (la Doncella), cette petite fille de 6 ans (la Niña del Rayo) et ce garçon de 7 ans (El Niño) ont tous trois été choisis par l’élite Inca de l’époque pour participer à ce rituel considéré par tous comme un très grand honneur. Les sacrifices d’enfants, qui sont plus rares que d’autres dans la culture Inca, revêtaient une symbolique particulière dans le sens où la victime se voyait élever au rang de divinité (et non offerte en cadeau aux Dieux). À leur mort, es enfants rejoignaient leurs ancêtres et les Dieux pour veiller sur l’Empire.
En résumé, l’hypothèse principale des historiens fait le récit de grandes cérémonies se déroulant à Cuzco au Pérou pour célébrer ces enfants choisis parmi les plus beaux des héritiers des plus grandes familles. Une fois la fête terminée, les enfants entamaient un long voyage dans les Andes en compagnie de l’Inca, d’une délégation de nobles et des prêtres du soleil. Arrivés au sommet destiné à être leurs tombeaux, ils étaient revêtus d’une tunique d’apparat, l’unku, trop grande pour eux pour leur permette de continuer à grandir pendant l’éternité puis saoulés à la chicha pour les plonger dans un sommeil sans fin. Une fois les enfants endormis par l’alcool et le froid, on les disposait au fond de leur tombeau, décidant de leur position et disposant aux alentours de nombreuses figurines de bronze (poupées et lamas), et tout un trousseau comportant de très jolies pièces de tissus et d’orfèvrerie.

C’est ainsi que les archéologues les ont retrouvés 500 ans plus tard, naturellement momifiés par congélation.
En effet, le froid (il fait perpétuellement entre – 20 ° et – 30 ° au sommet du volcan), le manque d’oxygène (la pression atmosphérique chute de plus de 50 % là haut) et la sécheresse de l’air ont permis de conserver intacts les enfants. Ce phénomène était surement voulu par les Incas, une manière de rendre ces enfants réellement éternels, à jamais au sommet de ces montagnes sacrées reliant le terrestre au divin.

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La scénographie du MAAM est exceptionnelle. La première salle explique d’abord comment a été mise en place cette expédition sous la direction de John Reinhard (qui a exhumé 18 momies depuis 1995). On découvre ensuite petit à petit les différents petits objets qui ont été retrouvés, tous d’une grande finesse d’exécution. Les effets de miroirs et la pénombre qui règne dans les salles d’exposition préparent le visiteur à la dernière salle. De longs panneaux explicatifs racontent peu à peu l’Histoire incroyable de ces enfants-Messagers des Dieux.

Nous ne savions pas ce que nous allions voir. Pour avoir déjà observé d’autres momies d’Amérique du Sud (au Musée d’Art Précolombien de Santiago du Chili par exemple), nous pensions nous retrouver devant des ossements enturbannés pour former une poupée de petite taille. Par ailleurs, nous avions eu vent du fait que la communauté indigène vivant au pied du volcan Llullaillaco avait réclamé la restitution des Momies ou – tout du moins – leur mise au secret pour en respecter la mémoire. Nous n’étions donc sûrs de rien.

En arrivant dans l’avant-dernière pièce, nous nous retrouvons face à trois grands clichés. Difficile de croire ce que l’on voit… Sur fond noir, se détachent les corps intacts de trois enfants dans des positions naturelles, les visages affaissés où l’on peut encore voir les cils, les mains recroquevillées où les ongles sont encore là, la peau foncée par le temps, mais semblant respirer… Il s’agit juste de photographies et pourtant l’émotion est palpable dans la salle.

Nous n’avons pas le temps de comprendre exactement ce que nous venons de voir que nous nous retrouvons face au petit garçon en chair et en os.

Dans son caisson cylindrique, il a gardé la position que les prêtres lui ont donnée. Si les scientifiques l’ont étudié sous toutes les coutures (les radios et les échographies ont révélé des organes intacts, des prélèvements ADN ont pu être faits), ils ont également relevé le défi de recréer ici à Salta, dans un musée, les mêmes conditions qu’au sommet du Llullaillaco. C’en est tellement réel que c’est difficile à croire. On en fait le tour les yeux écarquillés, plus personne ne parle, l’imaginaire prend son envol, de nombreuses questions se bousculent…

 Des momies d'enfants kollas du volcan Llullaillaco DlHcvZnUgg_4

Tous les six mois, le musée change la momie qui est exposée aux visiteurs. Il n’y en a qu’une seule qui est là en continu, celle d’une petite fille à l’étage du dessous qui, trouvée au début du XXe siècle, est ensuite passée de mains en mains, sans que ni collectionneurs ni marchands ne se préoccupent de son état de conservation. Elle a enfin pu trouver sa place dans un musée, mais les dégâts causés sont irréparables. Cette salle didactique permet de justifier l’action du MAAM concernant les trois enfants du Llullaillaco. Outre les revendications des communautés indigènes qui se sentent à la fois spoliées et outragées, nombreux sont ceux qui trouvent un côté plus que malsain à cette exposition (des cadavres d’enfants, qui ont été exécutés il n’y a pas si longtemps que ça…).
 Des momies d'enfants kollas du volcan Llullaillaco DlHcvZnUgg_5

Pour le conservateur du MAAM, son équipe, et les archéologues qui travaillent à faire connaître la culture Inca, ces enfants qui ont été en leur temps un lien entre leur peuple et les Dieux sont aujourd’hui ce qui nous relie à tout cela, et continue donc de jouer leur rôle de messagers à travers le temps et les vitres.
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Message par Jycé Lun 14 Mai 2018 - 19:58

J’ai découvert trois momies incas au sommet d’un volcan glacé". Par Constanza Ceruti

Je dirige une expédition sur le volcan Llullaillaco, dans la cordillère des Andes. Après des journées de travail dans un froid intense, ce jour de mars 1999, nous dégageons un morceau de tissu.

