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Il était une fois la Bounty

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Message par Jycé Lun 21 Mai 2018 - 16:10

Il était une fois la Bounty Pt124667 Il était une fois la Bounty Thursday+October+Christian
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Message par Jycé Lun 21 Mai 2018 - 16:12

La véritable histoire du Bounty

]Dans les romans et les films de marine, le salaud (sadique, inhumain, paranoïaque) est généralement le capitaine. Le second (jeune, beau, idéaliste) est le héros. Exemple : Les révoltés du Bounty. A l’instar de nombreux anciens petits garçons, cette histoire m’a toujours fait rêver ; comme les histoires de marine en général, d’ailleurs, plus particulièrement de l’époque de la marine à voiles, les récits de voyage et d’exploration, les aventures de pirates et de corsaires et les histoires de chasse au trésor.
Le récit de cette mutinerie, la plus célèbre de l’histoire de la navigation, a fait l’objet de cinq films. Trois d’entre eux sont très connus. Le premier, avec Charles Laughton dans le rôle de l’horrible capitaine Bligh et Clark Gable dans celui du fringant lieutenant Christian Fletcher, date de 1935. Il en existe une version « colorisée », fabriquée pour adapter ce film tourné en noir et blanc à ce qu’Hollywood considère un peu trop vite, je crois, comme le goût et les exigences du public d’aujourd’hui. Le second est la version de 1962 avec, dans les deux rôles, respectivement Trevor Howard et Marlon Brando. C’est à l’occasion de son tournage que Brando a rencontré celle qui allait devenir sa troisième femme, Tarita, Teriipia la mère de sa fille Cheyenne. Tarita incarnait Téhanni, la fille de chef indigène dont le lieutenant Fletcher tombe amoureux. Un peu curieusement, la deuxième femme de Brando, Movita Castaneda, était l’actrice qui jouait ce rôle dans le film de 1935. Etonnante coïncidence, ou étrange obsession.
L’histoire de Cheyenne est triste et lamentable. Dans des circonstances jamais complètement élucidées, son demi-frère Christian, un des nombreux enfants, légitimes ou non, de Brando, né de sa première femme, a tué l’amant de la jeune femme, qui était aussi son fiancé, d’un coup de revolver. Condamné à dix ans de prison pour meurtre, il a été relâché après en avoir purgé cinq. Psychologiquement instable depuis toujours, de plus en plus dépressive suite à cet événement, après plusieurs cures de désintoxication et des séjours en institution psychiatrique, Cheyenne Brando s’est suicidée en 1995. Durant plusieurs années, cette histoire malheureuse et sordide a fait le bonheur des journaux et des magazines spécialisés et la délectation de leurs lecteurs.
La troisième version connue des Révoltés du Bounty est la plus récente, sans pour autant dater d’hier, d’ailleurs, puisqu’elle a été réalisée en 1982. Anthony Hopkins et Mel Gibson y interprètent les deux fameux personnages, dans un décor superbe et féerique, superproduction oblige. C’est vraiment Tahiti telle qu’on aime à penser que les marins du Bounty l’ont découverte avec éblouissement : les pentes vertigineuses des flancs escarpés de la montagne, couverts du manteau dense d’une végétation d’un vert émeraude ; les eaux bleues du lagon miroitant sous le soleil, constellées de pirogues à balancier remplies de fruits de toutes les couleurs et bondées d’indigènes des deux sexes aux formes splendides, des colliers de fleurs aux teintes éclatantes autour du cou et sur la tête.
Deux ans avant le film de 1935, une version moins célèbre en avait été tournée, avec tout de même Errol Flynn dans le rôle du beau lieutenant. Et bien avant cela encore, en 1916, un film muet. Tous ces films se concentrent sur l’épisode de la mutinerie, ainsi que sur les développements qui l’ont précédé et l’expliquent, en gros les mauvais traitements infligés à l’équipage par le très cruel capitaine Bligh : les coups de fouets quotidiens et les humiliations constantes, le labeur incessant, la nourriture pourrie et parcimonieusement distribuée, la viande grouillant de vers. Et de tout ce qui a suivi la révolte, seuls les premiers moments sont évoqués.
La mission du Bounty était de collecter à Tahiti plusieurs centaines de jeunes pousses d’arbres à pain, une espèce que les Anglais souhaitaient exploiter dans leurs colonies des Indes Orientales, pour nourrir de leurs fruits les esclaves travaillant dans les plantations. Ce travail a pris plusieurs mois au cours desquels les marins ont passé sur l’île des moments particulièrement agréables, surtout après l’horreur d’une interminable traversée dans des conditions très dures, souvent franchement épouvantables.
Au moment de reprendre la mer, beaucoup d’entre eux, qui avaient pris des femmes indigènes, ne voulaient pas embarquer. Ils ne se sont finalement résignés à le faire que sous la menace et la contrainte. Peu après que le bateau eût quitté l’île enchantée, la mutinerie a éclaté. Après avoir pris le contrôle du navire, les mutins, emmenés par Christian Fletcher, abandonnèrent Bligh et les hommes qui lui étaient restés fidèles en pleine mer, dans un canot malgré tout équipé d’une voile, avec un peu d’eau et quelques vivres. Après avoir essuyé plusieurs tempêtes, Bligh et ceux de ses compagnons qui avaient survécu ont fini par aborder sur les côtes de Java, d’où ils ont regagné l’Angleterre.
De leur côté, les mutins sont retournés à Tahiti retrouver leurs femmes et la vie idyllique qu’ils y avaient menée. S’y sentant peu en sécurité, sachant que la première chose que déciderait le capitaine d’un navire de Sa Majesté faisant relâche à cet endroit serait de les mettre aux fers et de les envoyer à la potence en Angleterre, un certain nombre d’entre eux préférèrent reprendre le large, avec leurs compagnes tahitiennes. A l’issue de quelques mois de navigation, ils arrivèrent en vue de l’île de Pitcairn, un morceau de rocher très isolé qui venait d’être découvert, perdu entre la pointe de l’Amérique du sud et l’Australie, presque aussi éloigné de toute autre terre que l’île de Pâques ou les îles Kerguelen, longtemps appelées les îles de la Désolation. Cette partie de l’histoire, la seconde partie de celle des mutinés du Bounty proprement dite et l’histoire de ses suites plus ou moins tardives, est beaucoup moins connue. Elle est racontée par l’historien Trevor Lummis dans Pitcairn Island : Life and Death in Eden.
La population débarquée du Bounty sur les côtes de Pitcairn comptait une douzaine de marins anglais, une quinzaine de femmes tahitiennes et une dizaine d’hommes indigènes, plus quelques enfants. Rapidement, tout ce beau monde s’est établi sur une série d’exploitations agricoles, selon un principe très simple : chacun des Anglais avait sa femme, les hommes tahitiens se partageant les trois restantes. Dans l’ensemble, la microsociété de Pitcairn fonctionnait sur la base des règles et des principes prévalant en Angleterre et d’un modèle nettement occidental.
Au bout d’un certain temps, la femme d’un des marins mourut de maladie. Contrairement à ce que l’intéressé aurait souhaité, pour éviter d’allumer les hostilités entre les groupes, les autres lui interdirent de récupérer une des femmes que se partageaient les hommes tahitiens. Peu de temps après, une seconde femme décédait. Du fait des frustrations ainsi créées, mais aussi de toutes sortes de rivalités, la tension a peu a peu monté. Il y eut des meurtres, des représailles et des vengeances, toute une série d’épisodes sanglants que Trevor Lummis rapporte en détails.
A la première génération de colons en succéda bientôt une deuxième, qui ne s’entre-tuèrent pas beaucoup moins que leurs parents. A deux reprises, les marins du Bounty et leurs descendants quittèrent Pitcairn : la première fois pour retourner à Tahiti, la seconde pour un bref séjour à l’île de Norfolk, entre la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie. Mais ils finirent par s’y installer pour de bon, et ce sont aujourd’hui leurs lointains descendants qui peuplent l’île : une soixantaine de personnes qui s’ennuient ferme et ne rêvent que de gagner des lieux un peu moins périphériques et plus civilisés. Comme les habitants de quelques autres confettis de l’ex-Empire dépendant encore de la couronne britannique, les habitants de Pitcairn sont aujourd’hui pleinement citoyens du Royaume-Uni et, à ce titre, peuvent librement circuler et s’établir sur tout le territoire de l’Union européenne.
L’histoire des mutinés du Bounty a été racontée à plusieurs reprises. Un des livres les plus récents et les plus complets à ce sujet est The Bounty, par Caroline Alexander. A l’instar des aventures du lieutenant Hornblower de C.S. Forrester et des romans de marine de Patrick O’Brian, cette histoire a façonné l’image que se sont fait plusieurs générations de la vie à la grande époque de la marine en bois. Une vie qui a marqué l’imaginaire de l’homme occidental comme peu de réalités l’ont fait et à laquelle il est difficile de ne pas continuer à rêver, à tout le moins c’est mon cas.