Cmontagne. Dans cette équipe composée d’archéologues et de guides, je suis la seule femme. J’ai 26 ans et c’est moi qui, avec le Dr Johan Reinhard, dirige l’expédition. Nous sommes ici car plusieurs indices nous laissent imaginer que nous pourrions trouver des ­momies et des objets issus de la ­civilisation inca. En 1995, Juanita a été découverte dans cette zone et, en 1998, nous avons réalisé une opération de sauvetage d’une ­momie très endommagée après le dynamitage de chasseurs de trésors.
En ce mois de mars 1999, nous voilà donc à fouiller le sommet rocheux et enneigé du Llullaillaco. Pendant quatre jours, une tempête de neige nous a cloués sur place, mais les recherches peuvent enfin reprendre. Les journées de travail sont longues et les conditions ­géographiques ­extrêmes. Nous sommes sur le plus haut site archéologique du monde ! Le plus dur est le froid. Intense.

En quelques secondes, il vide les batteries des appareils photo et me gèle le bout des doigts. Le vent ­glacial souffle à plus de 110 km/h. Il emporte les toiles de tente et les feuilles du journal de bord dans ­lequel je note chaque détail de notre expédition. Quant au manque d’oxygène, il ralentit un peu mes capacités cérébrales, mais je tiens à ce que mon séjour reste aussi ­naturel que possible : pas d’oxygène et pas de médicaments. A part un ­léger malaise, je pense pouvoir dire que la montagne me va bien !

Après plusieurs jours de recherches, nous découvrons enfin un premier indice sur la présence d’une momie dans le secteur : une statuette. Nos connaissances des rites incas nous conduisent vers l’esplanade. Là-bas, mon cœur s’arrête. Sous la terre que nous venons de dégager, un morceau de tissu. Et sous ce tissu, un enfant. El Niño. Son petit corps, ses cheveux et ses vêtements sont parfaitement conservés par le froid ­extrême. Quelle découverte ! Nous nous embrassons, nous nous serrons dans les bras l’un de l’autre. A partir de là, tout s’accélère. Rapidement, nous déterrons deux autres enfants, sans doute sacrifiés lors de la même cérémonie, il y a cinq cents ans. La Niña del Rayo et la Doncella. Si la première a le corps partiellement brûlé par la foudre, le visage de la seconde, peint en rouge, est parfaitement conservé. Leurs ­cheveux noirs sont tressés, leurs sourcils et leurs poils sont intacts sous leur épais manteau de laine. Je n’ai jamais été aussi reconnaissante d’être en vie que ce jour-là !

Mais après l’euphorie vient l’inquiétude. Comment conserver ces momies, si fragiles, une fois extraites de leur milieu naturel ? Grâce au téléphone satellite nous appelons Salta, la ville la plus proche, en Argentine. Tout est réglé : de la glace sèche nous attend au pied de la montagne. Elle gardera les ­momies congelées pendant leur transport vers le laboratoire. A l’Institut de ­recherches de haute montagne de Salta, les examens commencent : ­radiologies, denture, ADN... Les résultats sont époustouflants. Les enfants avaient 6, 7 et 15 ans au ­moment de leur mort. Leurs organes internes sont intacts et leurs estomacs contiennent ­toujours de la nourriture.

L’étude des enfants du Llullaillaco nous en apprend beaucoup sur leur vie et leur mort ; les rites et le quotidien des Incas. Aujourd’hui, ils sont conservés dans des conditions reproduisant exactement celles du volcan, et exposés à tour de rôle au Musée archéologique de haute montagne de Salta. Il m’arrive de venir leur rendre visite avec des collègues chercheurs. Quand je fais les présentations, je ne peux m’empêcher de ressentir une pointe de fierté. Comme une mère avec ses enfants...


source Paris Match
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Message par Jycé Lun 14 Mai 2018 - 19:59

Sur le volcan, les corps intacts de trois enfants incas

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Retrouvés dans un état de conservation exceptionnel, les dépouilles sont exposées dans un musée argentin, par -20°C.

(De Salta, Argentine) Les corps de trois enfants incas inhumés il y a cinq siècles et à plus de 6 000 mètres d'altitude, au sommet d'un volcan, ont été retrouvés par des scientifiques stupéfaits de leur excellent état de conservation.

Aujourd'hui installés sous une cloche de verre à et maintenus à une température de -20°C, ils étonnent les visiteurs du Musée d'archéologie de haute-montagne de Salta (Argentine). Mais la façon dont les corps ont été récupérés par les chercheurs ne plaît pas à tout le monde : pour la communauté indigène locale, ces enfants auraient dû rester sur leur montagne.

L'histoire de ces impressionnantes dépouilles, comme plongées dans le sommeil, commence sur les haut-plateaux semi-désertiques de la province argentine de Salta, où les convulsions de l'écorce terrestre ont fait surgir les plus hauts volcans de la planète.

En langue quechua, on nomme cet altiplano la « Puna », ce qui signifie aussi désert. Une immensité de désert, à plus de 4 000 mètres au-dessus du niveau de la mer.


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Une expédition scientifique au sommet du volcan Llullaillaco
Au matin du 26 février 1999, une équipe de quatorze chercheurs, aguerris aux techniques d'escalade et de résistance à l'altitude, se déploie sur les flancs du volcan Llullallaico. Sa masse grise et rocailleuse marque la frontière andine entre le Chili et l'Argentine.

Avec une cime culminant à 6 739 mètres, le cinquième plus haut volcan au monde n'est pas inconnu des « andinistes » qui l'ont gravi tout au long du XXe siècle, pour la première fois en 1952.