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Message par Jycé Lun 21 Mai 2018 - 16:13

"Les vraies raisons" de la mutinerie du Bounty

Il était une fois la Bounty 2-copie-2

[align=justify]1789, une île paradisiaque, un capitaine ivre et violent, un lieutenant exaspéré, quelques marins bien décidés : c'est la révolution à  bord du vaisseau anglais. Ce fait divers va inspirer les écrivains, dont Jules Verne, et les cinéastes. Mais que s'est-il exactement passé entre les deux officiers ?

En 1787, sir Joseph Banks, scientifique influent auprès du roi d'Angleterre George III, a déjà  effectué deux voyages dans le Pacifique Sud avec le marin explorateur James Cook. Propriétaire d'usines à  sucre à  la Jamaïque, Banks, qui est aussi président de la Royal Society, initie une nouvelle mission vers Tahiti pour ramener des plants d'arbre à  pain, afin de nourrir les esclaves des colonies antillaises à  meilleur coût. Sous couvert d'expédition scientifique, l'amirauté anglaise affrète un navire, le charbonnier Bethia, rebaptisé Bounty et armé pour la circonstance. Son commandement est confié au lieutenant de vaisseau William Bligh (33 ans), ancien maître d'équipage lors des précédents voyages de Cook. Bligh a tout intérêt à  réussir sa mission. Il en va de son honneur et de ses finances. John Fryer est son officier en second et Fletcher Christian chef de quart. Au total, l'équipage compte 46 hommes - dont deux chirurgiens et deux botanistes -, pas vraiment rompus à  l'autorité militaire.