Sous la houlette du Nord-Américain Johan Reinhard et financée par le National Geographic, cette expédition a été minutieusement préparée. L'équipe internationale (Argentine, EEUU, Pérou) composée d'anthropologues, d'archéologues, établit son campement de base à 4 900 mètres d'altitude. L'un des participants, Christian Vitry :

« L'ascension du volcan ne présente pas de difficulté technique mais demande un bon état physique et une excellente capacité d'acclimatation. Entre 5 800 et 6 500 mètres, la pente devient très escarpée et le terrain est plus meuble, ce qui requiert un effort plus important. »


La première semaine est dédiée au transport d'aliments et d'outils vers les campements intermédiaires (à 5 800 et 6 600 mètres), l'objectif étant de fouiller au sommet du volcan, où des relevés


 Des momies d'enfants kollas du volcan Llullaillaco Decouverte_inside

Une tempête de neige par -37°C retarde le début des fouilles pendant deux jours, mais le 14 mars, sous l'obscure terre volcanique, apparaissent trois figurines de lama.

Quelques centimètres plus bas, enveloppé dans plusieurs tissus, se trouve le corps d'un garçon inca en position assise, pratiquement intact. L'émotion est intense pour l'équipe, qui redouble d'efforts car Reinhard est persuadé que cette cime est un des plus importants lieux de cérémonie de l'empire inca.

Trois jours plus tard, deux autres corps d'enfants, entourés de leur précieux trousseau, sont extraits. Une fillette, dénommée la « fillette de la foudre », a le visage tourné vers le ciel. Plus grande, une adolescente au visage paisible et longs cheveux tressés, la « demoiselle », assise en tailleur, semble plongée dans le sommeil.

Les « enfants du Llullaillaco », entre 6 et 14 ans, sont tous en habit de cérémonie, chacun entouré d'objets destinés à les accompagner dans l'éternité.

Leur état de conservation est exceptionnel, et les scientifiques perçoivent bien que ces enfants incas sont le témoignage unique au monde d'un empire disparu il y a moins de cinq siècles. Entourés de glace, les corps sont transportés dans la proche ville de Salta, et un temps hébergés dans le laboratoire de l'Université catholique.


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Le rite de la Capacocha, sacrifice d'enfants pour les dieux

Les rites incas ont été bien documentés par les chroniqueurs du XIVe et du XVe siècle. Celui de la Capacocha s'accomplissait de façon cyclique, pour obtenir les faveurs des dieux, en leur offrant la vie d'enfants.

Sélectionnés pour leur perfection physique parmi les classes dominantes, ceux-ci étaient amenés jusqu'à Cuzco et reçus par l'Inca, puis acheminés jusqu'au lieu du sacrifice.

« N'oublions pas qu'il s'agissait d'un système politique de domination », précise l'anthropologue Gabriela Recagno :

« Dans les régions assujetties se déplaçait un représentant de l'Inca avec un enfant qui allait se transformer en un dieu : il ne mourrait pas et allait pouvoir surveiller tout ce territoire du haut de la montagne. Il devenait un gardien du territoire, un être divinisé.


Un système très bien rodé pour, à travers la religion et la peur, exercer une politique de domination à travers les sacrifices.

Au sommet, on endormait les enfants, par ailleurs épuisés par une marche de 1 600 kilomètres, avec de “la chicha”, un alcool de maïs et sous l'effet du froid, de la basse pression, ils s'endormaient jusqu'à mourir d'hypothermie. »


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A découverte unique, technique de conservation unique

Le succès de l'expédition fait rapidement place à une question cruciale. Que faire de ces corps tellement bien conservés qu'on hésite même à parler de momies ?

Après quelques mois de consultation dans d'autres musées du monde confrontés à un défi similaire, les scientifiques se rendent à l'évidence : à une découverte unique doit correspondre un musée spécifique avec d'inédites techniques de conservation.

Les corps seront préservés par un système avancé de cryogénie (par le froid), en étant maintenus dans des capsules de verre avec un contrôle permanent de l'atmosphère qui les entoure : température, humidité, pression, composition de l'air.

Aujourd'hui directrice du Musée d'archéologie de haute montagne (MAAM), Gabriela Recagno insiste sur la « préservation de ce patrimoine afin de diffuser une culture ancestrale relativement proche dans le temps ».

Le parcours du musée met l'accent sur l'histoire de l'empire inca, le laps de domination de 80 ans sur le nord-ouest de l'actuelle Argentine, les différents rites, et expose le précieux « trousseau » des enfants du volcan : délicates statuettes à figure humaine vêtues de textiles traditionnels et de plumes, peignes, pochettes tissées remplies de maïs, de feuilles de coca, coupelles et cuillères en bois.

Au fil de la visite, la climatisation s'accentue dans les salles, recréant l'illusion de la froidure au sommet du volcan et répondant aux exigences de la conservation.

Dans la dernière salle, un panneau opacifié prévient le visiteur sensible de l'approche de l'enfant exposé. « C'est une représentante des peuples indigènes, membre du musée, qui nous a orienté vers ce type de présentation », rappelle la directrice.


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Des analyses « non-invasives » effectuées ponctuellement

En charge du système sophistiqué de préservation, l'ingénieur Mario Bernarski précise :

« Pour les enfants du volcan Llullaillaco, nous parlons de momies instables ou de corps en processus de momification. Ce ne sont pas des momies complètes car leur intérieur contient tous les organes, avec une hydratation de 70%.

Notre objectif est avant tout la conservation et les analyses effectuées ponctuellement sont non-invasives. »


Angelica Corthals, anthropologue légiste, vient ainsi régulièrement de New York pour participer au système de surveillance.

De quelles régions venaient ces enfants ? Quel chemin ont-il suivi depuis Cuzco ? Beaucoup de réponses sont attendues d'eux, tout en sachant déjà par exemple qu'ils n'étaient pas frère et sœurs, et qu'ils ont été bien alimentés jusqu'au dernier jour de leur vie.


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 Des momies d'enfants kollas du volcan Llullaillaco 5421207190_3f769cf271_z

Un dirigeant indigène : « Nous avons été meurtris »

Comme on pouvait l'imaginer, l'enthousiasme des chercheurs est bien loin de faire l'unanimité. Dans cette région andine où une bonne partie de la population a des ascendants indigènes, la nouvelle qui fait à l'époque la une du New York Times suscite de vives protestations, notamment de la communauté Kolla.

Miguel Siares, dirigeant de la communauté indienne Kollas Unidos, précise ces critiques :

« En tant que Kollas, nous avons été très meurtris. Nous considérions ces enfants comme vivants, protégés dans le ventre de notre Pachamama (nom inca de la Mère Terre). Notre demande est qu'ils reviennent sur la Puna, là où ils reposaient depuis des siècles et non en centre-ville. »


Gabrielle Recagno, directrice du musée provincial depuis six mois, reconnaît que « pour quelques communautés, ces montagnes continuent d'être des lieux sacrés, qu'ils dénomment “ huaca ” (sanctuaire). C'est pourquoi nous commençons la visite par la description de cette géographie sacrée ».

Elle précise aussi qu'il y a eu, depuis cette découverte, « un accord avec les communautés et une prise de conscience des archéologues. Depuis, on n'est plus dans la science pure et dure, mais participative ».


« Travailler désormais en accord avec les communautés »

Un accord avec les scientifiques et chercheurs ? Miguel Siares préfère parler de « relation », voire de « dialogue ». Ce qui est clair pour lui, c'est que les fouilles dans ces conditions ne doivent jamais plus se reproduire.

Et pourtant, « en trois ans seulement, au Pérou, seize ou dix-sept corps ont été extraits, dont six du volcan Misti en une seule expédition », fait remarquer Christian Vitry :

« Pour la recherche, c'est trop. Dans une province archéologiquement très riche, nous voulons freiner cet élan, pour avant tout résoudre le conflit social et travailler dorénavant en accord avec les communautés. »


Depuis 1994, la constitution argentine reconnaît « la préexistence des peuples originaires » dans le pays et le territoire qu'ils ont habité de façon ancestrale.

Pour Christian Vitry, « en comparaison avec le Pérou ou la Bolivie, c'est ici un phénomène relativement récent. Depuis une quinzaine d'années, il y a un processus de ré-ethnisation de la part de communautés en recherche d'une identité ».

Les « enfants du LLullaillaco » devraient-ils continuer de reposer à la cime du volcan ou leur valeur pour la recherche scientifique justifie-t-elle amplement leur exposition aujourd'hui à Salta ? Alors que la polémique reste ouverte, le musée provincial ne désemplit pas de visiteurs captivés par cette histoire qui a déjà traversé cinq siècles.
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Message par Jycé Lun 14 Mai 2018 - 20:01

Les incas retrouvés au sommet d'un volcan devaient-ils être exposés ?  Par MaxiSciences -

Argentine - Lors de l'hiver 1999, des scientifiques menant une expédition sur le volcan Llullallaico, l'un des plus hauts du monde, ont fait une incroyable découverte. Sous la terre volcanique, reposaient les corps de trois enfants incas, dans un remarquable état de conservation. C'est aujourd'hui sous une cloche de verre dont la température est maintenue à -20°C, que ces enfants reposent, au Musée d'archéologie de haute-montagne de Salta, en Argentine. Une décision qui provoque la colère de la communauté indigène de la région.

Deuxième plus haut volcan actif au monde, et site archéologique le plus haut de la planète, le Llullaillaco est situé à la frontière entre l'Argentine et le Chili, dans les Andes. Comme le raconte le site Rue89, c'est une équipe de quatorze chercheurs qui a mis au jour les trois corps, le 14 mars 1999. Sous la terre volcanique, ils ont d'abord découvert trois figurines de lama. Quelques centimètres plus bas, est apparu le corps d'un petit garçon, enveloppé dans plusieurs couches de tissus. Trois jours plus tard, le corps d'une fillette, la "fillette de la foudre", était découvert, puis celui d'une une adolescente, baptisée la "demoiselle".

Agés de 6 à 14 ans, les trois enfants étaient vêtus de leurs habits de cérémonie, et inhumés auprès de plusieurs objets. Leurs corps présentent un remarquable état de conservation, qui ne cesse de surprendre les visiteurs du Musée d'archéologie de haute-montagne de Salta où ils sont désormais exposés.

Les chercheurs ont extrait les corps enveloppés de glace, puis les ont apporté dans le laboratoire de l'Université catholique. Après plusieurs mois de réflexion, les scientifiques ont décidé de créer un musée pour abriter ces corps dans des conditions très spécifiques. Créé en 2006, le musée de Salta abrite les enfants dans des capsules de verre maintenues à - 20°C, la température, l'humidité, la pression et la composition de l'air de ces cloches étant constamment contrôlées. Comme l'explique Mario Bernarski, chargé du système de préservation des corps, "pour les enfants du volcan Llullaillaco, nous parlons de momies instables ou de corps en processus de momification. Ce ne sont pas des momies complètes car leur intérieur contient tous les organes, avec une hydratation de 70%".

Mais cette décision, celle d'enlever les enfants au volcan pour les étudier et les exposer, provoque l'indignation des indigènes de la région de Salta. "En tant que Kollas, nous avons été très meurtris. Nous considérions ces enfants comme vivants, protégés dans le ventre de notre Pachamama (nom inca de la Mère Terre). Notre demande est qu'ils reviennent sur la Puna, là où ils reposaient depuis des siècles et non en centre-ville", explique en effet Miguel Siares, dirigeant de la communauté indienne Kollas Unidos, cité par Rue89. Mais de son côté, Gabrielle Recagno, directrice du musée depuis quelques mois, assure qu'un dialogue s'est ouvert entre la communauté et les scientifiques. Elle évoque "un accord avec les communautés et une prise de conscience des archéologues", et souligne qu'il ne s'agit plus de "science pure et dure, mais participative".
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Message par Jycé Lun 14 Mai 2018 - 20:02

Un musée argentin veut exposer des corps découverts dans les Andes. Faut-il exposer les momies d’enfants incas ?