Malgré le départ tardif - le 23 décembre -, Bligh choisit de passer par le cap Horn, au sud du continent américain, difficile à  franchir en cette saison. Ce sera sa première erreur. Après trente jours passés à  multiplier les virements de bord sur une mer démontée, il rebrousse chemin et franchit le cap de Bonne- Espérance, au sud de l'Afrique. Le voyage vers Tahiti dure dix mois au lieu des cinq initialement prévus.

Après les conditions inhumaines de la traversée - émaillée déjà  d'un vol de fromages, de punitions et du décès d'un marin malade -, l'île de Tahiti, atteinte le 26 octobre 1788, semble un éden pour les hommes épuisés. Nourriture fraîche en abondance, température agréable et accueil chaleureux des vahinés vont, comme l'ont montré les superproductions hollywoodiennes, leur tourner la tête... Le capitaine Bligh est le premier à  céder à  l'envoûtement polynésien. Il part faire des excursions en montagne, tandis qu'à  bord du navire la discipline se relâche : les voiles pourrissent en soute, des instruments de navigation disparaissent, le chronomètre s'arrête... Pire, le 5 janvier 1789, trois marins désertent en volant un canot.

Conscient d'être en train de perdre totalement le contrôle de son équipage Bligh réagit violemment. D'abord en rattrapant les fugitifs, ensuite en les faisant fouetter.

A terre, Fletcher Christian, qui le 2 mars a été nommé lieutenant, a pour mission de surveiller la collecte des arbres à  pain. Jeune (22 ans) et volage, il s'écarte souvent de sa tâche, attiré comme les autres par les jolies Tahitiennes : 300 pieds d'arbre à  pain disparaissent mais il n'est pas véritablement réprimandé, bénéficiant jusqu'alors de la mansuétude du capitaine. Incidemment, Christian contracte la syphilis. Hasard ou pas, c'est à  cette date que l'amitié entre ce dernier et William Bligh se délite passablement.

Envoûtement des îles de Polynésie, désir de récolter le maximum de plants, Bligh repousse la date du départ, prétextant attendre la bascule des vents qui soufflent de l'ouest. Deuxième erreur. La saison des pluies touche à  sa fin et l'eau pourrait manquer pour arroser les 1 015 plants d'arbre à  pain récoltés. Enfin, le 4 avril 1789, la Bounty appareille de Tahiti avec un équipage troublé et un capitaine anormalement instable et de plus en plus colérique.

Nomuka est la première escale pour effectuer le plein d'eau douce. Par malchance, l'hostilité des indigènes empêche le ravitaillement. Puis le temps orageux et les vents faibles poussent le navire tranquillement au large de Tofua. Durant ces périodes de calme, le capitaine inoccupé harcèle ses hommes. Les dangers probables pour passer le détroit d'Endeavour, au nord de l'Australie, le manque d'eau douce pour arroser les plants et le retard pris dans la mission contrarient le capitaine, qui se réfugie dans le rhum.
[/align]

A suivre, to be continued.....
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Message par Jycé Lun 21 Mai 2018 - 16:14

Sa cible favorite semble être Fletcher Christian qui, poussé à  bout, pense même s'enfuir à  la nage. Nous sommes le 27 avril 1789, la veille de la mutinerie. Bligh monte sur le pont à  midi, fortement irrité et avec la gueule de bois. Il confisque les vivres que chaque membre d'équipage a reçus en cadeau au départ de Tahiti. Il falsifie la comptabilité du bord malgré la désapprobation de Fryer - sa cupidité atteindra son apogée lorsque, réfugié à  Timor, il demandera à  l'un de ses hommes de lui léguer sa fortune par testament en échange d'une avance de solde.

La mutinerie éclate le 28 avril à  5 heures du matin, elle est brève et se déroule dans la confusion. Fletcher Christian n'a rallié à  son projet que sept ou huit marins. Bligh est destitué et débarqué dans la chaloupe avec dix-huit hommes. A bord de cette embarcation de 7,20 m surchargée, il va accomplir l'exploit d'un voyage de 3 600 milles nautiques, environ 6 500 kilomètres, pour atteindre Timor, avant de regagner l'Angleterre le 14 mars 1790. Faute de pouvoir les faire embarquer dans la chaloupe, Christian a dû garder à  son bord un certain nombre de marins loyalistes, dont James Morrison, le second bosco (maître de manoeuvre). Etrangement, ceux-ci ne chercheront jamais véritablement à  reprendre le contrôle du navire. Les mutins tentent de s'installer à  Tubuaï, au mois de mai, puis rejoignent Tahiti, à  325 milles.

La Bounty quitte définitivement l'île le 23 septembre 1789, après y avoir débarqué seize marins. A bord, Fletcher Christian, le capitaine mutin, neuf membres d'équipage, six naturels, douze vahinés et un enfant. Les révoltés ont décidé de partir à  la recherche d'un refuge. Ce sera l'île déserte de Pitcairn, découverte en 1767 par le navigateur Carteret. Ce rocher abrupt, perdu dans le Pacifique Sud, a été mal positionné sur la carte, et la Bounty erre pendant quatre mois avant de l'atteindre. Très vite, c'est l'anarchie. Le navire est incendié par l'un des marins, Matthew Quintal : désormais il n'y a plus aucune liaison possible avec le reste du monde. Le déséquilibre hommes-femmes engendre de violents conflits. Le racisme s'installe. Le dernier des mutins, John Adams, sera découvert dix-neuf ans plus tard, en 1809, par le premier navire à  faire escale à  Pitcairn, le baleinier Topaz. Il témoignera de la fin de Fletcher Christian, assassiné, comme onze autres membres de la communauté, par les Tahitiens.