Faut-il ou non exposer les corps des momies incas découvertes en 1999 au sommet d’un volcan andin ? La polémique fait rage entre les autorités culturelles de la province de Salta et le Ministère de la culture argentin soutenu par la majorité des communautés indigènes. Au pied des Andes, le MAAM (Musée d’archéologie de haute montagne) de Salta, sous la pression des autorités touristiques, prévoit de montrer dans quelques semaines les corps parfaitement conservés depuis 500 ans de 3 enfants sacrifiés selon les rites Incas. A Buenos Aires, au contraire, on voit d’un mauvais œil cette initiative qui ne correspond plus aux tendances de la muséologie contemporaine. D’autant que les corps appartiennent à une culture préhispanique dont les descendants, encore nombreux au pied de la cordillère des Andes, sont partagés sur l’opportunité de l’exhibition.

En mars 1999, après un mois de recherches, une équipe internationale d’archéologues financée par le National Geographic découvre les momies de 3 enfants. Ceux-ci ont été sacrifiés selon les rites incas, c’est à dire le plus près possible du soleil, au sommet du volcan Llullaillaco, à 6630 mètres d’altitude.

Les recherches se font dans des conditions climatiques apocalyptiques, avec des températures avoisinant les moins 40, des tempêtes de neige subites qui ensevelissent le camp de base. L’anthropologue allemand Johan Reinhardt n’en est que plus admiratif pour ce sanctuaire du peuple précolombien. « Les conditions de nos recherches n’ont fait qu’accroître mon respect pour l’exploit des Incas, qui ont non seulement creusé les tombes mais aussi construit des abris avec des pierres trouvées sur le sommet à plus de 6000 mètres d’altitude. » Les corps qui reposent dans ces tombes, les plus hautes du monde, sont ceux de la « fillette foudroyée », une enfant de 6 ans au corps brûlé par la foudre, de la donzelle, ou « vierge du soleil », d’une adolescente d’une quinzaine d’années et d’un garçonnet de 7 ans. L’enfant a dans son trousseau des miniatures gravées représentant des troupeaux de lamas.

Les momies sont confiées au laboratoire d’anthropologie de l’Université catholique de Salta. Des chercheurs chiliens mais aussi péruviens et des archéologues du Smithsonian Institute de Washington, un musée dédié aux cultures indigènes, sont impressionnés par le parfait état de conservation des momies. Pour éviter la prolifération des bactéries dans les tissus humains, les corps sont conservés à une température de moins 13 degrés.

Après des années d’observations scientifiques, les autorités de la province de Salta, qui ont financé l’expédition, les études, et les locaux permettant la conservation optimale des corps, désirent recueillir les fruits de leur investissement. Elles veulent exposer les momies dans le Musée d’archéologie de haute montagne ( MAAM), inauguré en novembre 2004.


Question éthique

« Nous nous sentons presque obligés vis-à-vis des habitants de Salta qui nous le demandent de montrer les momies », affirme Gabriel Miremont, directeur du MAAM. « Ce musée est au service de la communauté et les visiteurs ont le choix d’entrer ou non dans la salle qui expose les corps », poursuit-il .

Americo Castilla, directeur des musées et du patrimoine au Ministère de la culture argentin, est lui résolument contre : « La tendance actuelle est de ne pas montrer des restes de corps humain en les exhibant comme des trophées. Ce n’est pas éthique. »

En réalité, si on veut voir des momies incas en Argentine, il suffit d’aller au Musée ethnographique de la ville universitaire de La Plata, à une cinquantaine de kilomètres de Buenos Aires, ou dans le petit musée de la bourgade de Cachi aux pieds des Andes, à quelques heures de piste de Salta. « Le musée de La Plata a une politique d’exposition archaïque issue du XIXe siècle, où exhiber des restes humains était exotique. Nous vivons à une autre époque et par simple respect pour les descendants des Incas, je ne suis pas favorable à ce que soient montrées des momies qui ont été enterrées rituellement. De plus, leur valeur historique et scientifique pourrait être compromise par une exposition », affirme Ines Baffi bio-archéologue du Musée ethnographique de Buenos Aires.

La polémique gronde aussi parmi les descendants des peuples pré-hispaniques. Une minorité d’indigènes, estimant que le musée de Salta est un lieu sacré, est favorable à ce que leur culture soit montrée au public. Ces voix affirment que « l’éthique ne repose pas dans l’alternative de montrer ou ne pas montrer les corps mais plutôt dans la manière dont les momies sont exposées » .

L’AIRA (Association indigène de la République argentine), qui regroupe 70% des communautés indigènes, est résolument contre et évoque « la profanation d’un lieu sacré » qui a été ressentie « comme une violation de la culture de nos ancêtres ».
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Message par Jycé Lun 14 Mai 2018 - 20:03

https://www.youtube.com/watch?v=SvmhLzf97aE

https://www.youtube.com/watch?v=9BqTtrbE3i8&feature=related

https://www.youtube.com/watch?v=NaGZ2dgdr0A&feature=related

https://www.youtube.com/watch?v=eKhWqWZIhOE&feature=related

https://www.youtube.com/watch?v=6_aTV8xWAVA&feature=related

https://www.youtube.com/watch?v=QHtTt54JyEs&feature=related
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Message par Jycé Lun 14 Mai 2018 - 20:04

Et ce n'est pas terminé........

Retrouvés dans un état de conservation exceptionnel, les dépouilles sont exposées dans un musée argentin, par -20°C.
(De Salta, Argentine) Les corps de trois enfants incas inhumés il y a cinq siècles et à plus de 6 000 mètres d'altitude, au sommet d'un volcan, ont été retrouvés par des scientifiques stupéfaits de leur excellent état de conservation.

Aujourd'hui installés sous une cloche de verre à et maintenus à une température de -20°C, ils étonnent les visiteurs du Musée d'archéologie de haute-montagne de Salta (Argentine). Mais la façon dont les corps ont été récupérés par les chercheurs ne plaît pas à tout le monde : pour la communauté indigène locale, ces enfants auraient dû rester sur leur montagne.

L'histoire de ces impressionnantes dépouilles, comme plongées dans le sommeil, commence sur les haut-plateaux semi-désertiques de la province argentine de Salta, où les convulsions de l'écorce terrestre ont fait surgir les plus hauts volcans de la planète.

En langue quechua, on nomme cet altiplano la « Puna », ce qui signifie aussi désert. Une immensité de désert, à plus de 4 000 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Une expédition scientifique au sommet du volcan Llullaillaco
Au matin du 26 février 1999, une équipe de quatorze chercheurs, aguerris aux techniques d'escalade et de résistance à l'altitude, se déploie sur les flancs du volcan Llullallaico. Sa masse grise et rocailleuse marque la frontière andine entre le Chili et l'Argentine.

Avec une cime culminant à 6 739 mètres, le cinquième plus haut volcan au monde n'est pas inconnu des « andinistes » qui l'ont gravi tout au long du XXe siècle, pour la première fois en 1952.

Sous la houlette du Nord-Américain Johan Reinhard et financée par le National Geographic, cette expédition a été minutieusement préparée. L'équipe internationale (Argentine, EEUU, Pérou) composée d'anthropologues, d'archéologues, établit son campement de base à 4 900 mètres d'altitude. L'un des participants, Christian Vitry :

« L'ascension du volcan ne présente pas de difficulté technique mais demande un bon état physique et une excellente capacité d'acclimatation. Entre 5 800 et 6 500 mètres, la pente devient très escarpée et le terrain est plus meuble, ce qui requiert un effort plus important. »

La première semaine est dédiée au transport d'aliments et d'outils vers les campements intermédiaires (à 5 800 et 6 600 mètres), l'objectif étant de fouiller au sommet du volcan, où des relevés archéologiques marquent le dessin précis d'une plate-forme cérémonielle datant des Incas.



Une tempête de neige par -37°C retarde le début des fouilles pendant deux jours, mais le 14 mars, sous l'obscure terre volcanique, apparaissent trois figurines de lama.

Quelques centimètres plus bas, enveloppé dans plusieurs tissus, se trouve le corps d'un garçon inca en position assise, pratiquement intact. L'émotion est intense pour l'équipe, qui redouble d'efforts car Reinhard est persuadé que cette cime est un des plus importants lieux de cérémonie de l'empire inca.

Trois jours plus tard, deux autres corps d'enfants, entourés de leur précieux trousseau, sont extraits. Une fillette, dénommée la « fillette de la foudre », a le visage tourné vers le ciel. Plus grande, une adolescente au visage paisible et longs cheveux tressés, la « demoiselle », assise en tailleur, semble plongée dans le sommeil.

Les « enfants du Llullaillaco », entre 6 et 14 ans, sont tous en habit de cérémonie, chacun entouré d'objets destinés à les accompagner dans l'éternité.

Leur état de conservation est exceptionnel, et les scientifiques perçoivent bien que ces enfants incas sont le témoignage unique au monde d'un empire disparu il y a moins de cinq siècles. Entourés de glace, les corps sont transportés dans la proche ville de Salta, et un temps hébergés dans le laboratoire de l'Université catholique.

Le rite de la Capacocha, sacrifice d'enfants pour les dieux
Les rites incas ont été bien documentés par les chroniqueurs du XIVe et du XVe siècle. Celui de la Capacocha s'accomplissait de façon cyclique, pour obtenir les faveurs des dieux, en leur offrant la vie d'enfants.

Sélectionnés pour leur perfection physique parmi les classes dominantes, ceux-ci étaient amenés jusqu'à Cuzco et reçus par l'Inca, puis acheminés jusqu'au lieu du sacrifice.

« N'oublions pas qu'il s'agissait d'un système politique de domination », précise l'anthropologue Gabriela Recagno :

« Dans les régions assujetties se déplaçait un représentant de l'Inca avec un enfant qui allait se transformer en un dieu : il ne mourrait pas et allait pouvoir surveiller tout ce territoire du haut de la montagne. Il devenait un gardien du territoire, un être divinisé.

Un système très bien rodé pour, à travers la religion et la peur, exercer une politique de domination à travers les sacrifices.

Au sommet, on endormait les enfants, par ailleurs épuisés par une marche de 1 600 kilomètres, avec de “la chicha”, un alcool de maïs et sous l'effet du froid, de la basse pression, ils s'endormaient jusqu'à mourir d'hypothermie. »

A découverte unique, technique de conservation unique
Le succès de l'expédition fait rapidement place à une question cruciale. Que faire de ces corps tellement bien conservés qu'on hésite même à parler de momies ?

Après quelques mois de consultation dans d'autres musées du monde confrontés à un défi similaire, les scientifiques se rendent à l'évidence : à une découverte unique doit correspondre un musée spécifique avec d'inédites techniques de conservation.

Les corps seront préservés par un système avancé de cryogénie (par le froid), en étant maintenus dans des capsules de verre avec un contrôle permanent de l'atmosphère qui les entoure : température, humidité, pression, composition de l'air.

Aujourd'hui directrice du Musée d'archéologie de haute montagne (MAAM), Gabriela Recagno insiste sur la « préservation de ce patrimoine afin de diffuser une culture ancestrale relativement proche dans le temps ».