Aux antipodes, on ignore alors tout de ces événements. Aussitôt après le retour de Bligh en Angleterre, l'Amirauté arme la Pandora , une frégate de 24 canons, avec mission de ramener, de gré ou de force, les hommes restés à  Tahiti. Des seize marins débarqués dans l'île, deux sont déjà  morts lorsque le capitaine de la frégate, Edward Edwards, y fait escale le 23 mars 1791. Il arrête les survivants. Mutins et loyalistes sont enfermés dans la " boîte de Pandore ", prison dressée à  même le pont. Quatre y trouveront la mort lors du naufrage de la Pandora sur la Grande Barrière de corail australienne le 28 août. Les dix survivants seront jugés à  leur retour en Angleterre, du 12 au 18 septembre 1792 : sept seront acquittés et trois seront pendus à  la grande vergue du Brunswick, le 29 octobre 1792.

Deux ans avant, Bligh avait lui aussi comparu devant ses pairs pour la perte de son bateau. La cour martiale l'avait innocenté, le 22 octobre 1790. Mieux, il avait été promu et avait reçu 500 guinées pour avoir ouvert la route de l'arbre à  pain. Il faut dire que, dès son retour en Angleterre, Bligh avait publié sa Relation de l'enlèvement du navire le Bounty, le récit très partial de ses déboires, pour se concilier l'opinion. Il décédera en 1817 avec le titre d'amiral, après avoir été relevé de son poste de gouverneur de Nouvelle-Galle-du-Sud pour cruauté.

La quête de l'arbre à  pain, cautionnée par George III, avait débuté comme une mission secrète, compte tenu des intérêts économiques en jeu. De plus, elle avait tourné au fiasco, probablement à  cause d'une histoire d'homosexualité entre le capitaine et son lieutenant. Deux bonnes raisons d'étouffer l'affaire en ménageant la crédibilité d'un officier. On notera à  ce propos que sept des dix mutins ont été acquittés alors que Bligh mettait en cause la totalité des hommes restés à  bord de la Bounty. On notera aussi que la cour martiale avait reconnu implicitement que la liste des révoltés établie par Bligh était fausse, et que les faits tels qu'il les avait rapportés ne permettaient pas d'expliquer toutes les causes de la mutinerie.

Deux siècles après, force est de constater que cette révolte, symbolique, s'inscrit après les centaines d'actes de rébellion que connut la France entre 1680 et 1789 et précède les mutineries qui bloqueront le port de Spithead en 1797 - celui-là  même d'où la Bounty avait appareillé -, obligeant l'amirauté britannique à  changer ses règlements. Elle s'inscrit surtout dans un contexte historique plus général, né des Lumières, pour davantage de justice et d'égalité


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Message par Jycé Lun 21 Mai 2018 - 16:18

Par Stéphane Attard

A la grâce de Dieu et des vents


Le 28 avril 1789, le capitaine Bligh et 18 hommes sont abandonnés, par Christian et les autres mutinés, dans une chaloupe au milieu de l'océan Pacifique. Ils dériveront sur 6 500 kilomètres avant d'arriver à  Timor


Arbre à  pain

L’Artocarpus altilis, son nom scientifique, produit un fruit de 45 cm qui peut être bouilli, cuit au feu ou au four. L'intérieur du fruit est blanc comme de la mie, avec un goût de pain de froment.

"La" Bounty

En anglais, les bateaux obéissent au genre féminin. Quelques auteurs français appliquent cette règle.

Les sources tombent à  l'eau

Aujourd'hui, les Anglo-Saxons, passionnés par leur histoire maritime, ont progressé dans leurs recherches sur les péripéties de la Bounty, et les sources de l'époque sont remises en cause. La version des faits relatés par Bligh dans les deux ouvrages (Relation de l'enlèvement du navire le Bounty et Voyage à  la mer du Sud) qu'il a publiés en 1790 et 1792 ne suffit plus : ils n'avaient pour but que de se disculper. Les lettres du capitaine, griffonnées sur le vif et adressées à  sa femme Besty depuis la chaloupe, quelques jours après la mutinerie, sont pourtant précieuses car elles témoignent de sa rancoeur envers le lieutenant Christian et ses compères. Mais elles sont aussi mensongères.

Les mystérieuses lettres de Fletcher Christian publiées en 1796 à  Londres sont des faux. Elles ont longtemps entretenu une légende : Christian ne serait pas mort à  Pitcairn. Il serait retourné dans l'île de Man, entre le pays de Galles et l'Irlande. Il aurait plus tard été reconnu dans une rue de Londres par un camarade d'aventure. En revanche, la lecture de ces lettres est troublante de véracité en ce qui concerne la première partie du voyage du navire. Le vécu des scènes ne trompe pas : elles ne peuvent être que l'oeuvre d'un membre de l'équipage.

La plaidoirie d'Aaron Graham, avocat des mutins retrouvés à  Tahiti et traduits en cour martiale, est aussi riche d'enseignement. Elle souligne un point crucial : l'avocat, ne pouvant attaquer le capitaine Bligh sur son commandement, va le toucher sur sa vie privée, à  savoir une prétendue relation homosexuelle avec Christian, qui aurait débuté lorsque Bligh avait fait embarquer son jeune ami à  bord du Britannia . Christian finissait alors ses soirées dans la cabine de Bligh et, complètement ivre, s'endormait sur place... Devant les juges, Aaron Graham fit une démonstration quasi imparable. A ceci près, qu'il n'apporta aucune preuve d'une telle liaison.

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Message par Jycé Lun 21 Mai 2018 - 16:20

Les révoltés du Bounty

Il était une fois la Bounty 22-copie-64

Le 18 septembre 1792, à bord du navire « Duke » ancré dans le port de Portsmouth, s'achève le procès d'une poignée de rescapés d'une mutinerie exemplaire. Mais qu'est devenu le reste de l'équipage ?

LE PROCÈS avait commencé six jours auparavant. La cour martiale était présidée par le très honorable Lord Hood, vice-amiral de la Flotte Bleue et commandant en chef des navires et vaisseaux de Sa Majesté à Portsmouth et à Spithead et composée de neuf membres. Elle avait à juger les mutins du Bounty que la frégate Pandora, partie à leur recherche avait réussi à récupérer et à ramener. Le jugement rendu par la cour martiale est le suivant : « Les charges ont été prouvées contre lesdits Peter Heywood, James Morrison, Thomas Ellison, Thomas Burkett, John Millward et William Mispratt ; la cour juge donc que chacun d'eux sera condamné à mourir en étant pendu par le cou à bord de l'un des vaisseaux de Sa Majesté, à telle heure et telle place que les trois commissaires faisant fonction de Lord Grand Amiral de Grande-Bretagne et d'Irlande, ou l'un d'entre eux, désigneront par écrit, de leur main. Mais la cour en considération de diverses circonstances, a humblement et de manière très pressante recommandé lesdits Peter Heywood et James Morrison à la clémence de Sa Majesté. Et la cour a d'autre part jugé que les charges n'étaient pas prouvées contre lesdits Charles Norman, Joseph Coleman, Thomas McIntosh et Michael Byrn ; elle a donc prononcé leur acquittement ».

Cinq semaines plus tard, le roi George III - par le truchement d'un décret de l'Amirauté - enverra effectivement à la pendaison Burkett, Ellison, Millward et Muspratt et rendra la liberté à tous les autres. Pour ces dix rescapés de la mutinerie du Bounty, d'une manière ou d'une autre, l'affaire était terminée. Cinq ans plus tard, la marine britannique allait être confrontée à une révolte généralisée et bien plus grave que l'histoire du Bounty, en fait, annonçait. Tout avait commencé le 3 septembre 1787. C'est ce jour-là que sortit des chantiers de Deptford une frégate de 250 tonneaux baptisée Bounty qui signifie générosité, munificence. Elle était destinée à une expédition scientifique d'un caractère un peu particulier : il s'agissait d'aller chercher à Tahiti des plants d'arbres à pain (ou jacquier) afin de les acclimater dans les Indes occidentales et plus particulièrement à la Jamaïque victime d'une disette endémique.

Chacun d'eux sera condamné à mourir en étant pendu par le cou

La construction du Bounty supervisée par la Royal Society, prestigieuse académie chargée de suivre les recherches scientifiques à l'exclusion formelle de la politique et de la théologie, avait pris du retard. En effet, le navire était conçu comme un véritable jardin flottant. Description par son capitaine, le fort controversé capitaine Bligh : « L'entrepont était divisé comme suit : la grande chambre appropriée à la conservation des plantes, qui s'étendent jusqu'à l'arrière de l'écoutille ; elle avait deux grands abat-jour et trois écoutillons de chaque côté pour obtenir de l'air ; outre cela, elle était munie d'un faux pont, plein de trous, pour y placer les pots dans lesquels on se proposait de rapporter les plants. Le pont était couvert de plomb, et aux extrémités de la chambre, il y avait des tuyaux pour faire couler l'eau des pots, dans les cuves placées en dessous, afin qu'elle ne se perdit pas et qu'elle pût encore servir ». Après quelques péripéties, la frégate - dûment approvisionnée pour dix-huit mois de navigation - put appareiller le 23 décembre en direction des îles de la Société via le cap Horn. Date trop tardive : c'était la mauvaise saison et d'entrée les incidents se multiplièrent ce qui ne sembla pas affecter William Bligh, le sémillant capitaine du Bounty qui avait, il est vrai, déjà navigué sous les ordres du célébrissime Cook, grand navigateur et explorateur des mers émérite. Il fallut relâcher aux îles Canaries, à Ténériffe, pour réparer et ensuite, tenter de gagner le cap Horn sans escale ce qui immanquablement se traduirait par une réduction des rations de pain. Le 10 janvier 1788, Bligh notait dans son journal : « Tout mon équipage est en bonne santé et a excellent moral ». Le 9 février, le Bounty franchit l'équateur, occasion festive s'il en est : vingt-sept matelots et officiers furent enduits de goudron et rasés avec un morceau de cercle de fer. De plus, note Bligh : « Les officiers durent payer deux bouteilles de rhum et les hommes une, dont je promis de me porter caution. Je fis distribuer une demi-pinte de vin à chacun dès que la cérémonie fut terminée, et les danses commencèrent ensuite ». Le capitaine, d'une extrême sévérité par ailleurs, prenait soin de la santé de ses hommes... Au début du mois d'avril, la frégate est au large du cap Horn mais en raison des sautes de vent et des tempêtes pendant près d'un mois, elle est dans l'incapacité de franchir le cap. Bligh décide alors le 22 avril de retraverser l'Atlantique (!) et d'atteindre le Pacifique par l'océan Indien. Le 23 mai, le Bounty arrive au cap de Bonne-Espérance où il relâche cinq semaines histoire de réparer ses avaries, permettre à l'équipage de se soigner ou de se reposer et de se réapprovisionner enfin. Le 1er juillet, la frégate appareille. Le 20 août, elle est en baie de l'Adventure en Tasmanie au sud de l'Australie. Le 26 octobre, elle touche au but : 50 163 km avaient été parcourus à la moyenne de 200 km par jour et l'on était enfin arrivé à Tahiti.