Le parcours du musée met l'accent sur l'histoire de l'empire inca, le laps de domination de 80 ans sur le nord-ouest de l'actuelle Argentine, les différents rites, et expose le précieux « trousseau » des enfants du volcan : délicates statuettes à figure humaine vêtues de textiles traditionnels et de plumes, peignes, pochettes tissées remplies de maïs, de feuilles de coca, coupelles et cuillères en bois.

Au fil de la visite, la climatisation s'accentue dans les salles, recréant l'illusion de la froidure au sommet du volcan et répondant aux exigences de la conservation.

Dans la dernière salle, un panneau opacifié prévient le visiteur sensible de l'approche de l'enfant exposé. « C'est une représentante des peuples indigènes, membre du musée, qui nous a orienté vers ce type de présentation », rappelle la directrice.

Des analyses « non-invasives » effectuées ponctuellement
En charge du système sophistiqué de préservation, l'ingénieur Mario Bernarski précise :

« Pour les enfants du volcan Llullaillaco, nous parlons de momies instables ou de corps en processus de momification. Ce ne sont pas des momies complètes car leur intérieur contient tous les organes, avec une hydratation de 70%.

Notre objectif est avant tout la conservation et les analyses effectuées ponctuellement sont non-invasives. »

Angelica Corthals, anthropologue légiste, vient ainsi régulièrement de New York pour participer au système de surveillance.

De quelles régions venaient ces enfants ? Quel chemin ont-il suivi depuis Cuzco ? Beaucoup de réponses sont attendues d'eux, tout en sachant déjà par exemple qu'ils n'étaient pas frère et sœurs, et qu'ils ont été bien alimentés jusqu'au dernier jour de leur vie.

Un dirigeant indigène : « Nous avons été meurtris »
Comme on pouvait l'imaginer, l'enthousiasme des chercheurs est bien loin de faire l'unanimité. Dans cette région andine où une bonne partie de la population a des ascendants indigènes, la nouvelle qui fait à l'époque la une du New York Times suscite de vives protestations, notamment de la communauté Kolla.

Miguel Siares, dirigeant de la communauté indienne Kollas Unidos, précise ces critiques :

« En tant que Kollas, nous avons été très meurtris. Nous considérions ces enfants comme vivants, protégés dans le ventre de notre Pachamama (nom inca de la Mère Terre). Notre demande est qu'ils reviennent sur la Puna, là où ils reposaient depuis des siècles et non en centre-ville. »

Gabrielle Recagno, directrice du musée provincial depuis six mois, reconnaît que « pour quelques communautés, ces montagnes continuent d'être des lieux sacrés, qu'ils dénomment “ huaca ” (sanctuaire). C'est pourquoi nous commençons la visite par la description de cette géographie sacrée ».

Elle précise aussi qu'il y a eu, depuis cette découverte, « un accord avec les communautés et une prise de conscience des archéologues. Depuis, on n'est plus dans la science pure et dure, mais participative ».

« Travailler désormais en accord avec les communautés »
Un accord avec les scientifiques et chercheurs ? Miguel Siares préfère parler de « relation », voire de « dialogue ». Ce qui est clair pour lui, c'est que les fouilles dans ces conditions ne doivent jamais plus se reproduire.

Et pourtant, « en trois ans seulement, au Pérou, seize ou dix-sept corps ont été extraits, dont six du volcan Misti en une seule expédition », fait remarquer Christian Vitry :

« Pour la recherche, c'est trop. Dans une province archéologiquement très riche, nous voulons freiner cet élan, pour avant tout résoudre le conflit social et travailler dorénavant en accord avec les communautés. »

Depuis 1994, la constitution argentine reconnaît « la préexistence des peuples originaires » dans le pays et le territoire qu'ils ont habité de façon ancestrale.

Pour Christian Vitry, « en comparaison avec le Pérou ou la Bolivie, c'est ici un phénomène relativement récent. Depuis une quinzaine d'années, il y a un processus de ré-ethnisation de la part de communautés en recherche d'une identité ».

Les « enfants du LLullaillaco » devraient-ils continuer de reposer à la cime du volcan ou leur valeur pour la recherche scientifique justifie-t-elle amplement leur exposition aujourd'hui à Salta ? Alors que la polémique reste ouverte, le musée provincial ne désemplit pas de visiteurs captivés par cette histoire qui a déjà traversé cinq siècles.

Photos du diaporama : les dépouilles des trois enfants incas retrouvés sur le volcan Llullaillaco (MAAM/Saita)

Photos dans le texte : un archéologue travaille à l'exhumation de la « fillette de la foudre » (MAAM/Saita), statuette à plumes rouges, aussi partie du trousseau (Lisardo F. Maggipinto).


Source : ermitageagora.discutforum.com

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Message par Jycé Lun 14 Mai 2018 - 20:05

Argentine - Lors de l'hiver 1999, des scientifiques menant une expédition sur le volcan Llullallaico, l'un des plus hauts du monde, ont fait une incroyable découverte. Sous la terre volcanique, reposaient les corps de trois enfants incas, dans un remarquable état de conservation. C'est aujourd'hui sous une cloche de verre dont la température est maintenue à -20°C, que ces enfants reposent, au Musée d'archéologie de haute-montagne de Salta, en Argentine. Une décision qui provoque la colère de la communauté indigène de la région.

Deuxième plus haut volcan actif au monde, et site archéologique le plus haut de la planète, le Llullaillaco est situé à la frontière entre l'Argentine et le Chili, dans les Andes. Comme le raconte le site Rue89, c'est une équipe de quatorze chercheurs qui a mis au jour les trois corps, le 14 mars 1999. Sous la terre volcanique, ils ont d'abord découvert trois figurines de lama. Quelques centimètres plus bas, est apparu le corps d'un petit garçon, enveloppé dans plusieurs couches de tissus. Trois jours plus tard, le corps d'une fillette, la "fillette de la foudre", était découvert, puis celui d'une une adolescente, baptisée la "demoiselle".