Après cette rude traversée, l'équipage allait vivre six mois de douceur tahitienne ce qui - paradoxalement - n'améliora pas, bien au contraire, les relations entre le capitaine Bligh et ses marins.

Bounty appareilla le 4 avril 1789, il avait à son bord quelque 1015 plants. Mais en janvier, Churchill, capitaine d'armes et deux matelots - Muspratt et Millward (déjà !) - avaient déserté. Quelque temps plus tard, lassés de fuir, ils s'étaient rendus sans opposer de résistance. Bligh prit alors une décision qui pesa lourd par la suite dans ses rapports avec l'équipage. Au lieu de faire preuve de mansuétude, il leur fit infliger un châtiment qui parut à chacun excessif : vingt-quatre coups de fouet à Churchill, quarante-huit aux deux matelots.

Tout mon équipage est en bonne santé et a bon moral

Par la suite, d'autres incidents vinrent encore dégrader un climat déjà détestable. Chaque fois, le capitaine Bligh accablait ses hommes de reproches voire de menaces, n'épargnant même pas ses officiers auxquels il ne manquait pas de souligner leur responsabilité : « Puisque cette affaire ne se serait pas produite sans (leur) négligence, il fallut bien que je leur fisse à tous une conférence à ce sujet, je m'efforçai donc de leur montrer que, bien qu'ils fussent pour l'instant exempts d'un châtiment analogue, ils se trouvaient également exposés, par les articles du règlement, à une punition exemplaire ». Le voyage du retour tourna à la catastrophe vingt jours après l'appareillage. Dans l'après-midi du 27 avril, Bligh - constatant que des noix de coco entreposées entre les canons avaient été volées - s'en pris à ses officiers et plus particulièrement à son lieutenant Christian Fletcher : « Dieu vous damne, canailles, vous êtes des voleurs et de connivence avec l'équipage pour me voler, je suppose que bientôt vous volerez mes ignames, mais je vous en ferai voir, gredins, et je ferai sauter la moitié d'entre vous par-dessus bord (...) ». Le soir-même, Bligh ayant invité Fletcher à dîner, s'étonna que celui-ci décline son invitation ! L'autre, ulcéré, ne pensait plus qu'à fuir et avait pris toutes ses dispositions : il s'en irait le lendemain. Il fut réveillé par la mutinerie fomentée par un petit groupe de huit marins, les autres - officiers ou matelots - semblant plus embarrassés que foncièrement décidés à se révolter. Les mutins se déclarant en sa faveur, Fletcher décida de se saisir du navire. L'opération fut rondement menée, Bligh étant neutralisé par son lieutenant, ce dernier faisait alors le choix des membres de l'équipage qu'il voulait garder avec lui, les autres étant embarqués sur une chaloupe. Bligh tenta alors d'intervenir auprès de Fletcher. Des deux relations contradictoires de ce dialogue, l'on retiendra plutôt celle du second-maître Morrison. Bligh : « Au nom du ciel, Monsieur Christian, réfléchissez à ce que vous faites. Renoncez à votre entreprise, et il ne sera plus question de rien ». Fletcher : « C'est trop tard commandant ». Bligh : « Non, il n'est pas encore trop tard. Je vous jure sur l'honneur que je ne dirai rien à personne de cette affaire. Je vous donne ma parole qu'on n'en entendra plus parler ». L'autre : « Non, capitaine Bligh, si vous aviez eu quelque honneur, les choses n'en seraient pas là. Vous savez bien que vous m'avez traité comme un chien durant tout le voyage. Depuis ces quinze derniers jours, ma vie a été un enfer et je suis décidé à ne plus le supporter ». Dans des conditions inhumaines, les dix-neuf hommes désignés par Fletcher qui avaient pris place dans la chaloupe, arrivèrent finalement à Timor au terme d'une navigation de quarante et un jours : ils avaient réussi à parcourir 8334 km et personne n'avait péri. Mais les privations subies firent des ravages par la suite. Bligh se hâta de regagner l'Angleterre où il n'eut aucune difficulté à expliquer qu'il n'était en rien responsable de la mutinerie. Il publia le récit de son aventure et l'Amirauté envoya la frégate de guerre Pandora à la recherche des « pirates ». Qu'étaient devenus ces derniers ? Fletcher avait fait jeter tous les plants à la mer, et, empruntant des routes maritimes peu fréquentées, s'était mis à la recherche d'une île jusque là inconnue, où lui et ses compagnons pourraient s'établir. Un moment, installés sur l'île de Tubuai où ils édifièrent même un fortin puis de retour à Tahiti, les hommes s'éparpillèrent. Seul neuf d'entre eux - parmi les plus impliqués dans la mutinerie - appareillèrent en secret dans la nuit du 21 septembre.

Ma vie a été un enfer et je suis décidé à ne plus le supporter

Les autres furent capturés l'année suivante par l'équipage de la Pandora et traités impitoyablement. Las, la Pandora fit naufrage et une partie des mutins que l'on n'avait pas voulu détacher, périt. Ce sont les rescapés qui passèrent en jugement l'année suivante. Qu'étaient devenus Christian et ses huit compagnons ? Accompagnés de huit Tahitiens et de douze Tahitiennes, ils avaient accosté en janvier 1790 sur une île déserte où subsistaient des vestiges d'une ancienne civilisation. Des dissensions entre Tahitiens et Anglais se terminèrent par l'extermination des premiers et d'une partie des seconds dont Christian Fletcher. Finalement, en 1798 ne restaient plus sur l'île que les dénommés Adams, Young, Quintal et McCoy, dix Tahitiennes et quelques enfants. L'alcoolisme eut raison de McCoy, Quintal - devenu dangereux - fut abattu. Vingt ans après le procès en cour martiale, un navire américain relâcha près de l'île de Pitcairn. Le capitaine Folger qui le commandait rencontra Adams, ultime rescapé du Bounty, devenu une sorte de patriarche inculquant aux enfants nés sur l'île (dont le fils de Fletcher surnommé Jeudi Octobre) de sains principes d'éducation religieuse. Il mourut en 1829. En 1838, Pitcairn fut officiellement rattachée au Royaume Uni. La révolte des mutins du Bounty avait depuis longtemps commencé à hanter les imaginations dont celle, particulièrement exaltée, de Lord Byron.


Merci à http://philippepoisson-hotmail.com
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Message par Jycé Lun 21 Mai 2018 - 16:21

L'Île pitcairn

Il était une fois la Bounty PITCAIRN+003

L'ancre de la Bounty

Il était une fois la Bounty PITCAIRN+015

La tombe du dernier survivant de la Bounty

Il était une fois la Bounty PITCAIRN+020
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Message par Jycé Lun 21 Mai 2018 - 16:22

Sandy a eu raison du mythique navire "Le Bounty

Il était une fois la Bounty 4673427-sandy-a-eu-raison-du-mythique-navire-le-bounty

Parmi les victimes de l'ouragan Sandy figure la réplique de l'historique Trois-mâts HMS Bounty, construite en 1962 et rendue célèbre au cinéma. Le navire a coulé, lundi 29 octobre, au large de la Caroline du Nord (sud-est), faisant un mort parmi les 16 membres d'équipage tandis que le capitaine restait porté disparu.

Les gardes-côtes américains avaient annoncé lundi soir avoir retrouvé le "corps inanimé" de Claudene Christian, 42 ans, dans l'océan Atlantique à environ 150 km au sud-est de Hatteras, en Caroline du Nord. Celle-ci avait été conduite par hélicoptère à l'hôpital Albemarle d'Elizabeth City.

Sa mort a été confirmée plus tard à l'AFP par l'hôpital.


Un film mythique

VIDEO. Le célèbre trois mâts, rendu célèbre par le film "les Révoltés du Bounty" avec Marlon Brando

https://www.youtube.com/watch?v=G3GP7jAf6BM

Les recherches continuent

Son propriétaire a expliqué qu'il avait perdu contact avec l'équipage tard dimanche. Le quartier général des gardes-côtes américains, basé à Portsmouth en Virginie (est), avait ensuite reçu un appel de détresse du bateau qui était alors privé de courant et ne parvenait plus à pomper l'eau entrée dans le navire.

Les marins ont abandonné leur navire lundi matin après avoir enfilé des tenues de survie pour les eaux froides et des gilets de sauvetage puis lancer dans la mer deux radeaux de sauvetage. Sur place, la proximité de Sandy entraînait des vents de 65 km/h et des vagues hautes de plus de 5 m.

Les marins ont été secourus par deux hélicoptères Jayhawk.

En fin d'après-midi lundi, un responsable des gardes-côtes contacté par l'AFP avait indiqué qu'un avion Hercules C-130 et un hélicoptère MH-60 étaient toujours sur zone pour tenter de retrouver les membres d'équipage portés disparus. Un navire de 70 mètres devait être dépêché "dans la soirée" et éventuellement l'USCG Gallatin, un cotre de 115 mètres, "demain matin" (mardi).

Selon la même source, les sauveteurs connaissaient la zone où les deux victimes étaient tombées à l'eau, et ont utilisé des bouées armées de GPS et chargées de calculer la dérive pour tenter d'en déduire leur position.