Agés de 6 à 14 ans, les trois enfants étaient vêtus de leurs habits de cérémonie, et inhumés auprès de plusieurs objets. Leurs corps présentent un remarquable état de conservation, qui ne cesse de surprendre les visiteurs du Musée d'archéologie de haute-montagne de Salta où ils sont désormais exposés.

Les chercheurs ont extrait les corps enveloppés de glace, puis les ont apporté dans le laboratoire de l'Université catholique. Après plusieurs mois de réflexion, les scientifiques ont décidé de créer un musée pour abriter ces corps dans des conditions très spécifiques. Créé en 2006, le musée de Salta abrite les enfants dans des capsules de verre maintenues à - 20°C, la température, l'humidité, la pression et la composition de l'air de ces cloches étant constamment contrôlées. Comme l'explique Mario Bernarski, chargé du système de préservation des corps, "pour les enfants du volcan Llullaillaco, nous parlons de momies instables ou de corps en processus de momification. Ce ne sont pas des momies complètes car leur intérieur contient tous les organes, avec une hydratation de 70%".

Mais cette décision, celle d'enlever les enfants au volcan pour les étudier et les exposer, provoque l'indignation des indigènes de la région de Salta. "En tant que Kollas, nous avons été très meurtris. Nous considérions ces enfants comme vivants, protégés dans le ventre de notre Pachamama (nom inca de la Mère Terre). Notre demande est qu'ils reviennent sur la Puna, là où ils reposaient depuis des siècles et non en centre-ville", explique en effet Miguel Siares, dirigeant de la communauté indienne Kollas Unidos, cité par Rue89. Mais de son côté, Gabrielle Recagno, directrice du musée depuis quelques mois, assure qu'un dialogue s'est ouvert entre la communauté et les scientifiques. Elle évoque "un accord avec les communautés et une prise de conscience des archéologues", et souligne qu'il ne s'agit plus de"science pure et dure, mais participative".


Source ecologie-protection.animale

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Message par Jycé Lun 14 Mai 2018 - 20:06

https://www.youtube.com/watch?v=9HUms7LfNCY&feature=player_embedded

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Message par Jycé Lun 14 Mai 2018 - 20:07

A Salta, le musée d'archéologie de haute-montagne présente les momies les mieux conservées au monde : los Niños del Llullaillaco. Il s'agit de trois enfants incas de 6, 7 et 14 ans qui ont été sacrifiés (saoulés avec de l'alcool de maïs et laissés sur place) au sommet du volcan Llullaillaco (6739m). Selon la croyance, les enfants ne mouraient pas, rejoignaient leurs ancêtres et veillaient sur les villages environnants. Le système des sacrifices permettait au Sapa Inca, le chef suprême, de maintenir son autorité dans les régions reculées du royaume (qui englobait à son apogée des parties de la Colombie, de l'Equateur, de la Bolivie, du Pérou, de l'Argentine et du Chili). Les momies agées de 500 ans, découvertes en 1999 par une équipe du National Geographic, sont conservées avec précaution dans des cellules spéciales qui recréent l'atmosphère du sommet (-2O°C, peu d'oxygène...). L'Empire Inca a disparu avec l'arrivée de Francisco Pizarro et des colons espagnols, qui firent prisonnier Atahualpa en 1532. Malgré de très bonnes connaissances scientifiques et une armée entrainée, les Incas furent défaits en un rien de temps, notamment parce qu'ils ne connaissaient pas l'écriture et avaient une administration complexe dont l'Empereur était la clé. A Cuzco, Pizarro promit aux Incas de libérer Atahualpa si la prison où il était retenu était remplie d'or. Les Incas s'exécutèrent, le colon ne tint pas parole et assassina l'Inca. Les maladies et les mauvais traitements se chargèrent rapidement du reste de la population.

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Message par Jycé Lun 14 Mai 2018 - 20:08

En mars 1999, une équipe de scientifiques y a découvert les corps de 3 enfants, sacrificiés il y a plus de 500 ans. Ces momies sont exceptionelles dans la mesure où elles ont été parfaitement conservées, congelées dans une atmosphère pauvre en oxygène et protégées des rayons du soleil par une couche de cendre volcanique.
L'une d'entre elles - La Doncella, 15 ans - est exposée dans un caisson recréant les conditions climatiques du sommet du Llullaillaco. Elle est impressionante, on jurerait qu'elle va bouger.
Les photos étant évidemment interdites, en voici une trouvée sur le site du musée (http://maam.culturasalta.gov.ar/)


 Des momies d'enfants kollas du volcan Llullaillaco LaDoncella1PA_468x591

Voici le déroulement cérémonie qui conduisit à ce sacrifice.
Une des fête les plus importante du calendrier inca était la Capacocha ou Capac Hucha (l'Obligation Réelle) qui avait lieu au moment de la moisson afin de célébrer l'ancétre Mama Huaco qui aurait apporté le premier épi de maïs.
Les plus beaux enfants des 4 coins de l'empire (qui était pas mal grand comme vous pouvez le constater sur la carte ci-dessous) se réunissaient à Cusco (actuel Pérou) où ils étaient en quelque sorte "bénis"et "mariés" par l'Inca, acquérant ainsi le statut de casi divinité. Après les festivités chacun retournait dans son village d'origine, mais plutôt que de suivre la vraie route, ils y allaient en ligne droite, ce qui selon le paysage, pouvait prendre plusieurs mois.


 Des momies d'enfants kollas du volcan Llullaillaco Inca_Empire_South_America

Accueillis avec une grande déférence, vétus des plus riches vêtements, commençait alors l'ascension des 6730 mètres du volcan. Arrivés au sommet, on les saoûlait au chicha (alcool de maïs), ce qui les achevait. Selon la croyance Inca, les enfants ne mourraient pas mais rejoignaient les ancêtres avec lesquels ils surveillaient les alentours du sommet.
La montagne toute entière prenait dès lors une dimension sacrée.

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