Les deux portés disparus "disposent de tenues de sauvetage permettant au corps de rester chaud" mais "ils sont dépourvus d'eau et de nourriture", avait par ailleurs dit ce responsable à l'AFP, soulignant que les recherches allaient se poursuivre toute la nuit s'il fallait.

Les 14 autres membres d'équipage ont été ramenés à la station aérienne d'Elizabeth City en Caroline du Nord, où du personnel médical d'urgence s'est occupé d'eux.

Un porte-parole a précisé à l'AFP qu'aucune de ces personnes "n'avait besoin d'une hospitalisation immédiate".


Le Bounty filmé en 2007

https://www.youtube.com/watch?v=SCEgQTxV-VQ
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Message par Jycé Lun 21 Mai 2018 - 16:34

De nos jours la population de Pitcairn est d'environ 50 personnes, qui sont très dépendants des bateaux d'approvisionnement : pour le diesel, la nourriture congelée et tout ce qui n'est pas fabriqué ou élevé à Pitcairn. Et même s'il est cocasse de constater que cette petite île est aujourd'hui britannique grâce à des mutins autrefois recherchés par la justice, il n'en reste pas moins que le 23 janvier de chaque année, le descendant de Fletcher Christian met le feu à une petite embarcation en commémoration de l'incendie du Bounty par son aïeul. Plusieurs ancres ont d'ailleurs été retrouvées sur le lieu de l'incendie, dont une qui trône devant le bureau de poste de l'endroit.
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Message par Jycé Lun 21 Mai 2018 - 16:35

Les descendants des révoltés du Bounty font progresser la recherche sur la myopie


La petite île de Norfolk, au large de l’Australie, est en grande partie peuplée des descendants des marins du Bounty, célèbre pour la mutinerie de son équipage en 1789.


Plus de deux siècles après les événements, les mutins pourraient acquérir une nouvelle renommée en contribuant à isoler le gène de la myopie.

L’île de Norfolk, peuplée de 1 200 habitants et perdue au milieu de l’Océan pacifique, présente deux particularités dignes d’attention. La première est d’être peuplée en grande partie des descendants des « révoltés du Bounty », la frégate de la flotte britannique entrée dans l’histoire en raison de la mutinerie de son équipage en 1789. Après que les mutins menés par Fletcher Christian eurent pris possession du navire, ils cherchèrent une île où s’installer et échapper à la vigilance de la Royal Navy. Accompagnés de 18 femmes et hommes tahitiens, les neuf marins britanniques à bord du Bounty débarquèrent sur l’île de Pitcairn.

Mal répertoriée sur les cartes maritimes de l’époque, l’île constituait un refuge idéal pour les mutins. Ils s’y installèrent et brûlèrent le navire le 23 janvier 1790, un événement commémoré chaque année sur l’île. En 1956, devenus trop nombreux, les 194 descendants des marins et de leurs femmes polynésiennes migrèrent sur l’île de Norfolk, à 1 500 km à l’Est de l’Australie, pour y établir une colonie britannique. Aujourd’hui encore, la moitié des habitants de cette petite île du Pacifique ont pour aïeux les célèbres mutins et leurs compagnes tahitiennes.


Un taux de myopie parmi les plus faibles au monde

La deuxième singularité de l’île de Norfolk vient d’être découverte par des chercheurs australiens. Les descendants des « Révoltés du Bounty » ont un taux de myopie parmi les plus faibles au monde, selon une étude qui a soumis à des tests oculaires 800 des 1 200 habitants de Norfolk. « Nous avons trouvé que le taux de myopie au sein des descendants de la population de Pitcairn était d’environ moitié moins élevé qu’en Australie et compte donc parmi les taux les plus bas au monde », a déclaré David Mackey, chercheur à l’université d’Australie occidentale. Les chercheurs se sont également aperçus que les habitants de Norfolk ne descendant pas des mutins installés à Pitcairn, ont un taux de myopie plus élevé.

Ce détail est loin d’être anodin, car il suscite l’espoir d’identifier rapidement les gènes de la myopie. Les recherches ont jusqu’ici permis d’isoler des facteurs environnementaux, tels que le temps passé au travail et à focaliser sur des objets proches ou le manque d’activités en plein air. Plus récemment, un chercheur australien, le Professeur Ian Morgan, a mis en évidence le rôle joué par le manque de lumière naturelle pendant l’enfance.

40% des Français sont myopes

Mais l’hérédité est un facteur aggravant dans le risque de myopie et à ce jour, aucun gène n’a été identifié. Les 800 participants à l’étude sur l’île de Norfolk ayant été exposés au même ensoleillement, on peut supposer que la différence de myopie observée est d’origine génétique. En identifiant les différences génétiques entre les descendants du Bounty et les autres îliens, les chercheurs espèrent ainsi découvrir les gènes à l’origine de ce défaut de vision.

La myopie n’a cessé de progresser au cours des dernières décennies. En France près de 40 % de la population est affectée. Et en Asie, la prévalence atteint des records : 9 jeunes sur 10 seraient touchés, selon une étude australienne récente. Les révoltés du Bounty entreront peut-être une deuxième fois dans l’histoire, pour leurs gènes cette fois


Merci à http://www.la-croix.com
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